FOR THE PEOPLE
FOR EDVCATION
FOR SCIENCE
LIBRARY
OF
THE AMERICAN MUSEUM
OF
NATURAL HISTORY
Revue Zoologique Africaine
1920 = 1921. VOI,. VIII.
Zooloiique
Africaine
(Avec Supplément Botanique)
Publiée sous la direction
du
D"^ H. SCHOUTEDEN
(Bruxelles)
BRUXELLES
HAYEZ, imprimeur de l'Académie royale
Rue de Louvain, 112
1920
POISSONS DE LA MISSION STAPPERS, iqii-U)i3
POUR
LEXPLORATION HYDROGRAPIIIQIE ET BIOLOGIOIIE
DhS
LACS TANGAiNlKA ET MOERO
Q.-A BOULENOER
Dès les premiers mois de 1914 j'avais terminé l'étude de la très
importante collection de Poissons rassemblée pour le Musée du
Congo, à Tervueren, par le regretté D' L. Stappers, aidé de
M. G. Dhont-De Bie. Je comptais voir paraître les descriptions
des genres et espèces dans un rapport que devait préparer le
D' Stappers. La guerre arrêta ce projet et coûta la vie à ce jeune
zoologiste si distingué et auquel une brillante carrière semblait
destinée (').
Privé de la collaboration du D' Stappers et n'ayant en fait de
notes biologiques que le Répertoire général des échantillons
jC) Mort à Calais, au service de la Patrie, le 30 décembre 1916.
— 2 —
recueillis, imprimé à Bruxelles en 1913, je me bornerai à une simple
liste accompagnée de quelques observations et de la description
des espèces découvertes par la Mission, indiquées par un asté-
risque. De courtes diagnoses en ont déjà paru dans la Revue
Zoologiqiie Africaine (R. Z. A.), vol. III, 1914, pp. 442-447, et
vol. IV, 1915, pp. 162-171, et dans les Aiinals and Magazine
Nat. Hist. (A. N. H.), sér. 8, vol. XX, 19 17, pp. 363-368.
Cette liste est divisée en deux parties : la première traite du
Sud du Katanga (bassins du Lac Moéro et des Rivières Luapula
et Lualaba), la seconde du Lac Tanganika.
Le nombre des individus recueillis s'élève à environ 5,000, dont
3,850 pour le Sud-Katanga et 1,150 pour le Tanganika. Une série
de doubles a été conservée pour le British Muséum.
SUD-KATANGA
En 1901, traitant de la distribution des Poissons dans le bassin
du Congo, je donnais une liste des espèces alors connues de la
région désignée comme le Katanga, la zone des hauts plateaux d'où
sortent les sources du Congo (Lomami, Lualaba, Lufila, Luapula),
avec les deux vastes lacs Bangwelo (altitude : 1,155 mètres) et
Moéro (altitude : 869 mètres), ainsi que le petit lac Dilolo (alti-
tude : 1,445 mètres) à l'extrême ouest.
Cette région, qui combine, au point de vue ichthvologique, les
caractères des deux grands bassins du Congo et du Zambèse, était
à peine connue sous ce rapport. Le Bangwelo n'avait pas encore
été exploré, et pour le reste, je ne pouvais dresser qu'une maigre
liste de 26 espèces, dont 14 pour le Moéro.
iVujourd'hui, grâce aux collections rassemblées par M. Mei.land
dans le Bangwelo et à celles de l'expédition Stappers, le nombre
des espèces s'élève à 92, dont la liste est donnée dans le tableau
suivant ; 26 de ces espèces sont décrites comme nouvelles.
La première colonne se rapporte au Bangwelo, la deuxième à la
— 3 —
Luapula et :\ ses affluents, la troisième au Moéro, la quatrième à la
Lualaba et à ses affluents, la cinquième au Dilolo.
polypterid.ï;.
Polypterus Weeksii, Bl.CiR.
+
MORMYRID.-E.
Mormyrops deliciosus, Leach. .
Petrocephalus simus, SauV. . .
Marcusenius Stappersii, Bl.GR. *. .
^> squalostoma, Blgr. * .
discorhynchus, PetERS
CJnathonemus Monteiri, CilHR
^^ Stanleyanus, Blgr.
» moeruensis, J3LGR. ' .
» macrolepidotus, PeTERS
Mormyrus asinus, Bl.GR. * . . . .
» longirostris, PeterS.
» proboscirostris, Blgr. .
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CLUPEIDaE.
Peilonula acutirostris, Bl.GR
+
KXERIID.E.
Kneria Stappersii, Bl.GR. *.
+
CHARACIXID^.
Sarcodaces odoë, Bl
Hydrocyon lineatus, Bl.KR.
Alestes macrophtlialinus, GXHR.
» Liebrechtsii, Blgr. .
» lateralis, Blgr. . . .
* imberi, Peters. . . .
» humilis, Blgr
» grandisquamis Bl.GR.
Micralestes humilis, Blgr. .
Nannocharax Luapulae, Blgr
Distichodus maculatus, Blgr.
»
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*
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+
+
»
»
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— 4 —
CYPRINID^.
Labeo altivelis, Peters. . .
» congoro, PeterS. . .
Barbus trimaculatus, Peters
» banguelensis, Bl.GR. .
trachypterus, BlGR. *
Stappersii, BlGR. ' .
ciirtus, Blgr. * . .
oxycephalus, Blgr. *
caudovittatus, Blgr.
paludinosuâ, PeTERS.
Lukindae, Blgr.
eutasnia, Bl.GR.
Kessleri, SlDR.
holoteenia, Blgr
brachygramina, Blgr. *
lineomaculatus, Blgr.
pseudognathodon, Blgr
brevidorsalis, BlGR. *
Barilius intermedius, Blgr. *
» ubangensis, Pellegr.
Engraulicypris moeruensis, Blgr.
»
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»
SILURID.E.
Clarias gariepinus, A. Smith »
» mossambicus, Peters -f-
» Mellandi, BlgR 4-
» liocephalus, Blgr »
-> Stappersii, Blgr. * »
» Fouloni, Blgr -f-
» macrurus, Blgr * »
Eutropius banguelensis, Blgr +
» nasalis, Blgr. * »
» depressirostris, PeTERS. . . »
Schilbe mysttis, L -J-
Chrysichthys mabusi, Blgr -f-
» Sharpii, Blgr »
Leptoglanis brevis, Blgr. * »
Amphilius platychir, Gthr »
Auchenoglanis occidentalis, C. et V. . . -j-
»
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— 5
Synodontis nigromaculatus, BlgR.
» melanostictus, BlGR.
» ornatipinnis, Blgr.
» unicolor, Bl.GR. ' .
» polystigma, Bl,GR. * .
Chiloglanis Elisabethianus, BlgR. '
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»
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»
»
»
+
»
»
+
+
»
»
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_L
»
»
CYPRIXODONTID.E.
liaplochilus Hiitereaui, Blgr.
» moeruensis, Bl.GR.
» Katangae, Bl.GR. .
»
+
CICHLID^.
Tilapia natalensis, M. Web,
» nilotica, L
» macrochir, Bl.GR.
» Sparrmani, A. SmITH.
» melanopleura, A. DUM,
» polyacanthus, Bl.GR. .
» ovalis, Stdr
Maplochromis Moffati, CaST. .
» moeruensis, Blgr
Paratilapia macrocephala, Blgr
» augtisticeps, Blgr.
» Thumbergii, CasT.
» Mellandi, Blgr. .
Pelmatochromis lateralis, Blgr
»
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»
AXABAXTID^.
Anabas multispinis, PeTERS.
» nanus, Gthr.
»
»
»
+
»
»
»
»
+
»
MASTACEMBELID^E.
Mastacembelus moeruensis, Blgr.
» Stappersii, Blgr. *
» congicus, Blgr. .
» signatus, Blgr. .
>■>
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»
»
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+
»
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»
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»
»
MOKMYRID^.
1. — Mormyrops deliciosus, I.each.
Liiapula à Kasenga ; Lac Moéro au Cap Kasengeneke.
2. — Petrocephalus simus, Sauv.
Luapula à Kasenga.
3. — Marcusenius Stappersii *, Blgr., R. Z. A., t. IV, p. 162.
Hauteur du corps 3 '/■' fois dans la longueur totale, longueur de
la tète 3 '"/:; fois. Tête longue comme haute; museau court, arrondi,
sa longueur 4 '/g fois dans celle de la tête, dépassant un peu la
bouche, qui est subinfère et dont la largeur est comprise 3 ' j^ fois
dans la longueur de la tête ; dents de moyenne grandeur, bicuspides,
5 à la mâchoire supérieure, 6 à l'inférieure; narine postérieure
plus bas que l'antérieure, tout près du bord inférieur de l'œil;
celui-ci assez petit, plus court que le museau, 6 fois dans la lon-
gueur de la tête, un peu plus de deux fois dans la largeur inter-
oculaire. Dorsale à 17 ravons, commençant au-dessus du 4° rayon
de l'anale, sa base mesurant un peu moins de la moitié de la
distance qui la sépare de la tête. Anale à 22 ravons, plus rappro-
chée de la caudale que de la base de la ventrale. Pectorale mesu-
rant les 74 de la longueur de la tête, atteignant la base de la
ventrale. Caudale à lobes arrondis. Pédicule caudal 2 fois plus
long que haut, mesurant les "/a de la longueur de la tête. 43 écailles
le long de la ligne latérale, - en série transversale sur le corps,
g entre la dorsale et l'anale, 12 autour du pédicule caudal. Brun,
plus foncé en dessus, tout pointillé de noirâtre.
Longueur totale : 65 millimètres.
Le spécimen unique provient d'un ruisseau affluent de la Lukinda.
Cette espèce se rapproche surtout du M. hrevis, Blgr., décou-
vert par M. HuTEREAU dans l'Uelé, mais elle s'en distingue surtout
— 7 —
par le corps moins élevé et par le nombre moindre de rayons à la
dorsale et à l'anale.
- Marcusenius squalostoma *, Bi.or., R. Z. A., t. IV,
p. 162.
Hauteur du corps 2 ^/^ à 3 '/s foi'* àixws, la longueur totale, lon-
gueur de la tête 3 '/^ ^ 3 l^ ^o\'s,. Tête longue comme haute;
museau très court, arrondi, sa longueur 6 fois dans celle de la
tète, dépassant très fortement la bouche, qui est située sous le
milieu de l'oeil et dont la largeur est comprise 4 fois dans la lon-
gueur de la tète; dents assez petites, bicuspides, 7 à la mâchoire
supérieure, 8 à l'inférieure; narines très rapprochées l'une de
l'autre et du bord inférieur de l'œil; celui-ci assez grand, son
diamètre 4 fois dans la longueur de la tête et i ' /.^ à i 'j^ fois dans
la largeur interoculaire. Dorsale à 18-20 ravons, commençant au-
dessus du 4" ou 5'" ravon de l'anale, sa base mesurant la moitié, ou
un peu plus de la moitié, de la distance qui la sépare de la tête.
Anale à 29-31 ravons, à égale distance de la caudale et de la base
de la ventrale. Pectorale mesurant les ^/, ou les ~/o de la longueur
de la tête, atteignant la base de la ventrale. Caudale à lobes obtu-
sément pointus. Pédicule caudal 2 fois plus long que haut, mesu-
rant les Y, ou les "/, de la longueur de la tête. 39-42 écailles le
long de la ligne latérale, ^^^ en série transversale sur le corps,
1^^ entre la dorsale et l'anale, 12 autour du pédicule caudal.
Brun en dessus et sur les côtés, pointillé de noirâtre, blanc
en dessous.
Longueur totale : 80 millimètres.
Cinq individus, recueillis, en même temps que le type de l'espèce
précédente, dans un affluent de la Lukinda.
Comme son nom l'exprime, cette espèce a la bouche très infère,
ce qui la distingue de suite du M. adspersus, Gthr., avec lequel
elle semble avoir le plus de rapports. Elle en diffère, en outre,
par la bouche un peu plus large, la disproportion plus considérable
entre la dorsale et l'anale, le pédicule caudal moins aminci, et le
nombre moindre d'écaillés le long de la ligne latérale.
— 8 —
5- — Qnathonemus iVlonteiri, Gthr.
Lac Moéro devant Lukonzolwa.
6. — Qnathonemus moeruensis *, Blgk., R. Z. A., t. IV,
p. 163.
Hauteur du corps 3 7;^, fois dans la longueur totale, longueur de
la tête 4 74 fois. Tête longue comme haute ; museau court, arrondi,
sa longueur 4 7?, fois dans celle de la tête ; un renflement sphé-
rique très développé au menton; dents petites, coniques, 5 à la
mâchoire supérieure, 6 à l'inférieure; œil aussi long que le museau,
égal aux '^/ , de la largeur interoculaire. Dorsale à 25 rayons, com-
mençant au-dessus du 4* rayon de l'anale, sa base mesurant la
moitié de sa distance de la tête. x\nale à 33 rayons, plus rappro-
chée de la caudale que de la base de la ventrale. Pectorale obtuse,
mesurant les "l^ de la longueur de la tête, près du double de la
ventrale, et s'étendant un peu au delà de la base de celle-ci. Cau-
dale à moitié couverte d'écaillés, à lobes obtus. Pédicule caudal
2 fois plus long que haut, mesurant les ^\^ de la longueur de la
tête. 57 écailles le long de la ligne latérale, — en série transver-
sale sur le corps, |^ entre la dorsale et l'anale, 12 autour du pédi-
cule caudal. Brun, plus clair en dessous, à grandes taches irrégu-
lières noirâtres.
Longueur totale : 135 millimètres.
Un seul individu, du Lac Moéro devant Lukonzolwa.
Très voisin du G. angolensis, Blgr., d'Angola, dont j'ai hésité
à le séparer. Se distingue surtout par le menton très fortement
renflé.
7. — Qnathonemus macrolepidotus, Peters.
Rivière Lubumbashi, à 20 mètres en aval de l'embouchure de la
Karavia, près d'Elisabethville.
— 9 —
8. — Mormyrus asinus*, Blgr., A'. Z. A., t. IV, p. 163.
Hauteur du corps 3 '"/., fois dans la longueur totale, longueur de
la tête 3 ^/^ fois. Tête assez semblable à celle du M. caballiis,
mais museau à diamètre vertical plus considérable, égal, au milieu
de sa longueur, aux 74 de celle-ci, qui égale la longueur de la
partie postoculaire de la tête et 3 fois le diamètre de l'oeil ; bouche
petite; 2 dents obtuses à la mâchoire supérieure, 7 obtuses sub-
tronquées à l'inférieure. Dorsale à 64 rayons, commençant très
légèrement en avant de la base de la ventrale, 3 fois plus longue
que l'anale. Celle-ci à 24 ravons, commençant à égale distance de
la fente operculaire et de la caudale. Pectorale arrondie, mesurant
les "/.. de la longueur de la tète, n'atteignant pas la ventrale.
Caudale écailleuse, à lobes obtusément pointus. Pédicule caudal
2 '/i fois aussi long que haut, mesurant la moitié de la longueur de
la tête. 110 écailles le long de la ligne latérale, — en série trans-
versale sur le corps, 42 entre la dorsale et l'anale, 18 autour du
pédicule caudal. Brun, plus clair en dessous.
Longueur totale : 353 millimètres.
Le spécimen unique provient du Lac Moéro devant Lukonzolwa.
La forme un peu différente du museau, les dents non bicuspides,
les écailles plus nombreuses distinguent cette espèce du M. cnbal-
lus, dont elle est très voisine.
9. — Mormyrus proboscirostris, Blgr.
Kasenga (Luapula).
CLUPEID^.
10. — Pellonula acutirostris, Blgr.
Ce petit poisson, connu du Haut-Congo et de l'Ubanghi, est
représenté par de nombreux individus du Lac Moéro, recueillis aux
endroits suivants : Kilova, Pweto, Lukonzolwa.
lO
KNERIID^.
11. — Kneria Stappersii *, Blgr., R. Z. A., t. IV, p. 163.
Corps cvlindrique en avant, sa hauteur b ^ j„ k j fois dans la
longueur totale. Tête aussi large que haute, deux foi'^ aussi longue
que large, sa longueur 5 à 5 7= fois dans la longueur totale; œil
parfaitement latéral, son diamètre 3 à 3 74 fois dans la longueur
de la tête ; largeur interorbitaire égale aux "/; de la longueur de la
tête. Dorsale à III 7 ravons, commençant au-dessus de la base des
ventrales, à égale distance du centre ou du bord antérieur de
l'œil et de la caudale. Anale III 6, à égale distance de la base des
ventrales et de la caudale. Pectorale mesurant les 'j-, de la lon-
gueur de la tête. Caudale bifide, à lobes pointtis. Pédicule caudal
deux fois aussi long que haut. Ecailles extrêmement petites, 125 à
135 le long de la ligne latérale. Jaunâtre, le dos finement pointillé
de noirâtre; une ligne noirâtre le long de la ligne latérale, à partir
du milieu du corps.
Longueur totale : iq à 34 millimètres.
Cinq individus, de la Rivière Lubumbashi à 5 à 8 kilomètres en
aval d'Elisabethville et d'un canal de dérivation de la même rivière
à cette ville.
Très voisine du K. Spekii, Gthr., de l'Usagara, Afrique orien-
tale, cette espèce s'en distingue par l'œil plus grand et les écailles
encore plus petites.
CHARACINID^.
12. — Sarcodaces odoë, Bloch.
Rivière Luapula à Kasenga.
13. — Hydrocyon lineatus, Blkr.
Rivière Luapula à Kasenga.
— II —
14- — Alestes macrophthalmus, Gthk.
Rivière Luapula à Kasenga; Lac Moéro devant Kilova.
15. — Alestes Liebrechtsii, Blgr.
Rivière Luapula à Kasenga.
16. — Alestes lateralis, Bi.gr.
Rivière Kafubo à Elisabetiiville.
17. — Alestes imberi, Peters.
Rivière Luapula à Kasenga; Lac Moéro à Lukonzolwa.
iS. — Alestes humilis, Blgr.
Rivière Luapula à Kasenga.
19. — Micralestes humilis, Blgr.
Rivière Lubumbashi à 5 kilomètres en aval d'Elisabethville;
Lac Moéro à Lukonzolwa.
20. — Nannocharax Luapulae*, Blgr., R.Z.A., t. IV, p. 164.
Hauteur du corps 6 fois dans la longueur totale, longueur de la
tête 4 fois. Tête à peine plus haute que large; museau un peu plus
court que l'œil, qui est compris 3 fois dans la longueur de la tête
et égale la largeur interorbitaire. Dorsale à III 9 rayons, commen-
çant légèrement en avant des ventrales, sa base à égale distance
du bout du museau et de la caudale. Anale III 5. Pectorale
mesurant les "/^ de la longueur de la tête, n'atteignant pas la
ventrale. Caudale fourchue, à lobes pointus. Pédicule caudal 2 fois
aussi long que haut. Écailles 50 ^, 5 entre la ligne latérale et la
ventrale. Jaunâtre: une série de taches brunes le long du dos et
une autre, plutôt en forme de barres verticales, de chaque côté;
une tache noirâtre à la racine de la caudale, une autre sur la
dorsale ainsi que sur l'anale et sur la ventrale.
Longueur totale : 33 millimètres.
Le spécimen unique, assez mal conservé, provient de la Rivière
Luapula à Kasenga.
Voisin de Al. Ansorgii, Bi,gr. S'en distingue par le corps plus
allongé et l'anale à rayons moins nombreux.
21. — Distichodus maculatus, Bigr.
Rivière Luapula à Kasenga; Lac Moéro, à Lukonzolwa et à la
rive droite de la presqu'île Nkole.
CYPRINID^.
■2^. — Labeo altivelis, Peters.
Lac Moéro devant Lukonzolwa.
23. — Labeo congoro, Peters.
Lac Moéro à Lukonzolwa.
24. — Barbus trachypterus *, Blgr., R. Z. A., t. IV, p. 164.
Hauteur du corps 3 'j^ fois dans la longueur totale ; longueur de
la tête 4 fois. Museau arrondi, mesurant le tiers de la longueur de
la tête; œil 4 '/c fois dans la longueur de la tête, largeur inter-
orbitaire 3 fois; côtés du museau et bord inférieur de l'œil portant
de petits tubercules nuptiaux; bouche infère; lèvres médiocrement
développées, l'inférieure ne s'étendant pas en travers du menton;
I"^ —
une encoche de chaque côté du museau, au-dessus du barbillon
antérieur; deux barbillons de chaque côté, l'antérieur égal au dia-
mètre de l'œil, le postérieur un peu plus long. Dorsale à IV9 rayons,
à égale distance de l'œil et de la caudale, à bord faiblement échan-
cré; le dernier rayon simple fort, ossifié, non dentelé, presque
droit, sa partie rigide mesurant environ les 74 de la longueur de la
tête, que le ravon égale presque dans sa longueur totale. Anale
à III 5 ravons, n'atteignant pas la caudale; une série de tubercules
nuptiaux, semblables à ceux des côtés du museau, le long des 2%
3° et 4"" ravons branchus. Pectorale aussi longue que la tête, lar-
gement séparée de la ventrale; celle-ci insérée sous les rayons
antérieurs de la dorsale. Pédicule caudal une demi-fois plus long
que haut. Ecailles finement striées longitudinalement, 32 ^, 2 '/s
entre la ligne latérale et la ventrale, 12 autour du pédicule caudal.
Brun foncé en dessus, blanchâtre en dessous.
Longueur totale : 155 millimètres.
Un seul individu, du Lac Moéro, au large.
Cette espèce se rapproche des B. iiiiciinedius, Riipp. et voisins;
la formule des écailles suffit à l'en séparer. La présence de tuber-
cules nuptiaux sur la nageoire anale, si fréquente chez les Bariliiis,
est un caractère exceptionnel chez les Barbus.
25. — Barbus Stappersii *, Blgr., R. Z. A., t. IV^ p. 165.
Hauteur du corps 3 fois dans la longueur totale, longueur de la
tête 4 '/a io\^- Museau arrondi, mesurant le tiers de la longueur de
la tête; œil 5 ^j„ fois dans la longueur de la tète, largeur interorbi-
taire 2 '/s fois; côtés de la tête portant de nombreux et très petits
tubercules nuptiaux, plus serrés sur le museau et sur les joues;
bouche infère, le bord de la mâchoire inférieure formant une
carène obtuse; lèvres peu développées, l'inférieure ne s'étendant
pas en travers du menton; une encoche de chaque côté du museau,
au-dessus du barbillon antérieur; deux barbillons de chaque côté,
l'antérieur mesurant la moitié du diamètre de l'œil, le postérieur
les//3. Dorsale à III 10 rayons, à égale distance de l'occiput et de
la caudale, à bord faiblement concave; le dernier ravon simple
— M —
fort, ossifié, non dentelé, courbé, sa partie rigide mesurant environ
les '"/j de la lons:ueur de la tète, sa longueur totale excédant
celle-ci. Anale à III 5 ravons, atteignant la caudale. Pectorale
aussi longue que la tête, largement séparée de la ventrale; celle-ci
insérée sous le milieu de la dorsale. Pédicule caudal haut comme
long. Ecailles finement striées longitudinalement, 2-]^-—, 2 '/z entre
la ligne latérale et la ventrale, 12 autour du pédicule caudal. Brun
en dessus, blanchâtre en dessous.
Longueur totale : 340 millimètres.
Un seul individu, du Lac Moéro devant Lukonzolva. Un jeune
individu, en mauvais état de conservation, de la Lubumbashi, paraît
se rapporter à la même espèce.
Très voisin du JL Diicroneina , Blgr., du Sud-Cameroun; en
diffère par les barbillons plus développés, la dorsale moins
échancrée.
26. — Barbus curtus*, Blgr., R. Z. A., t. IV, p. 165.
Hauteur du corps 2 "/., fois dans la longueur totale, longueur de
la tète 4 74 fois. Museau arrondi, mesurant le tiers de la longueur
de la tête; œil 5 fois dans la longueur de la tête, largeur inter-
orbitaire 2 ^\^ fois; museau portant de nombreux petits tubercules
nuptiaux, suivis de quelques-uns sous l'œil; bouche infère; lèvres
modérément développées, l'inférieure s'étendant en travers du
menton; deux barbillons de chaque côté, l'antérieur mesurant la
moitié du diamètre de l'œil, le postérieur les "•"/;. Dorsale à III
10 ravons, à égale distance de l'occiput et de la caudale, à bord
fortement concave; le dernier ravon simple fort, ossifié, non den-
telé, fortement courbé, sa partie rigide mesurant environ les ^\^ de
la longueur de la tête, sa longueur totale excédant celle-ci. Anale
à III 5 ravons, atteignant la caudale. Pectorale aussi longue que la
tête, largement séparée de la ventrale; celle-ci insérée sous le
milieu de la dorsale. Pédicule caudal haut comme long. Ecailles
finement striées longitudinalement, 27 ^^, 3 entre la ligne latérale
et la ventrale, 12 autour du pédicule caudal. Brun en dessus; blan-
châtre en dessous.
— 15 —
Longueur totale : 275 millimètres.
Un seul individu, du Lac Moéro à Lukonzolwa.
Diffère de l'espèce précédente principalement par le corps plus
court par rapport à sa hauteur et par la lèvre inférieure non inter-
rompue au milieu.
27. — Barbus oxycephalus *, Blgr., R. Z. A., t. IV, p. 165.
Hauteur du corps 3 '/s fois dans la longueur totale, longueur de
la tète 4 fois. Museau pointu, mesurant les "/, de la longueur de la
tète; oeil 6 fois dans la longueur de la tête, largeur interorbitaire
2 '"/;^ fois; de très petits tubercules nuptiaux sur les côtés du
museau et sous l'œil; bouche infère; lèvres assez développées,
l'inférieure s'étendant en travers du menton, où elle forme un lobe
arrondi; une encoche de chaque côté du museau, au-dessus du
barbillon antérieur; deux barbillons de chaque côté, l'antérieur
mesurant les "7, du diamètre de l'œil, le postérieur égal à celui-ci.
Dorsale à III g ravons, à égale distance de l'œil et de la caudale,
à bord fortement concave ; le dernier rayon simple fort, ossifié, non
dentelé, sa partie rigide mesurant environ les "/ , de la longueur de
la tête, sa longueur totale excédant celle-ci. Anale à III 5 rayons,
atteignant la caudale. Pectorale mesurant les '/.^ de la longueur de
la tête, largement séparée de la ventrale; celle-ci insérée sous le
milieu de la dorsale. Pédicule caudal un peu plus long que haut.
Écailles finement striées longitudinalement, 2g ^, 3 entre la ligne
latérale et la ventrale, 12 autour du pédicule caudal. Brun en des-
sus, blanchâtre en dessous.
Longueur totale : 320 millimètres.
Un seul individu, du Lac Moéro devant Kilaw^a.
Quoique appartenant au même groupe que les deux précédentes
(section l, A, 2 du Svnopsis, Cat. Afr. F. Fishes, II, p. g), dont
elle se distingue par le museau plus allongé, cette espèce établit
une sorte de trait d'union entre ce groupe et un autre (I, C, i, U)
bien représenté dans le bassin du Zambèse.
— i6 —
28. — Barbus caudovittatus, Bi.gr.
Canal de dérivation de la Lubumbashi à Elisabethville.
Cette espèce n'était connue que de l'Ubanghi.
2q. — Barbus trimaculatus, Peters.
Rivière Kafubo à Elisabethville.
30. — Barbus paludinosus, Peters.
Rivière Lubumbashi à Elisabethville ; Rivière Kafubo à Elisa-
bethville; Rivière Lubumbashi à 20 mètres en aval de l'embou-
chure de la Karavia.
31. — Barbus Lukindae *, Blgr., R. Z. A., t. IV, p. 166.
Hauteur du corps 3 "/, à 4 fois la longueur totale, longueur de
de la tète 4 fois. Museau arrondi, aussi long que l'œil, qui est
compris 4 fois dans la longueur de la tète; largeur interorbi-
taire 2 ''l-, fois dans la longueur de la tête; bouche subinfère, à
lèvres peu développées; deux barbillons de chaque côté, l'anté-
rieur mesurant les ■'/_^ du diamètre de l'œil, le postérieur égal à ce
diamètre. Dorsale à II 7 ravons, à égale distance de l'œil et de la
caudale, à bord droit; le second rav^on simple fort, ossifié, à serra-
ture postérieure très prononcée, sa longueur les "/g environ de
celle de la tête. Anale à II 5 rayons, n'atteignant pas la caudale.
Pectorale mesurant les "/;. de la longueur de la tête, largement
séparée de la ventrale; celle-ci insérée sous les rayons antérieurs
de la dorsale. Pédicule caudal une demi-fois plus long que haut.
Ecailles striées en éventail, 29-30 ^rr, 3-3 72 entre la ligne latérale
et la ventrale, 12 ou 14 autour du pédicule caudal. Brun en
dessus, blanchâtre en dessous.
Longueur totale : 65 à 75 millimètres.
Deux individus, provenant d'un ruisseau aflBuent de la Lukinda.
Très voisin du H. Porta/i\ Bi.ciK., du Ruwenzori et de l' Uganda;
en diffère par les barbillons plus courts.
32. — Barbus euteenia, Bi.gr.
Ruisseau affluent de la Lukinda.
j)ji-
Barbus Kessieri, Stdr.
Canal de dérivation de la Lubumbashi à Élisabethville; Lubum-
r
bashi près d'Elisabethville.
34. — Barbus holotsenia, Blgr.
Rivière Kafubo à Élisabethville.
35. — Barbus brachygramma *, Blgr. R.Z.A., t. IV, p. 166.
Hauteur du corps 3 74 fois dans la longueur totale, longueur de
la tête 3 ^/^ à 4 fois. Museau arrondi, aussi long que l'œil, qui est
compris 4 fois dans la longueur de la tête ; largeur interorbitaire
3 fois dans la longueur de la tête; bouche petite, subinfère; lèvres
faiblement développées; deux barbillons de chaque côté, l'anté-
rieur aussi long que l'œil, le postérieur une demi-fois plus long.
Dorsale à II 8 ravons, à égale distance du bord antérieur de l'œil
et de la caudale, à bord droit; le second ravon simple flexible,
articulé, un peu plus court que la tête. Anale à II 5 ravons,
n'atteignant pas la caudale. Pectorale mesurant les "/^ de la lon-
gueur de la tête, n'atteignant pas la ventrale; celle-ci insérée sous
les ravons antérieurs de la dorsale. Pédicule caudal i "/ fois aussi
long que haut. Ecailles striées en éventail, 27-28 ^, 3 entre la
ligne latérale et la ventrale, 10 autour du pédicule caudal; ligne
latérale incomplète, réduite aux 7 à 9 écailles antérieures. Une
bande latérale noirâtre mal définie.
Longueur totale : 52 millimètres.
Deux individus, d'un ruisseau affluent de la Lukinda.
i8
Cette espèce est très voisine du B. hemipleiirogrniunia, Blgr.,
de la Colonie du Cap. Elle s'en distingue surtout par les barbillons
un peu plus longs et par la présence de 8 rayons branchus à la
dorsale.
36, — Barbus banguelensis. Blgr.
Rivière Kafubo à Élisabetbville ; Rivière Lubumbashi à 5 kilo-
mètres en aval d'Elisabethville et à 20 mètres en aval de l'embou-
chure de la Karavia.
7 t)U 8 ravons branchus à la dorsale, 26 à 28 écailles à la ligne
latérale.
2,1- — Barbus lineomaculatus, Blgr.
Rivières Lubumbashi et Kafubo à et près d'Elisabethville;
canal de dérivation de la Lubumbashi à Elisabetbville.
Spécimens très nombreux. Il est surprenant de retrouver dans
le Katanga cette espèce, décrite de l'Afrique orientale (Kiliman-
jaro et Masai). Il est vrai que sa présence a déjà été signalée dans
la Rhodésie Nord (Gilchrist et Thompson, Ann. S. Afr. Mus.,
t. XI, 1913, p. 420).
38. — Barbus pseudognathodon *, Blgr., R. Z. A., t. IV,
p. 166.
Hauteur du corps 3 '/„ à 4 fois dans la longueur totale, longueur
de la tête 3 '/:; à 4 fois. Museau arrondi, aussi long ou un peu plus
court que l'œil, qui est compris environ 3 fois dans la longueur de
la tête et égale la largeur interorbitaire; bouche modérément
grande, plutôt petite, subinfère, à lèvres peu développées; le bord
de la mâchoire supérieure garni, chez certains individus (mâles)
d'une série très régulière de 12 à 16 tubercules caducs, coniques,
à pointe aiguë, à base renflée, ces tubercules bien visibles quand
la bouche est close; en outre, sur les côtés, près de l'angle de la
— 19 —
bouche, 1 à 5 tubercules semblables en dehors de la série régu-
lière ; des tubercules plus petits, au nombre de 4 ou 6, sur le bord
de la mâchoire inférieure; deux barbillons de chaque côté, l'anté-
rieur minuscule, le postérieur mesurant 74 ou '/;: du diamètre de
l'œil. Dorsale à III 8 ravons, à éj^ale distance du centre ou du
bord postérieur de l'œil et de la caudale, à bord faiblement
échancré; 3* rayon simple flexible, articulé, presque aussi long que
la tète. Anale à III 5 ravons, n'atteignant pas la caudale. Pectorale
mesurant environ les "/;; de la longueur de la tète, n'atteignant pas
la ventrale; celle-ci insérée sous les premiers rayons de la dorsale.
Pédicule une fois plus long que haut. Ecailles à stries en éventail,
26-20 . ^ ''- r- , i-i '/" entre la ligne latérale et la ventrale, 8 autour
^ 2_'/2-3 '2' . . .
du pédicule caudal; la partie exposée des écailles de la ligne laté-
rale environ 3 fois aussi haute que longue. Jaunâtre, les écailles
souvent bordées de brun foncé, surtout chez les mâles, qui se
distinguent par la présence d'une barre foncée derrière l'ouverture
operculaire et par la dorsale noirâtre.
Longueur totale : 30 à 55 millimètres.
Environ i,boo individus du Lac Moéro à Lukonzolwa et Kilova.
Voisine des B. coiigicus, Blgr., et B. pleuropholis, Blgr.,
dont elle diffère surtout par le nombre plus élevé d'écaillés à la
ligne latérale, cette espèce est remarquable parle caractère sexuel
secondaire dont est dérivé son nom (mâchoires à fausses dents).
Ces tubercules (propres aux mâles en noces), qui garnissent le bord
de la bouche et simulent à s'v méprendre une rangée de dents, sont
en tous points semblables, comme forme et comme structure, aux
tubercules nuptiaux qu'on voit sur le museau de certaines espèces
{^B. asper, Blgr., par exemple) et parfois sur les nageoires (voir
plus haut B. trachypterus). Bien que les tubercules se rencontrent
sur diverses parties du corps chez les Cyprinides, on n'en avait
jamais signalé dans la position qu'ils occupent chez le petit Bar-
beau, qui est une des découvertes les plus intéressantes de l'Expé-
dition Stappers.
Voir BouLENGER, Comptes rendus Acad. Se, t. CLXIV, 1907,
p. 298.
— 20 —
39 —. Barbus brevidorsalis *, Blgr., A*. Z. A., t. IV, p. 167.
Hauteur du corps 3 fois dans la longueur totale, longueur de la
tête 3 7= à 3 '~/o fois. Museau arrondi, un peu plus long que l'œil,
qui est compris 4 '/2 fois dans la longueur de la tête; largeur
interorbitaire 2 '/a ^ ^ ''/i ^o'^ dans la longueur de la tête; bouche
petite, subinfère; lèvres médiocrement développées; un seul bar-
billon, minuscule, à l'angle de la bouche. Dorsale à II 6 ravons, à
égale distance de l'œil et de la caudale, à bord droit; le second
rayon simple flexible, articulé, plus court que la tête. Anale à II
5 rayons, n'atteignant pas la caudale. Pectorale mesurant environ
les '"/;. de la longueur de la tête, n'atteignant pas la ventrale;
celle-ci sous les rayons antérieurs de la dorsale. Pédicule caudal
une demi-fois plus long que haut. Ecailles striées en éventail,
26-28 ^, 3 entre les lignes latérale et ventrale, 12 ou 14 autour du
pédicule caudal; ligne latérale incomplète, réduite aux 7 ou
8 écailles antérieures. Une ligne latérale noirâtre et une tache
noire arrondie à la base de la caudale.
Longueur totale : 45 millimètres.
Deux individus, d'un ruisseau affluent de la Lukinda. Se dis-
tingue facilement, parmi les espèces à un seul barbillon, par la
dorsale plus courte et la ligne latérale incomplète.
40. — Barilius intermedius *, Blgr., 7?. Z. A., t. IV, p. 167.
Hauteur du corps 5 fois dans la longueur totale, longueur de la
tête 4 74 fois. Tète 2 7^ fois aussi longue que large; museau
pointu, dépassant très légèrement la mâchoire inférieure, i 7a fois
le diamètre de l'œil, qui égale la largeur interorbitaire et est com-
pris 4 fois dans la longueur de la tête; bouche s'étendant jusqu'au-
dessous du centre de l'œil; espace nu entre la préopercule et le
second sous-orbitaire égal à la moitié de la largeur de celui-ci.
Branchiospines rudimentaires, peu nombreuses et très espacées.
Dorsale à III 9 rayons, sa base correspondant exactement à l'espace
entre les ventrales et l'anale, commençant à égale distance du bord
antérieur de l'œil et de la caudale, le plus long rayon (antérieur)
mesurant les '/^ de la longueur de la tête. Anale III 13, à bord
fortement échancré. Pectorale pointue, mesurant les '"/, de la
longueur de la tête, largement séparée de la ventrale. Caudale
fourchue, à lobes longs. Pédicule caudal 2 ■/- fois aussi long que
haut. Ecailles 4s — ^, 2 entre la ligne latérale et la ventrale.
Argenté, à dos plus foncé; 13 bandelettes verticales noirâtres de
chaque côté, au-dessus de la ligne latérale; bord de la dorsale
noirâtre.
Longueur totale : 130 millimètres.
Un seul individu, de la rivière Luapula à Kasenga.
Intermédiaire aux B. Weeksii, Blgr., et B. longirostris, Bi.gr.
41. — BarJlius ubangensis, Pellegr.
Rivière Kafubo à Elisabethville.
42. — Engraulicypris moeruensis *, Blgr., R. Z. A. t IV,
p. 168.
Hauteur du corps 4 "/g à 5 fois dans la longueur totale, longueur
de la tête 4 72 à 4 ~\?, fois. Tête une fois plus longue que large;
museau arrondi, ne dépassant pas la mâchoire inférieure, plus court
que l'œil, qui est compris 3 fois dans la longueur de la tête et égale
la largeur interorbitaire ; bouche s'étendant jusque sous le tiers
antérieur de l'œil; joue complètement couverte par les sous-
orbitaires. Dorsale à II 7 ravons, son origine correspondant à celle
de l'anale, sa distance du bout du museau un peu plus du double de
sa distance de la caudale ; .le plus long ravon mesurant les "/o de la
longueur de la tête. Anale à III 14 ravons. Pectorale pointue,
aussi longue que la tête, atteignant, ou atteignant presque, la ven-
trale. Caudale fourchue, à lobes longs. Pédicule caudal une fois
plus long que haut. Écailles 40-41 ^^r, 1 entre la ligne latérale et
la ventrale, 12 autour du pédicule caudal. Jaunâtre, avec une bande
latérale argentée, bordée de noirâtre.
Longueur totale : 24 à 37 millimètres.
— 22 —
Trois individus, du Lac Moéro devant Kilova.
Espèce très voisine de VE. liottegi, Vincig., mais museau plus
arrondi et ravons moins nombreux à l'anale.
SILUKID^.
43. — Clarias gariepinus, A. Smith.
Lac Moéro devant Lukonzolwa.
44. — Clarias liocephalus, Blgr.
Rivière Luburabashi à Elisabethville.
45. — Clarias Stappersii *, Blgr., R. Z. A., t. \W p. 168.
Hauteur du corps 6 fois dans la longueur totale, longueur de la
tête 3 "jo fois. Tête i '/a fois longue comme large, lisse; processus
occipital formant un angle aigu ; fontanelle occipitale petite, en
avant du processus; œil très petit, 3 72 fois dans la longueur du
museau, 7 fois dans la largeur interorbitaire, qui égale la largeur
de la bouche; bande de dents prémaxillaires 4 72 fois aussi longue
que large, un peu plus large que la bande de dents vomériennes;
les dents toutes villiformes. Barbillon maxillaire mesurant un peu
moins de la moitié de la longueur de la tête; barbillon nasal
mesurant le tiers de celle-ci, comme le mandibulaire interne ; bar-
billon mandibulaire externe de même longueur que le maxillaire.
Branchiospines plutôt courtes, au nombre de 10 au premier arceau.
Clavicules cachées sous les muscles. Dorsale à 71 rayons, sa dis-
tance du processus occipital égale aux '"/; de la longueur de la tête.
Anale à 47 ravons. Ces deux nageoires séparées de la caudale par
un espace égal au diamètre de l'œil. Pectorale mesurant les '/^ de
la longueur de la tête, et le double de son rayon épineux, dont le
bord externe est fortement dentelé et le bord interne presque lisse.
Ventrales un peu (7-) plus rapprochées du bout du museau que de
_ 23 —
la caudale. Caudale mesurant les -/,, de la longueur de la tête.
Brun foncé, la ligne latérale blanchâtre; dessous de la tête et
ventre blancs, pointillés de brun.
Longueur totale : 245 millimètres.
Le spécimen unique de cette espèceprovientd'un ruisseau affluent
de la Lukinda.
Ce Clarias se distingue entre tous par la brièveté de ses bar-
billons maxillaires.
46. — Clarias Fouloni, Blgk.
Lac Moéro au Cap Kasengeneke; ruisseau affluent de la Lukinda.
47. - Clarias macrurus*, Bi.gr., R. Z. A., t. IV, p. 168.
Hauteur du corps q fois dans la longueur totale, longueur de la
tète près de 6 fois. Tête i '/^ fois longue comme large, lisse;
processus occipital formant un angle obtus ; fontanelle occipitale
assez grande, en avant du processus; œil très petit, 3 fois dans la
longueur du museau, 6 fois dans la largeur interorbitaire, qui égale
la largeur de la bouche ; bande de dents prémaxillaires à peine
4 fois aussi longue que large; dents vomériennes coniques, for-
mant un croissant qui, au milieu, est une demi-fois plus large que
la bande prémaxillaire. Barbillons maxillaire et mandibulaire
externe mesurant la moitié de la longueur de la tête; barbillon
nasal un peu plus court, ainsi que la mandibulaire interne. Bran-
chiospines courtes, au nombre de 13 au premier arceau. Dorsale à
85 rayons, sa distance du processus occipital égal à la moitié de la
longueur de la tête. Anale à 70 rayons. Ces deux nageoires unies
à la base de la caudale. Pectorale mesurant les "/ - de la longueur
de la tête, un peu moins du double de son rayon épineux, qui est
lisse au bord externe et assez faiblement dentelé au bord interne.
V^entrales deux fois plus éloignées de la caudale que du bout du
museau. Caudale mesurant la moitié de la longueur de la tête.
Uniformément noirâtre.
Longueur totale : 230 millimètres.
— 24 —
Un seul individu, provenant d'un ruisseau affluent de la Lukinda.
Se rapproche surtout des (\ Theodorœ, M. Weber, et C. Fou-
loni, Blgr.; s'en distingue par les barbillons plus courts et par la
région caudale plus allongée.
48. — Eutropius banguelensis, Blgr.
Lac Moéro devant Lukonzohva; Rivière Luapula à Kasenga.
Atteint une longueur de 380 millimètres. 54 rayons à l'anale;
pectorale dépassant un peu l'origine de l'anale; barbillon nasal
mesurant la moitié de la longueur de la tête.
49. — Eutropius nasalis*, Blgr., R. Z. A., t. IV, p. 169.
Hauteur du corps 3 ^ \„ fois dans la longueur totale, longueur de
la tête 5 à 5 '/s fois. Tête i '/4 f°is aussi longue que large;
museau large et arrondi, dépassant un peu la mâchoire inférieure,
aussi long que l'œil, dont le diamètre est compris 3 '"/g à 4 fois
dans la longueur de la tête; largeur de la bouche égale à la largeur
interorbitaire ; dents voméro-palatines en une bande ininterrompue,
un peu plus étroite que la bande prémaxillaire. Barbillon nasal
I à I 7:^ fois la longueur de la tête, maxillaire i "/j à i 72 fois,
mandibulaire externe i à i 7; fois. 8 ou 9 branchiospines à la
branche inférieure du premier arceau. Dorsale 16, en partie en
avant des ventrales, 2 fois plus éloignée de la caudale que du
bout du museau; rayon épineux assez mince, non dentelé, mesu-
rant la moitié de la longueur totale. Anale 53-54, quatrième rayon
très prolongé, une demi-fois plus long que la tête. Rayon externe
de la pectorale très prolongé, pouvant mesurer près de la moitié
de la longueur totale. Ventrale à rayon externe également pro-
longé, mesurant 74 à 73 de la longueur totale. Caudale profondé-
ment fourchue. Pédicule caudal un peu plus long que haut.
Argenté, rembrimi sur le dos; une grande tache noirâtre derrière
l'épaule; nageoires orangées à la base.
Longueur totale : 245 et 130 millimètres.
Lac Moéro devant Lukonzohva. Deux individus.
Voisine de la précédente, cette espèce s'en distingue par le
barbillon nasal plus long et le premier ravon de la dorsale et de la
pectorale plus prolongé.
50. — Schilbe mystiis, L.
Rivière Luapula à Kasenga ; Lac Moéro devant Lukonzolwa.
51. — Chrysichthys mabusi, Bi.gr.
Rivière Luapula à Kasenga; Lac Moéro à Nkole, Lukonzolwa
et Kilova.
Atteint une longueur de 450 millimètres. Chez de tels exem-
plaires la hauteur du corps est comprise 4 fois dans la longueur
totale, la longueur de la tête 3 '/s fois. Tête i '/•, fois longue
comme large ; œil 2 "/ , fois dans la longueur du museau, 7 fois dans
la longueur de la tête, près de 3 fois dans la largeur interoculaire;
barbillon nasal mesurant les "/^ de l'œil, barbillon maxillaire la
moitié de la longueur de la tête. Le troisième ravon mou de la
dorsale aussi long que le second. 7 ou 8 ravons branchus à l'anale.
Epine de la pectorale mesurant un peu moins de la moitié de la
longueur de la tête.
52. — Leptoglanis brevis*, Blgr., R. Z. A., t. IV, p. 169.
Hauteur du corps 5 fois dans la longueur totale, longueur de la
tête 4 fois. Tête à peine plus longue que large; museau largement
arrondi, aussi long que la partie postoculaire de la tête ; œil
4 72 fois dans la longueur de la tête, i '/s fois dans la largeur
interoculaire; narine antérieure munie d'une papille triangulaire,
simulant un court barbillon ; narine postérieure plus rapprochée
de l'œil que du bout du museau; maxillaire atteignant le plomb de
la narine postérieure. Barbillon maxillaire mesurant, ainsi que la
mandibulaire externe, les "/j de la longueur de la tête. Processus
occipital court, étroitement séparé de la plaque interneurale. Dor-
sale I 5, très rapprochée de la tête; épine lisse, mesurant les "/;-
— 26 —
de la longueur de la tête. Dorsale adipeuse peu élevée, près de
2 fois aussi longue que la base de la dorsale rayonnée, dont elle
est séparée par un espace presque égal à sa base. Anale III 7-8.
Pectorale mesurant les "/. de la longueur de la tète, n'atteignant
pas la ventrale; épine forte, à 5 grandes dents au bord interne.
Caudale arrondie subtronquée. Pédicule caudal près de 2 fois
aussi long que haut. Jaunâtre, à grandes taches brunes irrégulières,
les plus foncées formant une série latérale; une bande brune en
croissant sur la nageoire candale.
Longueur totale : 34 millimètres.
Cette espèce, voisine du L. rotundiceps, Hilg., est représentée
par deux individus de la Lubumbashi à Elisabethville.
53. — Amphilius pJatychir, Gthr.
Canal de dérivation de la Lubumbashi à Elisabethville.
54. — Auchenoglanis occidentalis, C. et V.
Lac Moéro à Lukonzolwa et Kilova.
55.— Synodontis melanostictus, Blgr.
Lac Moéro à Pweto et Lukonzolwa, et au Cap Kasengeneke.
56. — Synodontis ornatipinnis, Blgr.
Rivière Lubumbashi à Elisabethville; Lac Moéro à Lukonzolwa
et au Cap Kasengeneke.
57. — Synodontis unicoior *, Blgr., R. Z. A., t. IV, p. 170.
Hauteur du corps égale à la longueur de la tête, 3 '/c fois dans
la longueur totale. Tète un peu plus longue que large, granulée
en dessus; fontanelle frontale étroite; museau arrondi, un peu
plus court que la partie postoculaire de la tête; œil supéro-latéral,
4 7„ à 5 fois dans la longueur de la tête, 2 à 2 '/c f^^s dans la
largeur interoculaire ; bouche à lèvres médiocrement développées ;
dents prémaxillaires formant une large et courte bande, mandibu-
laires courtes, peu courbées, mesurant à peu près le quart du
diamètre de l'œil, en une assez longue série simple, au nombre de
50 à 55. Barbillon maxillaire étroitement bordé à la base, à peu
près I '/, fois la longueur de la tête; barbillons mandibulaires
insérés au même niveau, les externes mesurant les "j-, ou les ^/^ de
la longueur de la tête, à branches minces non ramifiées et plus
longs que les internes, dont les branches basilaires sont ramifiées
et tuberculeuses. Fente operculaire ne s'étendant pas en dessous
au delà de la base de la nageoire pectorale. Bouclier occipito-
nuchal granulé, à carène très mousse, un peu plus long que large,
à processus postérieurs arrondis ou tronqués. Prolongement hume-
rai beaucoup plus long que haut, très pointu, granulé dans sa
majeure partie, strié dans sa partie inférieure. Peau des côtés du
corps villeuse. Dorsale I 7; épine forte, peu courbée, un peu plus
courte que la tête, striée, faiblement dentée en arrière. Dorsale
adipeuse 3 ' ., à 4 fois aussi longue que haute, 2 fois aussi longue
que la distance qui la sépare de la dorsale rayonnée. Anale I V'7-8,
arrondie. Épine pectorale de même longueur que la dorsale, à
serrature forte. \^entrale n'atteignant pas l'anale. Caudale profon-
dément échancrée. Pédicule caudal long comme haut. Entièrement
d'un brun noirâtre.
Longueur totale : 200 et 120 millimètres.
Deux individus ; le plus grand provient de la Luapula à Kasenga,
le second du Lac Moéro, à l'est de la presqu'île Nkole.
V^oisine àv S. schall, Bl. Schn., cette espèce s'en distingue par
les dents mandibulaires plus courtes et plus nombreuses, ainsi que
par la teinte noirâtre des parties inférieures du corps.
58. — Synodontispolystigma*, Blgr., R. Z. A., t. IV, p. 170.
Hauteur du corps à peu près égale à la longueur de la tête,
3 V-j à 3 'Ia fois dans la longueur totale. Tête i '/ . à i 7+ fois aussi
— 28 —
longue que large, granulée en dessus; fontanelle frontale étroite;
museau arrondi, aussi long ou un peu plus court que la partie
postoculaire de la tête; œil supéro-latéral, 4à4 ' „ fois dans la
longueur de la tête, i '/^ à r "/;> fois dans la largeur interoculaire;
bouche à lèvres assez développées; dents prémaxillaires formant
une courte et large bande, mandibulaires assez fortement courbées,
mesurant à peu près le tiers du diamètre de l'œil, en un petit
fascicule, au nombre de 15 à 20. Barbillon maxillaire largement
bordé, aussi long que la tête ou un peu plus long; barbillons
mandibulaires insérés au même niveau, à branches ramifiées,
obtuses, les externes mesurant environ les "/; de la longueur de
la tête. Fente operculaire ne s'étendant pas en dessous au delà
de la base de la nageoire pectorale. Bouclier occipito-nuchal gra-
nulé, à carène obtuse, un peu plus long que large, à processus
postérieurs pointus ou tronqués obliquement. Prolongement hume-
rai à peu près aussi long que large, arrondi ou tronqué, granulé.
Peau lisse. Dorsale I 7; épine forte, peu courbée, aussi longue que
la tête ou un peu plus longue ou un peu plus courte, striée, assez
fortement dentée en arrière. Dorsale adipeuse 3 à 3 \ „ fois aussi
longue que haute, i '/, à i "/, fois aussi longue que la distance qui
la sépare de la dorsale rayonnée. Anale III 6-7, arrondie. Epine
pectorale un peu plus longue ou un peu plus courte que la dorsale,
à serrature forte. Ventrale atteignant ou n'atteignant pas l'anale.
Caudale profondément échancrée. Pédicule caudal long comme
haut. Brun pâle, blanc en dessous; côtés du corps à grandes taches
noires arrondies; toutes les nageoires blanchâtres, à grandes taches
noires arrondies; bordure du barbillon maxillaire noire.
Longueur totale : 80 à 175 millimètres.
Cinq individus : Rivière Luapula à Kasenga ; Lac Moéro à
Lukonzolwa.
Se rapproche du 5. Siniti, Blgr. S'en distingue surtout par le
museau plus court.
— 29 —
59- — Chiloglanis Elisabethianus *, Blgr., R. Z. A., t. IV,
P-
170.
Corps cvlindiique en avant, comprimé en arrière, sa hauteur
5 fois dans la lonjjueur totale. Tète déprimée, à peine plus longue
que large, sa longueur 3 '/„ fois dans la longueur totale; œil
supère, dans la seconde moitié de la tête, 6 fois dans la longueur
de la tète, i ' .. fois dans la largeur interocuhiire, qui excède la
distance entre l'œil et la narine postérieure; deux grands groupes
ovales de dents prémaxillaires; 10 dents mandibulaires. Barbillon
maxillaire mesurant '/•, de la longueur de la tête, plus long que
les barbillons mandibulaires. Dorsale I 5; épine lisse, mesurant
les '" j de la longueur de la tête. Dorsale adipeuse mesurant les '^/^
de sa distance de la dorsale ravonnée. Anale III 7. Epine pecto-
rale un peu plus longue que la dorsale. Ventrale atteignant l'anale.
Caudale profondément échancrée. Pédicule caudal i '/- fois aussi
long que haut. Jaunâtre, pointillé de brun foncé, les points très
rapprochés par places, formant de grandes marbrures foncées ; une
grande tache blanchâtre arrondie sur chaque lobe de la caudale,
dont la majeure partie est noirâtre.
Longueur totale : 52 millimètres.
Un seul individu, recueilli à Elisabethville dans la Rivière
Lubumbashi.
Très voisin du C. Neuiiuunii, Bi,gr., dont l'œil est relativement
plus petit.
CYPRINODONTID^.
60. — Haplochilus Hutereaui, Blgr.
Décrite tout récemment de l'Uelé, cette espèce a été retrouvée,
en un exemplaire unique, dans le Lac Moéro à Kilwa.
61. — Haplochilus moeruensis *, Blgr., R. Z. A., t. III,
P- 447-
Hauteur du corps 4 '/;{ à 4 '/q fois dans la longueur totale, Ion-
— 3° —
gueur de la tête 3 '/., à 3 "^ fois. Tête plate en dessus; museau très
court, plus court que l'œil; bouche dirigée en haut, la mâchoire
inférieure dépassant la supérieure; œil 2 '/^ à 2 '/.^ fois dans la lon-
gueur de la tête, égal à la partie postoculaire de la tête, i '/;; fois
dans la largeur interorbitaire ; préorbitaire, à sa partie la plus
étroite, mesurant à peu près le quart du diamètre de l'œil. Dorsale
7-8, son premier ravon à peu près i '/■.. f^^^ aussi éloigné de l'œil
que de la base de la caudale et au-dessus du milieu de l'anale ; le
plus long ravon mesurant la moitié de la longueur de la tête.
Anale 14-16. Pectorale mesurant à peu près les "/; de la longueur
de la tête, dépassant la base de la ventrale; celle-ci beaucoup plus
rapprochée du bout du museau que de la base de la caudale. Cau-
dale arrondie, un peu plus longue que la tête. Pédicule caudal
deux fois aussi long que haut. 26-28 écailles en série longitudinale,
16 autour du corps en avant des ventrales; pas d'impressions indi-
quant la ligne latérale. Jaunâtre, dessus de la tête et dos, et bords
des écailles latérales pointillés de brun foncé; nageoires blanchâtres.
Ne dépasse pas 34 millimètres de longueur totale.
De nombreux individus, du Lac Moéro à Kilwa.
62. — Haplochilus Katangae, Blgr.
Rivière Lubumbashi à Elisabethville et à 5 à 10 kilomètres en
aval de cette station, ainsi qu'à 20 mètres en aval de l'embouchure
de la Karavia.
CICHLID^.
63. — Tilapia nilotica, L.
Rivière Luapula à Kasenga et à Kashiobwe ; Lac Moéro à
Lukonzolwa et à Kisanzi.
64. — Tilapia macrochir, Blgr.
Lac Moéro devant Kilwa.
— 3' —
65. — Tiiapia Sparrmani, A. Smith.
Rivière Luapula à Kasenga ; canal de dérivation de la Liibum-
bashi à Élisabethville ; Lac Moéro à Lukon/olwa, à Pweto, à Kilwa
et à Pakaliihva.
66. — Tiiapia melanopleura, A. Dum.
Rivière Luapula à Kasenga; Lac Moéro à la rive est de la pres-
qu'île Nkole, à Lukonzolwa et à Kisanzi.
67. — Tiiapia polyacanthus, Blgr.
Lac Moéro au Cap Kasengeneke.
68. — liaplochromis Moffati, Casteln.
Rivière Lubunibashi à Élisabethville, et à 20 mètres en aval de
l'embouchure de la Karavia; Rivière Luapula à Kasenga; Lac
Moéro à la rive est de la presqu'île Nkole, à Lukonzolwa, dans
une baie à 3 kilomètres au sud de Kilwa et devant Pekalulwa.
69. — Haplochromis moeruensis, Bigr.
Lac Moéro à la rive est de la presqu'île Nkole. à Lukonzolwa,
et dans un ruisseau afHuent de la Lukinda.
70. — Paratilapia macrocephala, Blgr.
Rivière Kafubo à Élisabethville; Rivière Luapula à Kasenga,
et à Kashiobwe; Lac Moéro à Lukonzolwa, à Kilwa et dans une
baie à 3 kilomètres au sud de Kilvs'a.
Cette espèce n'était connue que par le type unique, un jeune
individu rapporté du Lac Moéro par la Mission Lemaire. Elle
atteint une longueur de 330 millimètres. Chez les grands individus.
J-
l'œil est compris 4 ~l-, fois dans la longueur de la tête et les écailles
peuvent être faiblement denticulées. D. XIV-XV 13-15; A. III
8-10; Sq. 34-46 i^":^-L.lat.:|^.
71. — Pelmatochromis lateralis, Blgr.
Rivière Luapula à Kasenga; Lac Moéro à Lukonzolwa, au Cap
Kasengeneke et à Kisanzi.
ANABANTID^.
72. — Anabas multispinis, Peters.
Ruisseau affluent de la Lukinda.
73. — Anabas nanus, Gthr.
Ruisseau affluent de la Lukinda.
MASÏACEMBELID^.
74. — Mastacembelus moeruensis *, Bi.gr., A". Z. A., t. III,
p. 446.
Hauteur du corps 17 fois dans la longueur totale, longueur de la
tête 8 fois. Orifice anal un peu plus rapproché du bout du museau
que de la base de la caudale, sa distance de la tête 3 '/^ fois la lon-
gueur de celle-ci. Museau 3 ^l„ fois la longueur de l'œil, prolongé
en un appendice dont la longueur égale celle-ci; bouche s'éten-
dant jusque sous le bord antérieur de l'œil ; pas d'épines au pré-
orbitaire ni au préopercule. Dorsale XXX 75; épines courtes, la
dernière à peine plus longue que l'œil; distance entre la première
épine et la tête un peu moins de la moitié de la longueur de celle-ci.
Anale II 75. Caudale aiTondie. Pectorale mesurant '/i de la Ion-
— 33 —
gueur de la tète. Ecailles très petites, )8 entre l'origine de la dor-
sale molle et la ligne latérale. Brun foncé, ventre blancnâtre.
Longueur totale : 265 millimètres.
Un seul individu du I.ac IMoéro.
Cette espèce vient se ranger à côté du M. Victoria', du Victoria
Nvanza, dont elle diffère surtout par les ravons moins nombreux
à la dorsale et à l'anale.
75. — Mastacembelus Stappersii *, Blgr., R. Z. A., t. III,
p. 446.
Hauteur du corps 11 à 12 fois dans la longueur totale, longueur
de la tête 6 à 7 fois. Orifice anal presque à égale distance de la
tête et de la base de la caudale, sa distance de la tète 2 '/s à 2 "/., fois
la longueur de celle-ci. Museau 2 à 2 ' „ fois la longueur de l'œil,
prolongé en un appendice dont la longueur égale celle-ci; bouche
s'étendant jusque sous le bord antérieur de l'œil; pas d'épines au
préorbitaire ni au préopercule. Dorsale XXXII-XXXIII 80-83;
épines courtes ; distance entre la première épine et la tête,
à peu près les "/ , de la longueur de celle-ci. Anale III 85-88. Cau-
dale arrondie. Pectorale mesurant à peu près le tiers de la longueur
de la tête. Ecailles très petites, 22 ou 23 entre l'origine de la dor-
sale molle et la ligne latérale, qui est très peu distincte. Dos brun
pâle ou jaunâtre, avec ou sans une série de grandes taches d'un brun
foncé; côtés du corps brun foncé, cette teinte nettement séparée
de la teinte claire du dos, la ligne de démarcation s'étendant jus-
qu'au bout du museau en traversant l'œil ; dorsale brune et anale
blanchâtre avec une bande longitudinale brune, ou les deux
nageoires blanchâtres avec une série de grandes taches brun foncé.
Longueur totale : 70 à 155 millimètres.
Plusieurs individus : Rivière Lubumbashi àÉlisabetville; Rivière
Luapula à Kasenga; Lac Moéro à Lukonzolwa.
Cette espèce paraît se rapprocher du M. trispinosus, Stdr.,
récemment décrit du Tanganika. Elle s'en distingue, entre autres
caractères, par l'absence d'épines au préopercule.
3
— 34 —
II
LAC TANGANIKA
LEPIDOSIRENIU^.
1. — Protopterus aethiopicus, Heck.
Embouchure de la rivière Lufuko.
MORMYRIDyE.
2. — Marcusenius discorhynchus, Peters.
Moliro.
CLUPEID.^.
3. — Pellonula miodon, Blgr.
Baie de Vua; baie de Kilewa; baie de Tembwe; Uvira; Rivière
Moba; Kamamba; Pota, vers 1 embouchure de la Lunangwa;
Rivière Vua, près de son embouchure.
CHARACINID^.
4. — Alestes vittatus *, Blgr., A. A^. H., t. XX. p. 363.
Hauteur du corps 3 '/j à 3 "/, fois dans la longueur totale, lon-
gueur de la tête 434'/^ fois. Tête deux fois longue comme large,
un peu plus longue que haute; museau de même longueur que l'œil,
qui est compris 3 fois dans la longueur de la tête ; membrane
adipeuse de l'œil très peu développée; largeur interorbitaire 2 'j^
— 35
à 2 "/j fois dans la longueur de la tête; maxillaire ne s'élendant
,s\
pas jusque sous le bord antérieur de l'œil; i6 dents ('^\ à la
mâchoire supérieure, lo f^) à l'inférieure; bord inférieur du
second sous-orbitaire plus long que l'œil. Branchiospines minces
et assez courtes, 12 ou 13 à la branche inférieure du premier
arceau. Dorsale II 8, commençant au-dessus du rayon interne de
la ventrale et à égale distance du bout du museau et de la base de
la caudale; son plus long rayon presque aussi long que la tête.
Anale III 15-16. Pectorale un peu plus courte que la tête,
n'atteignant pas la ventrale. Caudale fourchue, à lobes pointus.
Pédicule caudal un peu plus long que haut. Ecailles à canaux peu
nombreux, 23-24 ^^-^ , 2 entre la ligne latérale et la ventrale.
Argenté; une bande latérale noirâtre, s'élargissant depuis l'oper-
cule jusqu'au-dessous de la dorsale.
Longueur totale : So millimètres.
Rivière I.ufuko à Pala. Quatre individus.
Voisine de A. Kingshyœ, Gthr., cette espèce en diffère par la
position un peu plus postérieure de la dorsale, le nombre moindre
de branchiospines, la bande latérale complète.
5. — Alestes rhodopleura, Blgr.
Près de l'embouchure de la petite Ruzizi; Kamamba.
CYPRINID.^.
6. — Varicorhinus Tanganicae, Blgr.
Rivière Sambala; près de l'embouchure de la petite Ruzizi;
entre Moliro et Vua; baie de Kilewa; baie de Vua; Uvira.
De très jeunes individus, que je rapporte provisoirement à cette
espèce, ont deux paires de petits barbillons.
- 36 -
7- — Varicorhiniis Stappersii *, Bi.gr., A. A\ H., t. XX,
p. 364.
Hauteur du corps 3 '/^ ^ 3 7;î fois dans la longueur totale,
longueur de la tête 4 72 à 4 fois. Museau arrondi, plus large que
long, mesurant le tiers de la longueur de la tête; œil supéro-
latéral, 5 fois dans la longueur de la tête, 2 à 2 '/■. fois dans la
largeur inlerorbilaire ; bouche très faiblement courbée, large, sa
largeur égale à la moitié de la longueur de la tête; deux barbillons
de chaque côté, l'antérieur de la longueur de l'œil, le postérieur
une demi-fois plus long. Dorsale III 9, à égale distance du centre
de l'œil et de la caudale; dernier rayon simple fort, ossifié, sans
serrature, sa partie rigide mesurant un peu plus de la moitié ou
presque les '/;, de la longueur de la tête, premier ravon branchu
presque aussi long que celle-ci; bord de la nageoire échancré.
Anale II 5, atteignant ou n'atteignant pas la base de la caudale.
Pectorale de la longueur de la tête, n'atteignant pas la ventrale,
qui est insérée sous les premiers rayons mous de la dorsale. Pédi-
cule caudal i "/ . à presque deux fois aussi long que haut. Ecailles
30-31 ^-4|^, 2 '/„ entre la ligne latérale et la ventrale, 12 autour du
pédicule caudal. Brun en dessus, blanchâtre en dessous, la ligne
de démarcation très nette, passant par le milieu de la série
d'écaillés au-dessous de la ligne latérale.
Longueur totale : 115 millimètres.
Rivière Lufuko à Nganza. Cinq individus.
Espèce très voisine du V. Brucii, Blgr., du Transvaal, dont
elle diflère par la bouche plus large et les barbillons plus longs.
8. — Barbus tropidoîepis, Blgr.
Baie de Kilewa; Uvira ; Rivière Lulufia; Rivière Lufuko à
Nganza; ruisseau Kasarala à Gongwe.
9. — Barbus serrifer, Blgr.
Rivière Lufuko à Nganza; Rivière Lumbesi près de son embou-
chure; Rivière Kobo à Moliro.
— 37 —
10. — Barbus tseniopleura *, Bi.gr., A. iV. //., t. XX, p. 364.
Hauteur du corps 3 '/c^ 3 '/; fois dans la longueur totale, longueur
de la tête 4 à 4 '/2 fois ('). Museau arrondi, aussi long que VœW, qui
est compris 3 7:î à 3 '/„ fois dans la longueur de la tête; largeur
interorbitaire 2 'j^ fois dans la longueur de la tête; bouche petite,
subinfère; lèvres peu développées; deux barbillons de chaque
côté, l'antérieur i '/a à i '/;; fois la longueur de l'œil, le postérieur
I '/-. à 2 fois. Dorsale III 8, à égale distance du centre de l'œil et
de la caudale, à bord très faiblement échancré; le dernier ravon
simple articulé, flexible, aussi long que la tête. Anale III 5,
n'atteignant pas la caudale. Pectorale aussi longue que la tête ou
un peu plus courte, n'atteignant pas la ventrale, qui est insérée
sous les ravons branchus antérieurs de la dorsale. Pédicule caudal
I "/a à 2 fois aussi long que haut. Ecailles à nombreuses stries en
éventail, 27-29 ^, 2 72 entre la ligne latérale et la ventrale,
12 autour du pédicule caudal. Brunâtre en dessus, jaune en des-
sous; une étroite bande latérale noire ou noirâtre de l'opercule à
la racine de la caudale; nageoires blanchâtres.
Longueur totale : 67 à 80 millimètres.
Ruisseau Kasarala à Gongwe. Cette espèce est décrite d'après
trois individus. J'y rapporte en outre, provisoirement, plusieurs
jeunes recueillis dans la Lufuko à Nganza et à Pala.
Très voisine du B. chlorotœnia, Blgr., cette espèce n'en diffère
guère que par le pédicule caudal plus allongé.
11. — Barbus urostigma *, Blgr., A. N. //., t. XX, p. 365.
Hauteur du corps égale à la longueur de la tête, 3 '/a à 3 "\.^ fois
dans la longueur totale. Museau arrondi, aussi long que l'œil, qui
est compris 3 Va ^ 3 7j fois dans la longueur de la tête; largeur
interorbitaire 2 '/s fois dans la longueur de la tête; bouche petite.
('; Le corps est plus court et le barbillon postérieur dépasse peu le diamètre de l'œil chez
de jeunes individus que je crois pouvoir rapporter à la même espèce.
-38 -
subinfère; lèvres peu développées; deux barbillons de chaque côté,
l'antérieur aussi long que l'œil ou un peu plus long, le postérieur
I '/., h i 7„ fois; les barbillons plus courts chez les jeunes. Dor-
sale III 7, à égale distance du centre ou du bord postérieur de
l'œil et de la caudale, à bord droit ou légèrement convexe; le
dernier ravon simple articulé, Hexible, aussi long que la tête ou un
peu plus court. Anale III 5, n'atteignant pas la caudale. Pectorale
mesurant les '/, ou les 74 de la longueur de la tète, n'atteignant
pas la ventrale, qui est insérée sous les ravons antérieurs de la
dorsale. Pédicule caudal i 'j^ à 2 fois aussi long que haut. Ecailles
à nombreuses stries en éventail, 25-307—^, 2 '/■-3 entre la ligne
latérale et la ventrale, 12 autour du pédicule caudal. Brun en des-
sus, blanchâtre en dessous, les écailles des côtés du corps souvent
bordées de brun foncé, ou noirâtres à la base; une tache noire
arrondie à la base de la caudale ; nageoires blanchâtres.
Longueur totale : 25 à 70 millimètres.
Ruisseau Kampinda à Mazonde; ruisseau Kibondwe ; ruisseau
Kasarala à Gongwe. De nombreux individus.
Cette espèce se distingue de la précédente à la forme de la
dorsale, dont les ravons branchus sont au nombre de 7 au lieu de 8,
et par l'absence de la bande latérale noirâtre.
12. - Barbus lufukiensis *, Blgr., A. M. H., t. XX, p. 365.
Hauteur du corps égale à la longueur de la tête, 3 '/2 ^ 3 7;; ^o'^
dans la longueur de la tête. Museau arrondi, aussi long que l'œil,
qui est compris 3 à 3 '/.! fois dans la longueur de la tête; largeur
interorbitaire 2 '/o à 2 "/.^ fois dans la longueur de la tête; bouche
petite, subinfère; lèvres peu développées; deux barbillons de
chaque côté, l'antérieur mesurant à peine la moitié du diamètre de
l'œil, le postérieur les "/g (encore moins chez le jeune). Dor-
sale III 7, à égale distance de l'œil et de la caudale, à bord
concave ; le dernier rayon simple articulé, flexible, aussi long que
la tête. Anale II 5, n'atteignant pas la caudale. Pectorale mesurant
près des "/g de la longueur de la tête, n'atteignant pas la ventrale,
qui est insérée sous les rayons antérieurs de la dorsale. Pédicule
— 39 —
caudal une demi-fois plus long que haut. Ecailles à stries en
éventail peu nombreuses, 24-25 fy^, 1 '/^ entre la ligne latérale et la
ventrale, 8 autour du pédicule caudal; la partie exposée des
écailles de la ligne latérale près de 3 fois aussi haute que longue.
Brunâtre, les écailles des côtés du corps bordées de brun foncé;
nageoires blanchâtres.
Longueur totale : iio et 25 millimètres.
Rivière Lufuko à Pala. Deux individus.
Très voisin des B. congicus^ Blgr., et B. fnustcmbi, Blgr.,
mais à 7 rayons branchus à la dorsale au lieu de 8.
13. — Barilius Moorii, Blgr.
Uvira; ruisseau Kasarala à Gongwe; baie de Kilewa devant la
Sambala; ruisseau Kise dans la plaine Saint-Louis; Kamamba ;
Kapampa; baie de Vua.
SILURID.^.
14 — Clarias mossambicus, Peters.
Rivière Lobozi près de son embouchure; baie de Kilewa.
15. — Clarias liocephalus, Blgr.
Uvira.
16. — Dinotopterus Cunningtoni, Blgr.
Baie de Kilewa, devant la Sambala et au large de la Lobozi.
17. — Bagrus bayad, Forsk.
Près de l'embouchure de la petite Ruzizi.
Cette espèce, très répandue au Nord de l'Equateur, n'avait pas
encore été signalée dans le Lac Tanganika.
— 4° —
i8. — Chrysichthys sianenna, Bi.gr.
Baie de Kilewa devant la Sambala; Moliro.
ig. — Chrysichthys Cranchii, Leach.
Baie de Rilewa devant la Sambala; Moliro.
20. — Chrysichthys Stappersii *, Blgr., A. N. //., t. XX.,
p. 366.
Hauteur du corps 4 74 '^^^^ dans la longueur totale, longueur de
la tête 3 ''I ; fois. Tête très aplatie, i '/s fois aussi longue que large,
rugueuse en dessus; processus occipital en contact avec l'écusson
interneural; museau largement arrondi, dépassant très peu la
mâchoire inférieure, 2 '/•, fois le diamètre de l'œil, qui est compris
6 '/_^ fois dans la longueur de la tête et 2 '/s fois dans la largeur
interoculaire ; largeur de la bouche i "/;. fois dans la longueur de la
tête ; bande de dents prémaxillaires courbée, 7 fois aussi longue
que large; dents voméro-ptérvgoïdiennes forment une longue bande
ininterrompue, très large sur les côtés. Barbillon nasal presque
aussi long que l'œil; barbillon maxillaire i '/m fois la longueur de
la tête; barbillon mandibulaire externe plus long que l'interne,
mesurant les "/j de la longueur de la tète. Branchiospines modéré-
ment longues, au nombre de 10 à la branche inférieure du premier
arceau. Dorsale I 6, sa distance de la caudale i '/. fois sa distance
du bout du museau; épine striée, un peu moins de la moitié de
la longueur de la tête; second ravon branchu le plus long, un
peu plus de la moitié de la longueur de la tête. Dorsale
adipeuse 3 fois aussi longue que haute, sa base r '/a fois celle de la
dorsale rayonnée, dont elle est séparée par un espace un peu supé-
rieur à sa base. Anale IV q. Epine de la pectorale mesurant la
moitié de la longueur de la tête, à forte serrature au bord interne.
Caudale fourchue, ses plus longs ravons 3 '/a fois la longueur des
médians. Pédicule caudal près de 2 fois aussi long que haut. Brun
en dessus, blanc en dessous.
Longueur totale : 430 millimètres.
— 4' —
Baie de Kilewa. Un seul individu.
Espèce voisine du ('. Ciaiic/ni. En diffère par le barbillon nian-
dibulaire plus long, la dorsale adipeuse plus grande, la caudale plus
profondément écliancrée, etc.
21. — Chrysichthys grandis *, Bigr., A. A'. H., t. XX,
p. :4^7.
Hauteur du corps 4 à 4 '/^ fois dans la longueur totale, longueur
de la tête 3 à 2, ^1^ fois. Tète très aplatie, longue comme large,
lisse; processus occipital en contact avec l'écusson interneural ;
museau largement arrondi, dépassant très peu la mâchoire infé-
rieure, 2 '/:; à 2 "/.; fois le diamètre de l'œil, qui est compris 8 '/2 ^
10 fois dans la longueur de la tête et 3 "/, à 5 fois dans la largeur
interoculaire ; largeur de la bouche i ' /„ fois dans la longueur de la
tête; bande de dents prémaxillaires faiblement courbée, 7'/.. à
8 fois aussi longue que large ; dents voméro-ptérygoïdiennes
formant une longue et assez large bande étroitement interrompue
au milieu. Barbillon nasal ï 'l„ à ï "/;; fois le diamètre de l'œil;
barbillon maxillaire la 72 ou les "/, de la longueur de la tête; bar-
billon mandibulaire externe plus long que l'interne, mesurant le 74
de la longueur de la tête. Branchiospines modérément longues, au
nombre de 11 ou 12 à la branche inférieure du premier arceau.
Dorsale I 6, à égale distance du bout du museau et de la caudale;
épine petite, lisse, mesurant environ le 74 de la longueur de la
tête; second ravon branchu le plus long, mesurant environ la
moitié de la longueur de la tête. Dorsale adipeuse 2 fois aussi
longue que haute, sa base égale à celle de la dorsale rayonnée ou
un peu plus courte, séparée de celle-ci par un espace égal à 2 ^/^à.
3 fois sa longueur. Anale IV 8. Epine de la pectorale mesurant le
quart ou le tiers de la longueur de la tête, à faible serrature au
bord interne. Caudale échancrée, à lobes arrondis, ses plus longs
rayons environ le double de la longueur des médians. Pédicule
caudal à peine une demi-fois plus long que haut. Brun foncé;
ventre blanc.
Longueur totale : 570 et 400 millimètres.
— 42 —
Baie de Kilewa. Deux individus.
Cette espèce, 'a plus grande connue du genre, se rapproche du
(\ niyriodon, Bi.gr., mais elle s'en écarte par la tête lisse, la
bande de dents voméro-ptérygoïdiennes moins large sur les côtés,
\ç barbillon nasal plus long, les épines dorsale et pectorale plus
courtes, etc.
Je rapporte à cette espèce de très jeunes individus (20 à 25 milli-
mètres) pris au large à 3 74 milles E. de la Station hydrogr. T 16.
22. — Chrysichthys brachynema, Blgr.
Baie de Kilewa, devant l'embouchure de la Sambala.
23. — Amphilius platychir, Gthr.
Rivière Lobozi entre Misembe et Masonda; ruisseau Kibondwe.
24. — Anchenoglanis occidentalis, C. et V.
Près de l'embouchure de la petite Ruzizi ; baie de Vua.
25. — Synodontis granulosus, Blgr.
Baie de Kilewa.
26. — Synodontis multipunctatus, Blgr.
Moliro ; baie de Vua.
27. — Synodontis Dhonti *, Blgr., A. N. H., t. XX, p. 367.
Hauteur du corps égale à la longueur de la tête, 3 74 fois dans
la longueur totale. Tête i 74 fois aussi longue que large, à aspé-
rités granuleuses très prononcées sur la région interorbitaire et en
arrière de celle-ci ; museau obtusément pointu, un peu plus long
— 43 —
que la partie postoculaire de la tète; œil supéro-latéral, q 7- fois
dans la longueur de la tête, 3 '/s f<^is dans la largeur interorbitaire ;
lèvres modérément développées, très papilleuses; dents préniaxil-
laires formant une bande courbée 3 fois aussi longue que large;
dents mandibulaires courbées, mesurant le tiers de l'œil, au nombre
de 20, formant une série transversale. Barbillon maxillaire non
bordé, près des "/;; de la longueur de la tête, atteignant la base de
l'épine pectorale; barbillons mandibulaires à branches minces et
peu nombreuses, l'interne mesurant les '/; de l'externe. Fente
operculaire ne s'étendant pas en dessous au delà de la base de la
nageoire pectorale. Bouclier nuchal tectiforme, très rugueux,
granulé comme l'occiput, un peu plus long que large, à processus
postérieurs obtus. Prolongement humerai couvert de rugosités
granuleuses, non caréné, 2 fois aussi long que large, arrondi à
l'extrémité. Peau du corps un peu granuleuse. Dorsale I 7; épine
forte, finement striée, à dents réclinées en arrière. Dorsale adipeuse
basse, 5 fois aussi longue que haute, environ 2 fois aussi longue que
la distance qui la sépare de la dorsale rayonnée. Anale III 8,
arrondie. Epine pectorale forte, mesurant à peu près les "/^ de la
longueur de la tête, finement striée, à serrature assez forte au bord
interne, le bord externe simplement tranchant. Ventrale arrondie,
n'atteignant pas l'anale. Caudale échancrée en croissant. Pédicule
caudal long comme haut. Brun foncé en dessus et en dessous ; cau-
dale jaunâtre, noirâtre sur les ravons externes.
Longueur totale : 360 millimètres.
Baie de Kilewa. Un seul individu.
Ce poisson, nommé en l'honneur de M. G. Dhont, attaché à la
Mission du D' Stappers, occupe une position isolée dans le genre
Syiiodoiitis, déjà si nombreux en espèces. Il offre une certaine res-
semblance avec le S. granulosus sans en être très voisin ; plusieurs
caractères importants l'en distinguent.
28. — Malopterurus electricus, Gm.
Baie de Kilewa, devant l'embouchure de la Sambala.
44
cyprinodontid.î:.
29. — Haplochilus pumiius, Blgr.
Rivière Lufuko à Pala.
30. — Lamprichthys tanganicanus, Bi.gr.
Tulo; Kamaniba; Songwe.
SERRANID^.
31. — Lates microlepis, Blgr.
Baie de Kilewa; embouchure de la petite Ruzizi; Tulo.
Luciolates*, Bi.gr., R. Z. A., t. III, 442.
Voisin de Lates, C. et V., mais corps plus allongé, nageoires
dorsales largement séparées l'une de l'autre, et ventrales insérées
en arrière de la base des pectorales, qui sont très asymétriques, à
ravons supérieurs les plus longs.
32. — Luciolates Stappersii *, Blgr., R. Z. A., t. tll, p. 442.
Hauteur du corps 4 "/:; ^ 5 fois dans la longueur totale,
longueur de la tête 3 '/. à 3 74 fois. Tête fortement comprimée,
3 '/e fo's aussi longue que large; museau pointu, 2 fois plus
long que l'œil, qui est compris 5 à 5 '/a fois dans la longueur de la
tête et égale la largeur interorbitaire; menton proéminent; maxil-
laire n'atteignant pas le plomb du bord antérieur de l'œil, sa largeur
à l'extrémité mesurant les "/., du diamètre de l'œil; 2 ou 3 épines à
l'angle du préopercule, 2 à son bord inférieur, son bord postérieur
denticulé ; une forte épine à l'opercule. Branchiospines longues et
— 45 —
minces, 22 à 24 à la branche inférieure du premier arceau. 1 )or-
sales\'I, I-II q-io, l'espace qui les sépare supérieur à la lono;ueur
de l'une d'elles: i'" et 6" épines extrêmement courtes, 2" la plus
longue, mesurant la moitié de la longueur de la tète; le plus long
ravon mou mesurant le tiers de la longueur de la tète. Anale III 9;
épines très faibles. Caudale échancrée en croissant. Pédicule caudal
3 à 3 '/, fois aussi long que haut. Ecailles faiblement denticulées,
q^-ioo:^ ; ligne latérale non prolongée sur la caudale. Brun,
ventre blanc; base de la pectorale noire.
Longueur totale : 380 millimètres.
Baie de Kilewa. Trois individus.
La découverte d'un tvpe nouveau d'aussi grande taille et d'aspect
aussi frappant montre combien l'exploration du Lac Tanganika
était encore imparfaite au point de vue ichthvologique.
JD-
Luciolates brevior *, Blgr., H. Z. A., t. III, p. 443.
Diffère du précédent par le corps moins allongé, la distance entre
les nageoires dorsales égale à la longueur de l'une d'elles, et l'œil
plus grand. Hauteiu" du corps 4 fois dans la longueur totale, lon-
gueur de la tête 3 fois. Tête 3 fois aussi longue que large; œil
I 7- fois la largeur du museau, 4 fois dans la longueur de la tête,
près du double de la largeur interorbitaire. Dorsales VI, II q.
Anale III 8. Pédicule caudal un peu moins de 3 fois aussi long que
haut. Ecailles qo-^ . Coloration comme chez le précédent.
Longueur totale : 310 millimètres.
Baie de Kilewa. Un seul individu.
CICHLID^.
34. — Tilapia nilotica, L.
Rivière Lobezi, près de son embouchure; plaine d'Uvira, dans
un ruisseau; Uvira, dans un marigot de la plaine; Rivière Lulufia
à Songwe, dans une lagune ; embouchure de la Lukuga.
- 46 -
35- — Tilapia Burtoni, Gthr.
Rivière Lobozi, près de Kirungwe; étang de Tembwe; Uvira;
plaine d'Uvira, dans un ruisseau; embouchure de la petite Ruzizi;
Rivière Sambala dans la plaine Saint-Louis; Rivière Lufuko à Pala;
baie de Kilewa, devant la Sambala; Rivière Mwerasi; Rivière
Kobo à Moliro; embouchure de la Lukuga; Rivière Vua, près de
son embouchure.
36. — Tilapia Horii, Gthr.
Baie de Kilewa; embouchure de la petite Ruzizi; Songwe ;
Kapampa; baie de \"ua; Moliro; embouchure de la Lukuga;
Rivière Vua, près de son embouchure.
37. — Tilapia Dardennii, Bigr.
Toa ; baie de Kilewa; Uvira; embouchure de la petite Ruzizi;
Rivière Lufuko à Pala; Rivière Lulufia, près de son embouchure;
Kapampa; baie de Vua; station hvdrographique T 10.
38. — Tilapia grandoculis, Blgr.
Uvira; Moliro; baie de Kilewa, au large de la Lobezi.
39. — Lobochilotes labiatus, Blgr.
Baie de Kilewa, devant la Sambala; Kapampa; baie de Vua.
J'ai proposé le genre Lobocliilotes pour l'espèce décrite, d'après
des spécimens encore ieunes, sous le nom de Tilapia lahiata. Chez
l'adulte (jusqu'à 330 millimètres) les dents externes, au lieu d'être
plus ou moins distinctement bicuspides, ont la couronne obtuse,
sans échancrure.
— 47 —
40. — Petrochromis Tanganicae, G thk.
Baie de Kilewa, devant la Sanibala; lagune à l'embouchure de
la Lobezi.
41. — Petrochromis polyodon, Blgr.
Tulo; Moliro.
42. — Petrochromis Andersonii, Blgr.
Baie de Vua.
Il est surprenant de retrouver dans le Lac Tanganika ce poisson
décrit d'après un spécimen unique, reçu de M. J.-E.-S. Moore
comme provenant du Lac Albert. Ce dernier lac n'a encore été
que peu exploré au point de vue des poissons et il se peut qu'on v
retrouve un jour ce Petrochromis. D'autre part, il est permis de se
demander si M. Moore n'a pas fait erreur dans le triage de ses col-
lections et si le type de l'espèce décrite par moi ne provient pas
après tout du Tanganika. C'est une question qui ne pourra être
tranchée que plus tard, quand les grands lacs d'Afrique auront été
mieux explorés.
43. — Petrochromis fasciolatus *, Blgr., R. Z. A., t. III,
p. 446.
Hauteur du corps 2 ^/^ à 3 74 fois dans la longueur totale, lon-
gueur de la tête 3 à 3 74 fois- Tête i "/g à i "/^ fois aussi longue
que large ; museau beaucoup plus large que long, peu ou point plus
long que l'œil, dont le diamètre est compris 3 '/^ ^ 3 '/^ fois dans
la longueur de la tète et i '/.: à i '/„ fois dans la largeur interorbi-
taire; bouche s'étendant jusqu'au-dessous de la narine, ou entre la
narine et l'œil; lèvres épaisses; 3 ou 4 séries d'écaillés sur la joue.
12-16 branchiospines à la branche inférieure du premier arceau.
Dorsale XVIII-XX 8-9; épines subégales à partir de la 7" ou de
la 8% mesurant environ les "/. de la longueur de la tête; les plus
- 48 -
longs rayons mous environ la moitié de la longueur de la tète.
Anale III 7-8; 3" épine de la longueur des plus longues épines
dorsales. Pectorale de la longueur de la tête, n'atteignant pas tout
à fait l'origine de l'anale. Ventrale atteignant l'orifice anal ou l'ori-
gine de l'anale. Caudale tronquée. Pédicule caudal un peu plus
long que haut. Ecailles faiblement denticulées, 32-34 y _'_^; lignes
latérales 23-24/10-17. Brun foncé, avec de nombreuses bandelettes
verticales noirâtres, plus ou moins nettes, sur le corps.
Longueur totale : 115 millimètres.
Kapampa et baie de Kilewa. Six individus.
Voisine du P. Nyassœ, Blgr., cette espèce en diffère surtout
par le museau plus court.
44. — Simochromis diagramma, Gthr.
Baie de ICilewa; Rivière Sambala dans la plaine Saint-Louis;
Rivière Lulufia, près de son embouchure.
45. — Cunningtonia longiventralis, Bi.gr.
Baie de Kilewa; Tulo.
46. — Tropheus Moorii, Blgr.
Sur la grève à Tumpa.
Un exemplaire de 115 millimètres. Par la formule de ses ravons
(1). XX 7 ; A. V^I 6), il se rapproche du T. aniiectens, Blgr., encore
davantage du T. Moorii, au point qu'on peut se demander si les
deux espèces ne devront pas, un jour, être réunies.
47. — Haplochromis Desfontainesii, Lacep.
Baie de Kilewa, devant la Sambala.
Cette espèce, si répandue au Nord de l'Equateur, n'avait pas
encore été signalée du Lac Tanganika.
— 49 —
48. — Paratilapia microlepis, Blgr.
Baie de Kilewa; Moliro.
49. — Pelmatochromis polylepis, Bigr.
Baie de Kilewa ; embouchure de la petite Ruzizi ; Kupampa ;
Rivière Vua; baie de Vua.
50. — Pelmatochromis frontosus, Blgr.
Baie de Kilewa; devant l'embouchure de la Sambala; Moliro.
Les beaux individus rapportés par M. Stappers montrent que
cette espèce doit être transférée du genre Paratilapia au genre
PehnatocliroDiis, tel que je l'ai défini.
51. — Pelmatochromis macrops, Blgr.
Baie de Kilewa; embouchure de la petite Ruzizi; baie de Vua;
Moliro.
52. — Pelmatochromis Stappersii *, Blgr., R. Z. A., t. III,
p. 444.
Hauteur du corps 3 % à 4 74 fois dans la longueur totale, lon-
gueur de la tète 2 "/, à 3 fois. Tète 2 à 2 '/^ fois aussi longue que
large; museau long comme large, à profil supérieur convexe, aussi
long ou un peu plus long que l'œil, dont le diamètre est 2 '^/^
à 3 fois dans la longueur de la tête, près de i ^ \„ fois dans la largeur
interorbitaire ; bouche assez petite, n'atteignant pas le plomb du
bord antérieur de l'œil; dents très petites, en 4 ou 5 rangées, for-
mant une bande étroite, au nombre de 64 à 80 à la rangée externe
de la mâchoire supérieure; 2 séries d'écaillés sur la joue, la largeur
de la bande écailleuse ne mesurant pas tout à fait la moitié du
diamètre de l'œil. Branchiospines courtes, 13 à 16 à la branche
inférieure du premier arceau. Dorsale XII-XIV 15-16; épines
— 5° —
minces, égales à partir de la 5" ou de la 6", mesurant à peu près
les ^1^ de la longueur de la tête; rayons mous de même longueur
que les épines, ou à peine plus longs. Anale III 8-9; 3' épine
mesurant à peu près le tiers de la longueur de la tête. Pectorale
aussi longue ou un peu plus courte que la tête, atteignant ou attei-
gnant presque l'origine de l'anale. Ventrale atteignant ou dépassant
un peu l'orifice anal. Caudale profondément échancrée en crois-
sant. Pédicule caudal i '/„ à i "j^ fois aussi long que haut. Ecailles
finement denticulées, 34-38 Tj^yf; lignes latérales 24-38/10-15. Bru-
nâtre, avec une série latérale de taches foncées, parfois confluentes
en une bande; une série dorsale de taches semblables; mâle avec
une grande tache operculaire noire et une série de taches brunes
le long de la dorsale, qui est finement bordée de noir; une grande
tache noirâtre au milieu de la dorsale épineuse chez la femelle.
Longueur totale : 95 millimètres.
Tulo; baie de Kilewa; Kamamba. — Plusieurs individus.
Cette espèce est très voisine des /-'. plciirospilus, Blgr., et
rhodostigma, Blgr. Elle s'en distingue surtout par les dents plus
nombreuses à la série externe de la mâchoire supérieure et à la
bouche n'atteignant pas le plomb du bord antérieur de l'œil.
53. — Pelmatochromis pleurospilus, Blgr.
Embouchure de la petite Ruzizi.
54. — Pelmatochromis rhodostigma, Blgr.
Baie de Tembvve ; Uvira; Ruzizi.
55. — Bathybates ferox, Blgr.
Baie de Kilewa; Moliro.
56. — Bathybates vittatus *, Blgr., R. Z. A., t. III, p. 445.
Hauteur du corps 4 '/a fois dans la longueur totale, longueur de
— 51 —
la tête 3 fois. Tête 2 '/^ fo's aussi longue que large; museau à profil
supérieur un peu convexe, beaucoup plus long que large, plus long
que la partie postoculaire de la tête ; mâchoire inférieure dépassant
le museau; œil 2 fois dans la longueur du museau, 4 '/„ fois dans la
longueur de la tête, égal à la largeur interoculaire ; bouche n'attei-
gnant pas le plomb du bord antérieur de l'œil; 4 ou 5 rangées de
dents à la mâchoire supérieure, 3 à l'inférieure; 8 ou 9 séries
d'écaillés sur la joue. Branchiospines courtes, 12 ou 13 à la branche
inférieure du premier arceau. Dorsale X\^ 14; épines assez faibles,
subégales à partir de la 5' ou de la 6«, mesurant à peu près le
quart de la longueur de la tête, l'avant-dernière épine un peu plus
courte que la dernière ; les plus longs rayons mous mesurant à peu
près le tiers de la longueur de la tête. Anale III 14-15; épines
faibles, la troisième mesurant à peine les "/, des épines dorsales.
Pectorale mesurant les "/;> de la longueur de la tête, n'atteignant
pas l'origine de l'anale. Ventrale inesurant les % de la distance
qui sépare sa base de l'orifice anal. Caudale profondément échan-
crée. Pédicule caudal deux fois aussi long que haut. Ecailles
120-125 ttit! lignes latérales 76-80/44-45. Brunâtre en dessus,
blanchâtre en dessous; 4 ou 5 bandes longitudinales foncées de
chaque côté ; dorsale tachetée de noirâtre ; ventrale et anale jaunes.
Longueur totale : 280 millimètres.
Baie de Kilewa. Deux individus.
Voisine du B. fasciatus, Blgr., cette espèce en diffère par les
ravons moins nombreux à la dorsale et à l'anale, par les branchio-
spines moins nombreuses, par les écailles plus grandes, ainsi que
par le dessin.
57- — Bathybates fasciatus, Blgr.
Baie de Kilewa; Tulo.
58. — Bathybates minor, Blgr.
Baie de Kilewa.
— 52 —
59- — Haplotaxodon màcrolepis, Blgr.
Tiilo.
60. — Ectodus Descampsii, Bi.gr.
Uvira; lagune à l'embouchure de la Lobozi ; Songwe.
61. — Enantiopus melanogenys, Bi.gr.
Tulo.
62. — Enantiopus ochrogenys *, Bi.gr., R. Z. A., t. III,
p. 444.
Hauteur du corps 4 '/„ lois dans la longueur totale, longueur de
la tête 3 ' jo à 3 '/^ fois. Tète 2 à 2 '/;î fois aussi longue que large ;
museau à profil supérieur fortement courbé, long comme large,
aussi long que l'œil, dont le diamètre est compris 3 fois dans la lon-
gueur de la tête et fait les "/, de la largeur interorbitaire; maxillaire
s'étendant jusqu'entre la narine et l'œil; 3 séries d'écaillés sur la
joue. Branchiospines courtes, 10 ou 1 1 à la branche inférieure du
premier arceau. Dorsale XIV 14-15; épines faibles, subégales à
partir de la 8% qui mesure le tiers de la longueur de la tête; les
plus longs rayons mous mesurant la '/„ ou les '/:; de la longueur de
la tête. Anale III 13; 3" épine mesurant le '/^ de la longueur de
la tête. Pectorale un peu plus courte que la tête, atteignant l'origine
de l'anale. Rayons internes de la ventrale prolongés, dépassant
l'origine de l'anale. Caudale profondément échancrée en croissant.
Pédicule caudal deux fois aussi long que haut. Ecailles finement
1 ^1 —A
denticulées, 38-40 ^'-^; lignes latérales 26-28/17-18. Brunâtre en
dessus, jaunâtre en dessous, gorge et poitrine blanches; lèvres et
menton jaune vif ; deux séries de taches brunes allongées de chaque
côté du corps; une tache operculaire noirâtre; une tache noirâtre
à la base de la caudale ; dorsale blanche, à taches jaunes, avec une
bande violacée près du bord ; anale avec une bande violacée entre
— 53 —
tknix batulcs jaunes; ventrale et caudale tachetées de jaune,
celle-ci portant en outre deux bandes violacées en croissant.
Longueur totale : 95 millimètres.
Baie de Kilewa. Deux individus.
Difl'ère de E. inclauos;eii\s principalement par le corps moins
allongé et le museau plus convexe.
Stappersia *, Bi.gr., R. Z. A., t. III, p. 445.
\''oisin du genre Enaiitiopus, Bi.gr., mais dents en 4 ou 5 séries,
les mandibulaires externes non dirigées en deiiors.
63. — Stappersia singularis *, Blgr., R. Z. A., t. III, p. 445.
Hauteur du corps 4 7;^ à 4 72 fois dans la longueur totale, lon-
gueur de la tête 3 fois. Tête 2 fois aussi longue que large ; museau
à profil supérieur fortement courbé, un peu plus long que l'œil, qui
est ovale, compris 3 fois dans la longueur de la tête et excédant de
beaucoup la largeur interorbitaire; maxillaire s'étendant jusqu'entre
la narine et l'œil; 3 séries d'écaillés sur la joue. Branchiospines
courtes et larges, arrondies, au nombre de lo-ii à la branche infé-
rieure du premier arceau. Dorsale XIII-XV 13-14; épines minces,
subégales à partir de la 6" ou de la 7% mesurant le tiers de la
longueur de la tête; les plus longs ravons mous mesurant la '|„ ou
les "'; de la longueur de la tête. Anale III 13-14; troisième épine
plus courte que les plus longues dorsales. Pectorale aussi longue
que la tête, dépassant l'origine de l'anale. Ventrale dépassant
l'origine de l'anale. Caudale profondément échancrée en croissant.
Pédicule caudal i ' '„ à i '/;. fois aussi long que haut. Écailles forte-
ment denticulées, 37-38 ^; lignes latérales 25-29/17. Jaunâtre ou
brunâtre en dessus, à petites taches brunes; une série de grandes
taches brunes de chaque côté du corps; une tache operculaire
noire; une bande violacée le long de la dorsale, près du bord, les
lobules derrière les épines noirs; une bande violacée le long de
l'anale et sur chaque lobe de la caudale.
— 54 —
Longueur totale : 90 millimètres.
Baie de Kilewa; Tufo. Deux individus.
64. — Xenotilapia sima, Bi gr.
65. — Qrammatotria Lemairii, Blgr.
Baie de Kilewa; Kapampa; Moliro.
66. — Trematocara marginatum, Blgr.
Baie de Kilewa.
67. — Trematocara unimaculatum, Blgr.
Rutuka.
68. — Lamprologus marginatus *, Blgr., R. Z. A., t. III,
P- 443-
Hauteur du corps 3 '/^ à 4 fois dans la longueur totale, longueur
de la tête 3 '/g fois. Museau à profil supérieur légèrement convexe,
un peu plus long que l'œil, qui est compris 3 '/^ ^ 3 '/g fois dans la
longueur de la tête et mesure i '/s ^ i '/, fois la largeur inter-
orbitaire ; maxillaire s'étendant jusque sous le bord antérieur de
l'œil; côtés de la tète nus, sauf quelques écailles sur l'opercule;
de très grands pores sur la tète, correspondant aux canaux sen-
soriels. Branchiospines courtes, 6 à 8 à la branche intérieure du
premier arceau. Dorsale XX 11; épines croissant en longueur
jusqu'à la dernière, qui mesure les '/- ou près de la moitié de la
longueur de la tête et '/„ ^ "/a fois la longueur du plus long ravon
mou. Anale IV 7-8. Pectorale mesurant les "/, de la longueur de
la tête. Ventrale prolongée en filament atteignant l'origine de
l'anale. Caudale arrondie. Pédicule caudal r '/j fois aussi long que
haut. Ecailles 47-53 ' , très petites sur la nuque et le ventre;
— 55 —
lignes latérales 29-32/30-33. Brun, avec cinq bandes transversales
plus foncées; une tache operculaire noire; nageoires brunes,
dorsale bordée de blanc et avec les lobules derrière la pointe des
épines parfois noirs; de petites taches claires arrondies sur la
dorsale molle et sur la caudale, parfois aussi sur l'anale.
Longfueur totale : los à 120 millimètres.
Sonafwe et \'ua. Trois individus.
Se distingue du L. tetracanthiis, Blgk., par les écailles plus
nombreuses et la bouche s'étendant jusque sous le plomb du bord
antérieur de l'oeil.
6q. — Lamprologus Hecqui, Blgr.
Baie de Kilewa ; Moliro; baie de Luvu; baie de Sumbu.
70. — Lamprologus multifasciatus, Blgr.
Baie de Luvu; baie de Sumbu.
71. — Lamprologus pJeurostigma *, Blgr., R. Z. A., t. III,
P- 443-
Hauteur du corps 5 fois dans la longueur totale, longueur de la
tête 3 '/g à 3 '/a fois. Tête 2 ','2 à 2 -j, fois aussi longue que large;
museau à profil supérieur convexe, i '/s à i '/o fois le diamètre de
l'œil, qui est compris 3 "/g à 4 fois dans la longueur de la tête et
égale la largeur interorbitaire ; menton dépassant la mâchoire
supérieure; maxillaire atteignant le plomb du bord antérieur de
l'œil; 4 ou 6 grandes canines, largement séparées, en avant de
chaque mâchoire, suivies d'une bande modérément large de dents
minuscules. Branchiospines assez longues, 15 ou 16 à la branche
inférieure du premier arceau. Dorsale XVIII-XIX 10; épines
croissant en longueur jusqu'à la dernière, qui mesure les ^/^ ou près
de la moitié de la longueur de la tète; les plus longs rayons mous
mesurant la moitié ou les ^/_; de la longueur de la tête. Anale
_ 56 -
V-VI 8-9; la dernière épine mesure le tiers de la longueur de la
tête. Pectorale mesurant les 7;^ de la longueur de la tête. Ventrale
atteignant l'orifice anal. Caudale tronquée. Pédicule caudal deux
fois aussi long que haut. Écailles 85-90 ,^; lignes latérales
60-62/33-35. Brun, plus clair en dessous, varié de plus foncé; une
tache noirâtre allongée, horizontale, de chaque côté du corps, en
av^ant de la ligne latérale inférieure ; une petite tache operculaire
noire ; nageoires impaires brunâtres, la dorsale molle et l'anale à
petites taches foncées; pectorales jaunes, ventrales noirâtres.
Longueur totale : 150 millimètres.
Tulo et baie de Kilewa. Deux individus.
Espèce voisine du L. elongatus, Blgr., mais museau plus court
par rapport à l'œil et branchiospines plus nombreuses.
72. — Lamprologus Cunniniçtoni, Blgr.
Baie de Kilewa; lagune à l'embouchure de la Lobezi ; Kamamba.
73. — Lamprologus Lemairsi, Blgr.
Moliro; baie de Vua.
74. — Lamprologus brevis, Blgr.
Baie de Kilewa au larg-e de l'embouchure de la Lobezi.
s^
75. — Lamprologus tseniurus *, Blgr., R.Z.A., t. III, p. 444.
Hauteur du corps 2 "/^ à 2 '/,^ fois dans la longueur totale, lon-
gueur de la tête 3"fois. Tête 2 fois aussi longue que large ; museau
aussi long que l'œil ou un peu plus cotn-t ; diamètre de l'œil
2 '^/g à 3 fois dans la longueur de la tète, égal à la largeur inter-
orbitaire ; maxillaire atteignant le plomb du bord antérieur ou du
quart antérieurde l'œil; 4 ou 6 canines, les externes les plus grandes,
en avant de chaque mâchoire, suivies d'une bande étroite de dents
— 57 —
minuscules ; dents latérales petites ; joue nue. Branchiospines
longues et minces, 23 à 25 à la branche inférieure du premier
arceau. Dorsale XVIII-XIX 8; épines croissant en longueur jus-
qu'à la dernière, qui mesure la moitié ou les "/- de la longueur de
la tête; les. plus longs rayons mous mesurant les ^/;. ou les ^/^ de la
longueur de la tête. Anale VII- VIII 7-8; la dernière épine aussi
longue que la dernière dorsale. Pectorale mesurant les "j.. ou
les ^/, de la longueur de la tête. Ventrale prolongée en filament,
dépassant l'origine de l'anale. Caudale arrondie. Pédicule caudal
plus haut que long. Écailles 35-38 ^^^ ; lignes latérales 12-23/2-8.
Brunâtre; pédicule caudal et base de la nageoire caudale à bandes
verticales foncées; une tache operculaire noire; dorsale et anale
bordées de noirâtre.
Longueur totale : 60 millimètres.
Baie de Kilewa et Kapampa. Six individus.
Cette espèce est remarquable par le nombre très élevé des
branchiospines.
76. — Telmatochromis temporalis, Blgr.
Baie de Kilewa.
77. — Pîecodus paradoxus, Blgr.
Baie de Kilewa.
MASTACEMBELID^.
78. — Mastacembelus Moorii, Blgr.
Grève inondable à Rutuku.
79. — Mastacembelus Cunningtoni, Blgr.
Baie de Kilewa.
COMMENT DISTINGUER
LES
SERPENTS DANGEREUX DU CONGO BELGE?
PAR
Qaston-Fr. de WITTE
(Suile)
Ces tableaux synoptiques ne s'appliquent qu'aux Serpents de la
région comprise dans le présent travail (Congo belge et portugais,
Rhodésie du Nord et Angola). Pour assurer une identification
facile et rapide des genres et des espèces, on a eu recours, dans la
mesure du possible, à des caractères externes, insignifiants même,
en apparence, afin d'éviter autant que faire se peut l'examen de la
dentition, qui présente toujours de si grandes difficultés au
débutant.
Les figures qui accompagnent ce travail, et que M. Boulenger
a bien voulu m'autoriser à copier ('), donnent, je pense, toutes les
indications nécessaires quant à la terminologie employée. J'ajou-
terai seulement que lorsque les sous-caudales sont doubles, chaque
paire ne compte que pour une unité, et que la plaque conique ou
épineuse qui encapuchonné l'extrémité de la queue, n'est pas com-
prise dans ce nombre.
(') « A List of the Snakes of the Belgian and Portuguese Congo; Northern Rhodesia
and Angola. » Proc. Zool. Soc, 1915, pp. 194-195.
59 —
iv/S-otuliire foscrjiff
prefrontol* j
prçotulairt
ro-jUale
bus-ocuHife
nasale
^ronLalf-|
labial* iup
TYPHLOPS PUNCTATUS.
pre frontale
naialf
roitralf i
labiale iup
GLAUCONIA EMINI.
îrenale poilotulai'e
naïaif-post , ; prfoculaire,-'
nasale-ant-
_. ttmporalf ant
"■ temporale p«t.
"■labiale Jup
roslrjle
Symphysiale
"labiale mf
rnentonniért: ant
mentonnière post.
labiale m'
ventrale
CAUSUS RHOMBE.ATUS.
Écailiure de la panie antérieure du corps chez Typhlops punclattis,
Glauconia Einini el Causui r kombeaUis .
6o
mn\\y / ^
B.
ventrale* étai!le5(15''anqces) ventralei ec3illej(2.1 rangées)
Écaillure de la partie la plus développée du corps.
A. Giistrofiy.vis smuraudinu : écailles carénées, plaques ventrales bicarénées;
B. Dipsa domor phiis litandingii : écailles obliques, écailles de la région vertébrale
plus grandes. (D'après G. -A. Boui.enger.)
TABLEAU SYNOPTIQUE DES FAMILLES.
I. — Aspect vermiforme; bouche petite et située en dessous;
veux cachés ou visibles sous les plaques de la tête; corps
recouvert en dessus et en dessous d'écaillés uniformes et
imbriquées.
Plaque oculaire ne bordaut pas la bouche; queue pas
plus longue ou seulement un peu plus longue que
large Typhlopidés.
Plaque oculaire bordant la bouche; queue au moins
trois fois aussi longue que large Glauconiidés.
II. — Bouche grande, yeux distincts, corps recouvert de grandes
plaques en dessous.
Plaques ventrales beaucoup plus étroites que le corps;
sus-oculaire, si elle existe, divisée en deux plaques
ou davantage Boidés.
Plaques ventrales au moins à peu près aussi larges
que le corps; sus-oculaire, si elle existe, unique;
crochets à venin situés sous l'œil, précédés de petites
dents Colubridés.
Plaques ventrales au moins à peu près aussi larges que
le corps; de grands crochets à venin, dans un repli
• muqueux et situés sous l'œil Vipéridés.
— 6i
FAMILLE DES COLUBRIDES.
Trois séries parallèles :
Pas de crochets à venin; toutes les dents non sillon-
nées Aglyphes.
Des crochets à veuin, situés en arrière Opisthoglyphes.
Des crochets à venin, situés en avant Protéroglyphes.
A. — PROIEROGLYPHES.
Tableau synoptique des genres.
[Frênaie absente dans tous les genres.]
L — Tête courte, museau plus large que long; corps cylindrique;
moins de 95 sous-caudales.
Ecailles non obliques; ventrales 192-221; sous-cau-
dales 67-80 Boulengerina.
Ecailles plus ou moins obliques, quelquefois très légè-
rement ; ventrales 180-228; sous-caudales 50-92 . . Elapechis.
Ecailles obliques; ventrales 180-228; sous-caudales
50-92 ... Naia.
IL — Tête allongée, étroite, museau pas plus long que large;
corps légèrement comprimé.
Ecailles très obliques; ventrales 202-270; sous-cau-
dales 97-121 Dendraspis.
I. — BOULENGERINA.
Tableau synoptique des espèces.
Ecailles en 23 ou 25 rangées; temporales i -f 2. . . B. annulata.
Ecailles en 21 rangées; temporales 1+2 B. Stornisi.
Écailles en 17 rangées; temporales 2 -f 2 ou 2 -]- 3. . B. Christyi.
— 62 —
2. — ELAPECHIS.
Tableau synoptique des espèces.
A. — Écailles en 13 rangées; sous-caudales 13-25.
Première labiale inférieure en contact avec sa pareille
derrière la sj^mphysiale ; internasales beaucoup plus
courtes que les préfrontales . E. Quentheri.
Première labiale inférieure en contact avec sa pareille
derrière la svmphj'siale; internasales mesurant les
trois quarts de la longueur des préfrontales . . . E. niger.
Symphysiale en contact avec les mentonnières anté-
rieures E. Herrii.
B. — Ecailles en i5rangées; sous-caudales 31-36; première labiale
inférieure en contact avec sa pareille derrière la sym-
physiale.
Pas de sous-oculaires; ventrales 150 E. Duttonii.
Deux sous-oculaires; ventrales 172 E.multifasciatus.
3. — NAIA.
Tableau synoptique des espèces:
I. — 19 a 29 écailles en travers du cou qui est dilatable.
Sixième labiale supérieure la plus grande et la plus
haute, en contact avec la postoculaire inférieure,
temporales I -|- 2 ou 3 N. melanolenuca.
Troisième labiale supérieure la plus haute, non en
contact avec la postoculaire; temporales 2 ou
3 + 4 ou 5 N. nigricollis.
63 -
II. — 15 ou 17 écailles en travers du cou, qui n'est pas dilatable.
(Eil séparé des labiales par les sous-oculaires: écailles
en 17 rangées eu travers du milieu du corps; sous-
caudales 56-62 N. Anchietae.
Quatrième ou troisième et quatrième labiales supé-
rieures touchant l'œil; écailles en 13 ou 15 rangées
en travers du milieu du corps; sous-caudales 88-92. N. Qoldii.
4 — DENDRASPIS.
Deux espèces.
Uue grande temporale supérieure, en contact avec
tout le bord externe de la pariétale; écailles en 15
à 19 rangées D. Jamesonii.
Deux temporales supérieures en contact avec le bord
externe de la pariétale; écailles en 19 à 23 rangées. D. angusticeps.
FAMILLE DES VIPERIDES.
Tableau synol>iique des genres.
— Œil moyen ou grand, séparé des labiales supérieures parles
sous-oculaires; moins de 180 ventrales.
Face supérieure de la tête recouverte de grandes
plaques symétriques; pupille ronde Causus.
Face supérieure de la tète recouverte d'écaillés ;
pupille verticale ; sous-caudales en deux rangées . Bitis.
Face supérieure de la tête recouverte d'écaillés ;
pupille verticale; sous-caudales en deux rangées;
queue préhensile Atheris.
- 64
II. — Œil petit, à pupilles rondes.
Face supérieure de la tète recouverte de grandes
plaques symétriques ; pas de frênaie ; habituelle-
ment une petite préoculairc; ventrales 178-356 . . Atractaspis.
I. — CAUSUS.
Tableau svnoptiqiœ des espèces.
I. — Écailles en 17 rangées ou plus; toutes les sous-caudales ou
la plupart en deux rangées.
Museau obtus, modérément proéminent ; ventrales
120-155 ^- rhombeatus.
Museau proéminent, souvent plus ou moins distincte-
ment retroussé à l'extrémité; écailles en 19 à 22
rangées; ventrales 134-152 C. resimus.
Museau proéminent, plus ou moins distinctement
retroussé à l'extrémité; écailles en 17 rangées; ven-
trales 1 10-125 ^ Difilippii.
II. — Ecailles en 15 rangées.
Sous-caudales simples C. Lichtensteinii.
2. — BITIS.
Tableau synoptique des espèces.
I. — Une ou deux séries d'écaillés entre la nasale et la rostrale.
Narines entièrement dirigées en avant B. arietans.
Narines dirigées vers le haut et vers l'extérieur ;
écailles en 25 à 27 rangées B. Peringueyi.
Narines dirigées vers le haut et vers l'extérieur ;
écailles en 22 à 29 rangées; une corne écailleuse
dressée au-dessus de l'œil (rarement absente). . . B. caudalis.
65
II. — Quatre ou cinq séries d'écaillés entre la nasale et la roslralc:
écailles en 33 à 41 rangées.
Une seule grande écaille ou quelquefois une corne
écailleuse au-dessus de linternasale, en contact
avec sa pareille B. gabonica.
Deux ou trois grandes cornes écaiileuses au-dessus de
l'internasale , habituellement séparées de leurs
pareilles par de petites écailles B. nasicornis.
3. — ATHERIS.
Deux espèces :
Ecailles en 15 à 25 rangées; écailles gulaires forte-
ment carénées A. squamiger.
Ecailles en 25 à 32 rangées; écailles gulaires lisses ou
faiblement carénées A. Nitschei
4. — ATRACTASPIS.
Tableau synoptique des espèces.
I. — Anale divisée; toutes ou la plupart des sous-caudales dou-
bles; museau aiTondi.
A. Seconde labiale inférieure séparée de sa pa-
reille par les mentonnières.
Ecailles en 19 à 21 rangées; ventrales 200-235 . . .A. congica.
Écailles en 21 à 2-] rangées; ventrales 217-257 ... A. irregularis.
B. Seconde labiale inférieure formant suture avec
sa pareille; écailles en 21 à 23 rangées; ven-
trales 336-359 A. heterochilus.
66
II. — Anale entière; toutes on la plupart des sous-caudales
doubles.
A Postoculaire en contact avec une grande tem-
porale
1. Première labiale inférieure formant
suture avec sa pareille derrière la
symphysiale.
Museau très proéminent, cunéiforme; seconde labiale
inférieure très grande, formant suture avec sa pa-
reille; écailles en 23 à 27 rangées; ventrales 178-
193 . . . , A. corpulenta.
Museau proéminent, subcunéiforme: troisième labiale
inférieure très grande; ventrales 221-260 .... A. Bibronii.
2. Symphysiale en contact avec les men-
tonnières; museau arrondi ; écailles
en 2^ à 25 rangées; ventrales 240-242.
Uiîe préoculaire A. katangae.
Pas de préoculaire A. Coarti.
B. Temporales petites 2 ou 3 superposées en
avant ; museau proéminent, subcunéiforme ;
écailles en 29 à ^y rangées; ventrales 212-
245 A. microlepidota.
(A suivre.)
NOTES
PALÉONTOLOGIE DU CONGO
Maurice LHRICHE
Professeur de Géologie à l'Université de Bruxelles.
(Planches I-IV)
SOMMAIRE
Introduction.
L — Deuxième Note sur les Poissons des Couches du Lualaba.
II. — Sur les premiers fossiles rencontrés dans les Couches du Lubilash.
III. — Note préliminaire sur des Poissons nouveaux du Paléocène et de
l'Eocène de la région c<"jtière du Congo.
INTRODUCTION
Les grands traits de la géologie du Congo sont fort simples. Le
bassin du Congo dessine une immense cuvette, formée par des ter-
rains anciens, — primaires et probablement archéens, — redressés
et plissés. Ces terrains affleurent à la périphérie du bassin, oîi ils
forment les bords de la cuvette (voir la planche I). Sur le fond de
cette cuvette s'étalent horizontalement un ensemble de formations,
qui sont le prolongement septentrional des Couches du Karroo de
— 68 —
l'Afrique australe. Ces formations comprennent, à partir de la base :
1° Les Couches du Kundelungu, qui débutent souvent par un
conglomérat glaciaire, correspondant au Conglomérat de Dwyka,
dans l'Afrique australe ;
2° Les Couches du Lualaba et les Couches du Lubilash ('), que
plusieurs auteurs considèrent aujourd'hui comme deux faciès d'une
seule et même formation.
De toutes ces formations horizontales, seules, les Couches du
Lualaba avaient, jusque dans ces derniers temps, fourni des fos-
siles ('■^), et ceux-ci indiquent, pour ces couches, un âge Triasique
supérieur ou Rhétien (^).
Pour se rendre à l'Océan, le Congo franchit, dans son cours
inférieur, la bordure occidentale de la cuvette congolaise ; puis, il
traverse une étroite bande côtière, recouverte par des formations
paléocènes (') et éocènes (').
(') Nouvelle ordiographe de I.ubilache.
(') M. Mercenier a signalé dans la formation, avec couches de houille, de la Haute-
Lukuga, près du l'anganika, — formation qui a été rapportée aux Couches du Kundelungu, —
des Végélaux mal conserves, difficilement déterminables, qu'il a néanmoins rapportés h des
espèces connues de la formation du Karroo. Voir M. Mercenier, Le Bassin perinien de la
Lukuga (Tanganika). [Anniz/cs de la Société géologique Je Belgique, t. XL (1912-1913), Publica-
tions relalîj'es au Congo neige et aux régions voisines, pp. 165-174, pi. VI-VIII ; 1913].
(') Maurice Lekiche, Sur les premiers Poissons fossiles rencontrés au Congo belge,
dans le système du Lualaba. \_Coiiiptes reiidus hebdomadaires des séances de l' Académie des
Sciences (Paris), t. (;L1, pp. 840-841 ; 7 novembre 1910.]
— Maurice Leriche, Les Poissons des Couches du Lualaba (Congo belge). (Revue
Zoologique Africaine, vol. I, pp 190-197, pi. IX, X; 1911.)
— Ma'JRice Leriche, Les Entomostracés des Couches du Lualaba (Congo belge). [Revue
Zoologique Africaine, vol. III, pp. i-ii, pi. I-III; 1913.)
(4) L'existence de ces formations paléocènes est révélée par la faune recueillie dans les
couches qui constituent la falaise de Landaua, dans l'enclave portugaise de Cabinda. Les
l'oissons indiquent pour ces couches un âge Montien. [Voir .VIaj ;iCE Leriche, Les Poissons
paléocèces de Landana (Congo). (Annales du Musée du Congo belge — Géologie. Paléontologie,
Minéralogie, série lU, t. \. pp. 79-80; 1913).] L'étude des Mollusques a conduit à une con-
clusion à peu près identique. [Voir F-M. Vincent, Contribution à la Paléontologie des
ialaises de Landana (Bas Congo). (Ibidem série III, t. I, pp. 40-42.)]
(5) Maurice Leriche, Sur des Poissons fossiles de la région côtière du Congo et sur la
présence de l'Eocène dans cette région. \Comptes rendus hebdomadaires des sêaiiccs de
l'Académie des Sciences (Paris), t. CLXIX, pp. 479-481 ; 8 septembre 1919.]
REVUE ZOOLOG
AFRICAINE A 1 -"^ ^'
Vol. VIII. ..-^''^'■^'"^
PI. 1.
REVUE ZOOLOGIQUE
AFRICAINE.
Vol. Vlll.
PI. I.
M. LERICHE.
NOTES
SUR LA
PALÉONTOLOOIE
DU
CONGO.
ESQUISSE DUNE
CARTE GÉOLOGIQUE
CONGO BELGE
Faite daprès les documents publiés
jusqu'ici , et indiquant lemplacemen^
des gisements fossiliFères.
Série du
Kôl rroo.
horizonta/e
Paléocène et Eocene
Couches du iubiiash
I I I I I Couches du luâ/à6s
\\\\\ (Triasique-Rhétten)
Couc/ies du Hufide/unau
p/,ssée \ ;C i cj
• ^ Gisement Fossilifère
Hoches érupti^es.
•ri sts/icpf'j /tiennes ^t ^éàimcnt^ir^^
— 69 -
Les pages qui suivent sont consacrées : i" à l'étude de nouveaux
restes de Poissons provenant des Couches du Lualaba; 2" à celle
des premiers fossiles rencontrés dans les Couches du Lubilash ;
3° à la description de quelques Poissons nouveaux du Paléocène
et de l'Eocène de la région côtière du Congo.
I. - DEUXIEME NOTE SUR LES POISSONS DES COUCHES
DU LUALABA.
Les Couches du Lualaba sont bien développées le long du
Lualaba, ;i partir de Kongolo, puis le long du Congo jusqu'à Bun-
gongo, à environ 225 kilomètres en aval de Stanlevville ('). Les
gisements fossilifères connus sont échelonnés le long du Lualaba-
Congo ; ils sont particulièrement nombreux entre Ponthierville et
Stanlevville (voir la carte, pi. I).
En aval de Stanlevville, les Couches du Lualaba renferment,
dans leur partie inférieure, un niveau de marno-calcaires vert clair,
qui affleurent à l'île Bertha ("), et qui apparaissent sur les rives du
Congo, à l'époque des basses eaux. Des restes de Poissçns avaient
été signalés dans ces marno-calcaires ('^"i ; d'autres avaient été rap-
portés de Stanlevville, par le Commandant Delhaize ; mais l'état
fragmentaire de tous ces restes n'autorisait aucune détermination
précise.
On doit donc savoir gré à M°' Grison, évêque de Stanleyville,
d'avoir entrepris des recherches dans des roches analogues qui, à
(') Les Couches du Lualaba semblent se poursuivre plus en aval. M. Passau les a
retrouvées dans les collines des Upotos, près de Lisala. Voir G. Passau. Géologie du cours
moyen du Congo et de la colline des Upotos {Annules de la Société géologique de Belgique,
t. XXXVII, Bulletin, pp. 219-220; 1910.)
r) Située à une vingtaine de kilomètres en aval de Stanleyville.
(') G Passau, Note sur la Géologie de la zone des Stanley-Falls et de la zone de
Ponthierville, Province orientale (Congo belge). [Annales de la Société géologique de Belgique,
t. XXXVI, Mémoires, p 227; 1909.)
— G. Passau, Géologie du cours moyen du Congo et de la colline des Upotos. (Ibidem.
t. XXXVll, Bulletin, p. 221; 1910 i
— 70 —
la Mission Saint-Gabriel, un peu en aval de Stanleyville, découvrent
aux basses eaux — et d'avoir ainsi réuni un grand nombre de restes
de Poissons, qu'il a offerts au IMusée du Congo belge, à Tervueren.
L'étude de ces restes venait àc m'être confiée par la Direction du
Musée du Congo lorsque la gu rre éclata.
Pendant la guerre, W-liuerican Museiun Congo Expédition rap-
porta de la Mission Saint-Gabriel un certain nombre d'échantillons
de la roche fossilifère, renfermant des restes de Poissons (écailles,
os de la tête, ravons de nageoires). Ces restes ont été étudiés par
M. HussAKOF et rapportés par lui à une espèce nouvelle du genre
Lepidotiis (/,. congolensis) (').
La présence, dans les Couches du Lualaba, du genre Lepidotus
ou d'un genre très voisin était déjà connue : favais, en effet,
signalé, parmi les restes de Poissons trouvés à Kindu, une écaille
que je ne pouvais distinguer de celles des Lepidottis (").
Les restes de Poissons recueillis par M°' Grison sont très
nombreux. Malheureusement, ils ont presque toujours perdu leurs
connexions; de plus, ils sont souvent fragmentaires. Ils se rap-
portent presque tous à l'espèce décrite par M. Hussakof, mais,
grâce à leur nombre, ils permettent de la mieux définir.
Parmi ces restes dissociés se trouve un os ovalaire (fig. i dans
le texte), apparemment svmétrique, que l'on ne peut identifier à
aucun os du crâne. Par sa forme, il rappelle la plaque jugulaire
des Dapcdiiis. Cette plaque n'a pas encore été signalée chez les
Lepidotiis. Sa présence, dans ce dernier genre, rendrait plus
étroites encore les affinités, déjà très grandes, qui existent entre
les Dapedins et les Lepidotus.
En même temps que les fossiles recueillis par M"' Grison, j'ai
examiné deux écailles de Poissons qui m'ont été communiquées
par la Compagnie des chemins de fer des Grands Lacs, et qui pro-
(') L. Hussakof, Fossil Fishes coUected by the American Muséum Congo Expédition.
{Bulletin of the American Muséum of Naiural History. vol. XXXV'II. pp. 761-765,
pi. LXXXVIII, fig. 6-8; 1917.)
(*) Maurice Leriche, Les loissons; des Couches du Lualaba (Congo belge). {Revue
Zoologique Africaine, vol I, p. 196, pi. X, fig. 2; 191 1 )
REVUE ZOOLOGIQUE AFRICAINE. Vol. VIII.
PI. II.
Empreintes d'Estheria sp.
dans une argillite rouge. — Echelle : j
Gisement : Couches du Lubilash — Loc. : K'tari.
Colobodus sp.
Ecaille vue
par la face interne.
Gisement : Couches
du Lualaba.
Loc. : Bamanga.
lop. Interopercule gauche
Mx. Maxillaire droit.
P. Préopercule gauch
Po. Postorbitaires.
Lepidotus congolensis, Hussakof.
Squelette céphalique dissocié d'un individu jeune. — Gr. natur.
Gisement : Couches du Lualaba. — Loc. : Mission St-Gabriel, près Stanleyville.
Type : American Muséum of Natural History, à New- York.
M. LERICHE. — FOSSILES DES COUCHES DU LUBILASH
ET DES COUCHES DU LUALABA.
— Il —
viennent des schistes bitumineux que l'on trouve parfois intercalés
dans les Couches du Lualaba. Les échantillons qui renfermaient
ces écailles ont été prélevés par les agents de cette Compagnie le
long de la petite rivière Oseugwé, près de Bamanga ('). L'une de
ces écailles ne semble pas pouvoir être distinguée des écailles
caudales de Lepidotus congoloisis. L'autre appartient vraisembla-
blement au genre Colobodus.
Famille des SEMIONOTlD/e.
Genre LEPIDOTUS L. Agassiz.
Lepidotus congolensis Hussakof (pi. II, fig. 3, pi. III; fig. 1-3
dans le texte).
Lepidotus (?) M. Lekiche, Sur les premiers Poissons fossiles rencontrés au Congo
belge, dans le système du Lualaba. [^Complcs rendus hebdomadaires des séances de
l'Académie des Sciences (Paris), t. CLI. p. 841 ; 1910.]
Lepidotus (?) sp. M. Lekiche, Les Poissons des Couches du Lualaba (Congo
belgel. (Rej'ue /.nologiqxie Africaine, vol. I, p. 196, pi. X, fig. 2; 1911.1
Lepidotus congolensis Hussakof. L. Hussakof, Fossil Fishes coUected by the
American Muséum Congo Expédition. \ Bulletin of the American Muséum of
Natural History, vol. XXXVII, p. 761, pi. LXXXVIII, fig. 6-8, fig. 1-7 dans
le texte.)
Crâne. — Les os de la voûte du crâne ne sont connus que par quelques
fragments, dont la face externe est couverte de petits tubercules émaillés,
peu nombreux et irrégulièrement espacés.
Le parasphé7ioïde cç\. III, fig. i) est ?rand, élancé, ouvert k l'arrière par
une large fente. Il est aminci immédiatement en arrière des apophyses
latérales, qui ne sont que partiellement conservées.
Mâchoires. — Le prémaxillaire, — que M. Hussakof a figuré (L. Hus-
sakof, loc. cit., fig. I dans le texte), — a la forme caractéristique du pré-
(•) Bamanga se trouve sur la rive gauche du Lualaba, à 14 kilomètres en aval de
Ponthierville.
— 72 —
maxillaire des Lepidotus. De sa partie antérieure, s'élève verticalement une
apophyse très forte et très longue.
Le maxillaire (pi. II, (ig. 3, Mx) a la forme générale du maxillaire de
Lepidotus latifrons A. -S. Woodward, de l'Oxford Clay, espèce dont la tète
désarticulée, décrite par M. A. -Smith Woodward ('), montre bien les carac-
tères ostéologiques du genre Lef)idotus. Il est étroit en avant, mais s'élargit
subitement en arrière.
Le dentaire (pi. III, fig. 2) se rétrécit assez brusquement en avant, au point
où il se recourbe vers la symphyse.
Le prémaxillaire, le maxillaire et le dentaire portent une rangée de dents
coniques et pointues. Les dents du maxillaire paraissent être plus élancées
que celles du prémaxillaire et du dentaire.
Quelques rares dents, provenaut de l'intérieur de la gueule, se rencontrent,
isolées, au milieu de restes fragmentaires du squelette. Elles ont les carac-
tères des dents internes des premiers Lepidotus : elles sont relativement
petites, pédonculées et terminées par un cône mousse.
Appareil operculaire. — Le préopercule (pi. II, fig 3, P) est en forme
Opercule droit d'un indi-
vidu jeune (fragment
vu par la f^ice] externe
et empreinte).
Placrue jugulaire (?).
FiG. 1-3. - Lepidotus congolensis Hussakof.
Grandeur naturelle.
Gisement : Couches du Lualaba
Localité : Mission Saint-Gabriel, près Stanleyville.
Clavicule droite (contre-empreinte
de la face externe).
') A -Smith Woodward. On the Cranial Osteology of the Mesozoïc (ianoid Fishes,
Lepidotus and Dapedius. (Proccedings of the Zoologicat Society of London, 1893, p. 562,
pi. XLIX, fig. 2.)
RErUE ZOOLOGIQUE AFRICAINE. Vol. VIII.
PI. m.
Dentaire droit.
ï'r
4
5
-5. Ecailles de la
ligne médiane
du dos.
Parasphénoïde.
Ecaille post-claviculaire.
Ecailles de la partie antérieure des flancs.
Ecailles antérieures.
Ec. ant., face interne.
13
14
15
16
i^ fm
r
itÉ^
"VX^. ■ >^ \ - ^
Ec. ventrale. Ecailles de la partie postérieure du corps.
Fulcri
Lepidotus congolensis, Hussakof.
Os du squelette céphalique et écailles. — Grandeur naturelle.
Gisemenl : Couches du Lualaba. — Loc. : Mission St-Gabriel, près StanleyviUe.
M. LERICHE. - FOSSILES DES COUCHES DU LUALABA.
— /^ —
de croissant ; à la face externe, il piésentc, près du bord postérieur, (juelques
rugosités et un petit nombre de tubercules émaillés.
\Jopercule (fig. i dans le texte) est quadraugulaire, sensiblement plus haut
que large. Sa face externe est ornée de granulations émaillées.
Le sous-opercule, dont M. Hussakof a donné une figure (L. Hussakok,
loc. cit., fîg. 4 dans le texte), est triangulaire et présente à l'angle antérieur
du bord supérieur une apophyse montante bien développée. La partie décou-
verte de sa face externe porte des rugosités peu marquées et une rangée de
granulations le long du bord inférieur.
U interopercule (pi. II, fig. 3, I op) est allongé et courbe.
Plaque jugulaire Ci). — L'os qui semble devoir être interprété comme
une plaque jugulaire (fig. 2 dans le texte) a une forme grossièrement ovalaire ;
il est fortement rétréci et brusquement tronqué en avant. Sa face externe
porte des granulations émaillées, analogues à celles qui ornent les os de la
voûte crânienne et les pièces operculaires.
Cf:in"Ture scapulaire. — La clavicule (fig. 3 dans le texte) est extrê-
mement développée, courte et large.
Ecailles. — Les matériaux étudiés renferment de très nombreuses
écailles, presque toujours dissociées, comme les os de la tête. On y trouve
des écailles des différentes parties du corps.
Une plaque triangulaire (pi. III, fig. 3), très effilée à une extrémité et cou-
verte extérieurement de granules émaillés, paraît devoir être considérée
comme l'une des deux grandes écailles post-claviculaires, si remarquables
dans le genre Lepidotus.
Toutes les autres écailles sont parfaitement lisses.
Les écailles de la partie antérieure du corps (pi. III, fig. 6-12) montrent
les trois apophyses caractéristiques, qui servaient à l'articulation : une apo-
physe, dirigée vers l'avant, à chaque extrémité du bord antérieur; une troi-
sième apophyse, verticale, à l'extrémité antérieure du bord supérieur.
L'écaillé figurée sous le n° 12 est vue par la face interne; elle montre, près
du bord inférieur, la fossette dans laquelle s'encastrait rapoph3'se verticale
de l'écaillé qui venait immédiatement au-dessous.
Le bord postérieur des écailles antérieures porte généralement, dans sa
partie inférieure, un à trois denticules épineux.
Parmi ces. écailles, celles des flancs (pi. III, fig. 6-9, 12) sont sensiblement
plus hautes que longues. Celles de la région dorsale (pi. III, fig. 11) sont, au
contraire, légèrement plus longues que hautes.
Les écailles de la partie postérieure du corps (pi. III, lig. 13-15) ont une
— 74 —
forme rhorabique; elles ne portent plus qu'une apophyse articulaire, celle
de l'angle supérieur du bord antérieur.
Les écailles de la ligne médiane du dos [pi. III, fig. 4 (l'écaillé inférieure),
lig. 5 d'écaillé supérieure)] sont allongées et sub-hexagonales.
Les fulcres (pi. III, tig. 16) sont très forts.
Le Lepidotus congolensis est l'un des plus anciens Lepïdotiis
connii.s. Il doit à son ancienneté certains de ses caractères : la
terme sub-conique des dents de l'intérieur de îa gueule et peut-être
la présence d'une plaque jugulaire.
Gisement. — Le Lepidotus congolensis est une espèce très com-
mune à la Mission Saint-Gabriel, près de Stanleyville, dans les
marno-calcaires qui découvrent sur les rives du Congo, à l'époque
des basses eaux. Il a été rencontré aux environs de Bamanga, — à
14 kilomètres en aval de Ponthierville, ~ dans des schistes bitu-
mineux. Il se trouve à Kindu, dans un calcaire blanc, qui a été
exploité comme pierre à bâtir.
La présence du genre Lepidotus a été signalée, en 1917, dans la
« formation calcaire » du Bas-Congo, qui était considérée jusque-là
comme antérieure au Permien. Dans la partie supérieure de cette
formation, MM. Delhaye et Sluys avaient observé une brècb.e
calcaire, passant au conglomérat, dont les éléments furent attri-
bués par Priem à des dents de Poissons, et en particulier de
Lepidotus (').
A l'issue de la guerre, MM. Delhaye et Si.uvs ont bien voulu
me soumettre les échantillons qu'Us avaient rapportés. Ce sont des
calcaires, dont la surface anciennement exposée à l'action des
agents atmosphériques est couverte de sections plus ou moins
circulaires, ne dépassant guère 15 millimètres de diamètre, et se
détachant, par leur teinte sombre, sur le fond plus clair de la
roche (pi. IV, fig. 2). Ce sont ces sections, dont la surface présente
(') F. Delh.we et Sluys, La fcjrmation du Karoo dans le Congo occidenial. \_Coiiintis
rendus des séajiccs de l'Académie des Sciences (Paris), t. CLXV, p. 315; 27 août 1917-]
REl^UE ZOOLOGIQUE AFRICAINE. Vol. VllI.
PI. IV.
Calcaire bréchoïde. L'effet de la corraslon est différent sur les cailloux et sur le ciment.
Les cailloux sont sculptés et rappellent les plaques dermiques de certains Vertébrés
(Voir p. 75). — Gisement : Couches du Kundelungu. ~ Localité : Sud de Kibwé,
dans la vallée de la Lufira.
Calcaire bréchoïde, dont les cailloux, sectionnés et sculptés par la corrasion, ont été
pris pour des dents de Lepidotus (Voir p. 74). — Gisement : " Formation calcaire "
du Bas-Congo.
M. LERICHE. — EFFETS DE LA CORRASION SUR DES
CALCAIRES BRÉCHOIDES DU CONGO.
— 75 —
parfois des scul[)tures irrégulières, qui furent prises pour des dents
de Lepidotiis. L'abondance de ces prétendues dents de Lepidotns
opposée à l'absence de toute autre partie du squelette suffit déjà à
mettre en doute la détermination de Priem. Celle-ci est immédi;i ■
tement écartée par l'examdn d'une cassure fraîche de la roche (voir
la partie supérieure gauche de la figure 2 de la planche IV). Cette
cassure montre que les sections de la surface altérée sont celles de
cailloux plus ou moins arrondis, formés d'un calcaire plus sombre,
plus compact et, en général, plus résistant que le calcaire qui les
cimente.
Ces sections et les sculptures qui les ornent sont incontestable-
ment l'œuvre de l'érosion éolienne, et l'on se trouve ici en présence
d'un effet de la corrasion comparable à ceux que Foureau (') a
observés dans le vSahara.
Il est nécessaire de mettre les explorateurs congolais en garde
contre les apparences trompeuses de certains efifets de la corrasion.
Celle-ci engendre parfois, à la surface des calcaires, des sculptures
qui rappellent, à s'v méprendre, celles des plaques dermiques et
des os du crâne de certains Vertébrés. M. Delhaye m'a soumis
des échantillons d'un calcaire qu'il avait prélevés, au Katanga,
dans les Couches du Kundelungu, et sur lesquels des plages, nette^
ment délimitées et couvertes de vermiculations, ont l'apparence
de fossiles (pi. IV, fig. i). Une cassure fraîche de la roche (voir la
partie supérieure de la figure i de la planche IV) montre que l'on
a affaire à un calcaire bréchoïde, dont les cailloux sont formés par
un calcaire homogène, très fin et apparemment amorphe, tandis
que le ciment est constitué par un calcaire cristallin et grenu.
La corrasion a produit des effets différents sur ces deux parties de
la roche : sur le ciment, elle a déterminé une surface rugueuse,
chagrinée ; sur les cailloux, elle a engendré des ornements hiéro-
glvphiques, qui leur donnent cjuelque ressemblance avec les os
(') F. FouKKAU Quelques considéralions sur les dunes et sur les phénomènes éoliens.
Documents scientifiques de la Mission saharienne, pp. 217-218, pi. XIX, (is;. 8-16; 1905.
- 76 -
sculptés du crâne de cet tains Stégocéphales, et qui sont identiques
aux formes de l'usure éolienne que Foureau (') a observées sur
les calcaires du Sahara.
Genre COLORODUS L. Agassiz.
Colobodus sp. (pi. II, fig. 2).
La figure 2 de la planche II représente, vue par la face interne, une petite
écaille qui provient des schistes bitumineux des environs de Ponthierville.
Le bord postérieur de cette écaille est pectine. Le bord antérieur est droit;
son extrémité supérieure, seule, se prolonge en une apophyse très courte et
très aiguë, dirigée obliquement vers l'avant. Le bord supérieur présente, un
peu en avant de sa partie médiane, une apophyse articulaire verticale, et la
partie directement opposée du bord inférieur montre une fossette destinée à
recevoir l'apophyse verticale de l'écaillé sous-jacente.
Les fragments obtenus en essayant de dégager l'écaillé, pour en examiner
la face externe, ont montré que celle-ci est complètement lisse.
Rapports et différences. — Par sa forme généiale, l'écaillé
qui vient d'être décrite rappelle celles des Gyrolepis et des
Colobodus. Elle se distingue pourtant des écailles des Gyrolepis
par sa face externe complètement lisse et par son bord postérieur
nettement pectine. Par ces caractères, elle rappelle, an contraire,
les écailles de certaines espèces de Colobobus (C. ficqueus Dames,
C. gogolinensis Kunisch, C. ornatus L. Agassiz).
Il semble donc que l'on doive compter le genre Colobodus parmi
les éléments de la faune ichthvologique des Couches du Lualaba.
L'espèce qui le représente dans ces couches est une forme de
petite taille, qui est probablement nouvelle, mais dont les carac-
tères ne peuvent être suffisamment définis au moven de l'unique
écaille sur laquelle sa présence est établie.
Le genre Colobodus n'est connu que dans le Trias et le Rhétien.
(') F. FOUREAÙ, loc. cit.
//
Sa présence, dans les Couches du Lualaba, confirme donc les
conclusions, sur l'âge de ces couches, auxquelles a conduit l'étude
des premiers Poissons et des Entomostracés (').
Gisement. — Dans les schistes bitumineux de la rivière
Oseugwé, près de Bamanga (14 kilomètres en aval de Ponthier-
ville)^
*
* *
La présence d'une espèce du genre Colohodus dans les Couches
du Lualaba porte à quatre le nombre des Poissons reconnus
jusqu'ici dans cette formation; ce sont :
Peltopleurus Maeseni Leriche ;
Pholidophorus Corneti Leriche;
Lepidotus congolensis Hussakof;
Colohodus sp.
IL — SUR LES PREMIERS FOSSILES RENCONTRÉS
DANS LES COUCHES DU LUBiLASH.
A l'ouest du Lomami, les Couches du Lualaba sont remplacées
par les Couches du Lubilash, qui couvrent d'immenses étendues
(voir la carte, pi. I).
Jusque dans ces derniers temps, aucun fossile n'avait été signalé
dans les Couches du Lubilash. Il y a quelques années, M. Manfroy,
ingénieur de la Compagnie du Chemin de fer du Bas-Congo au
Katanga, v a rencontré, à Sangula, — au confluent de la Bushimaïe
et du Sankuru-Lubilash, — un fossile, dans lequel le D' E.-O. Ul-
rich, du Geological Snrvcy des Etats-Unis, a reconnu un Crustacé
(') Ante, page 68, note infrapaginale 3.
- 78 -
paraissant appartenir au genre Esthcria ('). Plus récemment,
M. G. Passau y a trouvé un nouveau gisement fossilifère. Celui-ci
est situé à Kitari, dans la vallée de l'Inzia, à environ 600 kilomètres
à l'ouest du gisement de Sangula. La roche fossilifère est une
argillite rouge, renfermant de nombreuses carapaces d'un Phyllo-
pode ("). Ces carapaces sont assez mal conservées et plus ou moins
écrasées, mais elles présentent encore fort nettement les caractères
du genre Estheria. L'absence de côtes radiaires les éloigne des
EsthericIIa, que l'on rencontre, parfois en grand nombre, dans les
Couches du Lualaba.
PHYLLOPODE.
Genre ESTHERIA RiippELL et Straus-Durckheim.
Estheria sp. (pi. II, fig. i).
Les valves sont sub-ovalaires; leur crochet est antérieur et peu saillant.
Le bord dorsal est à peu près rectiligne. Le bord antérieur, arrondi, passe
insensiblement au bord ventral, avec lequel il forme une courbe très régulière.
Le bord ventral est régulièrement convexe; il se relie, par un angle très
obtus, au bord postérieur, lequel est oblique au bord dorsal.
Les valves portent environ quatorze côtes concentriques. L'état de conser-
vation des échantillons ne permet pas de constater la présence d'une orne-
mentation intercostale.
(') E.-O. Ulrich in Sydnev-H. Bali. et Mili,.ard-K. ShalEr, Contribution à l'élude
géologique de la partie centrale du Congo belge, y compris la région du Kasaï. (Annales de
la Société géologique de Belgique, t. XXXIX, Publtcalions relatives au Congobclgc, p. 219; 1913.)
(^) Le gisement fossilifère de Kilari a été brièvement signalé à la Société géologique de
Belgique dans les termes suivants : « M. (i. Pass.\u présente des échantillons d'argilite
rouge intercalée dans les grès du Lubilash de l'Inzia (bassin de Kwango) et renfermant des
Etheriella et des ostracodes rappelant Dar-j)inula globosa Duflf. » [^Société géologique de
Belgique, Bulletin (Projet), Séance extraordinaire du 18 juillet 1919, p. 2]. Je n'ai pu déter-
miner le corpuscule, — peut-être un Ostracode, — que M. Passau a comparé à Daruinultt
globosa Dufï, dont on rencontre une variété (var. siricta R. Jones) dans les Couches du
Lualaba. [Voir M. Leriche, Les Entomostracés des Couches du Lualaba. i^Revue Zoologique
Africaine, vol. III, p. 7, pi. III, fig. 1-3.)]
— 79 —
Rapports et différences. — U Estheria des Couches du
Lubilash appartient à un groupe à! Estheria caractérisées par une
ornementation concentrique, régulière, formée de côtes saillantes
et espacées. MM. Depérkt et Mazeran ont désigné ce groupe,
qui est le plus riche en espèces, sous le nom à' Euestheria (').
Des espèces de ce groupe, V Estheria inangaliensis R. Jones ("),
du Trias supérieur ou du Rhétien de l'Inde ("), semble être celle
dont se rapproche le plus V Estheria congolaise. Celle-ci ne se
distingue apparemment de l'espèce indienne que par sa forme un
peu plus allongée et par une démarcation plus nette des bords
postérieur et ventral.
Des Couches du Karroo, R. [ones a décrit, sous le nom
à' Est/ieria Greyi ("'^), une espèce qui, par son ornementation con-
centrique, rappelle V Estheria des Couches du Lubilash, mais qui
s'en éloigne par sa forme plus ovalaire, plus inéquilatérale.
Pour préciser davantage les affinités de V Estheria congolaise
avec les espèces déjà connues, il sera nécessaire d'attendre que des
matériaux mieux conservés que ceux recueillis par M. Passau
permettent d'apprécier la valeur de certains des caractères indiqués
plus haut et fassent connaître un autre critérium, important pour
la détermination des Estheria : celui qui est fourni par l'ornementa-
tion intercostale.
Gisement. — Le seul gisement actuellement connu est celui de
Kitari, dans le canyon de l'Inzia, sous-afHuent de gauche du
Kasaï. L'Esthe/'ia qui vient d'être décrite s'v trouve dans une
(') Ch. DtPÉRET et p. Mazeran, Les Estheria du PL-rmien d'Autun. ^Mémoires de la
Sociélé d'histoire naturelle d'Autun, t. XXV (1912), p. 171]
(') T.-RuPERT Jones, A monograph of Ihe fossil Estheriic [Palceontcgraphical Society,
vol. XIV (1860)], p. 78, pi. II, fig. 16-23; 1862.
(3) Geixitz a rapporté à V E. inangaliensis une Estheria de grande taille, provenant des
schistes bitumineux rhétiens de la République argentine. H.-B. Geinitz, Ueber Rhatische
Pflanzen- und Thierreste in den argèntinischen Provinzen La Rioja, San Juan und Mendoza,
p. 3, pi. I, fîg. 1-6. {Palaeontographica, Suppl. III. — Beitràge zur Géologie und Palaeonto-
logie der argèntinischen Republik. Palaeontologischer Theil : II Abtheiluug. 1876.)
(4) T.-RuPERT Jones, Notes on sonie Fossil Bivalved Entoniostraca. [Gcological Magazine,
déc. II, vol. V, p. 100, pi. III, fig. I : 187S ,1
— 8o —
;ir2[illite rouge, qui forme une mince couche intercalée dans la
puissante formation gréseuse du Lubilash.
Il ne semble pas que le Crustacé trouvé à Sangula, dans les
Couches du Lubilash^ soit le même que celui de Kitari. Si ce
Crustacé de Sangula appartient bien au genre Esthen'n, ce serait,
d'après M. Ulrich ('), la plus grande des espèces de ce genre
actuellement connues. Or, \ Estherla de Kitari ne se fait pas
remarquer par une taille anormale.
La présence du genre Estheria dans les Couches du Lubilash
montre que celles-ci ont dû se déposer sous un régime lagunaire
ou lacustre, assez analogue à celui qui a présidé au dépôt des
Couches du Lualaba (").
TIL — NOTE PRÉLIMINAIRE SUR DES POISSONS NOUVEAUX
DU PALÉOCÈNE ET DE L'ÉOCÈNE
DE LA RÉGION CÔTIÈRE DU CONGO.
Les résultats obtenus par la mise en oeuvre des fossiles recueillis
jadis, par M. Diderrich, dans la falaise de Landana (enclave
portugaise de Cabinda) (^), déterminèrent la Direction du Musée
du Congo belge, à Tervueren, à faire explorer ce gisement d'une
façon méthodique.
M. Bequaert fut chargé de cette mission. En 1914, il fit
parvenir, au Musée de Tervueren, une partie importante des
matériaux qu'il avait recueillis à Landana, ainsi qu'un certain
nombre de restes de Poissons, provenant d'un nouveau gisement
(') E.-O. Ulrich in Sydney-H. Bai-I, et Mili,ard-K. Shaler, loc. cit., p 219.
(^) Maurice Lf.riche, Les Entoniostracés des Couches du Lualaba (Congo belge). (Rctiuc
Zoologique Africaine, vol. III. p. II.)
(3) La faune paléocène de Landana : Mollusques, par E. Vincent; Podocnemis congo-
lensis, par L. Dollo; Poissons, par M. Leriche. {Annales du Musée du Congo belge. —
Géologie, Paléontologie, Minéralogie, série III, t. I. fasc. I ; 1913 )
— 8i —
qu'il avait découvert à Sasazao, à environ lo kilomètres de Landana,
dans l'intérieur des terres (voir la carte, pi. I).
l'ai fait connaître récemment, dans une note préliminaire ('),
les résultats de l'étude des Poissons recueillis par M. Beouaekt,
à Landana et à Sasazao. Cette étude confirme l'âge Paléocène
ancien (Montien) du gisement de Landana, — âge que l'étude
des restes de Poissons rapportés par M. Diderrich avait permis
d'établir. Elle révèle, en outre, la présence, à Sasazao, de l'Eocène
proprement dit.
La détermination des restes de Poissons recueillis jusqu'ici dans
les deux gisements fossilifères, actuellement connus, de la région
côtière du Congo, -- Landana et Sasazao, — permet de dresser les
listes suivantes :
— Faune ichthyologioue du gisement de Landana
(Montien).
Hypolophites iiiayoïiibcnsis Leriche;
Myliobatis dispar Leriche;
Myliohatis Dixoni L. Agassiz;
Ginglymostoma Thielensi Winkler, prémut. Bequaerti
Leriche ;
Odontaspis viacrota L. Agassiz, prémut. striata Win-
kler;
Odojitaspis cf. Winkleri Leriche ;
Lamna appendiculata L. Agassiz;
Carcharodon laiidanensis Leriche;
Siluridé ;
Scombridé.
(') Maurice Lerichf.. Sur des Poissons fossiles de la région côtière du Congo et sur la
présence de l'Eocène dans cette région. \_Coinftlcs rendus des séances de l' Académie des Sciences
(Paris), t. CLXIX, pp. 479-481 ; 8 septembre 1919.]
i(i-v-i9îo 6
— Sa-
li. — Faune ichthyologique du gisement de Sasazao
(EOCÈNE PROPREMENT DIT).
Myliobatis toliapims L. Agassiz (forme jeune = M. lati-
dcns A. -S. Woodward);
Myliobatis sp.;
Aetobatis irregiilaris L. Agassiz ;
Odontaspis aispidata L. Agassiz, prémut. Hopei
L. Agassiz ;
Cylindracanthus rectiis L. Agassiz;
Triodon cabindensis Leriche.
Un mémoire détaillé, comprenant : i° un supplément à l'étude
de la faune ichthvologique de Landana; 2° la description de la
faune ichthyologique de Sasazao, paraîtra ultérieurement dans les
Annales du Musée du Congo belge. En attendant que cette
publication puisse être reprise, je ferai connaître sommairement
les caractères des formes nouvelles qui figurent dans les listes
ci-dessus.
Qinglymostoma Thielensi Winkler, prémut. Bequaerti
Leriche (fig. 4, 5 dans le texte).
Qiaglymostoma sp. M. Liceiche, Les Poissons paléocènes de Landana (Congo).
(Anfuiies du Musée du Congobclge. — Géologie, Paléontologie, Minéralogie, sér. IIL
t. I, p. 77, pL X, fig. i; iqi3.)
Oinglymostoma Thielensi, prémut. Bequaerti. M. Leriche, Sur des Poissons
fossiles de la région cùlière du Congo et sur la présence de l'Eocène dans cette
région. \_Compies rendus des séances de l'Académie des Sciences (Paris), t. CLXIX,
p. 4.80; 1919 (le nom seulement) ]
Les dents ont la forme générale et les dimensions des dents de Gingly-
- 83 -
mostoma Tliicknsi Winklek ('), de l'Eocèue du Bassin franco-belge. Les
deuticules de la crête de la couronne sont petits et acérés; leur taille décroit
régulièrement à partir du denticule médian. Dans les dents antérieures
(fig. 4), on compte cinq denticules de chaque côté du denticule médian.
Dans les dents latérales, le nombre de denticules augmente du côté antérieur
[six, dans les dents latérales-antérieures (lig. 5)], tandis qu'il diminue du
côté postérieur (quatre, dans les mêmes dents latérales-antérieures).
4 4« S S'î
^
FacL' exleinc. Face basilaire. Face externe. Face basilaire.
Dent antérieure Dont latérale
FiG. 4, 5. — Ginglymostoma Thielensi Winkler, prémut. Bequaerti L^riche.
Denis en grandeur naturelle. — Gisoncnt : Paléocène. — Localité : Landana.
La face basilaire de la racine est assez fortement excavée. Le foramen
nutritif, dont les bords se relèvent sous forme de bourrelets, est allongé,
rétréci eu arrière, oii il se continue par un sillon superficiel, qui atteint
l'extrémité du prolongement médian de la racine.
Rapports et différences. — Cette forme nouvelle de Giii-
glymostoina est très voisine de G. Thiehiisi, dont elle paraît n'être
qu'une mutation ancestrale. Elle s'en distingue pourtant par son
denticule médian, sensiblement plus fort, et surtout : 1° par son
prolongement radicellaire antéro-postérieur, beaucoup plus étroit ;
2° par son foramen nutritif plus allongé et plus grand, se continuant,
vers l'arrière, par un étroit sillon.
Gisement. — Paléocène ancien {= Montien) de Landana.
(') Voir la description de cette espèce dans Maurice Leriche : i" Les Poissons éocènes
de la Belgique {Mémoires du Musée royal d' Histoire naturelle de Belgique, t. III), p. 114, pi. V,
fig. 5-13; 1905. — 2" Contribution à l'Étude des Poissons fossiles du Nord de la France et
des régions voisines. {Thèse de Doctoral et Mémoires de la Société géologique du Nord, t. V
p. 204, pi. VIII, fig. 5-13; 1906.)
- 84
Carcharodon landanensis Leriche (fig. 6 dans le texte). ,
Carcharodon landanensis. M. Leriche, Sur des Poissons fossiles de la région
cùiicie du Cunyo et sur la présence de l'Eocène dans celte région. \Compies
rendus des séances de l' Acirdémie des Sciences (Paris), t. CLXIX, p. 480; IQ19 (le
nom seulement).]
Cette espèce est établie sur une dent unique, — une dent latérale gauche
de la mâchoire supérieure (fig. 6). Mais, cette dent présente des caractères
si particuliers qu'il est impossible de la
6 6a confondre avec celles des espèces décrites
« iusqu'ici. Elle est fortement comprimée.
I La couronne, très mince, est à peine plus
C^ bombée à la face interne qu'à la face
Face externe. Proiii. externe. Ses deux bords sout irrégulière-
ment crénelés Les créne'.ures n'appa-
Fir,. 6. — Carcharodon landa- raissent qu'à une certaine distance de la
nensis Leriche. — Dent laié- base de la couronne ; elles s'effacent vers
raie gauche de la mâchoire supè- ]a pointe. Elles sout peu nombreuses,
rieure. Grandeur naturelle. <. 4. i j <. • • ^ 1
— surtout au bord postérieur, — et rela-
Giseineni : Paléocène. tivement grandes. Entre deux grandes
Localité : Landana. crénelures s'observe parfois une créneliife
plus petite.
La face externe de la couronne présente, à la base, quelques petits plis
verticaux très faibles.
Les denticules latéraux, — le postérieur seul est conservé, — sont très
développés; leurs bords, faiblement onduleux, ne présentent pas de créne-
lures distinctes.
La face interne de la racine est plate et fortement oblique par rapport à la
couronne. Elle présente, au voisinage immédiat de celle-ci, un épaississe-
ment qui est surtout bien marqué dans la partie médiane. A la face externe,
un sillon accuse la limite entre la racine et la couronne, dont le bord est
ainsi rendu quelque peu saillant.
Rapports et différences. — On pourrait être tenté, an premier
abord, de rapporter la dent qui vient d'être décrite à un Carchariidé.
Une section pratiquée à travers cette dent permettrait d'être fixé
immédiatement à cet égard ; mais la dent étant unique, cette section
n'a pu être faite. Cependant, l'absence, à la face interne de la
racine, du protond sillon médian que l'on observe chez les Carcha-
- 85 -
riidés donne à penser qu'il s'agit ici, non d'un Carchariidé, mais
d'un Lamnidé.
Le Carcharodon landanetisis se distingue de tous les Carcha-
rodon connus par sa petite taille, par la faible épaisseur de ses
dents et par ses crénelures peu nombreuses et irrégulières.
Gisement. — Paléocène ancien {^= Montien) de Landana.
Triodon cabindensis Leriche (fig. 7, 8 dans le texte).
Triodon cabindensis. M. Leriche, Sur des Poissons fossiles de la région côtière
du Congo et sur la présence de l'Eocène dans cette région. \Comptcs rendus des
séances de l' Académie des Sciences (Paris), t. CLXIX, p. 480; 1919 (le nom seu-
lement).]
Le type de cette espèce est une mâchoire inférieure (fig. 7), qui est carac-
térisée par sa forme très élargie et par les petites dents qui garnissent sa face
externe.
1"
Faie orale.
Face externe.
Mâchoire intérieure. Grandeur naturelle.
(ii.iement : Éoci^ne. — Localité : Sasazao.
Fig. 7, 8. — Triodon cabindensis Leriche.
rvYWX
Spclion d'une dent
de la face externe
de la mâchoire
inférieure, x 6.
La face orale montre de petites dents lamelliformes, plus ou moins arron-
dies et irrégulièrement réparties.
A la f.ice externe, les dents, allongées transversalement, présentent une
ornementation remarquable : elles portent une crête longitudinale, dirigée
suivant le grand axe, et de laquelle partent des côtes transverses, séparées
par d'étroits sillons Dans les sections que l'usure a taillées, ces côtes
transverses apparaissent sous forme de denticules (fig. 8).
Rapports et différences.
Le Triodo7i cabindensis se dis-
— 86 —
tingiie du Triodon antiquus Leriche ('), - qui était la seule
espèce fossile connue, et qui provient de l'Eocène de la Belgique
et du Nuiiinnilitique de l'Aude, — par sa taille plus grande, par
la forme plus élargie des mâc'.'.oires et par l'ornementation des dents
externes.
r
Gisement. — Eocène de Sasazao.
(■) Voir la description de cette espèce dans Maurice Leriche : i" Les Poissons éocènes
de la Belgique {Mémoires du Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique, t. III i, p. 170,
pi. XII, fig. 16-31; 1905. — 2» Contribution à l'Étude des Poissons fossiles du Nord de la
France et des régions voisines. ( Thèse de Doctorat et Mémoires de la Société géologique du Nord,
t. V, p. 266, pi. XV, fig. 16-31.)
NOTES
SUR
OUELOUES APIDES DU CONGO BELGE
EMBRIK STRAND
Dans les pages suivantes, j'étudie un certain nombre d'Apides du
Congo belge qui m'ont été communiqués par M. le D' H. Schou-
TEDEN et font partie des collections du Musée du Congo. Parmi
eux se trouvent diverses espèces fort intéressantes ; et, d'autre part,
les indications relatives même à des espèces plus répandues ont
aussi leur valeur tant que nos connaissances sur la faune des Apides
d'Afrique seront encore aussi restreintes.
Genre NOMIA Latr.
Nomia atrinervis Vach.
Un d de Congo da Lemba, V-1912 (R. Mayné). Espèce voisine
de N. garua Strand mais s'en distinguant notamment par la ponc-
tuation plus forte du premier segment abdominal.
— 88 —
N. tridentata Sm.
Un d* de Congo da Lemba, T-II-rqi3 (R. Mayné).
N. Schoutedenj Strand n. sp.
Une 9 de Sankisia, IX- 191 1 (D' J. Beouaert).
Ressemble à N. fulvohirta Sm. {Trans. Eut. Soc. Lond., 1875,
p. 68) ; les ailes ne sont pas hyalines toutefois, mais enfumées de
gris brunâtre et cela dans toute leur étendue ; les mandibules ne
sont, de plus, pas « ferruginous at their hase » (ce dernier mot est
souligné par moi), mais plutôt « at their apex » ; enfin, le premier
segment présente également une bordure postérieure plus claire,
bien que moins apparente que celle des autres segments.
A en juger d'après des spécimens qui m'ont été soumis comme
fulvohirta Sm., cette dernière espèce se distingue, en outre, parle
fait que tout au moins en dessus le scape est plus clair que le fouet ;
ici tous deux sont colorés de même, noirs, en dessus, tandis qu'en
dessous le scape est noirâtre et le fouet d'un jaune rougeâtre.
L'espèce présente ne peut être identifiée à N. pristis Vach. à
cause de ses dimensions supérieures : tête et thorax 5 mm., abdo-
men environ 6 mm. ; de plus, les « depressionibus segmentorum
2-4» ne ■s,or\\. pas ^i. parce (souligné par moi) pilosis» (cf. la descrip-
tion originale de Vachal in Ann. Soc. Eut. Fr.^ 72, p. 394, 1903).
En outre, le stigma et la nervation sont bruns ou (le premier) brun
jaunâtre et l'extrémité des tibias n'est pas rougeâtre.
Dans ma table des Notnia africaines {Arch. f. Natiirg., 1913,
A 10, p. 121-144), on arrive à « II. katonana Strand », qui est une
espèce différente, les tibias et tarses postérieurs de l'exemplaire
que je décris ici étant noirs ; mais IF ne convient également pas
à cette espèce, les deux derniers articles des tarses III étant
entièrement rouges et les deux précédents teintés de rouge au bout,
en même temps que l'abdomen offre des fascies pileuses fort nettes.
Sinon on pourrait à la rigueur être amené à N. iielleburgensis
- 89 -
Strand ; mais en vérifiant la description originale {Mitt.Zool.Mjis.
Berl., 6, p. 274-275, 1912), on constate des différences. Chez Schotc-
tedeni, les tégules ne sont pas spécialement grandes (pour une
Nomi(i) et toutes deux sont arrondies en arrière et non pas tron-
quées ; la pubescence du mésonotum est d'un jaune brunâtre
rougeâtre au lieu de rouge ; la coloration claire du dessous du fouet
des antennes est très marquée ; la pubescence du dos de l'abdomen
est d'un brun jaunâtre et seules les bandes pileuses des segments II
et III pourraient peut-être être appelées d'un jaune d'or ; le premier
segment également offre une bande postérieure pubescente mais si
mince qu'elle n'apparaît en tant que bande que parce que le tégument
est de coloration plus claire en cette région ; la partie déclive du
métathorax est en haut au milieu striée transversalement ; le des-
sous des tibias III porte un pinceau de poils, le stigma est jaune, etc.
Vu de face, le troisième article des antennes paraît de moitié
plus long que le deuxième et celui-ci aussi long que le quatrième
ou le cinquième; le dernier article d'un tiers plus long que l'avant-
dernier.
N. kinduna Strand n. sp.
Une femelle provenant du kil. 245 de Kindu (L. Burgeon,
9-VI-1912).
Tête et thorax 7, abdomen 9, aile 11 mm. de longueur ; largeur
de l'abdomen 5.5 mm.
Ressemble à N. speciosa Fr., mais l'examen du type m'a montré
qu'il s'agit d'une espèce différente. D'après la description originale
(in Sjôstedt's Kilimandjaro- Expédition^ 8, p. 129, 1908), speciosa
est plus petite, à scopa blanc en dessous (dans l'espèce nouvelle, il
est d'un jaune brun en dessous comme en dessus) ; seul le fouet des
antennes est d'un brun rouge en dessous et même pas jusqu'à sa
base ; le segment V n'est pas à pubescence d'un noir pur, cette
pubescence étant d'un jaune laiton au bord postérieur comme sur
les côtés et noirâtre simplement sur le disque ; les franges termi-
nales des segments ventraux sont d'un rougeâtre rouille, les ailes
— 9° —
teintées de jaunâtre sont enfumées à l'extrémité. Un caractère
typique est que la moitié supérieure de la nervure basale de l'aile
supérieure est épaissie, deux fois plus grosse que la moitié infé-
rieure.
Une autre espèce voisine, mais distincte, est N. elephas Strd.,
à laquelle mène ma table des Noinia africaines (1913). Mais
N. kindiina en diffère par les caractères suivants (cf. la descrip-
tion de A^. elephas mjahrb. Nass. Ver. Nattirk., 64, p. 131, 191 1) :
taille plus grande, tégules jaune brunâtre, simplement un peu plus
foncées au centre et en dedans ; nervation alaire et stigma d'un
brun clair, toute l'aile teintée de brun jaunâtre, de telle sorte que
ce n'est qu'à la rigueur qu'on pourrait l'appeler subhyaline ; pattes
noires, rembrunies par place ; segments I-IV avec bordure posté-
rieure, occupant de '/:! à près de ^ l„ de la longueur du segment,
de coloration jaune doré, légèrement rougeâtre en avant; extrémité
de l'abdomen couverte de poils brunâtres, tout au moins à leur
extrémité, et non pas entièrement d'un noir pur ; la pubescence de
la tête et du thorax d'un jaune brunâtre plus ou moins foncé et
(comme chez elephas) d'un jaune d'or au bord antérieur du clvpeus ;
la pubescence des pattes est également jaune brunâtre, jaune d'or
par place (comme chez elephas), fortement rougeâtre en dessous
aux articles terminaux ; par contre, il n'y a pas de pubescence noire
en dehors; la pubescence du ventre forme des bordures postérieures
très denses qui de dessus apparaissent brunes tandis que vues obli-
quement elles sont d'un jaune de laiton; à l'extrémité du ventre, il
n'y a également pas de pubescence noire. Les veux ne sont que très
légèrement échancrés en dedans, les ocelles postérieurs ne sont pas
tout à fait aussi éloignés entre eux que des veux. Le deuxième
article du fouet est largement aussi long que le troisième ou le
quatrième et encore plus nettement plus long que le premier.
Clypeus offrant un trait longitudinal médian finement acuminé en
avant, n'atteignant pas tout à fait le bord antérieur, lisse et brillant.
L'aire basale du métanotum est nettement délimitée, mate, densé-
ment mais non rugueusement chagrinée. La première nervure récur-
rente aboutit à la deuxième cellule cubitale au début du dernier
quart : cette cellule est nettement plus haute que longue ; ses côtés
9T
proxinial et distal (les deux nervures cubitales transverses) sont
parallèles et légèrement arqués en dehors vers la marge de l'aile.
La troisième cellule cubitale est en avant plus de deux fois aussi
longue que la deuxième ; nervulus interstitiel.
N. lemba Strand n. sp.
Une 9 de Congo da Lemba, IV (R. Mayné).
Ressemble à A^. gorytoides Strd. var. tangana Strd. (in Arch. f.
Naturg., 1914, A. I., p. 114), mais les tégules ne sont pas unifor-
mément noires mais plutôt jaune brunâtre, seul le milieu du bord
proximal étant noir ; fouet des antennes, à l'exception des deux
articles proximaux, brunâtre ou rougeâtre en dessous ; la pubes-
cence serrée du mésonotum est d'un rouge rouille ; les bandes de
l'abdomen sont d'un jaune clair (segments II-IV), cette coloration
étant celle du tégument, tandis que la pubescence, également jaune
clair, est trop rare et se fond trop graduellement dans celle qui
l'entoure pour former des bandes ; le premier segment montre une
bordure postérieure étroite, fort brillante, comme polie, garnie
latéralement de poils jaunes et peut-être parfois dans toute son
étendue, mais sans former de bande aussi nette que celle des
segments suivants, car elle est plus étroite et le tégument, sur-
tout, ne forme pas de bande ici; le cinquième segment, en tout cas,
présente une bande pubescente jaune, mais je ne sais si le tégument
V est également jaune. Nomia gorytoides m., f. pr.. de Madagascar,
tout comme la variété tangana^ se distingue par ce que le dernier
segment offre en dessus un champ longitudinal triangulaire nu,
tandis que N. lemba ne présente qu'une ligne longitudinale (il ne
s'agit toutefois pas d'un Hah'chts, ainsi que le prouvent les grandes
tégules). Cette espèce n'a pas de pubescence gris argenté. Le pre-
mier article du fouet n'est pas plus long que le deuxième, celui-ci
est largement aussi long que le troisième et aussi long que le
quatrième.
N. kabirtdana Strand n. sp.
Un d* de Kabinda (D' Schwetz).
Longueur du corps, ii mm.; de l'aile, 8.5 mm. Largeur de
l'abdomen, 4 mm.
Voisin de A^. irochanterica Fr. et offrant comme celle-ci un
trochanter III denté, la dent dirigée obliquement vers le bas,
l'arrière et l'intérieur. Comme chez trochanterica, il existe le
lobe caractéristique brun-rouge du sixième segment dorsal, appa-
raissant en forme de plaque horizontale largement arrondie au bout
et environ deux fois aussi large que longue. Segments ventraux 3
et 4 plats, lisses, brillants, non pubescents ; 4 présente un sillon
médian longitudinal élargi triangulairement au bord postérieur et
y englobant un petit tubercule d'un brun-rouge, tandis que le bord
postérieur lui-même est, sur toute son étendue, longuement frangé
de gris jaunâtre. Le segment ventral 5 ressemble fortement à celui
de N. valpina Gerst.; le processus du milieu de la base est plat
en dessous, lisse, fortement brillant, à dent terminale courte,
mais aiguë, atteignant le milieu du segment; en faisant abstraction
du processus, le segment est, comme chez vulpina, garni de
4 « lamelles » qui sont couvertes de poils spéciaux épais, tronqués
et brusquement courbés au bout, denses, brun jaunâtre. Le fémur 3
est en dessus au milieu fortement renflé, subtriangulaire en profil,
paraissant à peu près aussi haut que long à la base, à côté proximal
droit, distal légèrement convexe, ventral faiblement concave; ce
côté ventral est lisse, nu, légèrement excavé, avec un petit tuber-
cule, ou dent obtuse, au bord postérieur dans la moitié basale, au
bord antérieur, environ au milieu, une dent semblable, les deux
bords longuement frangés dans la moitié basale; l'extrémité en
dessus avec trois petits tubercules. Le tibia 3 est également para-
doxalement bâti, comprimé, surtout vers le dessous, à la base en
arrière avec une dent forte, bien que courte et conique, et avec
une dent plus petite dirigée en dehors et en arrière à l'extrémité,
c'est-à-dire à l'insertion du métatarse; le prolongement lamelli-
forme, dirigé vers le bas et le dehors, apparaît en profil comme
— 93 —
triatiç;ulaire, mais à sa base en dessus il est un peu échancré ot
pourvu de deux processus courbés, subparallèles, en éperon obtus,
Hnement denticulés en peigne à leur marge, et d'un jaune-brun,
tandis que leur bord antérieur est fortement excavé à la base.
Métatarse 3 environ aussi long que les articles suivants réunis,
mais plus court que le tibia 3 avec sa lamelle.
Coloration et dessin ressemblant à ceux de A^. vidpina Gerst.
Face à pubescence d'un jaune plus clair que celle du thorax. Pointe
du clypeus nue et mate; premier segment abdominal avec pubes-
cence colorée comme le dos du thorax; le deuxième de même,
mais à pubescence si clairsemée que la coloration foncière noire
prédomine; les segments suivants apparaissent noirs, 1-5 à bande
postérieure jaunâtre (i) ou blanchâtre (2-5). Scape et premier
article du fouet des antennes noirs, le fouet d'un jaune rougeâtre,
mais plus foncé en dessus (sauf à la pointe). Pattes noires, à
pubescence gris blanchâtre à jaune brunâtre. La troisième cellule
cubitale au moins aussi longue que la première; la deuxième, sub-
trapézoïdale, plus longue que haute.
N. tsavoënsis Strand n. sp.
Une 9 provenant de l'Afrique orientale anglaise : Tsavo river,
4/21-V-1913 (D' Bayer).
Assurément voisine de N . flavofascia Fr., de l'Afrique S.-W.,
mais plus grande de i mm. (16 nmi. au lieu de 15 mm. pour
flavofascia); la pubescence ne peut pas, de façon générale, être
dite blanchâtre la face est plutôt jaune clair que blanc jaunâtre ;
clvpeus sans tache basale brun; dans la portion jaune de la face,
il n'y a pas d'autres dessins sombres que la fine ligne noire séparant
le clvpeus de l'écusson frontal; mandibules noires en entier; la
partie comprise entre les yeux, la base des antennes et le champ
ocellaire, est noire, à l'exception de l'étroite bande orbitaire,
élargie en dessous, jaune rougeâtre, se terminant au niveau de
l'ocelle antérieur; la bande orbitaire externe, large et jaune, n'en-
globe également pas l'extrémité supérieure de l'œil, mais diverge
— 94 —
à cet endroit de l'œil; la tache jaune de l'écusson frontal n'est pas
carrée, mais largement deux fois aussi large que longue; le bour-
relet englobant latéralement l'ocelle antérieur est jaunâtre, à
l'exception de son extrémité supérieure; le scape est antérieure-
ment d'un rougeâtre clair; la grande tache jaune se trouvant « en
arrière du bord de l'œil » forme ici une bande couvrant presque
toute la tempe; à la face inférieure du fouet seul, les 7 derniers
articles sont d'un jaune-brun; les côtés du thorax sont noirs, à
l'exception de l'insertion jaunâtre clair de l'extrémité du tubercule
humerai. Pronotum avec une éti^oite bande jaune transversale,
interrompue au milieu. Mésonotum avec étroite bordure latérale
rouge et deux taches triangulaires rouges au bord postérieur, ainsi
qu'avec l'indication de deux lignes longitudinales jaunâtres en
avant du milieu. Abdomen à fond noir, avec d'étroites bandes
transversales jaunes, rétrécies et plus ou moins interrompues au
milieu, sur la moitié basale des segments; la frange apicale de
l'abdomen d'un 'orun-noir. Tous les tarses, ainsi que la face posté-
rieure des fémurs II sont rouges; les genoux et en partie les côtés
des tibias sont rougeâtres. Marge de l'aile à peine sombre; la
moitié antérieure des tégules sombre, la moitié postérieure rou-
geâtre.
Comme chez JV. flavosciata, les trochanters III offrent en
dessous un fort tubercule, paraissant rectangulaire lorsqu'on le
voit de devant et un peu de dessous Clypeus et écusson frontal à
carène médiane longitudinale nette, interrompue toutefois au bord
antérieur de l'écusson frontal. La deuxième cellule cubitale est
subcarrée et reçoit la nervure récurrente peu avant le milieu.
Cette dernière est très fortement courbée dans sa moitié supé-
rieure, antérieure.
Genre XYLOCOPA Latr.
Xylocopa Cloti \"ach.
Une 9 du Mavumbe (Deleval). Décrite in Ann. Soc. Eut. Fr
1898, pp. 9S-99, et in MisccU. Entoin., VII, p. 112 (1S99).
— 95 —
X. praeusta Sm.
Un cf de Kindu, iqii (L. Burgeon).
X. Lepelletieri End. var. ruboris Strand n. var.
Un cf de Léopoldville, ij-VII-rgii (U' A. Dubois), se carac-
térise par le fait que la région habituellement jaune du dos du
thorax est ici d'un rouge orange et que la pubescence de l'abdomen
est rougeâtre et non jaune. J'appelle cette forme : var. ruboris m.
La supposition émise par IVIaidl [A/in. //of//uis. ,\Vien, XXVI,
p. 2S4, iqi2), qu'ENDERLEiN, dans sa description de cette espèce,
a confondu le postscutellum avec le segment médian, est parfaite-
ment exacte, ainsi que j'ai pu le vérifier sur le tvpe.
X. angoiensis Sm.
Une o de Luena, XII-1907 (D' Sh. Neave), étiquetée « Aj'/o-
co/>a iVértî7(2? Vach., Type ». Ce nom est resté tu litteris, Vachal
avant probablement constaté après coup qu'il ne s'agissait pas
d'une espèce nouvelle et avant supprimé sa description, tout en
omettant de modifier l'étiquette dont il avait pourvu le spécimen.
La description originale à'angolensis se trouve in Traiis. Eut.
Soc, London, 1874, p. 264.
Longueur de l'exemplaire acttiel 17-18 mm,, largeur de l'abdo-
men 8-9 mm. La seule différence d'avec la description originale
est celle que les côtés de l'abdomen ne sont pas pourvus d'une
« ciiiereoîis pubescence », mais d'une pubescence noire. Caractéris-
tiques pour l'espèce sont la coloration des ailes et la pubescence
des pattes.
- 96 -
X. hottentoîa Sm.
Un exemplaire de Kapiri, IX-igi2 (Mission agricole). Déjà
signalée antérieurement de l'Afrique occidentale : Sierra-Leone,
Sénégal.
Genre ANTHOPHORA Latr.
Anthophora analis (Sich.) Dours
D'entre Béni et Lesse, fin VII-1911 (D' Murtula) ; exemplaire
ne mesurant que 13.5 mm. de longueur.
A. caerulea Fr.
Du Kwango Atene (Charlier).
A. africana Fr.
Élisabethville (G. Swalue).
Genre CROCISA Jur.
Crocisa interrupta (Vach).
Kimberabo, 1-IX-1910 (D' Beouaert); Béni à Lesse, fin VII-
191 1 (D' Murtula); Lebo, i2-X-igi3 (D' Rodhain) ; Lesse
(L' Bonnevie); Malela, II-1913 (R. Verschueren) ; Doruma à
Sili, VI-I9I2 (M"'= Hutereau); Seke, 25-VI-1911 (R. Mayné).
Tous mâles.
C, gusneensis Rad.
Bambili (D' Rodhain); Béni à Lesse, fin VII-1911 (D' Mur-
tula).
— 97 —
C. Bouyssoui Vach.
Congo da Lemba, 1-II-1913 (R. Mayné), ç; Dungu à Nvangara
à Doriima, V-1912 (M'"'= Hutereau), cf; Bili à Lebo, XI-XII-1912
(M""= Hutereau), cf.
Il s'agit sûrement de l'espèce décrite par Vachal (Aiih. Soc.
Ent. Fr., 1903, p. 381) du Congo sous le nom de C. Bouyssoui;
mais, en même temps, elle est synonyme de l'espèce nommée
C. splendidula Lep. par Friese dans les Bienen Afrikas. Splen-
didula diffère toutefois, d'après la description originale, notamment
par les métatarses uniformément à pubescence noire et par une
coloration autre du premier segment abdominal ; elle est identique
?cvec fasciata Fr., qui en est simplement synonyme.
C. splendidula Lep. (fasciata Fr.),
Une 9 du camp de Lukula, 191 1 (D' Daniel). Voir l'observa-
tion ci-dessus.
C. scotaspis Vach.
Un 6 de Simba, X-1912 (R. Mayné). Vachal a décrit {loc. cit.,
1903, p. 379) la femelle de cette espèce. Le mâle est long de
12.5 mm., l'aile antérieure mesure 12 mm,; coloration comme
celle de la femelle, et même dessin; segment anal large, à double
échancrure terminale formant donc trois dents d'égale longueur,
mais la médiane plus épaisse et plus obtuse que les latérales qui
sont très acuminées ; ce segment ne porte pas de dents latérales et
sa face ventrale est uniformément densément pubescente, sans
aucun autre caractère particulier.
C. excisa Fr.
De Bambili (D' Rodhain) d'; du Katanga (Lemaire) 9.
IO-V-1920 7
-98-
C. meripes Vach.
Quelques mâles de Bambiii (D' Rodhain); de la vallée de la
Lukuga, XI-1911 (D' ScHWETz); d'entre Doruma et Sili, VI-1912
(M"" HuTEREAu); de Dungu (Degreef); Limbala, 5-VIII-1913
(D' Rodhain). Des femelles de Bambiii (D' Rodhain); Api, 8-lX-
1909 (Laplume) ; Katanga (Lemaire) ; Dungu à Doruma (M"' Hute-
REAU).
C. calceata Vach.
Un c? de Bafwalunga, ii-IX-i9i3(D' Christy), me semble devoir
être rapporté à cette espèce; le dernier segment ventral, toutefois,
ne laisse deviner qu'avec peine la ligne longitudinale médiane
légèrement enfoncée et non ou guère pubescente, qui est si carac-
téristique pour calceata. Le fait qu'en outre le ventre ne présente
pas de pubescence claire n'a pas d'importance, car, d'après le
matériel de calceata que j'ai pu voir, cette pubescence manque
souvent à des spécimens qui sont sûrement des calceata (il est pro-
bable qu'elle se détache facilement); au métatarse, il y a une tache
blanche, et le segment anal est, comme c'est le cas chez calceata,
pourvu de deux épines, entre lesquelles il est droit.
Une 9 de Ganda-Sundi, 10/15-VII-1912 (R. Mayné),
C. congocola Strand n. sp.
Une 9 d'Élisabethville (M"" L. Van den Hoeck).
Cette espèce ne peut se rapporter à aucune de celles que
Vachal note dans son relevé des Crocisa du Congo {Aim. Soc.
Ent. Fr., 1903). En effet, les caractères suivants ne se retrouvent
simultanément chez aucune d'entre elles : échancrure du sternum
en S, tache du deuxième segment non prolongée vers la base,
écailles blanches sous l'échancrure du sternum. Ressemble im peu
— 99 —
à C. Vachali Fr., mais diffère déjà par l'absence détache sur le
scutellum à la base de l'échancriire.
La table des Crocisa sud-africains de Brauns ne mène ;\ rien
également, car les pièces latérales du scutellum, et non celui-ci
même, sont tachées.
C. Gra/iami Cock. iqio, des Ashantis, paraît voisin, mais est
plus petit et à dessins bleus.
Longueur du corps 13.5 mm., de l'aile 2 mm.; largeur du thorax
5 mm. Noir, à dessins d'un blanc bleuâtre: toute la face à
pubescence de cette couleur, mais la moitié inférieure du clvpeus
et labrumnus, les mandibules avec simplement des traces de pubes-
cence blanchâtre. Vertex noir, mais à bord postérieur pubescent
blanc; tempes et dessous de la tête à pubescence blanche. Labre
offrant deux tubercules rougeâtres près de la base. Mésonotum
bordé de blanc en avant et des deux côtés, la bande antérieure
interrompue toutefois au milieu; avant le milieu une tache allongée
blanche isolée, de chaque côté de sa terminaison postérieure une
tache oblongue blanchâtre; les pièces latérales du scutellum à
écailles blanches, cette coloration paraissant en continuité avec la
bordure latérale du mésonotum. La partie postérieure des tégules
à tache blanchâtre. Les dessins clairs de l'abdomen nettement plus
bleus que ceux du thorax; ceux du premier segment consistent en
une bande latérale qui, aux deux extrémités, se recourbent égale-
ment en dedans, de telle sorte qu'au bord antérieur comme au bord
postérieur il se forme une bande transversale, interrompue au
milieu sur une largeur de 2 mm. Le bord interne de chaque moitié
de cette figure a une courbe mi-circulaire, et les extrémités libres
des bandes, comme celles de toutes les autres bandes, sont arron-
dies. Les segments 2-5 n'offrent une bande semblable qu'au bord
postérieur; déjà sur le deuxième segment cette bande n'est pas
élargie vers l'avant, et l'intervalle séparant les deux moitiés des
bandes décroît graduellement d'avant en arrière, bien que peu, cet
intervalle mesurant encore 1.5 mm. sur le cinquième segment. La
moitié basale des tibias III et toute la face supérieure des meta-
— lOO —
tarses et tarses III à écailles blanches. Les segments ventraux
II-IV avec tache transversale blanche de chaque côté au bord
postérieur, ces taches paraissant à peu près rudimentaires sur IV.
Le dernier segment dorsal avec trois carènes longitudinales dont
la médiane toutefois s'eflace vers la base.
C. africana Rad.
Une ç du Katanga (Lemaire).
Je regarde cet exemplaire comme étant africana Rad. ; la
description, faite d'après le mâle seul {Bull. Moscou., 66, 1893), est
toutefois trop incomplète pour permettre une détermination cer-
taine. La longueur du mâle est indiquée comme étant 11 mm.; ma
femelle est longue de 14 mm., avec aile longue de 12.5 mm.
L'échancrure du scutellum paraît un peu plus profonde chez mon
exemplaire et les deux pointes un peu plus nettes, mais la diffé-
rence est si minime que je ne puis lui donner une grande impor-
tance. La bande du deuxième segment s'élargit, il est vrai, à son
extrémité externe vers le bord antérieur du segment, sans toutefois
l'atteindre tout à fait. (Radoszkowski dit simplement : bande
s'élargissant vers le côté.) Scutellum sans autre dessin que celui
formé par la pubescence blanche dépassant sous son échancrure ;
près du bord antérieur et le touchant se trouvent deux taches
blanches, en contact ou très finement séparées (taches axillaires).
Les dessins blancs ont en partie une teinte bleutée; Radoszkowski
les décrit comme « blancs » et « blancs de neige ». Origine du
type : Afrique centrale.
Friese a également simplifié les choses pour cette espèce : il
reproduit, dans Bienen Afrikas, la description originale, mais ne
tente aucunement de reconnaître l'espèce. Dans sa table des
femelles {N. B. africana n'était connu que par le sexe mâle,
comme il a été dit), on trouve, il est vrai, l'indication suivante :
« C. nubica Lep. Vergl. C. sejiincta, africana, valida », niais
rien de plus. Ces indications perdent d'autant plus de valeur si l'on
note que dans le texte C. nubien ni C. sejuiicta n'apparaissent
lOI
comme espèces valables, mais que ces deux noms sont indiqués
comme purs synonymes de l'espèce asiatique (!), C. histrio F., tandis
que le nom valida ne réapparaît nulle part!
C. sejiincta Sauss. est assurément une espèce voisine, mais se
distingue notamment, d'après des spécimens que j'ai sous les yetxx,
par la présence d'une petite tache blanche sur le scutellum, à la
base de l'échancrtire. J'ai jadis moi-même ainsi nommé ces spéci-
mens, qui proviennent du Sénégal, du lac Nyassa et du Cap;
l'espèce avait été décrite de Madagascar et semble donc être
répandue dans toute l'Afrique (cfr. Strand in Mitteil. Zool. Mus.,
Berlin, VI, p. 298, 191 2).
Crocîsa af ricana Rad. appartient au groupe picta. De cette
dernière espèce ainsi que de scotaspis elle se différencie entre
autres par le cinquième segment ventral caréné dans toute sa
longueur; de prétexta elle diffère par le ventre et les méta-
tarses III tachés de blanc; de guiiicensis par l'écusson non
taché, à'axillaris (mâle!) par le ventre taché de blanc.
Genre MEGACHILE Latr.
Megachile venusta Sm.
Uelé : Dungu (Degreef) (ç).
Genre ANTHIDIUM F.
Anthidium PauHnieri (Guér.) Vach.
Une 9 de Kisantu (P. Vanderyst). J'interprète l'espèce suivant
la diagnose de Vachal in Ann. Soc. Eut. Fr.., iÇOji P^ge 374;
toutefois, Vachal ne mentionne pas la ligne jaune de l'orbite
I02
interne, atteignant le niveau de l'ocelle antérieur, qu'offre l'exem-
plaire que j'ai eu sous les yeux. On ne fait que deviner des taches
jaunes à la face dorsale des segments abdominaux.
A. auriscopatum Strand.
Un unique exemplaire (q) récolté à Api, S-IX-igoq (Laplume).
Remarque. — Dans les Bienen Afrikas, Friese décrit, page 410,
un Anthidiiun rufocaudaXa. n. sp. ; le type en est désigné, deux
fois comme mâle, une fois comme femelle! (en tout état de cause,
un seul sexe est décrit !). Dans la clef analytique, l'espèce se trouve
parmi les cf et y est également appelée rnfocandatsi.
Dans ce même ouvrage, page 407, on lit à la fin de la description
de \ Anthidium lanificiim Sm. : « La description donnée par Smith
a été complétée en quelques points, mais je ne doute pas de l'iden-
tité des deux espèces ». Cependant, dans la description, il n'est
aucunement question d'une autre espèce à titre de comparaison, et
l'on ne trouve aucun synonvme indiqué sous Imiificuni. Friese
a assurément voulu dire que l'espèce d'après laquelle il a corrigé
la description de Smith devait être identique à l'espèce qu'avait vu
ce dernier.
A. compactum Sm.
D'entre Béni et Lesse, fin VII-1911 (D' Murtula) (cf). Ce mâle
ne diffère de la description, établie sur la femelle, que parce que
les segments I-VI (et non I-V) sont tachés de jaune ; les dents des
mandibules sont noires avec la base rougeâtre ; sur le vertex il y a
une fine ligne jaunâtre, au lieu d'une « minute spot ». La description
originale se trouve page 83, in Smith, « Descr. new Spec. Hyme-
nopter. » (1879).
En outre, une 9 de Congo da Lemba, 1-II-1913 (R. Mayné).
— I03 —
Genre COELIOXYS Latr.
Coelioxys furcata Fr.
Léopoldville, XII-1911 (D'A. Dubois).
C torrida Sm.
Yumbi, 29-VII-1912 (D' Mouchet) (q); kilom. 345 de Kindu,
de nuit (D' Russo); Malela, XII-1913 (Burgeon).
C. planidens Fr.
Congo da Lemba, 1-II-1913 (R. Mayné). C'est peut-être le mâle
de torrida Sm.
C Bouyssoui Vach.
Une 9 de Banza Manteka, 10/15-VI-1912 (R. Mayné).
C. maculata Fr.
De Congo da Lemba, IV-1911 (R. Mayné), j'ai sous les yeux
une espèce (ç) voisine de scioensis Grib. et qui probablement
est identique avec l'espèce indiquée sous ce nom de Guinée, tout
en étant distincte du vrai C. scioensis, habitant l'Afrique nord-est;
chez mon espèce, en effet, les ailes antérieures sont sombres
jusqu'à la base et les segments abdominaux diffèrent également, si
bien entendu la femelle considérée par Friese comme étant
scioensis est bien celle qui se rapporte à cette espèce décrite
d'après le mâle seul. Pour autant qu'on puisse en juger d'après la
description, notre femelle se rapporte à l'espèce décrite deux fois
— I04 —
comme nouvelle sous le nom de C. inaculata par Friese
(in Deutsche Eut. Zcitschr., 1913, p. 576, et in Zoolog. Jahrb.,
35> P- 597) ^9^3) ^t qui provient du Transvaal. Cet exemplaire
mesure 22.5 mm. de longueur, l'aile antérieure 13.5 mm.; largeur
de l'abdomen 5.2 mm. — Dalla Torre (Cat. Hym.) donne comme
patrie de C. scioensis erronément Afr . occ.
C. ateneata Strand n. sp.
Une Q du Kwango : Atène (Charliers) [type!] et une autre
de Semio, 20-IX-1913 (D'Rodhain).
D'après les indications de Vachal, Coelioxys verticalis Sm.
serait une espèce très répandue dans le Congo et qui, d'après le
matériel qu'il avait sous les yeux (cfr. Ann. Soc. Eut. Fi., 1903,
p. 375), était le plus commun des Coelioxys congolais. Elle a été
décrite de Port-Natal (in Cat. Hyftt. Brit. Mus., II, Apidae,
p. 263, 1854) et est actuellement considérée comme svnonvme de
C. decipiens Spin., ce que la description trop sommaire de
Smith ne permet toutefois pas d'affirmer avec absolue certitude.
En tout cas, C. verticalis est différent de l'espèce que je décris
ici, bien que certainement fort semblable; les deux espèces se
distinguent déjà par la coloration des pattes, noires en entier ici,
rougeàtres chez verticalis. Une autre espèce semblable est C. odin
Strand, mais la sculpture du mésonotum est autre, les bandes
abdominales sont blanches chez ateneata., etc. C. simplcx Fr.
diffère par la forme plus élancée, la ponctuation plus grossière, les
bandes moins nettes, et l'habitat en Afrique orientale.
Noire en entier; écailles et pubescence d'un blanc sale, partielle-
ment jaunâtres toutefois sur la face, bien que la conservation de
cette région ne permette pas d'être fort affirmatif. Bord antérieur
du clypeus à pubescence d'un jaune ocré. Les côtés du thorax
chez l'un des exemplaire d'un blanc très pur, chez l'autre un peu
jaunâtre ocré. Dos du thorax nu, le bord latéral seul marqué par
une ligne d'écaillés blanches et le bord antérieur du scutellum, —
bord postérieur du mésonotum, — avec une bande écaillée trans-
— I05 —
verse étroite blanchâtre, interrompue au milieu; pronotnm à poils
blanchâtres. Segments abdominaux II- VI offrant chacun une bande
basale étroite et presque linéaire, bien que non interrompue, qui
est formée d'une rangée unique d'écaillés égales, elliptiques,
dirigées longitudinalement, mais ne se touchant pas toutes, et qui
s'élargit sur la marge des segments dorsaux ; la bande du segment II
s'élargit en outre à la base du segment I. Le segment VI oftVe une
bande longitudinale médiane qui n'atteint ni la base ni l'apex. Les
segments ventraux II-V avec bande postérieure blanche, inter-
rompue au milieu, linéairement sur IV et V, plus largement
sur II et III ; ces bandes d'un blanc plus pur et plus larges que les
bandes dorsales. Le premier segment ventral avec une bande
longitudinale médiane blanche. La face externe des fémurs, tibias
et métatarses à toment blanc. Métatarse et tarses en dessous avec
soies rougeàtres, les éperons rougeâtres. Ailes subhyalines, la
moitié apicale ou du moins le champ marginal enfumés, nervures
et ptérostigma noirs.
Front avec l'indication d'une carène longitudinale laissant per-
cevoir un iîn sillon. L'ocelle antérieur non entouré d'une forte
carène (comme c'est le cas chez torrida par exemple), mais
entouré dans sa moitié antérieure par un sillon étroit, limité en
dehors par une fine élévation longitudinale en bourrelet reconnais-
sable à la loupe seulement. Toute la face mate est densément
chagrinée; le vertex n'offrant qu'entre les ocelles postérieurs une
partie lisse et brillante; pour le reste, il est densément couvert de
très grandes fossettes, à fond plat. Les ocelles postérieurs d'un rien
moins éloignés entre eux que des veux. Vu de face, le premier
article des antennes (le scape) paraît aussi long que les deux
suivants réunis, le troisième est d'un tiers plus long que le
quatrième. Mésonotum et scutellum entièrement mats, à ponctua-
tion dense et grande mais pas profonde, les points en partie réunis
en séries. Scutellum plat, à bord postérieur aigu mais régulière-
ment courbé sans former de tubercule médian; ses cornes droites,
comprimées latéralement, très aiguës. Abdomen lisse et brillant en
dessus, bien que les trois premiers segments présentent de grands
points en fossettes arrondies, qui toutefois sont en majeure partie
— io6 —
éloignés entre eux d'une distance au moins égale à leur diamètre,
les intervalles étant entièrement lisses; les segments 2 et 3 avec
une impression transversale médiane, limitée en arrière par une
bande transversale imponctuée lisse. Sur les segments 4 et 5 la
ponctuation est plus fine et sur 6 elle ne se reconnaît qu'au
microscope, par contre les intervalles sont ici moins lisses et le
segment 6 est par suite moins brillant en sa moitié antérieure que
ne le sont les segments précédents, tandis que sa moitié posté-
rieure, déprimée, est tout à fait mate ; il mesure 3 mm. de
longueur, sa base 2 mm de largeur, et de la base à l'extrémité il
se rétrécit graduellement, de sorte que vu de dessus il est trian-
gulaire, avec l'extrémité légèrement émoussée. Le dernier segment
ventral vu de dessus paraît un peu plus étiré, légèrement étranglé,
donc rétréci, au milieu ou vers le milieu de son extrémité, qui, à
première vue, ressemble à celle du segment anal dorsal, montre
une très fine incision médiane, microscopique; ce segment dépasse
le segment dorsal de ^ j^ de sa partie libre et est foitement incliné
vers le bas après le milieu. Longueur du corps 15.5, de l'aile
10.5 mm.; longueur de l'abdomen en avant 5 mm.
Genre TRIGONA Jur.
Trigona tomentosa Fr.
N'Gombe, 10-V-1913 (D' Rodhain).
T. togoënsîs Stadei.m.
Wombali, 1913 (P. Vanderyst); Boma, 28-VIII-1913 (Styc-
ZYNSKl).
T. nebulata Sm.
Kilo (D' Abetti).
DESCRIPTION
D''<ORPHNUS» NOUVEAUX
DU
MUSÉE DU CONGO BELGE
PAR
E. BENDERITTER
Grâce à l'amabilité de M. le D' Schouteden, qui a bien voulu
mettre à ma disposition les Orphniis du Musée du Congo belge,
j'ai pu étudier des formes nouvelles et compléter mes notes en vue
de la publication d'un travail d'ensemble sur les Orphiuis africains.
Ce groupe, assez répandu en Afrique, est en général mal repré-
senté dans les collections. J'adresse mes plus vifs remerciements à
M. le D'' Schouteden qui m'a procuré la facilité de travailler sur
un nombre relativement grand d'individus.
to'
I. — Orphnus meleagris var. confluens n. var.
Diffère du tvpe par le thorax à ponctuation médiocre, serrée,
régulière sur toute la surface, sauf vers le milieu des bords latéraux
où elle est un peu plus espacée; cavité médiane des cf rugueuse.
io8 —
Ponctuation des élytres moins profonde, les côtes moins marquées;
couleur générale plus rougeâtre.
Sankisia (D' Bequaert), — Kapiri (Miss, agric).
ville (Ternest).
Élisabeth-
2. — Orphnus meleagris var. latus n. var.
Brun-rouge clair, thorax un peu plus sombre. Ponctuation du
thorax moins serrée que dans la var. confitiens ; cavité médiane
rugueuse. Elytres parallèles, aussi larges postérieurement qu'à la
base.
Un exempl. cf de Kiabwa (D' Bequaert). — Par son faciès,
cette variété se sépare bien plus nettement du type que la précé-
dente.
— Orphnus foveolatus n. sp. (fig. i).
Noir brillant. Epistome crénelé, rugueux en avant, un petit
tubercule aux angles antérieurs. Tête
lisse, une forte dépression circulaire
en arrière, un tubercule et quelques
points près du bord interne des veux.
Corne céphalique arrondie à l'extré-
mité. Thorax lisse, plusieurs points
fovéolés sur les côtés, un large espace
imponctué au milieu des bords laté-
raux. Ecusson ogival. Elytres lisses,
une seule strie (suturale) fovéolée,
partie antérieure avec plusieurs points
fovéolés disposés en lignes irrégu-
lières ; partie postérieure lisse, imponc-
tuée. Tibias antérieurs 3-dentés, la
troisième dent petite.
Fig. I.
Longueur 7 mm., largeur 3 ^ \„ mm.
— Toq —
Un exempl. d* très peu développé. De l'Afrique orientale
anglaise : Zuwani (D' Bayer).
Très voisin de "fcaimeli Benu. ; s'en éloigne par la corne cépha-
lique arrondie à l'extrémité. Le pénis est différent (je n'ai pu voir
qu'un des lobes, l'autre étant atrophié).
4. — Orphnus luminosus n. sp.
Noir très brillant, à reflet un peu violet cuivreux.
Tête lisse. Epistome lisse rebordé non crénelé, séparé du front
par une carène tranchante relevée en tubercule au milieu. Joues et
corselet bordés de longs cils roux. Prothorax lisse, ponctué-
fovéolé sur les côtés, un large espace imponctué au milieu des
bords latéraux, marge latérale non crénelée. Ecusson lisse, arrondi
en arrière. Elytres comme chez foveolatus, mais grossièrement
ponctués sur les côtés et au sommet. Tibias antérieurs 3-dentés,
la dent apicale longue, la troisième petite; articles des tarses grêles.
Longueur 7 7-2 nim., largeur 4 mm.
Un exempl. 9 de Kisantu (P. Goossens).
Proche de J^eanneli et foveolatus auxquels il ressemble beau-
coup par la taille et la sculpture. C'est le seul Orphnus connu
jusqu'à ce jour présentant une légère teinte violet cuivreux.
5. — Orphnus clypeatus n. sp. (fig. 2).
Noir de poix brillant. Pygidium et ventre roux. Poitrine et
fémurs brun-rouge. Tibias et tarses brun-noir.
Tête large, lisse, entièrement imponctuée. Epistome large,
tronqué, subsinué, à rebord élevé tranchant, non crénelé dans la
moitié médiane, séparé du front par une forte carène sinuée ; front
convexe. Thorax faiblement déprimé en avant, disque à ponctuation
— I lO —
très fine superficielle; ponctuation des côtés fovéolée, assez serrée
surtout aux angles antérieurs, les points des
angles postérieurs un peu vermiculés; un
espace imponctué près des bords latéraux.
Ecusson lisse un peu caréné. Elytres à
stries bien marquées; ponctuation forte,
éparse. Calus humerai proéminent, lisse;
strie suturale profonde s'arrêtant au calus
antéapical. Pvgidium grossièrement ponctué.
Tibias antérieurs 3-dentés, dents longues,
acuminées; articles des tarses très déliés,
FiG. 2.
beaucoup plus longs que larges.
Longueur 12 mm., largeur 6 '/c '"i"-
Ç Bumputu (par Dupuis). — Luluabourg (P. Callewaert).
6, — Orphnus Schoutedeni n. sp. (fig. 3).
Brun sombre au noir brunâtre, dessous et pygidium plus clairs.
cf. — Tête lisse. Epistome à rebord crénelé, angles antérieurs
proéminents. Corne longue, lamelli-
forme, faiblement émoussée à l'extré-
mité, creusée en gouttière sur sa face
externe, très inclinée en arrière. Cavité
du pro thorax profonde, formant deux
parties, l'antérieure large, la moitié
postérieure beaucoup plus étroite en
demi-cercle allongé, un peu éloigné de
la base; élévations prothoraciques large-
ment échancrées formant deux fortes
dents, l'antérieure élevée, divergente,
la dent postérieure plus courte et plus
large. Points latéraux forts, assez rap-
prochés, un peu vermiculés aux angles
postérieurs, une aire latérale et la base fig. 3.
— m —
postérieure lisses. Ecnsson ogival, imponctué. Elytres à ponctua-
tion forte; côte suturale lisse, élevée, deux côtes moins fortes mais
bien marquées sur chaque élvtre. Pygidium à points médiocres, peu
profonds. Tibias antérieurs 3-dentés, les 2 dents apicales longues,
la troisième plus petite ; articles grêles, beaucoup plus longs que
larges.
Q. — Rebord de l'épistome subtronqué, crénelé, ponctuation
ainsi que celle du front, fine et éparse, un court sillon près du
bord interne des yeux. Points du prothorax plus nombreux que
chez le cf, un espace imponctué assez large vers les angles posté-
rieurs; un autre, triangulaire, au milieu de la partie antérieure.
Elytres ponctués, côtelés comme chez le cf.
Longueur 7 à 9 mm., largeur 4 72 à 5 '/2 mm.
Sankisia (D' Beouaert). — Ankoro (D' Bequaert). — Sassa
(Colmant). — Kindu (L. Burgeon). — Luluabourg (P. Calle-
waert) .
Toute une série à divers développements. Remarquable par la
forme des élévations prothoraciques et la longueur de la corne
céphalique.
7. — Orphnus sp. ?
Plusieurs femelles et un seul mâle. Espèce très voisine de
Schoîttedeni, même taille et faciès; mais presque noirs dessus et
dessous; la ponctuation du corselet des 9 beaucoup plus fine; les
côtes des elytres moins marquées. Le d* est trop peu développé
pour être déterminé avec certitude. Peut-être n'est-ce qu'une
variété du précédent.
112
8. — Orphnus imitator n. sp.
Brun sombre ou noir de poix; tête et corselet rougeâtre,
c?. — Epistome faiblement arqué, rebordé crénelé ; angles un
peu proéminents, largement arrondis; corne céphalique ponctuée
sur sa face externe et impressionnée à la base. Tête convexe, fine-
ment ponctuée en arrière. Côtés du prothorax à points médiocres,
épars, un large espace antérieur, latéral et la base imponctués.
Cavité médiane large, lisse, les côtés relevés en triangle comme
chez meleagris. Ecusson lisse. Élytres à points forts, espacés;
3 à 4 faibles stries; côte juxtasuturale bordée d'une strie profonde,
bien marquée jusqu'au sommet, près duquel elle devient tectiforme.
Pygidium brillant, cilié, avec quelques gros points isolés, sur les
côtés; articles des tarses déliés, plus longs que larges.
Q. — Tête lisse. Epistome à points fins et épars; un court sillon
antéoculaire de chaque côté sépare le front de l'épistome. Prothorax
à points plus serrés que chez le cf surtout sur les côtés; une aire
latérale, un triangle au milieu de la base antérieure et une ligne
médiane imponctués. Ecusson en ovale court, lisse. Élytres
ponctués comme chez le (S, mais les points plus nombreux; deux
côtés bien marqués et presque imponctués sur chaque élytre.
Longueur 8 à lo mm., largeur 4 '/i à S '/= mm.
Kabinda (D' Schwetz). — Kindu (L. Burgeon).
Faciès de meleagris dont il est distinct par la longueur des
articles des tarses.
9. — Orphnus orbus n. sp.
Brun-rouge; dessous et pygidium testacé rougeâtre.
Epistome non crénelé, curviligne, plus avancé au milieu qu'aux
angles ; fortement ponctué ; côtés du front à points moins rappro-
— 113 —
elles, milieu lisse, un petit tubercule au milieu de la suture, celle-ci
bien marquée seulement sur les côtés. Prothorax ponctué sur toute
la surface, ponctuation double formée de points assez gros à fond
plat, mêlés de points très petits, pas de partie imponctuée sur les
côtés, une faible dépression en arrière près de la marge, angles
postérieurs fortement arrondis. Ecusson ogival, bien ponctué en
avant, lisse en arrière. Elvtres à points médiocres réguliers,
uniformément répartis; côte suturale large, finement ponctuée,
bordée d'une strie profonde bien marquée jusqu'au sommet; le
reste des élytres non strié. Pygidium ridé.
Longueur 7 ^ j„ mm., largeur 4 ' l„ mm.
Un exempl. 9. — Uelé (Degreef).
Je possède une 9 de Fort-Crampel, semblable mais un peu plus
petite et plus brillante.
)I)-V-19S'J
DESCRIPTION
" RUTELINŒ NOUVEAU DU CONGO BELGE
E. BENDERITTER
Rhinyptia bilaminiceps n. sp.
Testacé brillant. Tête à ponctuation médiocre ; déprimée au
milieu. Epistome teinté de cuivreux, prolongé en avant en deux
longues lames, concaves, sinuées extérieure-
ment, relevées à l'extrémité, la pointe émoussée.
Joues largement arrondies. Corselet à ponctua-
tion forte, régulière, une petite fossette près des
bords latéraux, ceux-ci entièrement rebordés
jusqu'à l'angle postérieur ; base antérieure
rebordée, base postérieure non rebordée, un
peu avancée et tronquée devant l'écusson.
Ecusson ovalaire, l'extrémité arrondie, ponctué.
Elytres à ponctuation forte, séparée; une côte
suturale et deux autres sur le disque lisses, les côtés ponctués
en lignes; suture brune. Pygidium couvert de gros points, muni de
longs poils blonds dans sa moitié postérieure. Tibias antérieurs
bidentés; dents longues, aciculées.
— 115 —
Longueur 6 ' j„ mm., largeur 4 mm.
Un exempl. cf de Sankisia (D' Rodhain).
Très voisin de rostrata Burm. S'en distingue par la couleur un
peu plus rougeàtre et surtout par les lames de l'épistome plus
longues, largement séparées dès leur naissance; l'écusson moins
triangulaire et moins large à la base.
DESCRIPTION
d'un
OCHODAELS ., I\Oll\EAl] DE L AFRIODE ORIENTALE
PAR
E. BENDERITTER
Ochodaeus castaneus n. sp.
Marron clair, entièrement couvert de poils jaunes, courts, peu
serrés, plus rares sur le disque.
Tête ponctuée rugueuse, séparée de l'épistome par une forte
carène interrompue au milieu et épaissie aux angles médians ; un
sillon faible en arrière. Epistome rebordé,
ponctué en arrière. Corselet densément
ponctué rugueux; un sillon bien net depuis
le milieu jusque près de la base ; angles
antérieurs vifs, les postérieurs un peu obli-
ques et subsinés. Ecusson ponctué, à peine
plus long que large. Elytres à stries ponctuées; interstries granu-
leux; angle suturai denté. Pygidium brillant, finement ponctué,
séparé du propygidium par une carène élevée, bidentée et inter-
rompue au milieu. Tout le dessous du corps garni d'une longue
— 117 —
villosité jaune. Tibias antérieurs 3-dentés, les 2 dents apicales
longues, la troisième très petite.
Longueur 6 '/s mm-, largeur 3 '/s mm.
Campi Simba (D' Bayer). — Tsavo Riv. (D' Bayer).
Voisin de congoensis Bend. S'en distingue par la taille un peu
plus grande, la couleur plus sombre et moins brillante, les dents
des tibias antérieurs moins acuminées et surtout par la carène
clypéotrontale et l'épistome non tuberculeux.
FOURMIS NOUVELLES
DU
CONGO BELGE
PAR
le D' F. SANTSCHI
Cataulacus pilosus n. sp.
9 Long. 3 mm. Noir, antennes, genous, tibias et tarses rous-
sâtres. Tête grossièrement ridée réticulée, les interrides formant
de grosses fossettes ou alvéoles irrégulièrement hexagonales ou
arrondies et assez profondes. Le thorax est aussi grossièrement
sculpté que la tête, mais le milieu du dos est plus irrégulièrement
réticulé. Sur les côtes, les rides se dessinent plus nettement dans
le sens de la longueur pour se réfléchir transversalement sur la face
basale de l'épinotum. La face déclive est lisse, ainsi que la face
antérieure du pétiole. Le dessous de cet article est régulièrement
ridé, sillonné en travers comme la face postérieure du post-pétiole
dont le dessus est irrégulièrement réticulé, rugueux. Le gastre a
des rides longitudinales assez fortes, comme chez C. Traegardhi
Sants., mais plus serrées avec les intervalles plus étroits, ponctués,
mais assez luisant, plus ponctué en arrière. Le dessous est plutôt
lisse, les cuisses ridées en long. Une pilosité dressée blanchâtre,
fine, assez abondante, et relativement plus longue que chez les
— 119 —
espèces voisines (longue ou plus longue que la plus grande épaisseur
du tibia), plus courte sur la tête.
Tête plus longue que large (plus étroite que chez Traegardlii
et relativement moins étroite devant). Les côtés et le bord posté-
rieur convexes, les angles rentrant, denticulés en arrière des veux.
Une dent un peu en avant de ceux-ci et à l'angle antérieur. Les
yeux, assez convexes, occupent presque la moitié des côtés. Epi-
stome obliquement tronqué, sutures obsolètes avec une -légère
échancrure au milieu de son bord antérieur. Mandibules lisses avec
de gros points. Thorax très convexe, sans sutures, pas plus long
que la tête et plus étroit, un tiers plus long que large, moitié plus
étroit derrière que devant. Les côtés du promésonotum parallèles
à denticulés mousses ou finement festonnés avec une dent aux
angles. Bord antérieur transversalement arqué. Les côtés du méso-
épinotum convergent vers les épines. Celles-ci sont plus courtes
que l'intervalle de leur base, pas très épaisses, leur base reliée par
une arête transversale en avant de laquelle la face basale fait une
convexité très marquée sur le profil. La face déclive est très
concave. Les deux articles du pédoncule subégaux, tronqués
devant, arrondis derrière, environ un quart plus larges que longs,
avec une dent assez développée dessous. Gastre ovale, assez
court.
Q Long. 4.3 mm. Mésonotum et scutellum striés, ridés en long,
avec quelques anastomoses espacées. Dents épinotales plus courtes
que la moitié de l'intervalle de leur base, mousses au bout. Pétiole
plus long que le postpétiole. Thorax d'un bon quart plus long que
la tête, un peu moins long que le gastre, pour le reste comme
l'ouvrière.
Congo belge : Avakubi, 6-I-igi4 (D' Bequaert).
Myrmicaria exigua André, var. puUa, n. var.
Q Diffère du type d'ANDRÉ par sa couleur entièrement noire, les
appendices brunâtres, les derniers tarses bruns. La carène transver-
— I20 —
sale du mésonotuin un peu plus élevée; vue de profil, la face
déclive de ce segment est plus verticale et ses angles plus saillants.
Les épines épinotales légèrement plus écartées et plus droites
(un peu courbées en dedans chez le type). Le dernier article du
pénicule comme chez exigiia et chez gracilis Stitz, du reste sem-
blable.
Congo belge : Yambuya, sy-XI-igi^ (D' Bequaert).
Myrmicaria exigua André, var. gracilis Stitz.
Cette forme ne diffère de exigua que par sa pilosité brunâtre et
la couleur plus foncée de son abdomen, qui est roussâtre avec
l'extrémité plus ou moins brunâtre chez le tvpe et entièrement
roussâtre chez la var. rufivcntris For.
Myrmicaria exigua André, var. obscura, n. var.
D'un brun marron assez foncé, en plus oii moins grande partie
d'un brun noir. Appendices comme le thorax.
Congo belge : Luali, 25-VIII-1913 (D' Bequaert).
PRIONIDES DU CONGO BELGE
DES
COLLECTIONS DU MUSEE DU CONGO
le D' H. SCHOUTEDEN
(.Musée du Congo belge, Tervueren).
Dans les Afinales du Musée du Congo, M, Lameere a donné,
en 1903, une remarquable monographie des Prionides de l'Afrique
centrale, dans laquelle il cite notamment les spécimens congolais,
relativement peu nombreux, qui lui ont passé sous les veux. Dans
sa Révision des Prionides (1902-1912), il a, d'autre part, eu l'occa-
sion de citer quelques types intéressants provenant de notre
Colonie.
La publication récente par M. Lameere du « Gênera » des
Prionides, dans le Gcnera Insectorum (fasc. 172"% 1919), m'a
donné l'idée de faire le relevé des Prionides congolais en y joignant
le recensement de ceux que possède actuellement notre Musée, et
dont le nombre s'élève déjà à plusieurs centaines. Tous ont été
étudiés par M. Lameere lui-même, que je tiens à remercier encore
pour sa très grande obligeance. Ainsi qu'on le verra, six formes
seulement, sur quarante-quatre que j'énumère, ne sont pas encore
représentées dans nos collections.
1-1X-19Î0 9
122
Pour chaque espèce citée, je donne l'indication des localités
congolaises d'où nous la possédons, ces documents permettant de
mieux apprécier la distribution géographique de ces Prionides.
I. — Parandra (Parandra) g^abonica J. Thoms. : 20 ex., du
Congo da Lemba (Mayné) et Kondué (Luja).
[2. — P. (Stenandra) Kolbei Lam. (Cité des Niam-Niam par
Lameere).]
3. — Stenodontes (Mallodon) Downesi Hope : De très nom-
breux exemplaires, provenant de toutes les régions du Congo,
sauf le Katanga : Zobia à Poko (M"^ Hutereau), Wombali
(P. Vanderijst), Ganda Sundi (de Briey), Kitobola (Rovere),
Luluabourg et Hemptinne-Saint-Benoît (P. Callewaert),
Luluabourg (P. Cambier), Stanleyville (Borrens), Léopoldville
(HousiAux), Madibi (Verschueren), Likengé (Mestdagh),
Lesse (Pilette), Avakubi (Christy), Benza Mazola (Mayné),
Mobwasa (Mayné), Borna (Styczynski), Lukula (Daniel),
Congo da Lemba (Mayné), Béni à Lesse (Murtula), Bokala,
Kondué (Leonhard, Luja), Kisantu (Fr. Gillet), Ukaika
(Grauer), Sassa (Colmant), Zela Zambi (Cabra), Lofoï (Ver-
dick), Gali Koko (Carliers), Lukombe (Koller), Lenghi
Lukula (Cabra), Stanleyville (Duchesne), Nyangwe (Lemery),
Dima (Koller), Kabambaré (Delhaize), Tanganyika (Heco).
4. — Eudianodes Swanzyi Pasc. : 2 ex., de Kabambaré
(Delhaize) et du Tanganyika (Hecq).
5. — Aulacopus foveiceps (Har.) : 2 ex., de Lukombe (Koller)
et Kondué (Luja).
6. — Aul. Colmanti Lam. : i ex. (tvpe) de la région de Sassa
(Colmant) .
~ Ï23 —
7- — Aul. reticulatus Serv. : lo ex., de Kindu (Burgeon) et
Baudouinville (Mayné).
S. — Aul. nataiensis ^VH. : 3 ex., du Kasaï, de Sassa (Col-
mant) et Kabambaré (Delhaize).
9. — Macrotoma (Navosomopsis) holosericea Lam. : 4 ex.,
de Kondué (Leonhard) et de wSassa (Colmant) (type cf).
[lo. — M. (N.J Bohndorffi Lam. (Cité des Niam-Niam par
Lameere).]
II. — M. (N.) Jordani Lam. : 2 ex., de Lijkenge (Fontainas) et
Luluabourg (P. Callewaert).
I-. — M. <N.) Lesnei Lam. : 3 ex., de Kondué (Leonhard),
Dungu (M™ HuTEREAu), Eala (Mayné) et Medjé (Christy).
13. — M. (N.) Feisthameli Buo. {iwvemcostata Qued.) : i ex.,
de Tawa (Burgeon).
14. — M. (N.) odocostata Qued. : i ex., de Medjé (Christy).
15. — M. (N.) viridescens Jord. : 16 ex., de Kondué (Luja) et
Hemptinne-Saint-Benoît (P. Callewaert).
[[6. — M. (T.) crgatoïdes Klbe. (Cité du Congo occidental par
Lameere).]
17. — M. (Tersee) infans Gued. : 3 ex., de Coquilhatville (Til-
kens), Kondué (Luja), (Leonhard) et du « Congo ».
18. — M. (T.) gracilipes Klbe : 2 ex., de Béni (Pilette) et
d'entre Poko et Rungu (M"" Hutereau).
19. — M. (Sarothrogastra) Wilverthi Lam. : 2 ex., de Medjé
(Christy) et Katakokombé (Mestdagh).
— 124 —
20. — M. (S.) Colmanti Lam. : 2 ex. (types), de la région de
Sassa (Colmant).
21. — M. (Macrotoma) palmata F. : une quarantaine d'indi-
vidus, du Mavunibe (Cabra), du Manvema (Dupuis), du Katanga
(Lemaire), d'entre Léo et Stanleyville (Weyns), de Katuraba
et Madona (Neave), d'Yema (Cabra), de Sassa (Colmant),
Borna (de Lai.aing, Mayné), de la Lubumbashi (Buttgenbach),
de Kbndué (Luja), d'Elisabethville (Swalue), de Banana
(Busschodts), de la Lukuga (Schwetz), de Kitobola (Rovere)
et Lukula (Daniel).
22. - M. (M.) natala J. Thoms. : 12 ex., du Katanga (Lemaire),
de Kabambaré (Delhaize), Poko (Floridon), Sassa (Colmant),
Van Kerckhovenville (Degreef) et du Mayumbe (Cabra).
23. — M. (M.) serripes F. : nombreux exemplaires, de Lukombe
(Koller), Kondué (Luja, Leonhard), Hemptinne-Saint-Benoît
(P. Callewaert), de l'Uelé (Seret), du Lac Albert (Monhon-
val), du Tanganvika (Hecq), de Banzyville (Royaux), Congo
da Lemba (Mayné), Kisantu (Fr. Gillet), Kibombo(BEQUAERT),
Lukula (Daniel), Yambata (Mortehan), du Manyema (Dupuis),
du Mayumbe (de Briey").
24. — Jamwonus subcostatus Har. : 19 ex., du Lac Albert
(Monhonval), de Luluabourg (P. Cambier, Callewaert),
Hemptinne-Saint-Benoît (P. Callewaert), Lukenge (Fon-
tainas) Lusambo, Kondué (Leonhard, Luja), Sassa (Colmant).
25. -^ Notophysis Johnstoni Lam. : 8 ex., du Ruwenzori.
26. — N. laevis Jord., 8 ex., de Kabambaré (Delhaizei, Kondué
(Luja), Kitobola (Rovere), Tshela (AL\yné).
27. — N. forcipata Har. : 6 ex., d'Atene (Charliers).
— 125 —
28. — N. Clœtensi Lam. : 7 ex., de Kondiié (Luja) et Lusambo,
29. — N. Stuhlmanni Ki.i.r : 3 ex., de Sassa (Colmant), Bafwa-
bola (Burgeon) et de la « Province Orientale » (Weyns).
[30. — Hoploderus fPixodarusJ niassac Bâtes. (Cité du Katanga
par Lameere).]
31. — Acanthophorus (Tithoes) confinis Cast. : 8 ex., du
Tanganvika (Heco), de Kambove (Gérard), Sakania (Libois),
Kigoma (Stamper) et du kil. 31 1 de Kindu (Burgeon).
[32. — Ac. (T.) Palini Hope. (Cité du Congo occidental par
Lameere).]
33. — Ac. (T.) maculatus centralis Lam. : 2 ex., d'Ueré
(D"^ Bauw) (type) et de Lukonzolvva (Stappers).
34. — Ac. (T.) maculatus frontalis Har. : 21 ex., de Bukania
(Beouaert), Kambove (Libois, Gérard), Elisabethville(SwALUE,
Poppe, Gérard), du Moéro (Cheval), des Kundelungus (M™Ti-
nant), de Kabambaré (Delhaize), Kiambi (Valdonio) et du
Lac Albert (Monhonval).
35. — Ac. (T.) maculatus congolanus Lam. (types) : 29 ex.,
du Mavumbe (Cabra), de Congo da Lemba (Mayné), Léopold-
ville (Dubois), Kisantu (P. Goossens), Sassa (Colmant),
Lusambo, Poko(FLORiDON), Hemptinne-Saint-Benoît (P. Calle-
waert), Stanleyville à Ponthierville (Borrens), du Kasaï (Com-
pagnie du Kasaï) et de la Lukuga (Schwetz).
36. — Ac. (T.) maculatus Haroldi Lam. : 6 ex., de Bafwasende
(Christy), Hemptinne-Saint-Benoit (P. Callewaert) et de la
région des Lacs (Sagona).
— 126 —
37- — Ac. (T.) longipennis Hope [megalops Wh., sericatus
HiGG.) : 2 ex., de Stanlevville (Duchesne) et Banzyville
(Royaux).
38. — Ac. (Ceratocentrus) Duvivieri Lam. (type) : i ex., du
Bas-Congo (Coi.mant).
[3g. — Ac. (C.) Dcrneiisci Lam. (Décrit de Lulongo).]
40. — Ac. (C.) spinicornis F. : 18 ex., du Manyema (Dupuis), de
Banzvville (Royaux), Sassa (Colmant), Dima (Koller), de la
Bussira (Waelbroeck), du Mayunibe (Deleval, de Briey), de
Lomela Gombe (Waelbroeck), de Kondué (Leonhard) et
Kinshassa (M"^ Duhem).
41. — Cantharocnemis (Cantharoplatys) Stanleyi Lam.
(type) : i ex., de la Lubumbashi (Buttgenbach).
42. — C. (C.) plicipennis Frm. : i ex., de Lukula (Daniel).
43. — Sobarus Poggei Har. : plus de 100 exemplaires, du Tan-
ganyika (Heco), de Sassa (Colmant), Banzyville (Royaux),
Kondué (Luja, Leonhard), Lukombe (Koller), Hemptinne-
Saint-Benoît et Luluabourg (P. Callewaert), Medjé (Christy).
44. — Anoeme Gahani Jord. : i ex., de Kondué (Luja).
A titre documentaire, je citerai ici (déterm. Lameere) un exem-
plaire du Bolhotritus Baiiiesi Bâtes, récolté à Kigoma par le
lieutenant Stamper.
NOTES
SUR
QUELQUES PSYCHODIDAE AFRICAINS
A. TONNOIR
Grâce à M. F.-W. Edwards, dont je me plais à reconnaître ici
la grande amabilité, le British Muséum a bien voulu me soumettre
à l'étude une intéressante petite collection de Psychodidae exoti-
ques renfermant cinq espèces africaines inédites ainsi qu'un certain
nombre d'autres dont la répartition géographique est intéressante
à noter.
Je dois aussi à l'obligeance de MM. Lesne et Seguy d'avoir eu
l'occasion d'examiner les matériaux du Muséum de Paris concer-
nant cette famille.
Genre TELMATOSCOPUS Eaton
T. meridionalis Eaton.
Cette espèce, décrite par Eaton d'après deux exemplaires Q pro-
venant de Delagoa Bay, est très répandue non seulement dans
— 128 —
presque toute l'Afrique, mais également aux Antilles et en Amé-
rique du Sud; on vient même de la trouver en Europe (Barcelone :
D' Arias).
Elle est sujette à d'assez sensibles variations de taille et de colo-
ration, si bien que parfois il semble à première vue que l'on ait
affaire à des individus d'espèces différentes. Cependant l'examen
d'environ 250 exemplaires de toutes provenances m'a permis de
fixer jusqu'à un certain point les limites de variation de cette
espèce.
D'autre part, Eaton, dans sa description ('), pourtant si minu-
tieuse, passe sous silence quelques caractères, peu notables sans
doute, chez les individus d'après lesquels elle fut faite, mais que
j'estime être tout à fait propres à l'espèce, tels, par exemple, les
poils jaunes dressés sur X-s, p7-œfurea de R2 R3, la tache ocellée à la
base des tibias et le sommet blanc des poils foncés du thorax et de
l'abdomen.
Toutes ces raisons m'ont décidé à en donner une description
détaillée en notant autant que possible les variations observées.
cf. — Antennes aussi longues que la largeur des ailes, de seize
articles ; les deux premiers courts, égaux entre eux, le premier
cylindrique, le deuxième globuleux, couverts l'un et l'autre
d'écaillés brunâtres mêlées de blanchâtres. Les articles du flagellum
pourvus d'un col mince aussi long que le nodule (sauf aux deux ou
trois premiers articles où ils sont plus courts), ce col étant plus ou
moins excentrique par rapport à l'axe du nodule aux articles
médians; apiculus du dernier article long et mince. Les verticilles
du flagellum amples et bien fournis, de coloration variant du blanc
pur au gris. Chaque verticille renferme deux filets courbés, bien
visibles sur les premiers articles surtout, mais ils sont beaucoup
moins développés que chez T. RotJischildi, par exemple.
Palpes de quatre articles: le premier article court, un peu plus
long que large, le deuxième cinq fois plus long que le premier et
(■) Elit. Month. Mag., 1894, p. 195.
— 129 —
une fois et demie aussi long que les troisième et quatrième, qui sont
à peu près égaux entre eux (formule : 4 : 21 : 13 : 15) ; tous les
quatre recouverts d'une vestiture foncée, de même que l'épistome
et la face. Poils du front dressés et blanchâtres à leur extrémité,
ceux du vertex grisâtres.
Vestiture du thorax très touffue, de coloration variable; elle est
en général grisâtre, parfois d'un blanc impur ou bien brunâtre ;
ordinairement les poils qui la constituent, surtout ceux de l'arrière,
sont pâles à leur base et vont en se rembrunissant vers leur extré-
mité, mais leur extrême sommet est à nouveau pâle, ce qui produit
une moucheture très caractéristique. Cette coloration des poils ne
se rencontre pas toujours à un degré bien marqué ; chez certains
individus, elle ne se présente ainsi que près de la base des ailes, et
chez d'autres, dont la vestiture est en général plus claire, elle ne
se laisse point observer, les poils étant de coloration uniformément
blanchâtre ou grisâtre. Quelques exemplaires examinés présentent
sur tout le corps ime vestitin-e roussâtre, là où elle est habituelle-
ment brunâtre, ce que je crois être l'effet d'une décoloration ou
d'un état d'immaturité.
Ailes larges, peu aiguës au sommet auquel aboutit l'extrémité
de R; ; bifurcation de Rg R^ située notablement avant le milieu de
l'aile et avant le niveau de l'extrémité de A ; la bifurcation de M,
M„ plus rapprochée de la base, environ à mi-chemin entre le niveau
de la bifurcation de R, R, et de la transversale rm.
FiG. I. — Aile de T. meridionalis (^f.
Vestiture d'un brun plus ou moins foncé avec certames parties
blanches et d'autres jaunes. Poils dressés sur la base des nervures
I30 —
blanchâtres, parfois légèrement jaunâtres et exceptionnellement
brunâtres mêlés seulement de quelques poils plus clairs et aussi
brunâtres avec leur extrême sommet blanc. La rangé de poils dres-
sés située sur A s'avance jusqu'au milieu de cette nervure environ,
elle est ordinairement blanchâtre, parfois jaunâtre vers l'extrémité
de la rangée ou complètement foncée et mêlée de quelques poils
plus clairs, ou constituée par des poils foncés à sommet blanc.
Sur \di prœfurca de R, R^ les poils dressés venant à la suite des
blancs de la base sont jaunes (rarement foncés et mêlés de quel-
ques jaunes); ils sont plus longs que les autres et légèrement incli-
nés vers la base de l'aile; ils s'étendent jusqu'à la bifurcation, qui
présente une petite touffe blanche comprenant un nombre réduit
de poils appliqués contre la touffe noire formée par des poils dressés
plus serrés qu'ailleurs et situés sur les bases des deux branches de
la fourche. A la suite de cette touffe foncée, il y a ordinairement
sur R, une petite série de poils jaunes dressés et enfin une tache
blanche formée de poils dressés et de poils couchés; elle termine
donc la rangée de poils dressés sur cette nervure. Un peu après la
bifurcation de la médiane, la base de M„ présente également une
petite touffe blanche, précédant la noire qui n'est pas plus déve-
loppée que celle sur R, R^.
Une touffe de poils blancs à l'extrémité de chacune des rangées
de poils dressés : celle située sur R, et déjà mentionnée plus haut,
est la plus notable, celle sur Rg se trouve à peu près au même
niveau que cette dernière, celle sur R^ est la plus avancée et elle
est, ainsi que les suivantes, située sur une ligne oblique d'avant en
arrière, sauf celle sur M„, d'ailleurs fort peu marquée, qui est pla-
cée plus en arrière de cet alignement ; celle sur A se trouve à une
petite distance de l'extrémité de cette nervure.
Le bord de l'aile présente une petite tache blanche à l'extrémité
de toutes les nervures, sauf à celle de R- et de A.
La vestiture du dessous de l'aile est uniformément brunâtre
sinon parfois à l'extrémité des nervures longitudinales, où il y a de
petites taches blanches correspondant à celles du dessus, mais elles
ne sont bien distinctes qu'à l'extrémité de R, et R,. L'extrême base
des nervures en dessous de l'aile présente des écailles linéaires
— 131 —
foncées, sauf toutefois celles situées à la base du bord postérieur,
qui sont blanchâtres.
Frange alaire. — La forte touffe de poils sur le callus costal à
la base au bord antérieur est formée de poils généralement foncés
et pour la plupart à sommet blanc ainsi que ceux de l'alula; le reste
de la frange est constitué par des poils foncés; elle présente cepen-
dant en certains endroits des petites taches à reflets blanchâtres
formées de poils clairs plus courts que les autres et situés à la su-
perficie de la frange. Les moins notables, qui ne sont du reste pas
toujours présentes, se trouvent dans le prolongement de l'extrémité
des nervures R,, R^, R^ ; celle du sommet ne comporte que des
poils très courts tandis que celles du bord postérieur sont assez
étendues et placées près et entre les extrémités de M, et M„ et
près de celle de C ti„ ; parfois il y a aussi quelques poils plus clairs
en arrière de l'extrémité de A. Ces parties blanchâtres sont parfois
fort peu distinctes et même disparaissent complètement, sauf celles
près de l'extrémité de C ii.^ qui a une tendance à subsister seule.
Pattes foncées avec les genoux, un anneau au sommet des tibias
et des métatarses blancs.
Pattes antérieures. — Fémur à vestiture foncée, blanchâtre au
genou. Tibia paraissant large et plat à cause de sa double frange
dorsale et ventrale ; son extrême base au côté dorsal présente une
petite tache ocellée formée par un petit nombre d'écaillés foncées
entourées de blanches ; sa face antérieure est complètement cou-
verte de larges écailles brunes et parsemée de-ci de-là d'écaillés
isolées d'un blanc de neige ; son sommet porte un anneau constitué
par une rangée d'écaillés d'un blanc pur; sa frange dorsale est
composée d'écaillés allongées d'un châtain clair, cette coloration
s'étendant également sur toute la face postérieure; parfois cette
coloration claire est remplacée par la même teinte sombre que sur
la face antérieure et alors les écailles de la frange sont marquées
de blanc à leur sommet. Cette dernière particularité peut se pré-
senter également à la frange ventrale qui est ordinairement com-
posée d'écaillés complètement sombres. Le métatai^se est couvert
de larges écailles foncées sur la face antérieure et de plus étroites
d'un châtain clair sur la face postérieure; sur la face antérieure
— 132 —
il y a ordinairement quelques écailles isolées d'un blanc pur (de 3
à 5); son sommet présente un anneau formé d'une seule rangée
d'écaillés blanches; au côté dorsal il porte une frange d'écaillés
allongées d'un brun foncé antérieurement, d'un châtain clair posté-
rieurement; parfois ces écailles sont blanches à leur sommet.
Le deuxième article des tarses est foncé ainsi que les suivants,
mais il offre ordinairement à son sommet à la face antérieure trois
ou quatre écailles blanches. Le dernier article des tarses est plus
clair; dans certaines positions il offre un reflet blanchâtre.
Pdttes intermédiaires. — Ecailles du fémur d'un brun clair,
celles du genou blanchâtres. Base du tibia avec une tache ocellée
comme aux pattes antérieures ; les écailles de sa face antérieure
assez étroites et brunes parmi lesquelles se trouvent mêlées
quelques blanches peu nombreuses; celles de sa face ventrale d'un
châtain clair; sa frange dorsale, très développée, est composée de
longs poils châtains; sa frange ventrale ne comporte que des poils
espacés et plus courts; son sommet est pourvu d'un anneau blanc
formé d'une rangée d'écaillés et de poils plus longs. Métatarse
foncé avec un anneau d'écaillés blanches au sommet et quelques-
unes seulement à l'extrême base à la face antérieure ; pas de frange,
ni dorsale ni ventrale. Les quatre autres articles des tarses foncés.
Pattes postérieures. — Fémur et tibia comme aux pattes inter-
médiaires; les franges du tibia plus longues et plus fournies, la
ventrale étant presque aussi développée que la dorsale ; parfois les
poils et les écailles allongées qui les composent sont blancs à leur
sommet; les écailles blanches isolées, situées sur la face antérieure,
sont plus nombreuses. Métatarse avec un anneau blanc au sommet;
les trois articles suivants avec une courte rangée peu notable
d'écaillés au côté ventral ou interne à leur sommet. Métatarse
longuement frangé dorsalement d'écaillés et de poils plus longs,
les trois articles suivants également frangés, mais la frange allant
en diminuant graduellement de longueur vers l'extrémité du tarse.
Abdomen. — Sa vestiture est généralement plus foncée que celle
du thorax : elle est composée de poils gris et brun mêlés; parfois
les touffes de poils foncés sont disposées en bandes transversales
alternant avec des bandes de poils clairs; ordinairement les poils
— 133 —
foncés ont leur extrême sommet blanc, surtout ceux de l'extrémité
et ceux de la base ; ces derniers sont plus dressés et plus longs
qu'ailleurs.
FlG.
(îenitalia de /'. mcridionalis ç^ .
Geiiitalia. — Le premier article des forceps, court et gros, en
forme de cône tronqué; le second mince, sa base peu renflée, son
bec ondulé, un peu courbé à l'extrémité. Appendices inférieurs
plus de deux fois plus longs que le sternite sur lequel ils sont
insérés, assez forts à -la base et allant graduellement en s'amincis-
sant, l'extrémité portant un faisceau de spinules squamiformes assez
nombreuses. Ces appendices sont largement séparés l'un de l'autre
à la base et le sternite n'offre pas entre eux de prolongement.
Pénis large et plat, son extrémité distale largement arrondie.
Femelle. — Elle est semblable au mâle, les antennes sont aussi
longues, mais leurs verticilles inoins fournis et formés de poils en
général moins clairs.
Plaque sous-génitale rousse, modérément échancrée; oviscape
roux, court et triangulaire.
Taille. — La longueur d'aile varie entre 2 et 4 millimètres; en
généial, les femelles sont plus grandes que les mâles, ce qui se
remarque bien dans les grandes séries d'une même localité oîi l'on
peut, en quelque sorte, séparer les sexes à première vue en se
basant sur la taille.
— 134 —
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
Afrique.
Algérie : Boghari (Alger) (Surcouf, 1908); Rocher Blanc (Le
Corso) (J. Surcouf, mai, juin 19 12).
Egypte: Delta Barrage (Walter Draper, 13-X-1906); Ghezireh,
15-VI-1920 (Alfieri).
Afrique orientale anglaise : Kisumu (Victoria Nyanza)
(Ch. Alluaud, 1904); Nairobi (T.-J. Anderson, 26-IV-1911).
Afrique orientale cx-allemande : Kingari River (signalé par
Eaton).
Nyassaland : Zomba (D' H. -H. Stamms, mai 1913); Mlanje
(S. -A. Neave, 2-III-1913).
Mozambique : Delagoa Bay (signalé par Eaton).
Ile Maurice (Sir Ch. Bruce, 2g-XI-i899).
Congo portugais : San Salvador (D' M. Gambla, avril-mai 1912).
Congo belge : Stanleyville, 29-VIII-1904; Kabinda (D'Schwetz);
Léopoldville (D' A. Dubois, VII-1911); Élisabethville (Mis-
sion agricole, III-1912, Musée du Congo); Borna (H. Schou-
teden, 8-VIII-1920).
South Nigeria : Warra (T. -F. -G. Meyer, X, IX-1910).
North Nigeria : Lokoja (D' G. -T. Pirie); Ibadan (D' Lamborn,
21-X-1913); Yabu (14-IV-1899, 8-VIII-1909, 8-XI-1909).
Côte de l'Or : Aburi (W.-H. Paterson, 19 12-19 13); Accra
(D' J.-W.-S. Macfie, V-1919).
Sénégal : Dakar (G. Melon, 1906).
Canaries : Las Palmas (Lesne, I-1903).
— 135 —
Europe.
Espagne : Barcelone (D' Arias, VII-1920).
Asie.
Palestine : Haifa (P.-J. Barrand, VII-1919).
Amérique.
Martinique : Saint-Pierre (J. Waddy, 1902).
Jamaïque : Kingstown (D' Grabham, 1912).
Cuba : La Havane (P. Serre, 1909).
Venezuela : Ciudad Bolivar (Surcouf); Granada (D' Balfour,
2-II-1914).
Uruguay : Colon, Monte Video (O. Thomas, 9-V-1896).
Argentine : La Plata (O. Thomas, 27-V-1896).
Biologie. — La larve de Telmatoscopits meridionalis est aqua-
tique, ainsi que le prouvent les observations du D' Schwetz qui a
obtenu cette espèce de larves vivant en compagnie de celles de
moustiques. D'autre part, trois exemplaires du D' Lamborn portent
la mention : Larvae in water in Iiollow stuinp ('). Les adultes
se rencontrent fréquemment dans les habitations ainsi qu'il ressort
des nombreuses mentions : « On window », « in tent », « maison »,
« cabinets •», etc.
(') Tout récemment, ainsi que M. Alfieri me le fait savoir, M. Efflatoun a commu-
niqué à une séance de la Société entomologique d'Egypte la biologie complète de cette
espèce.
— 136 —
T. fuscipennis, n. sp.
Très proche de T. ifieridionalis Eat., en diffère par la coloration
foncée, presque noire de la vestitiire, par la position des deux
bifurcations de RaR;; et M, M^ qui sont à peu près au même niveau
et chez le c? par la conformation du pénis qui est prismatique et
non plat et arrondi.
d*. — Vestiture de la face foncée; les poils du front, du vertex,
du thorax et de la base de l'abdomen foncés, avec leur base et leur
extrême sommet blancs; le reste de l'abdomen et l'hypopygium
couverts de poils d'un brun noirâtre.
Antennes comme chez T. tneridionalis, les poils de leurs verti-
cilles d'un blanc impur.
Aux pattes, la disposition des parties blanches et la conformation
des franges sont les mêmes que chez T. vieridionalis^ sinon les
écailles blanches moins nombreuses et la vestiture des fémurs, de la
partie ventrale des tibias et de la frange des tibias antérieurs de la
même teinte sombre que sur le reste des pattes, sans reflet châtain.
La nervation alaire diffère seulement de celle de T. meridionalis
par la position des deux bifurcations de R^R:, et MiM^ qui sont à
peu près au même niveau, cette dernière étant toutefois légèrement
plus proche de la base.
La vestiture de l'aile présente une disposition analogue des
parties blanches avec les petites différences suivantes : la frange
est très nettement blanche aux extrémités de R, RaRsR^ M, M„ Cm„
comme cela se présente parfois chez T. meridionalis à un degré
beaucoup moins accusé, surtout au bord antérieur; à l'extrémité
de R,, c'est-à-dire exactement au sommet de l'aile, la frange ne
présente pas de petits poils blancs superficiels; les poils dressés
sur la base des nervures sont foncés, mêlés éparsement de quelques
poils blancs ; ceux situés sur la prœfurca de R, Rg également
foncés, sauf à la base et près de la bifurcation oîi il y a un petit
nombre de poils blanchâtres et non jaunes comme chez T. iiicrt-
dionalis.
Hypopygium nettement différent par la conformation du
— 137 —
deuxième article des forceps, renflé légèrement à la base, puis droit
et mince, plus loui; que la moitié des appendices inférieurs et par
le pénis relativement mince, prismatique, assez allongé, allant
graduellement en s'amincissant et brusquement tronqué à son
extrémité.
Longueur d'aile : 2 millimètres.
Q semblable au cf, qu'autant que la vestiture des ailes qui est en
■mauvais état chez l'unique exemplaire, permette d'en juger; la
bifurcation de MjMg est toutefois située plus en arrière que chez
le çf, mais cependant moins que chez T. )iieridionalis. Vestiture de
l'abdomen formée de touffes noires et blanches.
Type dans la collection du British Muséum, i cf i q, Sierra-
Leone : Free Town (A. Bacot, 1915).
L'habitat de la larve semble être différent de celui de T. ineri-
dionalis, ainsi que l'indique la mention de M. Bacot : Larva in
leaf axils of Cocked H at plant {^Dracacna sp.).
Genre CLYTOCERUS.
C africanus n. sp.
Espèce d'un brun foncé presque noir, la frange au sommet de
l'aile et tous les articles des tarses blancs.
d'. — Antennes de quinze articles : le premier cylindrique, sa
longueur égalant environ un tiers de celle de l'antenne ; le
second, globuleux, tous deux couverts de poils écailleux foncés;
le troisième, notablement plus mince que les précédents, et deux
fois plus long que large avec une légère constriction en son milieu,
ce qui lui donne l'apparence d'être formé de deux articles soudés;
il porte à son extrémité, au-dessus, un pinceau plat de poils ondulés
qui se présente comme chez les espèces européennes ; les articles
l-IX-1920 10
- 138 -
suivants du flagellum sont fusiformes, allongés et minces, et portent
des verticilles peu fournis de poils grisâtres.
Vestiture du corps et des pattes d'un brun sombre, sauf celle des
tarses d'un blanc de neige.
Aile. — La prœfiirca de R^ R-, prend naissance, notablement,
avant la bifurcation de R, R.; les bifurcations de R„ R, et M, M„
4-17 ^ ; I _
sont à peu près au même niveau : la première, toutefois, légère-
ment plus rapprochée de la base, toutes deux situées bien avant le
niveau de l'extrémité de A et environ au premier tiers de l'aile;
l'extrémité de R, aboutit au sommet.
La vestiture du disque et la frange alaire de même coloration
que celle du corps, sinon la frange blanche au sommet de l'aile
depuis l'extrémité de Rj jusqu'à celle de M.^. Le disque présente
au-dessus des touffes bien distinctes constituées par des poils
dressés plus denses qu'ailleurs : la première est située à la bifur-
cation de R^Rg; la seconde, un peu passé le milieu de l'aile et
s'étendant sur R„ et R. ; la troisième, avant le milieu de l'aile et
s'étendant sur M,, M, et C//,; la quacrième, sur le milieu de A;
en outre, la base présente encore quelques petites touffes mal
délimitées.
Les rangées de poils dressés sont présentes sur R„, R,, M^, M,,
C«, et A ; celle sur R^ est la plus avancée avec celle sur R^, mais
la première est continue, tandis que la seconde est interrompue
depuis la bifurcation jusqu'à la seconde touffe; les autres rangées
sont de moins en moins avancées : celle sur M, est continue, celle
sur M„ n'existe qu'au niveau de la troisième touffe et celle sur Qu^
est interrompue sur une certaine distance avant cette troisième
touffe. Les poils couchés situés à l'extrémité des nervures sont assez
denses et forment ainsi des petites taches foncées disposées autour
de l'aile.
Hvpopygium invisible sous la touffe de poils qui le recouvre.
Longueur d'aile : 2 millimètres.
La 9 ne diffère du (S que par les antennes de seize articles
conformées comme celles des espèces européennes.
Type dans la collection du British Muséum, i cf, South Nigeria,
— 139 —
Warra (T. -F. -G. Mayek, XI-1910), capturé dans la tente; i 9,
South Nigeria, Flesha (T.-F.-G. Mayer, 21-X-1910).
Genre BRUNETTIA.
De ce genre créé par Annandale (') pour B. suptrstes et
B. travancorica, Brunetti ('") en a détaché les espèces chez
lesquelles R-, aboutit au sommet de l'aile et en a formé le genre
Parabrunettia. J'estime que ce caractère ne doit pas être considéré
ici comme étant d'ordre générique, ainsi que le montre le genre
Tclmatoscopns Eaton, chez lequel certaines espèces le présentent
et d'autres non, alors que pour le reste leur degré de parenté
semble assez étroit. D'ailleurs Eaton, en décrivant tme espèce
des Sevchelles ('^), B. ùidica, la laisse dans le genre Brunettia, bien
que chez elle R^ aboutisse au sommet de l'aile. Il semble donc ne
pas reconnaître non plus le bien-fondé du genre Parabrunettia .
B. indica Eaton.
Les exemplaires de la collection du British Muséum corres-
pondent parfaitement à la description de Eaton, sinon que la
première tache blanche, au bord antérieur de l'aile, n'est pas située
à l'extrémité de R,, mais notablement avant (^).
Les palpes, qui ne sont pas mentionnés dans la description du
tvpe, sont composés de quatre articles dont le premier est très
petit, les trois autres égaux entre eux, le dernier étant plus mince.
La répartition géographique de cette espèce est, de même que
celle de Tehnatoscopus ineridionalis, très étendue; aux localités
(') Rec. Ini. Mus., 1910, p. 141.
(^) Rec. Ind. Mus., 191 1, p. 310.
(') Trans. Lin. Soc. Lond., XV, 1913.
(4) Ceci se présente également chez un paratype de Eaton que M. Edwakds a bien
voulu me communiquer.
— 140 —
citées par Eaton (Seychelles et Indes), il convient d'ajouter pour
l'Afrique :
AsHANTi : Obuasi (I)' W.-M. Graham, 23-V-1906). .
Sierra-Leone(H.-E. Arbuckle) (Major F. Smith, 12-VIII-1904,
071 window).
South Nigeria : Ibadan (D' W.-A. Lamborn, 20-X et 1-X-1913);
Jabu (4-VIII-1909 et 21-VI-1909, on window).
B splendens n. sp.
Espèce d'un brun foncé avec des écailles couvrant complètement
le dessus et le dessous des ailes, qui sont ornées de quelques taches
très brillantes. Articles du flagellum antennaire, chez le cf , pourvus
chacun de deux très longs filets.
d*. — Vestiture de la tête foncée, sauf sur le front et les côtés
du vertex, où elle est blanche; celle des palpes également foncée,
un peu plus claire sur les deux derniers articles.
FiG. 3. — Antennes de B. splendens ç^.
Antennes de seize articles : le premier, cylindrique; le second,
globuleux, l'un et l'autre peu développés et couverts d'écaillés
foncées. Les articles de la base du flagellum globuleux, les derniers
ovoïdes, le seizième allongé, mince à l'extrémité, qui porte une
très courte soie. Sur chacun des articles du flagellum sont implantés
obliquement deux longs filets chitineux, brunâtres, plats et finement
striés transversalement; leurs points d'insertion sont opposés l'un
— 141 —
à l'autre; ceux des articles de la base sont au moins aussi longs
que la moitié des antennes, ils vont en diminuant graduellement de
longueur en longueur vers l'extrémité de l'antenne ; ceux du dernier
article sont encore environ deux fois aussi longs que l'article même.
Ces filets sont droits ou presque, leur extrémité étant plus ou moins
ondulée ou contournée, ce qui est sans doute dû à la dessiccation.
Pour le reste, l'ornementation des articles du flagellum se borne à
quelques poils assez longs ne formant pas de verticilles pour autant
que le peu qui subsiste permet d'en juger.
Le thorax, dont la vestiture est foncée, présente en son milieu
une bande blanche longitudinale assez étroite, allant en diminuant
de largeur vers l'arrière et' disparaissant tout à fait au niveau de la
base des ailes. Une touffe de poils blancs de chaque côté du thorax
en avant des ailes.
\J abdomen est couvert au-dessus d'écaillés allongées, couchées
et à reflets fortement métalliques, faisant l'effet d'une cuirasse
d'acier; sur les côtés à la base, à l'extrémité et en dessous, il porte
des poils foncés couchés, sauf ceux de la base qui sont dressés.
Pattes antérieures. — Vestiture des fémurs formée d'écaillés
foncées; sur la face antérieure et postérieure des tibias les écailles
foncées sont en grande partie recouvertes par des écailles blanches
allongées qui laissent toutefois un espace libre foncé sur la moitié
proximale antérieure ; les tibias paraissent larges et plats à cause
de leur frange ventrale, composée d'écaillés à reflets châtains assez
clairs. Les métatarses ne présentent que quelques écailles blanches
mêlées aux foncées ; le deuxième article des tarses est bordé
d'écaillés blanches à son extrémité, sa face postérieure est égale-
ment blanche ; les trois derniers articles sont complètement foncés.
Pattes intermédiaires. — Fémurs revêtus d'écaillés foncées à
reflets plus ou moins clairs suivant les positions, ainsi que les tibias
qui présentent une frange antérieure de soies longues et une frange
postérieure de poils foncés ; vers leur extrémité sur leur face ven-
trale la vestiture est très longue et touffue à reflets clairs. Métatarses
foncés à reflets clairs en dessous, le deuxième article des tarses d'un
blanc de neige, les suivants foncés.
Pattes postérieures. — Fémurs et tibias recouverts d'écaillés
— 142 —
foncées à reflets irisés; les tibias longuement frangés dorsalement,
beaucoup moins fortement ventralement ; métatarses foncés avec
une frange dorsale assez longue de même coloration; le deuxième
article blanc ainsi que sa frange dorsale, le troisième en partie
blanc à la base à sa face interne, les quatrième et cinquième foncés
mais le dernier seulement dépourvu de frange dorsale.
Ailes ovales; leur vestiture très dense laisse difficilement aper-
cevoir la nervation. R^ aboutit au sommet de l'aile qui est arrondi;
bifurcation de Rg R3 assez proche de la base de l'aile et située avant
le niveau de l'extrémité de A, celle de M, M„ avant le milieu de
l'aile et après l'extrémité de A. Toute la surface de l'aile est recou-
verte aussi bien en dessus qu'en dessous de larges écailles imbri-
quées très serrées. L'extrême base porte des touflfes de poils dressés
et sur toute la longueur des nervures s'espacent des poils couchés
dirigés vers le sommet. Les écailles formant le fond de la vestiture
sont d'un brun foncé sur la moitié basale, vers le sommet elles
offrent des reflets châtains. Sur ce fond d'écaillés sombres le dessus
de l'aile présente à la base des écailles métalliques isolées extrême-
ment brillantes disposées en rangées assez régulières entre les ner-
vures; ces rangées s'étendant environ jusqu'au milieu de l'aile et
ne dépassant pas vers le bas l'espace compris entre M et C?/[. Dans
l'espace compris entre Cii^ et le bord postérieur de l'aile il y a cinq
petites taches rondes d'égale grandeur formées chacune par quel-
ques-unes de ces écailles brillantes; deux d'entre elles sont com-
prises entre Cu^ et C?^,, deux autres entre Cu^ et A et la dernière
est placée contre le milieu de A. Enfin, la côte au bord inférieur
de l'aile depuis la base jusqu'au delà du milieu est parcourue par
une mince rangée de ces écailles. La région apicale de l'aile pré-
sente deux bandes transversales étroites d'écaillés métalliques: la
première partant du bord antérieur au niveau de l'extrémité de R,
pour aboutir sur R-, la seconde placée un peu en arrière commence
un peu en dessous de R-, pour aboutir au bord postérieur.
La frange alaire est de même teinte que le disque ; elle offre
cependant des reflets clairs au sommet et au bord postérieur, qui
varient d'étendue suivant l'éclairage et la position. La toufie de
l'alula est composée en partie de poils blancs.
— 143 —
Hypopygiiiin invisible sous la vestitiire de l'extrémité de l'abdo-
men dont la conformation indique toutefois bien le sexe mâle.
Longueur d'aile : 2,5 millimètres.
Tvpe dans la collection du Bi itisli Muséum.
Un cf, Ashanti : Obuasi (U' W.-M. Graham, 23-V-1906).
B. Qrahami n. sp.
\'estiture d'un brun foncé sur les ailes et le corps, celle du
thorax plus claire ; les écailles foncées, qui couvrent complète-
ment les ailes, mêlées en certains endroits, notamment à la base,
d'écaillés métalliques irisées. Pattes foncées avec le sommet des
tibias blanc ainsi que la moitié distale des métatarses et les
deuxièmes articles des tarses, sauf à la base.
Ç. — Antennes filiformes, aussi longues que la largeur du disque
alaire, composées de seize articles : le premier cylindrique, un peu
plus long que le deuxième qui est globuleux; ceux du milieu du
flagellum minces et longs, à peine distinctement fusiformes ; par
contre, ceux de sa base et de son extrémité plus courts et plus
distinctement fusiformes; les poils verticillés qui les ornent sont
peu fournis et ne forment pas de campanules.
Palpes longs, au moins aussi longs que la moitié de l'antenne,
couverts de poils brunâtres â reflets plus clairs sur les deux derniers
articles.
Vestiture de la tête d'un gris brunâtre, celle du thorax de même
coloration, très toufifue, les poils plus foncés à leur sommet.
Abdomen couvert en dessus de longues écailles brunes couchées ;
à sa base et à son extrémité il porte des touffes dressées de longs
poils bruns, les poils du dessous sont également bruns mais
couchés.
Pattes. — Vestiture des fémurs et des tibias formée d'écaillés
brunâtres à reflets irisés; tibias marqués de blanc à l'extrémité.
- 144 —
ceux des pattes intermédiaires et postérieures longuement frangés
dorsalement. Métatarses antérieurs portant un anneau blanc à la
base et au sommet, le deuxième article des tarses au sommet
seulement, les articles suivants complètement foncés. Aux pattes
intermédiaires et postérieures les métatarses sont blancs sur leur
moitié distale environ, le deuxième article des tarses blanc, sauf sur
un étroit espace à la base au-dessus, les trois derniers articles
foncés; les métatarses postérieurs sont assez longuement mais peu
densément frangés dorsalement.
Ailes ovales; la nervation se laisse difficilement distinguer au
travers de la vestiture d'écaillés; R. aboutit au sommet de l'aile,
qui est arrondi; bifurcation de R^Ro assez proche de la base; celle
de MjM^ plus éloignée, mais située avant le niveau de l'extrémité
de A et avant le milieu de l'aile. Leur vestiture est composée de
larges écailles imbriquées très serrées recouvrant toute la surface
de l'aile, aussi bien en dessus qu'en dessous. Ces écailles sont d'un
brun foncé uniforme, sauf à proximité du sommet où elles présen-
tent des reflets plus clairs sur un étroit espace. Sur ce fond
d'écaillés foncées il y a, un peu avant le premier tiers de l'aile, une
bande transversale assez large d'écailles métalliques ; le reste du
disque offre de-ci de-là de très petits groupes d'écailles métalliques,
notamment : un groupe près de l'extrémité de R,, puis, plus loin,
un certain nombre d'écailles formant ensemble, entre l'extrémité
de R., et celle de A, une très étroite ligne transversale oblique
sinueuse et largement interrompue en plusieurs endroits; enfin,
près du sommet et du bord postérieur, il y a encore quelques
minimes taches d'écailles métalliques irisées.
Base des nervures couverte de très longs poils dressés brunâtres,
ceux situés sur A s'étendent sur le premier tiers de cette nervure;
sur le reste de leur longueur, les nervures portent des poils
couchés, espacés et dirigés vers le sommet. Frange brune à reflet
plus ou moins clair suivant l'éclairage et la position.
Longueur d'aile : 2,75 mm.
Tvpe dans la collection du British Miiscuin. i ç, Ashanti :
Obuasi (D' W.-M. Graham, 2r-XI-i907), capturée sur une fenêtre.
— 145 —
Un second exemplaire n, dont les ailes ne sont nialheurense-
ment pas en bon état et qui provient de la même localité et
capturée le 20-Xl-iqo7, iii bush patli on leaf, semble devoir être
rapporté à la même espèce, bien qu'il dift'ère du tvpe par certains
détails de vestitufe et de coloration des pattes.
La vestiture du thorax est blanchâtre; les écailles métalliques
formant la bande transversale à la base de l'aile sont d'un vert
extrêmement brillant. Tous les articles du flagellum antennaire
sont plus distinctement fusiformes.
Les franges des tibias intermédiaires sont formées de soies et non
de poils minces; en outre, de même qu'aux tibias postérieurs leur
face externe est revêtue de poils couchés assez longs au lieu
d'écaillés ou de poils écailleux luisants.
Les métatarses des pattes intermédiaires et postérieures sont
blancs avec un espace foncé en leur milieu dorsalement. Le
deuxième article est complètement blanc, les suivants foncés. Aux
pattes antérieures tout le dorsum du deuxième article est blanc.
Genre PSYCHODA.
Ps. alternata Say.
Cette espèce semble être tout à fait cosmopolite ; aux localités
déjà connues, j'ajouterai :
Canaries : Las Palmas.
Maroc : La Maire (15-II-igi i).
Nigeria : Yabu (26-V et 14-VI 1909).
r
Congo belge : Elisabethville (Mission agricole, III-1912, Musée
du Congo); Boma (H. Schouteden, ii-'VII-i92o).
Côte de l'Or : Accra (V-1919, D' J.-W.-S. Macfie).
Malte (18-V-1899, D' T. Zammit).
— 146 —
J'estime que Ps. tripuiictata Macq. du cap de Bonne -Espé-
rance, doit être considérée comme synonyme de Ps. alternata, car
souvent, chez cette dernière espèce, les trois taches foncées du
bord postérieur de l'aile sont seules bien visibles.
Genre SYCORAX.
S. afrîcanus n. sp.
Semblable à l'espèce européenne, S.silacea ; s'en distingue par la
coloration foncée des téguments et de la vestiture et par le premier
article du flagellum antennaire qui est à peine plus long que le
deuxième.
Ç. — La coloration entière du corps est d'un brun uniforme, sa
vestiture ainsi que celle des ailes noire. La vestiture écailleuse des
pattes présente des reflets d'un bronzé obscur. La membrane alaire
offre également des reflets d'un violacé sombre.
Les antennes sont conformées comme chez S. silacea, sinon que
le premier article du flagellum est seulement d'un quart plus long
que le deuxième et non deux fois plus long.
La nervation alaire n'est pas sensiblement différente de celle de
S. silacea.
Longueur d'aile ; i millimètre.
cf. — Semblable à la 9 ; l'hvpopygium examiné m situ ne paraît
pas différer notablement de celui de S. silacea; l'épine située à
l'extrémité du dernier article des forceps est un peu plus longue et
plus courbée.
Type dans la collection àwBritish i'J/?«e?«;;. Quatre exemplaires:
I c?, 2 Ç) et un de sexe non vérifiable, provenant de 1' Uganda :
Nasala Mpumu (forêt) et Victoria Nyanza (rive). (Capt. x'V.-D.
Fraser, août 19 10).
— 147 —
Genre PHLEBOSOMUS.
Ph. minutus Rond.
Var. afn'canus Newst.
Cette espèce non encore signalée du Congo belge a été trouvée
par le D' Schouteden à Borna (22-VII-iq2o).
DESCRIPTIONS
DE
DEUX POISSONS NOUVEAUX DE L'ITURI
Q.=A BOULENOER
Une petite collection de Poissons de l'Ituri, rassemblée pour le
Musée du Congo par M. le D' Beouaert, à Avakubi, contient les
représentants de deux espèces qui me paraissent nouvelles.
Alestes Bequaerti, sp. n.
Hauteur du corps 2 ^/g fois dans la longueur totale, longueur de la
tête 4 fois. Tète aussi longue que haute, 2 fois aussi longue que large ;
mâchoire inférieure ne dépassant pas le museau, dont la longueur égale le
diamètre de l'œil, les ^ ^ de la région postoculaire; paupière adipeuse peu
développée ; largeur interorbitaire, 2 % fois dans la longueur de la tête ;
maxillaire ne s'étendant pas jusque sous le bord antérieure de l'œil ; 16 dents,
I - j à la mâchoire supérieure, 10 ( - ) à l'inférieure. Branchiospines modéré-
ment longues, minces, 19 à la branche inférieure du premier arceau. Dorsale,
11-8, commençant au-dessus de la base du dernier rayon de la ventrale, sa
base à égale distance de l'occiput et de la caudale, le plus long ra3'on un peu
plus court que la tète. Anale III-12. Pectorale un peu plus courte que la tête.
— 149 —
n'atteignant pas la ventrale. Caudale à lobes pointus. Pédicule caudal aussi
long que haut. Écailles 24 —^, i 'centre la ligne latérale et la ventrale.
Corps argenté, rembruni sur le dos; une tache noirâtre arrondie au-dessus de
la pectorale, au niveau de l'œil; une autre, plus grande, sur le pédicule
caudal, prolongée sur les rayons médians de la nageoire caudale.
Longueur totale : 88 mm.
Un seul individu.
Cet A/estes se rapproche de VA. airtus, également d'Avakubi,
que j'ai décrit tout récemment, et je me suis demandé si les diffé-
rences de proportions qui les séparent ne seraient pas attribuables
à l'âge, le tvpe unique de VA. curtus étant beaucoup plus grand.
Cependant l'écart entre les deux types, par rapport à la largeur
interorbitaire et la différence dans le nombre des rayons branchus
de la nageoire anale me semblent trop considérables pour justifier
cette identification.
Synodontis pantherinus, sp. n.
Haut du corps 4 ',5 fois dans la longueur totale, longueur de la tête,
3 ° 3 fois. Tète à peine plus longue que large, beaucoup plus large que haute,
très rugueuse en dessus; museau obtusèment pointu, aussi long que la
partie postoculaire de la tète; œil supéro-latéral, son diamètre 4 fois dans la
longueur de la tête, i ",'3 fois dans la largeur interorbitaire; bouche assez
étroite, à lèvres modérément développées; dents prémaxillaires formant une
large bande; dents mandibulaires mobiles courtes, mesurant le quart du
diamètre de l'œil, au nombre de 40 environ; barbillon maxillaire non bordé,
I ^5 fois la longueur de la tète, dépassant le processus humerai; barbillons
mandibulaires à branches longues et minces. Orifice branchial ne s'étendant
pas plus bas que la racine de la pectorale. Écusson occipito-nuchal rugueux
comme l'occiput, simplement convexe, i V4 fois aussi long que large, à
processus postérieurs arrondis. Processus humerai fortement caréné, granulé
en dessus, strié en dessous, 2 fois aussi long que large, terminé en pointe
aiguë. Dorsale I 7 ; l'épine droite, striée, lisse en avant, avec quelques petites
dents rétrorses en arrière, mesurant les *,5 de la longueur de la tète. Dorsale
adipeuse 4 fois aussi longue que haute, 3 fois aussi longue que sa distance de
la dorsale rayonnée. Anale, III 8, à bord échancré. Épine pectorale un peu
plus longue que la dorsale, n'atteignant pas la ventrale, fortement dentelée
— I50 —
des deux côtés. Ventrale arrondie, n'atteignant pas l'anale. Caudale profon-
dément échancrée en croissant. Pédicule caudal aussi long que haut. Côtés
du corps couverts de villosités. Brun en dessus et en dessous, tout couvert de
taches noirâtres arrondies, ces taches grandes sur le corps et la nageoire
adipeuse, plus petites sur la tête et les nageoires rayonnées.
Longueur totale : 138 mm.
Un seul individu.
Cette espèce, nettement caractérisée, vient se placer dans ma
classification entre les S. melanostictus Blgr. et S. multùna-
ciilatus Blgr.
ETUDE
DE
QUELQUES MYQDAIRES SUPÉRIEURS
(recueillis par le D' Brauns, à Wiilowmore, Cap)
PAR I.E
D' J. VILLENEUVE
1 . — Micropaipus (Linnaemyia) variegatus Wied.
2. — Tachinomima longirostris Macq.
3. — Tachinomima maculipes (n. sp., vel laxiceps Villen.
var. ?), deux q.
4. — Carcelia evolans Wied. — Deux individus obtenus
d'éclosion. L'un d'eux porte l'étiquette : « ex pupa
Angelica tyrrhea Cramer ».
5. — Dejeania bombylans F.
6. — Tachinafailax MEiG.var.pseudofallaxn.var. — Deuxc?
pareils à la forme typique, mais ayant les yeux couverts
d'une courte pilosité assez dense. Cette variété n'est pas
rare dans la zone éthiopique.
— 152 —
7- — Sericophoromyia quadrata Wied.
8. — Qonia bimaculata Wied. (= cilipeda Rond.),
9- — Leucostoma africanum n. sp., cf, 9.
10. — Besseria caffra n. sp., cf, 9.
11. — Ocyptera flavibasis Villen.
12. — Ocyptera marginalis Wied.
13. — Qymnostylia setosa Maco. — Deux cf, l'un tvpique, avant
les soies marginales du segment II abdominal au nombre
de cinq, plantées suivant une ligne convexe en avant;
celles du segment III nombreuses, sur une ligne égale-
ment convexe et doublées, dans la concavité, d'aiguillons
supplémentaires plus courts; enfin, le segment II porte,
en outre, une paire de courtes soies discales médianes.
L'autre O* n'a que des soies marginales disposées régu-
lièrement, sans discales; le segment II porte simplement
deux robustes soies marginales médianes.
Ces deux cf, de même provenance, sont sans doute la
même espèce avec une variante. Le D' Brauns les a
obtenus d'éclosion de la larve d'un Coléoptère termito-
phile : Odontorliina Krigei Pér., qui vit à l'intérieur
du dôme élevé par Termes hastatus Hav.
14. — Pododexia denudata n. sp. — Deux individus tout à fait
remarquables par la réduction des soies, comme nombre
et comme développement, même totalement absentes
sur les sterno- et hvpopleures, confondues sur la tête avec
la pilosité qui est elle-même rase. L'œil est petit,
l'ouverture et les pièces buccales amoindries; par contre,
les nervures des ailes sont renforcées; bref, la tendance
— 153 —
déjà relevée, par moi, de Pododexia arachna B. B. (')
vers le modus : Tachino-Oestridae trouve ici sa pleine
confirmation.
15. — Craticuiina fimbriata Bez7a.
16. - Miltogramma helvum (B. B. i. litt.) Villen.
17. — Miltogramma hirtimanum Bezzi. — Cette espèce est
très répandue ; je la connais encore du Congo belge, de
l'Afrique orientale anglaise, du Nyasaland, de la Nigeria.
18. — Setulia fasciata Meig.
19. — Hoplocephalella anorubra n. sp., ç.
20. — Thelychaeta natalensis Vili^n.
21. — Cosmina aenea F (^ seriepunctata Lw., = depressn
Karsch.
22. — Rhinia apicalis Wied.
23. — Rhinia guttata Villen.
24. — Rhynchomyia Braunsi n. sp., cf, 9. Espèce curieuse par
sa forme allongée, parallèle; sa coloration d'un blanc
cendré, toute ponctuée de noir, la saillie du clypeus et
trois taches, de chaque côté de la face, d'un noir brillant ;
le thorax rave de trois bandes longitudinales lisses, d'un
noir plus ou moins bronzé, continuées sur le scutellum ;
l'abdomen porteur d'une bande noire médio-dorsale
flanquée, à droite et à gauche sur chaque segment, d'une
(') Cfr. Myodaires supérieurs recueillis à Madagascar (Revue Zoologique Africaine,
voL IV, fasc. 2, pp. 199-200).
l-IX-itlO ■ "
— 154 —
tache noire carrée. A propos de cette espèce, le
D' Brauns m'écrit : « La larve suce les Termites vivants
» du genre Hodoterrnes. Ces Termites souterrains
» n'élèvent pas de termitières au-dessus de la surface du
» sol, mais, de temps en temps, ils transportent au
■» dehors, par des ouvertures ovales, les débris des
» termitières souterraines. Les débris s'accumulent en
» monticules coniques, peu tassés, au-dessus des ouver-
» tures du sol, et, à leur faveur, les larves de ce Diptère,
» en même temps qu'imagos et larves de MoiiopHus
» (Histéride termitophile), surveillent les ouvertures et
» attaquent les Termites qui en sortent. On trouve les
» pupes sous les monticules de débris. Actuellement
» j'élève des larves que je nourris de Termites vivants. »
25. Rhynchomyia interclusa n. sp., cf, 9.
26. — Stomoxys calcitrans L.
27. — Phaonia annulipes Stein.
28. — Mydaea hirticeps Stein.
29. — Mydaea capensis Rond, r = siihpiinctata Wa),k. apud
Stein).
30. — Limnophora piliceps Stein.
- Tachinomima tnaculipes n. sp.? — Deux femelles qui ont
tous les caractères de T. laxiceps Villen. ç, mais en diffèrent par
l'abdomen plus large, plus robuste, testacé chez l'une avec une
pruinosité blanchâtre dessinant des bandes larges sur la partie
antérieure des segments, la partie postérieure apparaissant parfois
obscure; la bande noire médio-dorsale est comme voilée; l'autre Q
— 155 —
a le fond de l'abdomen entièrement obscnr, encore un peu testacé
sur les côtés des premiers segments, avec les mêmes bandes de
pruinosité blanchâtre. Ces deux q ont les pattes testacées, à l'excep-
tion des trochanters et des tarses rembrunis; les deux paires anté-
rieures de fémurs sont tachées de noir à la base et portent en avant,
dans le tiers apical, une bande brune disposée obliquement comme
chez Micropalpus variegahis Wied. ou notre M. vulpinus Fall.
Peut-être n'est-ce qu'une variété de T. laxiceps?
--- Leucostoma africanutn n. sp., cf, Q.
Même coloration que Z. anale Meigen, mais les gênes couvertes
de poils noirs dressés, nombreux chez le cf, épars chez la ç.
Premier et second segments abdominaux avec une paire médiane de
soies marginales dans les deux sexes. Pince anale de la femelle
courte, à branches fortement arquées, rougeâtres à la base, larges
et grossièrement denticulées sur tout leur bord interne.
On ne confondra pas cette espèce nouvelle avec L. meridianiim
Rond., qui a, lui aussi, les gênes velues.
Taille un peu moindre qje celle de L. anale.
— Besseria caffra n. sp.
Taille et coloration de nos espèces paléarctiques : bicolor,
appendiculata, avec le même scutellum à trois soies marginales de
chaque côté. Se distingue immédiatement à la conformation de
l'appareil génital.
Tête blanchâtre, les antennes noirâtres, testacées à l'union du
second avec le troisième article. Chez le c?, la bande médio-frontale
est brun rougeâtre, le clypeus et les médians testacé clair. Palpes
jaunes.
Thorax poudré de blanc au-devant de la suture où l'on distingue
deux fines lignes noires médianes et une grande macule de la même
coloration, à droite et à gauche.
Abdomen du cf d'un jaune-rouge sur les deux premiers segments,
- 156 -
noir ailleurs, — les segments II et III couverts d'une assez longue
pilosité couchée, d'un noir de suie. Du côté du ventre, on voit, de
profil, une lamelle obscure, large à la base puis brusquement
étranglée et étroite, descendre au-devant de l'armure génitale et
tourner vers elle son extrémité libre arquée en forme de cuiller.
Abdomen de la 9 jaune-rouge sur le segment I et la partie
antérieure du segment II, noir brillant ailleurs et s'amincissant
régulièrement jusqu'à son extrémité postérieure. Première pièce
génitale longue, non renflée, à bords parallèles, de la grosseur du
dernier segment abdominal, de la longueur des deux segments qui
la précèdent; seconde pièce génitale en lamelle coudée aussitôt à
angle droit, d'abord rougeàtre, puis noire et fendue en deux crocs
dans l'intervalle desquels pénètre un style médian droit et spatule,
détaché de la face ventrale de la première pièce, un peu en avant
de cette lamelle terminale.
Cette femelle a deux soies orbitaires développées. Le segment I
de son abdomen est dépourvu d'aiguillons ras du côté ventral; les
trois segments suivants montrent à leurs angles postéro-inférieurs
un faisceau de trois à cinq soies noires divergeant en éventail.
Pattes noires. Ailes à première cellule postérieure fermée chez
le cf et à court pétiole, étroitement ouverte chez la ç.
— Pododexin denudata n. sp., 9.
D'un ocracé rougeàtre ou très pâle, poudré de cendré blanchâtre
laissant voir, de la coloration foncière, quatre lignes dorsales
sur le thorax dont les externes sont plus ou moins grises et, sur
l'abdomen, quelques taches indécises, changeantes suivant l'inci-
dence de la lumière, par exemple si l'on regarde très obliquement
d'arrière l'abdomen qui alors prend lui-même un reflet général plus
blanc. Parfois l'enduit est gris, sans reflet blanc, surtout du côté
de l'abdomen oîi les taches prennent une coloration olivâtre.
Pattes ocracées, les fémurs plus ou moins gris à leur origine.
Ailes allongées, assez étroites; les nervures épaisses, jaunies, en
majeure partie teintées d'un noir profond et même ombrées par
place, notamment autour de la petite transverse. Le coude de la
— 157 —
nervure I\^ est obtus, très près de la transverse postérieure qui est
rectiligne, mais éloigné de l'extrémité de l'aile, si bien que la
transverse apicale est très oblique, droite ou faiblement arquée. La
première cellule postérieure est entr'ouverte. Cuillerons amples,
blanchâtres; balanciers à massue épaisse, grise, à reflet blanc.
Tète haute, ocracé foncé mais pâle en bas, à enduit blanchâtre
sur les orbites et les gênes; front au moins aussi large que la moitié
de la tête, saillant en avant autant que large; bande médio-frontale
linéaire ; face oblique en bas et arrière ; péristome court, sa hauteur
plus grande que la saillie du front au-devant des yeux. Yeux réduits
et nus. Antennes ocracées, le troisième article plus court que le
second, sous lequel il est en partie caché; chète antennaire assez
long, à peu près nu, épaissi à son origine seulement, puis ténu et
blanchâtre. Fosse antennaire profonde, cordiforme; canal facial
étroit et long; bourrelets faciaux accusés. Trompe et palpes ocra-
cés, courts, à peine sortis de la petite ouverture buccale. Ocelles
présents. Occiput blanchâtre, en bourrelet latéralement.
Courtes et un peu différenciées sont les seules soies du vertex
les soies frontales sont remplacées par des poils noirs un peu plus
longs que les poils ras, la plupart insérés dans des fossettes poncti-
formes, qui couvrent complètement les gênes et les orbites; le
péristome et les bords du canal facial n'ont que des poils.
Du côté du thorax, le tergum ne présente que les soies tout â
tait latérales et postérieures, toutes très amoindries; les pleures
n'ont qu'une ou deux soies mésopleurales. L'abdomen ne porte pas
de soies; quant aux pattes, elles ont les cuisses nues et les tibias
n'ont que deux soies minuscules à leur partie médiane, exception
faite de leurs petites soies terminales.
Ailes sans épine costale; nervure III ayant quelques cils espacés
depuis son origine jusque près de la petite transverse.
Taille : 8, t^-io mm.
— Hoplocephalella ano-nibra n. sp., Q.
C'est la première espèce du groupe avant les segments génitaux
rouges. Elle est de la taille de H . signata Villen. et nous n'en
- 158 -
connaissons que la 9. Sa coloration est celle d'un Wohlfahrtia ; le
thorax a trois bandes d'un noir profond dont la médiane se prolonge
sur le scutellum ; l'abdomen montre, sur chaque segment, trois
taches du même noir, fixes, grosses et rondes, les médianes parfois
allongées triangulairement; en outre, chaque segment présente,
du côté ventral, une tache latérale également ronde.
Deux soies marginales sur la tache médiane du segment III et sur
chacune des trois taches du segment IV. Le thorax a trois soies
dorso-centrales ; la paire de soies acrosticales présuturales est
amoindrie et à peine distincte de la pilosité voisine.
Tète avec une rangée complète de soies frontales ; soies ocellaires
faibles; gênes semées de poils ras sans ordre. Antennes et palpes
noirs. Yeux nus.
Taille : 7 mm.
— Rhynchotnyia Braunsi n. sp., c?, Q.
Entièrement criblé de points noirs enfoncés. Sur la face et le
front, ils sont plus grands; sur l'abdomen, ils ont plutôt l'aspect de
petites taches noires rondes, plus ou moins confluentes à la face
supérieure et y formant souvent des lignes ondulées et même une
macule assez grande sur chaque segment, de chaque côté de la
bande médiane. Les yeux sont nus, presque joints chez le cf.
Quoique courtes, les soies verticales, la préverticale, les ocellaires
et une à deux vibrisses sont bien différenciées et noires ainsi que la
rangée des soies frontales qui sont piliformes; noirs aussi les petits
poils implantés dans les fossettes des orbites. Les gênes sont nues;
le péristome à pilosité et soies blanches.
Le thorax n'a, sur le tergum, que les soies du pourtour -|- i soie
dorso-centrale présuturale; sur les pleures, on voit r -|- i soies
sternopleurales et guère qu'une soie mésopleurale : toutes ces
soies sont noires, longues mais faibles. Dorsalement, thorax
et scutellum ont une fine pilosité noire dressée, couchée, au
contraire, sur l'abdomen qui est déprimé.
Des poils blancs épais et raides forment une sorte de brosse sur
— 159 —
l'occiput, à la partie antérieure du tergum, au bord postérieur du
scutellum et sur les flancs du premier segment abdominal. Sur les
pleures, les soies hypopleurales habituelles sont remplacées par un
éventail de ces poils blancs et raides qui sont un peu villeux et
touflus ailleurs; une longue mèche de poils blancs et souples
détachée des mésopleures s'étale horizontalement.
L'abdomen est dépourvu de soies. Les ailes sont hyalines, mar-
quées de brun à l'origine du bord antérieur; la transverse apicale
est droite, la transverse postérieure fortement courbée en S.
Cuillerons blancs, balanciers testacés. Pattes brunes, tibias et
protarses en majeure partie testacés. Antennes obscures, chète nu.
Chez la femelle, la bande médio-frontale est étroitement linéaire,
les trois taches noires latérales de la face bien accusées, mais les
trois bandes thoraciques et la bande abdominale sont moins foncées
que chez le d', les taches des segments obsolètes. Même le premier
segment abdominal, noirâtre chez le cf, est ici cendré blanchâtre
comme les autres segments. Il n'v a pas de soies orbitaires différen-
ciées d'avec la courte pilosité des orbites.
Taille : 9-10 mm.
Le cf unique que j'ai vu ne porte pas trace d'épine médio-ventrale
aux tibias des pattes intermédiaires. Cette épine existe, comme de
règle, chez la 9 ; mais elle est ici remarquablement courte.
Observation. — Tel quel, ce Rhynchomyia a tout l'aspect des
espèces du genre Rhinia et devient le type du groupe des
RJiynchomyiae rhiiiiaeforii/es. Le genre est riche en formes qui
empruntent encore le masque d'un genre voisin, comme Thely-
cliacta (theiychaetacformes) , ou qui ont entre elles un faciès parti-
culier : bcriaeformes ('), par exemple, au front convexe, développé
par la grande divergence des veux, à pilosité fournie passant du
front aux gènes sans modification ou presque; le thorax abondam-
ment villeux sur les pleures, quelquefois aussi sur le tergum et le
bord libre du scutellum. D'autres espèces ont la tète d'un beau
(') ("est-à-dire rappelant le sous-genre Bcria R. D.
— i6o —
rouge luisant avec des taches obscures ou de reflet blanc, comme
chez R. tetropsis Bigot (tetrop si formes), etc.
— Rhynchomyia intercliisa n. sp., cf, ç.
Yeus nus, presque joints chez le cf dans les deux cinquièmes
postérieurs du front, bande frontale et antennes ocracées, le
troisième article brunâtre, le chète nu. A l'exception de l'occiput
qui a une bande médiane rouge et qui est noirâtre ailleurs, la tête
est ocre pâle ou jaunâtre couverte d'un faible enduit blanchâtre
terne sur le front et les gênes où se voient de petits poils noirs
assez drus sur le front, réduits et clairsemés sur les gênes; péristome
bordé de soies noires, sauf en arrière où elles sont remplacées par
la pilosité blanche. Palpes jaunes.
Thorax à épais enduit ocre cendré, faiblement nuancé de bronzé
cuivre suivant la lumière; scutellum pareillement; abdomen jaune
blond mat, brun et poudré de gris clair à reflet cuivré sur le
segment IV et le bord postérieur du segment III, d'où se détache
une étroite bande olivâtre médio-dorsale qui s'avance jusque dans
l'excavation du segment I; en outre, une grosse tache noire existe
aux angles postérieurs des trois premiers segments.
Ailes hyalines, un peu jaunies commes les nervures; rameau
basai antérieur à frange de poils blancs; cuillerons ocracés, balan-
ciers testacés. Pattes noires; hanches, genoux, tibias et une partie
des pro tarses rougeâtres.
Ç. — Front large, bande médiane ocracée moins large que les
orbites qui ont quatre ou cinq petites soies orbitaires mêlées à des
poils noirs nombreux, divergents, auréolés d'un point noir à leur
base. Ces points sont pâles sur les gênes et la pilosité, mi-partie
blanche ou noire, y devient à peine perceptible. L'abdomen est
plus largement rembruni et poudré en arrière, jusque près du bord
antérieur du segment III où la limite est un croissant olivâtre qui
s'étend sur les flancs des premiers segments pour y remplacer plus
ou moins les macules latérales; la bande médio-dorsale de
l'abdomen prend l'aspect d'un triangle allongé également verdâtre.
— i6i —
à base reposant sur la concavité dudit croissant. Le reste comme
chez le mâle. Toutefois, la q présente, sur chaque gêne, deux bandes
de reflet obscur, vestiges de possibilités de taches chez d'autres
individus; il n'v en a pas trace chez le c? et c'est, du reste, un
caractère assez variable.
Quoique le front soit plutôt anguleux en avant et que la tête ait
un profil quadrangulaire, la largeur du front et des gênes, l'abon-
dante villosité blanc roussâtre qui couvre les pleures, — sans
aucune pilosité noire, même près du bord supérieur des méso-
pleures, — villosité qui, en dessus, existe sur la partie la plus
antérieure du tergum, les callosités préscutellaires et le bord libre
du scutellum placent cette espèce assez massive dans le groupe des
Rhynchoinyiae beriaeforincs. La pilosité de l'abdomen est noire
et couchée.
Soies acrosticales : deux paires présuturales rapprochées (ni anté-
rieures ni postérieures); deux ou trois paires au-devant du scutellum,
précédées d'autant de paires beaucoup moins développées. Soies
dorso-centrales au complet, à savoir : 2 -|- 4. Il y a trois grandes
soies marginales de chaque côté du scutellum. Chez le d*, le
premier segment abdominal porte sur les flancs un faisceau de
petites soies noires, les segments III et IV ont de faibles soies
marginales couchées; le segment IV, enfin, est hérissé des mêmes
soies, mais à demi dressées.
Chez la ç, les soies latérales raides du premier segment sont à
peu près rases, la pilosité a remplacé les discales du segment IV;
pilosité et soies marginales sont appliquées.
Les tibias intermédiaires ont une forte épine médio-ventrale
dans les deux sexes.
Taille : 10- 11 mm.
Je joins à cette modeste étude de quelques Tachinides du Cap la
description d'une espèce du Congo belge, de même taille et de
même robustesse que la précédente, tout à fait remarquable par
l'absence complète de soies hypopleurales (remplacées par un îlot
de pointillé noir) et par les caractères de Beria R. D. poussés à
— l62 —
l'extrême. Nous lui donnons le nom de Rkynchomyia (Beria)
lanata n. sp.
Tête d'un blanc iaunâtre très pâle; la bande frontale peu large,
jaune, ainsi que les antennes qui sont allongées et minces; chète
antennaire nu. Les veux glabres sont disjoints notablement au
vertex, tout à fait rejetés sur les côtés de la tête et rétrécis dans le
sens antéro-postérieur au point qu'ils figurent un long rectangle
étroit, parallèle à l'occiput. Le front ne s'avance guère plus d'une
épaisseur d'œil au-devant des yeux; il s'incurve aussitôt pour
devenir à peu près vertical, prenant ainsi un profil hémisphérique.
Clypéus presque droit, à peine saillant en bas. A l'exception des
soies frontales, sur un rang unique, des vibrisses et des soies du
péristome, noires et grêles, le front, les gênes et le péristome sont
couverts d'une pilosité blanchâtre. Une longue villosité rousse,
épaisse et laineuse, couchée, recouvre le tergum, le scutellum et
tout l'abdomen, tandis que les pleures n'ont qu'une médiocre
pilosité ou sont glabres par places. Le thorax est lui-même d'une
couleur terne glauque, le scutellum et l'abdomen jaune blond, le
dernier traversé par une étroite bande médio-dorsale un peu
verdàtre, effacée sur le dernier segment. Les soies sont noires,
longues et grêles, à peu près disposées comme chez R. interdusa
(une setile paire de soies acrosticales présuturales ; pas de soies sur
les flancs du premier segment abdominal et pas de soies discales
sur le segment IV).
Ailes d'un blanc hvalin, avec les nervures jaunies; rameau basai
antérieur frangé de poils blancs.
Pattes testacées, les tarses brunâtres vers l'extrémité. Les tibias
intermédiaires avec une épine médio-ventrale chez le cf.
Un mâle unique recueilli par M. le D' }. Bequaert et faisant
partie de sa collection.
A'". B. — Les tvpes des espèces ou variétés recueillies par le
D' Brauns et décrites ci-avant, qui appartiennent à ses collections,
sont les suivants : Tachinominia inaculipes — Resseria caffra, —
Pododexia denudata et Hoplocephalella ano-rubra. Les autres
types sont ma propriété, de par sa générosité.
NOTE
DEUX MYODAIRES AFRICAINS
PAR
le D' J VILLENEUVE
I. — Sur Compsomyia (Chrysomyia) Tellinii Bezzi.
Bezzi et, après lui, Speiser n'ont connu que la femelle.
M. Alluaud a rapporté aussi une femelle de l'Afrique orientale
anglaise (Nyangnori, Nandi occid., 1904). Aux caractères donnés
dans la description, il faut ajouter ceux-ci : le péristome est armé,
à son angle postérieur, de une à trois épines noires et porte, vers
son angle antérieur, une soie à peu près aussi développée que la
grande vibrisse et située, par conséquent, à quelque distance
au-dessous d'elle, - les segments abdominaux ont des soies discales
faibles et le segment IV, qui a aussi quelques soies piliformes
dressées, est conique, vertical, couvert d'une assez épaisse pruino-
sité blanchâtre, — le ventre est d'un rougeâtre pâle sur les premiers
segments; les sternites ont, au voisinage de leur extrémité posté-
rieure, de faibles soies dressées, roussâtres ou en partie noires.
Dans la collection du Hofmuseum de Vienne, i'ai vu cinq autres
individus : un cf et une 9 (Urw. Moera, Grauer, 19 10); un c? et
deux Q (Zw. Tanganika u. Albert Edward-See, Grauer, 19 10). Ils
possèdent tous les caractères ci-dessus énumérés et ne diffèrent de
la description de Bezzi que par des détails de coloration. Ainsi la
— 164 —
bande noire de l'aile est à peine éclaircie sur la cellule costale ;
l'un des d* a les antennes entièrement testacées, l'autre les a
testacées seulement sur le bord postérieur el brunâtres ailleurs; les
Ç ont les antennes d'un brun plus ou moins foncé. Nous arrivons
par là à la réalisation complète de Cotnpsoinyin inclinata Wai.k. (')
dont il est dit : « antennae priceous ».
Le cf, qui a les antennes testacées, ressemble, par le port et la
robustesse, à C. marginalis Wied. ; mais déjà les facettes supé-
rieures des yeux moins agrandies et passant progressivement à la
forme exiguë des facettes inférieures empêcheront la confusion; les
caractères du péristome ne laisseront planer nul doute.
2. - Sur Disjunctio brunnipalpis (Macq.) ^klzi.
Sous ce nom, Bezzi(L. vSchultze, Forschungreise im westlichen
und zentralen Sudafrica, igo8, p. 187) signale et décrit parfaitement
une espèce du genre Wolilfahrtia qu'il caractérise par « Thorax-
rûcken mit 3 breiten schwarzen Lângsstreifen, der mittlere auf das
Schildchen fortgesetzt ».
Cette espèce, commune dans le Sud-Africain, ne correspond ni
au type de Macquart, conservé au Muséum de Paris, ni à la
description. Macquart, en effet, s'exprime comme suit : « Thorax
à bandes noires peu marquées. » Aussi convient-il de remplacer
le nom donné à tort par Bezzi par celui très approprié que nous
proposons, à savoir Wohlfahrtia euvittata n. sp. (").
(') M. E. AusTEN m'a écrit au sujet du type de Wai.ker qui existe au British Muséum :
I! This at both the characlers mentioned by you : the posterier angle of the peristoma on the
right side of the head bears two fine black bristles, and the corresponding angle on tlie left
side of the head has one similar bristle ; the terminal segment of the abdomen is conical and
vertical, with a few, fine, hair-like bristles on the dorsal surface. »
(') Un individu du South African Muséum a été étiqueté par Bigot : Cynomyia picti-
facies (sic!).
DESCRIPTION
CERCOPIDES NOUVEAUX DU CONGO BELGE
ie D' V. LALLEMAND
I. — Abalomba Schoutedeni n. sp.
Toute la partie supérieure de l'insecte est profondément ponc-
tuée, plus densément et en stries sur les élytres. Le front vu de
côté est arrondi; le vertex est long, à angle arrondi, la partie frontale
du vertex est nettement délimitée par des sillons; les ocelles sont
situés dans de petites fossettes ; le pronotum est hexagonal, le bord
antérieur convexe est arrondi, le postérieur est en angle obtus, le
latéro-postérieur est légèrement concave ; de chaque côté, en
arrière des yeux est une fossette arrondie et à la partie médiane
entre celles-ci une légère dépression. Les tibias postérieurs portent
deux fortes épines.
La coloration est d'un gris brunâtre, à ponctuation noire et, par
places, estompée de noir, principalement sur le pronotum et la partie
médiane des élytres, au tiers antérieur se trouve une tache plus
— i66 —
claire, les parties latérales du front sont noires et sur la partie
médiane jaunâtre court une ligne longitudinale noire. Le clypeus,
le labre et les hanches antérieures sont ocre jaune, les cuisses et
les tibias antérieurs sont de même couleur, mais avec lignes noires
longitudinales, les cuisses postérieures d'un brun-noir ont leur base
jaunâtre; les tarses sont ocre brun et leurs épines noires.
Longueur : 4 mm.
Provenance : Congo belge : Wombali, Elisabethville et Bas-
Kasaï.
Types : Collection du Musée de Tervueren, la mienne.
2. — Clovia Brunnea n. sp.
Le bord de la tête est en angle fortement arrondi; le vertex
aplati est sillonné longitudinalement à la partie médiane; ce sillon
se continue sur les deux tiers antérieurs du pronotum.
L'insecte est d'un brun plus ou moins foncé, teinté de noirâtre
par places; les élytres sont plus clairs le long du bord externe,
principalement à la partie apicale. Une tache calleuse noire se
trouve à la pointe du clavus et une ligne noire dans les cellules
apicale et médiane formées par les branches du clavus; quatre
lignes noires parcourent en longueur le vertex et le pronotum; une
fine ligne jaunâtre occupe le sillon médian du vertex et une ligne
blanc jaunâtre longitudinale le milieu de l'écusson. Le bord anté-
rieur du vertex est jaunâtre, de l'apex, oîi aboutit la ligne longitu-
dinale, part de chaque côté une ligne blanchâtre qui s'étend jusque
sur le mésothorax; les pattes sont ocre jaune.
Longueur : 6 mm.
Provenance : Sankisia et Elisabethville.
Types : Collection du Musée du Congo, à Tervueren, la mienne.
— 167 —
3- — Clovia Minuta n. sp.
Ce Clovia est facilement reconnaissable par sa petite taille cl la
forme de son vertex.
Ce dernier est relativement court et son bord antérieur est en
angle obtus fortement arrondi.
Toute la partie supérieure est de couleur ocre jaune, recouverte
d'une fine villosité jaune; sur la partie antérieure du vertex se
trouvent quatre courtes lignes noires longitudinales; une tache
noire calleuse arrondie existe sur le corium à l'extrémité du clavus,
une ligne brun foncé parcourt l'élytre d'une extrémité à l'autre. La
partie inférieure de l'insecte est noire, sauf une ligne latérale
blanc jaunâtre s'étendant de chaque côté de la tète, du pro- et du
mésothorax. Les pattes, les hanches, le bord des segments abdomi-
naux, les organes génitaux sont ocre jaune ; les cuisses présentent
un sillon longitudinal assombri.
Longueur : 4 '/s à 5 mm.
Provenance : Dolo.
Tvpes : Collection du Musée du Congo, à Tervueren, la mienne.
CERCOPINAE.
4. — Literna Cazioti n. sp.
Le front assez fortement convexe dans le sens transversal et lon-
gitudinal est creusé en fossette à sa partie médiane, sur les côtés
de celle-ci se trouvent des sillons transversaux; la partie frontale
du vertex est nettement délimitée par des sillons et fait saillie.
L'insecte est noir, sauf le rostre et le bord postérieur des
segments abdominaux qui sont ocre jaune. Les pattes sont ocre
jaune, plus ou moins estompées de brun aux cuisses antérieures.
— i68 —
Les élvtres sont noirs, sauf une tache triangulaire blanche, située
au niveau du tiers postérieur du bord externe ; son angle externe se
prolonge en une ligne courbe parallèle au bord postérieur et l'angle
interne suit en une ligne sinueuse les nervures transversales pour
atteindre la branche externe du cubitus ; du milieu du triangle part
une ligne noire qui, rejoignant le bord postérieur, borde exté-
rieurement la ligne blanche.
Longueur : 5 mm.
Provenance : Itoka.
Tvpes : Collection du Musée du Congo, à Tervueren.
ŒSTKIDES
DANTILOPES ET DE ZEBRES
RECUEILLIS EN AFRIQUE ORIENTALE
AVEC UN
CONSPECTUS DU GENRE GASTEROPHILUS
J. RODMAIN et J. BEQUAERT
Les parasites étudiés dans le présent travail proviennent de
l'ancienne colonie allemande de l'Est Africain. Ils ont été en
majeure partie obtenus par l'un de nous (J. Rodhain), lors de la
campagne belge de 19 17 en Afrique Orientale. La collection ren-
ferme un petit nombre de larves cavicoles d'antilopes, qui nous ont
amenés à faire un examen critique des espèces affines du genre
Gcdoclstia. Les parasites obtenus chez les zèbres étaient de beau-
coup les plus intéressants, car ils sont encore très insuffisamment
connus. L'adulte éduqué des larves cavicoles à' Equtis Bôhmi nous
a permis de fixer définitivement l'identité de ce parasite avec le
Rliinœstrus pur pur eus du cheval. En outre le D' Rodhain a
obtenu pour la première fois l'éclosion de la mouche d'une des
nombreuses espèces de gastrophiles du zèbre.
I5-IX-IU20 12
— lyo —
Nous avons cru devoir saisir cette occasion pour présenter un
tableau d'ensemble de nos connaissances sur les larves gastricoles
des équidés, sous forme d'un tableau synoptique des larves adultes,
que nous avons fait suivre d'une liste synonvmique des espèces
décrites, d'un bref aperçu de leur éthologie, ainsi que d'une biblio-
graphie comprenant surtout les travaux publiés postérieurement à
la monographie de Brauer (1863). On pourra juger qu'en ce qui
concerne les espèces africaines, le sujet a été à peine effleuré ;
lacune bien regrettable, puisque le genre Gasterophilus paraît être
très abondamment représenté sur le continent africain. A l'heure
actuelle et en l'absence de matériaux abondants, il semble inop-
portun de tenter une revision monographique de ce groupe.
I. - Larves cavicoles d'Œstrides provenant
DE Damaliscîcs et de Biibalis.
Les larves cavicoles d'antilopes que nous avons pu examiner de
l'Afrique Orientale, et qui sont décrites plus loin, appartiennent
toutes au genre Gedoelstia, dont nous avons donné une diagnose
détaillée dans notre Revision des Œstrinae du Continent africain
{Bull, scientif. France et Belgique, L, novembre 1916, pp. 141-
142). Rappelons seulement qu'à l'état larvaire (3" stade), ce genre
se reconnaît aisément à l'orientation des plaques stigmatiques
postérieures qui enveloppent complètement le faux stigmate et
présentent une ligne suturale dorso-ven traie (verticale) rattachant
le faux stigmate au bord inférieur (ventral) de la plaque ; en outre,
les bourrelets antennaires portent chacun deux points ocellaires
et le bourrelet médian postanal est dépourvu de protubérances
coniques latérales.
Notre Revision de 19 16 n'admet qu'une espèce de Gedoelstia,
G. cristata Rodhain et Bequaert. Dans une note parue en dé-
cembre 1916 {Revue zool. afric., t. IV, fasc. 2, 1916, pp. 148-152),
mais que nous n'avons pu lire qu'en igiS, Gedoelst a décrit une
deuxième espèce : Gedoelstia Hassleri, basée sur la « Larve N° 4
àH Antilope sp. » de Brauer {Denkschr. math, naturiv.. Cl. Ak.
- 171 —
Wiss., Wien, l. LXI\^ 1897, p: 261); l'auteur résume les carac-
tères différentiels des deux espèces dans le tableau suivant :
Deux rangées d'épines au bord antérieur des segments 5 à 11.
G. cristafa.
Trois à quatre rangées d'épines au bord antérieur des segments 5 à 1 1 .
G. Hàssleri.
Les larves tvpes de G. Hàssleri provenaient du pavs des Waboni
(Afrique Orientale anglaise, par 1° lat. S. et 40" long. E.) ('). Mais
Gedoelst croit avoir reconnu la même espèce dans deux larves
« recueillies dans les cavités cervicales d'Antilopes au cours de la
mission de Gironcourt, en 19 10, au sommet de la bouche (") du
Niger»; dans des larves «recueillies, en 1905, par L. Didier au
pavs Ankali (Abyssinie) » ; enfin dans un lot de larves qui « pro-
viennent des cavités nasales de Damalisciis luiiatus et ont été
recueillies en Uganda par le D' H. Lyndhurst Duke ». Dans cha-
cun des deux derniers lots se trouvait une larve au deuxième stade
que Gedoelst rapporte aussi à G. Hàssleri: «Sa spinulation,
comme il arrive souvent, est plus abondante que celle du troisième
stade. Sa formule est la suivante: deux rangées sur le troisième
segment ; trois sur le quatrième ; quatre sur les segments 5-9 ; cinq
sur le dixième; quatre à cinq sur le onzième et quatre sur le dou-
zième ». [Op- cit., p. 151).
Or si l'on se rapporte à une note préliminaire sur les Œstrides
du Congo, que nous avons publiée en juillet 1915 {Bulletin de la
Société de Pathologie exotique de Paris, t. VIII, 1915, p. 453), on
y trouvera la description d'une espèce nouvelle : Gedoelstia para-
doxa, dont nous pensions alors posséder à la fois les larves et les
mouches adultes des deux sexes. Plus tard nous avons reconnu
notre erreur: les mouches adultes en question appartenaient à
VŒstrus variolosus Loew; les larves, par contre, étaient indiscu-
(') C'est évidemment par suite d'un lapsus que Gedoelst fait suivre la localité AnibcJni
de l'indication « Afrique Occidentale ».
(^) Sans doute une faute d'impression pour « boucle ».
172
tablement des Gedoehtia ; un nouvel examen nous amenait à con-
clure, en \()\b{Bull. scient. France et Belgique, L, rqi6, p. 143),
que « les dififérences qu'elles présentent à la comparaison avec
celles de G. cristata Rodh. et Beo. sont si minimes que nous les
rapportons à cette dernière espèce ».
*
* *
Le travail précité de Gedoelst nous a obligés à étudier plus
attentivement nos matériaux. Avant d'entrer dans plus de détails
à ce sujet, il sera utile, pensons-nous, de répéter notre description
originelle des larves de Gedoelstia paradoxa.
« Gedoelstia paradoxa n. sp. — Les larves de cette espèce ont
été trouvées dans le crâne de Biibalis lelwel jacksoni Thom. de la
région de l'Uele et de Daiiialiscus korriguiii jinicla Matsch. au
Kivu.
» Les larves au troisième stade présentent tous les caractères de
notre genre Gedoelstia {Rev. zoolog. Afric, II, 1913, p. 173); elles
sont très semblables à celles de G. cristata Rodh. et Beo.; les
seules différences que nous ayons pu découvrir chez G. paradoxa
sont :
» (?) Un plus faible développement des bourrelets ventraux
médians.
» /)) Une spinulation plus abondante du bourrelet postbuccal
(à la face ventrale) (jusqu'à six rangées d'épines).
* c) Une spinulation plus abondante des segments ventraux 5 à
12; chacun de ceux-ci porte en général une rangée d'épines de
plus que chez G. cristata. »
Voici ce que nous disions au sujet de ces mêmes larves de
Bubalis lehvel jacksoni à-AXï% notre Révision de 1916 (pp. 149-150) :
« Ces larves mesurent en extension complète de 22 à 27 millimètres
de long sur 6,5 à 8 millimètres de plus grande largeur; elles sont
donc notablement plus développées que celles que nous venons de
— 173 —
décrire ('). Les différences que présentent ces larves avec celles
de Ihibalis Lîc/itcnstci)it\ décrites ci-dessus ("), sont extrêmement
minimes et ne justifient pas leur séparation spécifique. Nous devons
abandonner complètement le plus faible développement des bour-
relets ventraux médians et la spinulation plus abondante du
bourrelet postbuccal (à la face ventrale'; iusqu'à six rangées d'épines)
que nous avions indiqués précédemment comme caractères distinc-
tifs de ces larves {Bull. Soc. Path. exot., VIII, 1915, p. 454); après
comparaison, ces diflférences ne nous paraissent plus appréciables.
» En ce qui concerne la spinulation ventrale, il se manifeste à
cet égard une variabilité assez grande. Les larves les plus âgées
paraissent présenter une spinulation plus abondante des segments
ventraux 5 à 12; chacun de ceux-ci porte en général une rangée
d'épines de plus que chez les larves de Bubalis Lichtensteini . »
Plus loin nous ajoutions : « Dans un crâne de Daiiialiscus
korrigurn jimela, nous avons recueilli au Kivu une seule larve
appartenant au genre Gedoelstia ; elle est au troisième stade et
mesure 20 millimètres de long sur 8 millimètres de plus grande
largeur. Elle présente la même spinulation que les larves de
Bubalis lehvel jacksoni de l'Uele et nous la rapportons à
G. cristata. »
*
* *
Examen de nouveaux matériaux obtenus en Afrique Orientale
en 1916-1917.
A. Larves recueillies dans les cavités cervicales de trois Daiiia-
liscus d'espèce indéterminée (probablement D. korriguin jimela
Matschie), tués près de la baie de Namirembe(ou Njemirembe), sur
■ la rive sud du Victoria Nyanza (par 2°3o' lat. S. et 3i°45' long E.).
Ainsi que nous l'avons dit plus haut, toutes les larves cavicoles
' '1 G. cristata de Bubalis Lichtensteini, au Katanga.
(^) Gedoelstia cristata.
— 174 —
trouvées chez ces Antilopes appartiennent au genre Gedoelstia;
elles étaient au troisième stade.
Larve n" i. — Le plus grand nombre des larves de ce lot pré-
sentent la spinulation ventrale suivante : le troisième anneau porte
le plus souvent une seule rangée d'épines, parfois même incom-
plète, plus rarement deux; le quatrième anneau a, d'ordinaire,
deux rangées, quelquefois une seulement; sur les anneux 5 à 10, il
V a touiours au moins deux rangées complètes, parfois trois et très
rarement l'indication d'une quatrième; les onzième et douzième
anneaux ont ordinairement deux rangées, rarement une seule.
Il nous semble que ces larves appartiennent bien distinctement à
G. cri si a ta.
Larve 71° 2. — Une seule des larves de ce lot montre une
spinulation nettement plus forte que les autres : le segment cépha-
lique (i -(- 2) présente, à côté des épines para- et postbuccales,
quelques rares épines supracéphaliques. Spinulation ventrale :
segment 3 à deux rangées incomplètes de très petites épines;
segment 4 à deux rangées; segment 5 à trois rangées; sur les
segments 6 et 7, trois rangées complètes et l'indication d'une
quatrième; segments 8 et 9 à quatre rangées; segment 10 avec
trois rangées complètes et l'indication d'une quatrième; segment 1 1
à deux rangées visibles, mais l'anneau est rétracté ; segment 12 à
deux rangées de grosses épines. On peut s'assurer que cette formule
correspond suffisamment à celle donnée par Gedoei.st pour sa
Gedoelstia Hàssleri, pour nous permettre d'identifier notre larve
avec cette espèce.
B. Larves recueillies par M. le médecin auxiliaire Mairin chez
unBubalis d'espèce indéterminée (probablement B. ro-^^/ GiiNTH.),
tué dans la plaine des Wembere, au nord-est de Tabora (par 4° 30'
lat. S. et 34° long. E.).
Larve if i. — Le plus grand nombre des larves arrivées au
troisième stade présentent tous les caractères de G. cristata, et
nous n'éprouvons aucune hésitation à les rapporter à cette espèce.
Larve 11" 2. — Mais dans ce lot aussi il se trouve une seule larve,
déjà arrivée au troisième stade, laquelle se distingue des autres par
— 175 —
une spimilation plus abondante : le segment céphaliqne porte, outre
la spinulation para- et postbuccale, une double rangée supracépha-
lique de petites épines espacées. La spinulation ventrale est comme
suit : segment 3 à deux rangées; segment 4 à deux rangées pas tout
à fait complètes; segment 5 à deux rangées complètes; trois rangées
complètes sur les segments 6 à 10; deux rangées sur les segments 1 1
et 12; en outre le bourrelet postanal porte environ vingt-cinq épines
placées sur deux rangs. Ou peut encore, nous semble-t-il, rapporter
cette larve à G. Hàssleri Ged.
Enfin, nous avons rencontré dans ce lot une larve au second stade
qui se fait remarquer par une spinulation ventrale beaucoup plus
forte qu'aucune des larves au troisième stade trouvées avec elle :
une rangée d'épines sur le segment 3; deux rangées sur le segment 4;
deux rangées et l'indication d'une troisième sur le segment 5 ;
trois rangées sur le segment 6; sur les segments 7 a 11, il 3^ a
quatre rangées distinctes et souvent même l'indication d'une cin-
quième, la spinulation recouvrant toute la moitié antérieure des
segments; deux rangées complètes avec l'indication d'une troisième
sur le douzième segment. L'armature de cette larve correspond
donc bien à celle décrite par Gedoelst pour le second stade de sa
G. Hàssleri.
*
* *
Y a-t-il plusietirs espèces de Gedoclstia'^
Une comparaison soigneuse des larves de l'Uele et du Kivu,
décrites par nous en 1915, sous le nom de Gedoelstia paraduxa, et
de celles provenant de 1 '/Afrique Orientale, et que nous avons rap-
portées ci-dessus à Gedoelstia Hàssleri G^Tt., nous porte à con-
clure à l'identité de ces deux formes.
Après une étude comparative de larves de Gedoelstia de diverses
provenances, nous croyons devoir provisoirement nous ranger à
l'avis de Gedoelst et considérer la G. paradoxa comme espèce
distincte. La décision finale devra rester sur l'examen de l'insecte
adulte; car, comme nous l'écrivions en iqi6, «nous en sommes
arrivés à être très réservés dans la détermination précise des espè-
ces d'après les larves seules; celle-ci reste toujours douteuse, si
— 176 —
elle ne peut être confirmée par l'examen de la mouche adulte
correspondante ».
Quoi qu'il en soit, nous pouvons résumer comme suit les diffé-
rences que nous avons pu constater entre les deux espèces de
Gedoelstia, leur synonymie et leur distribution géographique:
r. Qedoelstia cristata RODHAIN et Beouaert, Rev. Zoolog. Afric,
II, fasc. 2, 1913, fig. 1-4 (larves de Bubalis Lichteristeitii et mouches 9cf :
la localité type de l'espèce est située dans le sud-ouest du Katanga, entre les
rivières Lubidi et Lubilash, par 25° long. E. et 9° lat. S.j. E. RouBAUD, Bull.
Soc. Path. Exot. Paris, Vil, 1914, p. 214; Et. Faune parasit. Afr. Occid.
Franc , I, 1914, p. 192, pi. IV, fig 7 et 7 (larves de Bubalis major du Haut-
Séuégal-Xiger et de la Haute-Côte d'Ivoire ; et de Cobus sp. de la Haute-Côte
d'Ivoire; imago 9)- RODHAiN et Bequaert, Bull. Soc. Path. Exot. Paris,
VIII, 1915, p 694; Bull. Scient. France et Belgique, L, 1916, p. 144,
fig. 23-25, pi. II, fig. 4 (larve et imago çf 9)- Gedoelst, Rev. Zool. Afric,
IV, fasc. 2, 1916, p. 149; Bull. Entom. Research, IX, fasc. 4, 191Q, p. 336
(larves de Bubalis Lichtenxteini de la province d'Ilorin, Nigérie du Nord).
Larve à'Œstrus sp. N° 2 de Bubalis Cokei de Brauer, Denkschr. math,
naturw. Cl. Ak. Wiss., Wien, LXIV, 1897 ('), p. 260 (Mt. Gurui ou Guruë,
Afrique Orientale, 35° 25' long. E., 4° 25' lat. S.).
Larve à'Œstrus sp. N° 2 de Connochaetes albojubatus de SjôsTEDT, Wiss,
Ergebn. Schwed. Zool. Exped. Kilimandjaro (1905-06), II, Abt. 10, fasc. 2,
1908 (^), p. 20 (Ngare nairobi, au pied et à l'ouest du Mt. Kilimandjaro).
L'identité de cette larve avec G. cristata, indiquée par nous dès 1913, a été
confirmé récemment par Gedoelst sur l'examen des matériaux de Sjôs-
TEDT.
Larve N° i de Damaliscus sp. (probablement D. korrigum jimela) de la
baie de Namirerabe, ri\e sud du Victoria Nyanza (voir plus haut).
Larve N° i de Bubalis sp. (probablement B. Cokei) de la steppe des
Wembere (voir plus haut).
Larves au troisième stade. — A la face ventrale la spinulation
est peu accusée, n'occupant jamais plus du tiers antérieur de l'an-
(■) Gedoeslt donne la date 1896 pour ce travail de Brauer; le mémoire en question a
paru en 1897, quoiqu'il fut présenté à l'Académie en 1896.
(^) La partie des « Ergebnisse » qui se rapporte aux Œstrides fut publiée au complet,
mais séparément en 1908: le volume II. qui contient cette partie, porte la date 1910, sou-
vent citée, mais à tort, par les auteurs pour le travail de Sjôstedt.
neau; les segments 3, 4, 1 1 et 12 portent le pins souvent une dou-
ble rangée d'épines; sur les anneaux 5 à 10, il v en a toujours deux,
parfois on peut en distinguer jusqu'à trois et, très rarement, on
trouve l'indication d'une quatrième très incomplète (').
Ainsi que l'a observé Gedoelst, un examen minutieux montre
la présence de petites épines hvalines sur le bourrelet médian
préanal que nous avions précédemment décrit comme paraissant
complètement inerme; le bourrelet médian postanal est, par contre,
fortement spinuleiix. Sur le segment céphalique (i -\- 2), le boiu"-
relet labial inférieur et les bourrelets parabuccaux portent de nom-
breuses épines et ces trois groupes sont d'ordinaire bien séparés ;
mais chez certaines larves ils se rejoignent pour former une série
ventrale ininterrompue autour de l'orifice buccal. En règle géné-
rale, la face dorsale du segment céphalique est inerme; pourtant
quelques larves, qui ne paraissent pas différer autrement de celles
de G. cristata, montrent un début de spinulation supracéphalique:
un petit nombre d'épines se détachent des groupes parabuccaux
pour prolonger ceux-ci en arrière des bourrelets antennaires.
Larves au deuxième stade. — La spinulation ventrale est essen-
tiellement la même qu'au troisième stade.
2. Gedoelstia paradoxa RODHAIN et Beouaert, Bull. Soc. Path. Exot.,
Paris, VIII, 1915, p. 453 [larves de Bubalis lelwel Jacksoni <\e l'Uele et de
Damaliscus korrigurn jimela de la plaine de Kabare, rive sud du lac Albert-
Edouard, à l'exclusion des mouches adultes \j\.
(') 11 ne faut pas perdre de vue que les épines ne sont jamais disposées en rangées régu-
lières et que, par suite, le nombre de rangées ne peut être déterminé rigoureusement.
Là où un observateur en voit deu.\, un autre pourra en distinguer jusqu'.i trois, même en
examinant la même larve.
(^1 M. le professeur Gedoei.st a eu la bonté de comparer des larves de notre G. paradoxa
avec sa G. Hàssieri et nous le remercions vivement de son obligeance ^ oici ce qu'il nous
écrit à ce sujet : « Votre Gedoelstia paradoxa est incontestablement mon Gedoelstia Hàssieri
et les exemplaires que vous m'avez soumis répondent exactement à la description que j'en
ai donnée. Qu'jl s'agisse tout d'abord d'un Gedoelstia, cela n'est pas douteux; la larve au
deuxième stade est là pour en témoigner II est vrai que Brauer n'a pas reconnu la dispo-
sition exacte des plaques sligmatiques; chez des larves âgées telles que celles qu'il a
examinées, l'observation est difficile, la structure primitive s'effaçant avec les progrès de la
chitinisalion. Néanmoins, j'ai pu la reconnaître encore sur l'une d'elles. Mais je conçois que
- 178 -
Larves de Bubalis lelioel Jacksoni de l'Uele, Rodhain et Bequaert,
Bull. Scient. France et Belgique, L, 1916, p. 149.
Larves de Damaliscus korrigum jiniela de la plaine de Kabere, rive sud
du lac Albert-Edouard (district du Kivu), Rodhain et Beouaert, op. cit.,
p. 150.
Larve à'Œstnis sp. N° 4 à' Antilope sp. de Brauer, Denkschr. math,
uaturw. Cl. Ak. Wiss., Wieu, LXIV, 1897, p. 261 [Waboni, Afrique Orien-
tale C)].
Gedoelstia Hâssleri Gedoelst, Rev Zoolog Afric, IV, fasc. 2, 1916,
p. 148 (décrit sur les larves N° 4 de Brauer de Waboni ; aussi des larves
d'Antilope sp. de la boucle du Niger; du pays Ankali en Abj'ssinie et des
larves de Damaliscus luiiatus de l'Uganda); Bull Entom. Research, IX,
fasc. 4, 1919, p. 336 (larves de Bubalis Lichtensteini Ae l'Afrique Orientale
Portugaise et du Nyasaland; et de Damaliscus lunatus de l'Uganda).
Larve N° 2 de Damaliscus sp. (probablement D. korrigum jimela) de la
baie de Namirembe, rive sud du Victoria Nj^anza (voir plus haut).
Larves N° 2 de Bubalis sp. (probablement B. (Jokei) de la steppe des
Wembere (voir plus haut).
Lai-rcs au troisième stade. — La spinulation est très développée
à la iace ventrale, s'étendant souvent au delà du tiers antérieur de
Brauer ne l'ait pas reconnue, n'a)'ant aucune idée d'une semblable structure. J'ajouterai
que s'il n'a pas observé la disposition des Gedoelstia, il n'a sûrement pas reconnu celle des
Œslrus, quoi qu'il ait pu écrire à ce sujet. Une autre question est de savoir si G.Hàsslcri est
différent de G. cristala. Pour moi cela n'est pas douteux, car je ne saurais admettre que la
spinulauon pût varier du simple au double chez une même espèce. Reste la question de la
dénomination de cette espèce : G. paradoxa est incontestablement antérieure à G. Hâssleri.
Mais est-elle valable.' Je ne le crois pas. Vous l'avez employée pour des imagos, que vous
avez reconnus dans la suite être Œstrus variolosus LOEW et par conséquent G. paradoxa
entre en synonymie avec Œstrus variolosus et ne saurait plus être utilisée ni pour désigner
des imagos ni des larves d'une autre espèce. Dans ces conditions, la dénomination que j'ai
employée devient valable. » En ce qui concerne la question de nomenclature soulevée par
notre savant ami, nous ferons remarquer que la dénomination G. paradoxa était basée à la
fois sur la larve et l'imago et que dans le travail originel la description de la larve précède
celle de l'imago. Le fait que l'imago se rapporte à Œstrus variolosus n'est pas, à notre avis,
suffisant pour faire rejeter la dénomination de G. paradoxa pour les larves.
(') Quoique nous ayons en 19 13 compris cette larve de Brauer dans notre genre Gedoelstia,
nous étions plus tard revenus de cette opinion, parce que l'orientation des plaques stigma-
tiques telle que l'a décrite Brauer n'est pas celle qui s'observe dans ce genre. Toutefois
Gedoelst, qui a pu étudier les matériaux de Brauer, range cette larve dans les Gedoelstia, et
nous devons, par suite, admettre que l'orientation des plaques stigmatiques avait été incor-
rectement décrite par Brauer. (Voir Bull. Scient. France et Belgique, L, 1916, pp 84 et 143.)
— 179 —
l'anneau; les segments 3, 4. 1 1 et 12 ont d'ordinaire deux rangées
d'épines; parfois avec l'indication d'une troisième sur l'anneau 11 ;
il V a trois rangées complètes sur les anneaux 5 à 7 et 10, souvent
avec une quatrième incomplète ; les segments 8 et 9 ont quatre
rangées complètes.
La spinulation des segments anals et céphaliques est analogue à
celle de G. ciistata; pourtant la spintilation du bourrelet supracé-
phalique est manifestement plus accusée; nous v avons vu une ou
deux rangées d'épines très petites et espacées.
Larves au deuxième stade. — Contrairement à ce qui s'observe
chez G. ciistata, les larves de G. paradoxa offrent à ce stade une
spinulation ventrale nettement plus forte qu'après leur dernière
mue. Elle recouvre fréquemment la moitié antérieure des seg-
ments ; on peut v reconnaître jusqu'à quatre rangées complètes
d'épines sur les anneaux 7 à i 1 et même souvent l'indication d'une
cinquième.
C'est surtout cette spinulation si remarquablement développée
au deuxième stade et déjà signalée par Gedoelst qui nous porte
à admettre pour l'heure présente la validité spécifique de G. para-
doxa.
II. — L'identité ul: Rhixœstre du Zèbre.
L'existence de larves cavicoles chez les zèbres africains est
connue depuis nombre d'années. Fulleborn, le premier, recueillit
dans une tête de zèbre d'espèce indéterminée, sur les rives du lac
Nvassa, des larves qui, d'après Grunberg (Sitzungsber. Ges.
Naturf. Fr., Berlin, 1904, p. 36), ne se distinguaient en aucune
façon de celles de Rhinœstrus purpureus Brauer. Tout récem-
ment, Gedoelst {Bui/. Entom. Rescarcii., IX, 4, 1919, p. 336)
mentionne des larves de la même espèce trouvées au Soudan
anglo-égvptien TShendi, par 16 40' latit. N. et 33" 25' long. E.)
dans les sinus ethmoïdaux d'un mulet.
Pendant son séjour récent en Afrique Orientale, l'un de nous a
eu la bonne fortune de rencontrer trois larves d'CEstrinae dans les
_ i8o —
cavités cervicales d'un zèbre {Ëquus Boliuii Matschie) tué à Na-
mirembe, sur la rive sud du Victoria Nyanza. Deux de ces larves
se sont empupées et nous ont donné, quelques semaines plus tard,
les mouches adultes. Malheureusement la troisième larve a été
égarée ; mais les dépouilles pupaires de nos deux mouches nous ont
permis de comparer la spinulation de ce Rhinœstre du zèbre avec
les descriptions des larves de Rhinœstrus piirpureiis Brauer, ainsi
qu'avec une pupe de cette dernière espèce provenant de Sibérie
et qui nous a été obligeamment communiquée par notre excellent
ami, M. le professeur Gedoei.st.
Sur le pupe du Rninœstre du zèbre il nous a paru d'abord obser-
ver l'existence d'une rangée d'épines au bord postérieur dorsal du
onzième anneau; cette pseudo-spinulation existe d'ailleurs aussi
sur la pupe de Rhiiiœstrus piirpureus de Sibérie; nous la crovons
simulée par de fins plis du tégument produits par la contraction et
la dessiccation de la peau de la larve, lors de sa transformation en
enveloppe pupaire (').
Imago. — Les deux mouches adultes obtenues d'éclosion sont
des femelles. Nous les avons minutieusement comparées avec des
adultes de Rliinœstriis purpureus Brauer provenant de Sibérie
(une femelle et un mâle) et de l'Italie méridionale (Tarente; un
mâle). L'identité spécifique de toutes ces mouches ne nous paraît
pas douteuse. Les très faibles différences que l'on pourrait décou-
vrir entre les spécimens de l'Afrique Orientale et ceux de la région
paléarctique nous paraissent dues à des variations individuelles, et
il nous est impossible de séparer les mouches obtenues du zèbre,
même à titre de race ou de variété particulière, comme nous en
avions d'abord l'intention.
Les deux mouches femelles de l'Afrique Orientale ne montrent
pas au thorax les taches pourpres caractéristiques de l'espèce; mais
(') Brauer ne mentiunne pas la présence de ces épines dans sa description de la larve de
Jihinœstrus purpureus, et ses figures n'en montrent pas la moindre trace; il serait difficile
de croire qu'elles lui auraient échappé (voir Wien. Entom. Zeitung, V, i8S6, p. 302 : « der 9.,
10. und II. Ring sind oben ganz nackt »; pi. IV, fig, 4, 5 et 7; la figure 7 est surtout
instructive à cet égard, puisqu'elle représente les anneaux 11 et 12 vus de derrière).
— i8i —
nous savons que ces dessins disparaissent d'habitude rapidement
après la mort de l'insecte. Ces taches pourpres sont d'ailleurs
absentes chez le mâle de Tarente. Nos deux mouches sont aussi
de taille très faible; elles mesurent 8,4 et 8,5 mm. de lons;uenr
totale respectivement. Toutefois ces dimensions rentrent dans les
limites de la variation de R/i. purpureiis (8 à 1 1 mm.).
On trouvera une description complète de l'adulte de cette espèce
dans notre Revison de Œstrinae africain (/?«//. Scieiitïf. France
et Belgique, L, 1916, pp. 132-134).
III. — Les Gastrophiles du Zèbre.
L'estomac du même zèbre de Namirembe (rive sud du \'ictoria
Nvanza), qui nous a fourni les larves de Rhinœstres décrites ci-des-
sus, contenait de très nombreuses larves de Gastrophiles. Ces larves
gastricoles appartiennent à deux espèces bien distinctes ; pour l'une
de celles-ci, qui parait correspondre à une des larves du zèbre
africain décrites par Brauer, nous sommes parvenus à obtenir la
mouche adulte, et cette forme nous a paru tellement voisine de
Gasterophiliis pecoruiii que nous la décrivons comme une variété
de cette espèce. Les autres larves au troisième stade nous semblent
appartenir à une espèce inédite que nous proposons de nommer
Gasterophihis Gedocisti. Enfin, il v a dans le lot quelques larves
au deuxième stade que, dans l'état actuel de nos connaissances, il
est impossible de déterminer spécifiquement.
I. Qasterophilus pecorum (Fabr.) var. zebrae, var. nov.
Syn. : Larve X" i d'Eguus Bôhmi de Brauer, Denkschr. Wiss., Wien
Ak. math, naturw. CL, LXIV^, 1897, p. 268.
Larve N° 1 à'Egims Bôhmi de Sjôstedt, Wiss. Ergebn. Schwed. Zool.
Exped. Kilimandjaro (1905-06), t. [I, Abt. 10, fasc. 2, 1908, p. 21.
Cette espèce, qui nous a donné la mouche adulte, appartient au
groupe assez nombreux de larves de Gasterophilus à rangées dou-
bles d'épines sur les anneaux.
— l82 —
Larves au troisième stade (fig. i). — La larve est de taille moyenne et sa
forme est sensiblement la même que chez les autres espèces du genre. L'indi-
\\ûy\ unique que nous avons mesuré paraît assez fortement contracté; il a une
longueur totale de 12,5 mm. et une largeur maximum de 5,8 mm. au niveau
du huitième anneau; les segments 7 à 11 ont sensiblement la même largeur;
le douzième anneau, très court à la face dorsale, n'est que légèrement plus
étroit que le onzième, tandis que, en avant du septième segment, la partie
antérieure de la larve s'atténue très rapidement. Tant à la face ventrale qu'à
la face dorsale, les bourrelets latéraux sont bien visibles, du moins sous un
certain éclairage, mais les plis qui les délimitent deviennent plus profonds
d'avant en arrière. La couleur des téguments est d'un jaune brunâtre sale.
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FiG. I . — Gasterophilus pecorum var. zebrae RoDH. et Beq.
Larve au troisième stade : a. face dorsale; b. face ventrale. X
Spinidation . — Le segment céphalique porte à sa partie antérieure une
couronne de très petites épines disposées sur plusieurs rangées irrégulières.
La spinulation est de beaucoup la plus abondante sur le bourrelet parabuc-
cal, à la face ventrale, où l'on peut compter jusqu'à cinq rangées d'épines.
Elle se continue en arrière des bourrelets antennaires, latéralement et à la
face dorsale, sur un repli qui paraît représenter les limites des segments i et
2 du pseudo-céphalon.
Face dorsale. — Le troisième segment n'offre qu'un petit nombre d'épines
sur un rang; les segments 4 à S en ont une double rangée, celles de la rangée
antérieure étant de beaucoup les plus fortes, surtout sur les anneaux 6, 7, et
- i83-
8; le neuvième segment ne porte qu'un petit groupe de trois à cinq épines
dans l'extrême coin antérieur. Les aires épineuses ne sont jamais parfaitement
continues sur le milieu du dos, où une ou deux épines de la rangée antérieure
paraissent faire défaut; cette interruption est surtout distincte, quoique encore
étroite, sur les anneaux 7 et 8. Les dixième, onzième et douzième segments
sont complètement iuermes à la face dorsale.
Face ventrale. — Le troisième segment porte une simple rangée d'épines
assez petites; les segments 4 à 9 ont deux rangées bien distinctes d'épines,
assez petites sur le quatrième segment et augmentant graduellement de taille
jusqu'aux huitième et neuvième segments; les épines de la rangée antérieure
sont toujours les plus grosses ; les deux rangées sont beaucoup moins déve-
loppées sur le dixième segment, qui ne porte qu'un petit nombre d'épines,
petites et bien espacées; quelques épines minuscules, sur une rangée s'obser-
vent à l'extrême base du onzième segment, dans le repli des téguments qui
le sépare du dixième. Les aires épineuses des segments 3 à 10 sont à peu près
continues au milieu, quoique sur les segments 8 à 10 une épine paraisse faire
défaut dans la rangée antérieure sur la ligne médiane; la rangée unique du
onzième segment est largement interrompue au milieu. Le douzième segment
est inerme.
Tant à la face dorsale qu'à la face ventrale, les épines de la rangée posté-
rieure de chaque segment alternent avec celles de la rangée antérieure.
Ou peut voir par cette description que cette larve du zèbre est extrêmement
voisine de celle de Gasterophilus pecorum (Fabriciusj, dont elle ne diffère
que par la spiuulation un peu plus réduite du onzième segment à la face ven-
trale. Xous ne pouvons attacher une grande importance à ce point, n'ayant
pu examiner qu'une seule larve du zèbre, que, d'ailleurs, nous n'avons pu
comparer avec une série de larves de G. pecorum. Cependant les adultes
obtenus de ces larves du zèbre présentent quelques faibles différences avec
les adultes de G. pecorum, ce qui nous porte à les séparer provisoirement
comme une variété distincte.
Nous admettons que notre larve de G. pecorum var. zebrae est
identique avec la larve N° i d'Eçutis Bohmi décrite par Brauer
en 1897 et provenant du cours supérieur de la rivière Bubu, au
nord d'Irangi, en Afrique Orientale (par 35° 30' long. E. et 4° 30'
lat. S.). Pour comparaison, voici une traduction de la description
donnée de ce parasite par Brauer :
« Sur les deux premiers segments (segment céphalique) il y a
plusieurs (3 à 4) rangées de très petites épines au milieu et au bord
antérieur, entre les antennes largement écartées et passant à leur
- i84 -
base iusque sur leurs côtés; et pareillement il y a en arrière des
crochets buccaux des épines un peu plus fortes sur deux ou trois
rangées alternantes.
» Face dorsale. — Sur les segments 3 à 6, il v a deux rangées
alternantes d'épines tuberculeuses qui deviennent plus grosses
postérieurement (sur les segments 6 et 7) et laissant une petite
interruption médiane sur le septième; ces épines n'occupent comme
aires que le tiers antérieur des segments. Sur le huitième segment
l'espace inerme médian s'élargit et sur le neuvième il couvre le
tiers de la largeur du segment. Le dixième segment est inerme à la
face dorsale et n'offre d'épines que sur les bourrelets latéraux, où
elles forment une double rangée incomplète; tandis que sur les
bourrelets latéraux des segments 3 et 4 on trouve un nombre res-
treint de petites épines au bord antérieur, et sur ceux des segments
5 à 9 des épines tuberculeuses sur deux ou trois rangs, très grosses,
surtout sur les côtés, et recourbées vers l'arrière dès le milieu de
leur longueur. Le dixième segment n'a qu'une ou deux épines (sur
les bourrelets latéraux) ; les onzième et douzième sont complète-
ment inermes à la face dorsale. Les segments augmentent de lar-
geur du troisième au huitième, puis diminuent très légèrement
jusqu'au onzième ; le douzième segment est plus étroit que le pré-
cédent de la largeur des bourrelets latéraux. Les segments 335
augmentent graduellement de longueur; les septième et neuvième
sont à peu près de même longueur; les dixième et onzième sont
graduellement plus allongés; le segment terminal est de nouveau
raccourci, à peu près de la longueur du quatrième (ne formant
qu'un bourrelet annulaire autour de la cavité stigmatique). Le seg-
ment céphalique est aussi long que large à son bord postérieur.
» Face ventrale. — Les segments 3 à 10 ont une aire non inter-
rompue au milieu et formée d'épines tuberculeuses sur deux rangées
alternantes (souvent une seule rangée sur le troisième segment).
Les épines des segments 3 et 4 sont petites; puis elles augmentent
graduellement de grosseur, étant toujours les plus fortes sur la
rangée antérieure ; les plus grosses sont celles de la rangée anté-
rieure des huitième et neuvième anneaux. Sur le onzième segment
les épines tuberculeuses sont plus petites et la deuxième rangée a
- i85 -
disparu (il nV a plus qu'une rangée d'épines tuberculeuses). Les
épines manquent complètement sur les bourrelets latéraux du
onzième segment, alors qu'elles sont distinctes et grosses sur ceux
des segments précédents et augmentent d'ailleurs de grosseur à
partir des segments antérieurs.
^^ La lèvre inférieure de la fente stigmatique offre de part et
d'autre un petit tubercule globuleux. La fente de la cavité stigma-
tique est de moitié aussi large que le dernier segment. Les arcades
sont conformées comme chez Gastrophihis.
» Longueur: ti mm.; largeur au niveau du septième segment :
5,5 mm.
» Très semblable à la larve de G. pecoruni F.; mais le onzième
segment n'a qu'une rangée simple d'épines à la face ventrale et le
douzième segment est plus large, avec une fente stigmatique plus
large. Les épines sont relativement plus grosses ('). »
Un parasite très voisin du précédent et de notre G. pecoriii/i var.
zebrae, est la larve N" i à' Equus Bôhmi trouvée par Sjôstedt près
de Same, dans l'Usambara (par 37° 45' long. E. et 4° 8' lat. S.), et
décrite par lui comme suit :
« Larve entièrement jaune de cire, les épines tuberculeuses à
pointes noires.
» F'ace dorsale. — Segment céphalique (comprenant en réalité
les deux premiers segments fusionnés) lisse, en carré arrondi vu
d'en haut, à peine plus long que large, un peu plus large vers le
bas, plus étroit que les parties latérales du segment qui font saillie
des deux côtés. Les segments 339 avec deux rangées alternantes
d'épines tuberculeuses; les épines des segments 3 et 4 petites, et
la double rangée indistincte sur le troisième segment; les épines
sont beaucoup plus grosses sur les segments 5 à 8 ; de nouveau plus
petites sur le neuvième et placées ici sur une seule rangée ou indis-
(') Dans cette traduction, comme dans celle qui suit, nous avons modifié la numération
des Segments de façon à la faire concorder avec celle usitée dans nos travaux ; nous compton
le pseudo-céphalon pour deux segments et le segment terminal es' alors le douzième.
15-IX-I92'1 13
— i86 —
tinctement sur deux. Les segments 3 à g offrent une interruption
sur le milieu de l'aire épineuse, large sur les segments 7 et 9, où elle
occupe un tiers ou plus de la face dorsale de l'aire ; sur le huitième
l'interruption est un peu plus large que sur les segments antérieurs,
quoique beaucoup plus étroite que sur les septième et neuvième.
Les segments, 10, 11 et 12 sont inermes à la face dorsale.
» Les bourrelets latéraux des segments 3 et 4 ont des épines
tuberculeuses très petites sur un rang; ceux des segments 5 à 9 à
épines plus grosses sur deux rangs ; ceux du dixième à épines petites
sur un rang; ceux des onzième et douzième inerme. Les bourrelets
latéraux des segments 10 et ïi sont les plus gros et plus saillants
que les autres.
» Face ventrale. — La région tout autour de la bouche et, quoi-
que moins distinctement, celle entre les antennes, largement écar-
tées, couvertes de très fines épines. Le troisième segment avec une
rangée, le quatrième avec deux rangées de petites épines tubercu-
leuses ; sur les segments 5 à 10 celles-ci sont plus grosses et placées
sur deux rangs; le onzième segment porte une simple rangée de
fines épines tuberculeuses. Ces épines deviennent graduellement
plus grosses et plus grandes à peu près jusque vers le milieu de la
face ventrale, étant les plus grosses sur les septième et huitième
segments; les épines de la rangée antérieure sont plus grosses que
celles de la rangée postérieure. Le onzième segment est inerme. A
la face ventrale les aires épineuses ne "sont pas interrompues au
milieu, hormis le onzième segment.
» La larve est ovale, un peu aplatie, graduellement rétrécie
antérieurement à partir du septième segment, en arrière duquel
elle est à peine plus étroite.
» Le douzième segment est plus étroit que le précédent de la
largeur des bourrelets latéraux.
» Longueur: 11 mm.; largeur: 6 mm.
» Cette larve est la plus voisine de. la larve N° i décrite par
Brauer à.' Equus Bohmi et pourvue de deux rangées d'épines à la
face ventrale des segments 4 à 10. Ici, toutefois, l'interruption sur
le septième segment n'est pas petite mais large, occupant un tiers
de la largeur de l'aire épineuse ; ici encore l'interruption est beau-
- i87 -
coup plus étroite sur le huitième segment et non pas plus large que
sur le septième ; sur le neuvième segment l'interruption est encore
un peu plus large que sur le septième, occupant plus du tiers de
l'aire épineuse dorsale. »
Nous nous rangeons complètement à l'avis de Gedoelst que les
caractères différentiels invoqués par Sjôstedt sont insuffisants pour
séparer spécifiquement sa larve N° i de la larve N" i de Brauer.
Ces deux larves appartiennent, à notre avis, au parasite décrit ici
sous le nom de G. pccorum var. zebrae.
Imago. — Nous avons obtenu des larves décrites ci-dessus une
mouche femelle et une mouche mâle. Ces insectes sont en assez
mauvais état de conservation, s'étant brisés partiellement au cours
d'un de leurs nombreux voyages. En outre leurs ailes ne se sont pas
complètement étalées, chose qui arrive fréquemment chez les Dip-
tères obtenus d'éclosion. Nous avons monté une de ces ailes dans
le baume de Canada, mais ce procédé n'a pu nous éclairer définiti-
vement sur la nervation alaire. L'absence de la nervure transverse
hintere Qiuradcr de Brauer est un des caractères habituels de
G. pecoruni et nous n'avons pas trouvé de traces de cette nervure
dans notre préparation. Les autres caractères de nos mouches ne
nous laissent guère de doutes quant à leur étroite affinité avec
G. pccorum. Il nous a été impossible d'examiner des adultes de
cette dernière espèce, que nous ne connaissons que par la descrip-
tion qu'en a donnée Brauer dans sa Monographie. La coloration de
nos mouches s'écarte beaucoup de celle décrite pour G. pecorum,
de sorte que leur distinction comme var. zebrae paraît pleinement
justifiée.
9. — Corps court et trapu. Les téguments d'un brun très foncé, presque
noirs ; devenant probablement en majeure partie ou entièrement noirs lorsque
l'insecte a pris sa coloration définitive. Antennes entièrement d'un brun noir.
Pattes d'un brun jaunâtre, les fémurs plus foncés à la base. Pilosité entière-
ment jaune.
Tète comparativement peu renflée (peut-être incomplètement développée),
légèrement plus large que haute vue de face. Yeux relativement gros, séparés
par une large bande frontale qui occupe au vertex près de la moitié de la tète
vue de face. Orbites internes convergeant graduellement des joues au ver-
— i88 —
tex. Antennes courtes; leur premier article très court et trapu; le deuxième
de beaucoup le plus développé, élargi à l'extrémité apicale en forme de
cupule qui reçoit partiellement le troisième article ; ce dernier très court,
arrondi, circulaire, environ de la moitié de la longueur du deuxième. Chète
antennaire long et sétiforme, fortement recourbé vers l'extérieur, légèrement
épaissi à la base, un peu plus long que l'antenne entière, inséré sur le côté
externe du troisième article. La tête est densément couverte de poils bril-
lants, d'un jaune pâle.
Thorax subglobuleux, le dorsulum fortement bombé. Le thorax est entiè-
rement couvert de poils denses, longs et touffus, d'un jaune très vif, presque
doré sur le scutellum. Il n'y a pas de trace de pilosité noire. Pattes courtes
et grêles; les fémurs faiblement renflés, couverts à leur face inférieure de
longs poils jaunâtres. Ailes uniformément et fortement enfumées.
Abdomen court et trapu, à peu près deux fois la longueur du thorax, faible-
ment aplati dorso-ventralement, légèrement plus large que le thorax. Il est
couvert uniformément d'une pilosité d'un jaune pâle, faiblement luisante,
éparse courte et couchée, un peu plus longue à la face ventrale.
Longueur: ii mm.
cf. — Très semblable à la femelle. Le front beaucoup plus étroit, n'occu-
pant au vertex qu'un cinquième de la largeur de la tète vue de face. Le corps
entier est abondamment et uniformément couvert d'une longue pilosité jaune
dorée, touffue aussi sur l'abdomen. Les ailes paraissent plus faiblement enfu-
mées; peut-être, lorsqu'elles sont complètemeut développées, présentent-elles
des taches ou bandes plus foncées.
Longueur: 8 mm.
2. Qasterophilus Qedoelsti n. sp.
Cette espèce, qui a été trouvée en mélange avec la précédente,
s'en différencie immédiatement par la présence d'une triple rangée
d'épines à la face ventrale de la majorité des segments. Nous
n'avons pas réussi à en obtenir la mouche adulte.
Larves au. troisième stade (fîg. 2) — Ces larves ont la même forme géné-
rale que celles des autres espèces de gastrophiles. Celles que nous avons sous
les yeux, au nombre de six, partiissent toutes arrivées sensiblement au même
état de développement: elles mesurent de 11,6 à 13 mm. de long sur 4,2 à
5 mm. de plus grande largeur. La larve s'atténue assez rapidement en avant
— i89 —
en im cône aplati, comme c'est d'usage chez le genre; tandis que le douzième
segment est beaucoup plus étroit que le précédent. Les bourrelets latéraux
sont distincts, quoique mieux délimités à la face dorsale qu'à la face ventrale.
FiG. 2. — Gasierophilus Gedochti RoDH. et Beq.
Larve au troisième stade : n. face dorsale; b. face ventrale.
X 5-
Spinulation. — L'arrangement de la spinulation du segment céphalique
est semblable à celui décrit plus haut pour G. pecorum var. zebrae et qui
paraît d'ailleurs se retrouver chez les autres espèces du genre; mais chez
G. Gedoelsti les épines sont particulièrement nombreuses et assez grandes,
surtout sur le bourrelet parabuccal.
Face dorsale. — Les segments 5 à 9 sont pourvus de trois rangées d'épines;
à première vue on serait tenté de n'y compter que deux rangées, car les
épines sont assez serrées ; mais en comparant la figure de G. Gedoelsti avec
celle de G. pecorum var. zebrae, on pourra voir que les épines de la première
espèce sont en réalité placées sur trois rangs : celles de la deuxième rangée
alternent avec celles de la rangée antérieure, qui sont les plus grosses; puis
vient une troisième rangée d'épines beaucoup plus petites et parfois bigémi-
nées, placées vis-à-vis des épines de la rangée antérieure dans les intervalles
laissés par la deuxième rangée. On peut déjà distinguer trois rangées, mais
plus incomplètes, sur le quatrième segment. Le troisième segment paraît à
première vue inerme; un examen attentif permet cependant d'y reconnaître
dans les coins antérieurs un petit nombre de petites épines à peine placées
— igo —
sur deux rangées. Les aires épineuses sont très faiblement ou guère inter-
rompues sur la ligne médiane des segments 5 à 8, tandis que l'interruption
est beaucoup plus distincte sur les segments 4 et 9 et très large sur le troi-
sième segment. L'anneau 10 est inerme; de dos on n'y trouve que quelques
faibles épines sur les bourrelets latéraux ; chez une seule larve nous avons
réussi à voir une ou deux épines dans l'extrême coin antérieur de la face dor-
sale du dixième segment. Les onzième et douzième segments sont inermes,
même sur les bourrelets latéraux.
Face ventrale. — Les segments 5 à 10 montrent aussi trois rangées d'épines
et ces rangées sont beaucoup plus distinctes et plus régulières ici qu'à la face
dorsale. Sur les segments 3 et 4 on peut à la rigueur en distinguer jusqu'à
trois, mais beaucoup plus difficilement, quoique la spinulation y soit certai-
nement assez abondante. Une particularité remarquable de ces larves est
l'abondante spinulation du dixième segment, alors que les onzième et dou-
zième sont parfaitement inermes. Les aires épineuses de la face ventrale sont
sensiblement continues au milieu, sauf celle du dixième segment qui est très
étroitement interrompue.
La spinulation des six larves étudiées est remarquablement constante ; la
seule exception étant la larve signalée plus haut comme ayant une ou deux
très petites épines dans l'extrême coin antérieur dorsal du dixième segment.
Cette espèce se rapproche évidemment de G. ternicinctus
Gedoelst, la seule espèce du genre connue jtisqu'ici à trois rangées
d'épines sur les segments. Nous la croyons pourtant bien distincte,
ayant pu, grâce à l'amabilité de M. le prof' Gedoelst, la comparer
avec des spécimens typiques de ternicinctus . Il v a des différences
essentielles dans la spinulation : à la face dorsale, le dixième seg-
ment, qui est abondamment spinuleux chez teiincincttis, est inerme
chez notre espèce ; et il en est de même à la face ventrale pour le
onzième segment.
3. Qasterophilus sp. f Larves au deuxième stade) .
Nous avons aussi trouvé dans l'estomac du zèbre de Namirembe
quelques larves de taille beaucoup plus petite, que leur forme par-
ticulière et la présence de deux fentes seulement dans chacune des
plaques stigmatiques postérieures permettent aisément de recon-
naître comme appartenant au deuxième stade d'un Gasterophilus.
— igi —
Ces larves (fig. 3) ont un aspect vermiculaire très curieux, bien dilTércnt
(le celui qu'elles présentent après leur dernière mue. Elles sont allonn;ées,
étroites, cylindriques, peu ou guère aplaties dorso-ventralenient dans leur
moitié postérieure, un peu plus antérieurement. Elles sont surtout remar-
ipiables par le fort développement des segments 9 à 11, qui occupent environ
la moitié de la longueur totale ilu corps ; le onzième anneau est de loin le
FiG. 3, — Giiiterophilus sp. du Zèbre.
Larve au deuxième stade : a. face dorsale; h. face ventrale. X 10.
plus long et aussi le plus large et il est très saillant sur les côtés. Le douzième
anneau est aussi plus long et plus développé comparativement qu'au troisième
stade. Les anneaux antérieurs (3 à 8) diminuent rapidement de longueur. La
larve est la plus large au niveau du onzième anneau, mais elle ne se rétrécit
que très peu antérieurement, le segment céphalique formant un cône très
large et très obtus.
Conservées dans l'alcool, ces larves sont d'un blanc sale uniforme. Elles
mesurent 7,2 à 8,6 mm. de long sur 1,8 mm. de plus grande largeur.
Les bourrelets latéraux sont à peine ou pas indiqués, la spinulation ven-
trale et dorsale se continuant sans interruption sur les côtés. La structure du
— 192 —
pseudo-céphaloa est apparemment la même qu'au troisième stade; les deux
segments qui le composent ne sont ni plus ni moins distincts qu'après la
dernière mue. Les deux bourrelets antennaires sont bien développés, mais
nous n'avons pu y découvrir de points ocellaires pigmentés. Comme au troi-
sième stade, il y a deux paires de crochets buccaux; la paire externe est
puissante et falciforme, recourbée vers le bas et légèrement divergente; la
paire interne, beaucoup plus réduite, se compose de deux stylets rectilignes
et parallèles.
Spinulation. — Le segment céphalique (1+2) porte une couronne complète
d'épines minuscules qui entourent l'atrium buccal et passent à côté et au-des-
sus des bourrelets antennaires.
Face dorsale. — Le troisième segment n'offre qu'une faible indication de
deux rangées d'épines extrêmement petites; les segments 4 à 9 ont trois
rangées d'épines bien distinctes et guère ou non interrompues sur la ligne
médiane; sur chaque segment, les deux rangées antérieures sont très
rapprochées et insérées tout près du bord antérieur, tandis que la troisième
rangée, composée d'épines plus petites, est écartée des deux précédentes;
cette disposition curieuse est beaucoup moins nette sur les segments 4 à 6 .
le dixième segment porte une rangée largement interrompue au milieu et,
sur les côtés, l'indication d'une deuxième rangée. Les segments 11 et 12 sont
inermes.
Face ventrale. — Un examen attentif ne permet pas de voir des épines sur
le troisième segment; il est pourtant probable qu'elles y existent, mais
qu'elles y sont extrêmement petites et incolores. Les segments 4 à 10 portent
trois rangées d'épines, non ou faiblement interrompues au milieu, sauf sur la
troisième rangée, et disposées comme à la face dorsale des anneaux 4 à 9 ;
sur les anneaux 6 à 4 les épines diminuent rapidement de taille, celles de la
troisième rangée surtout étant souvent à peine visibles sur la ligne médiane.
Le segment 11 ne porte qu'une rangée d'épines minuscules, faiblement
interrompue au milieu et située à une faible distance du bord antérieur. Le
segment 12 est inerrae. La spinulation paraît la plus abondante sur le neu-
vième segment, oh la troisième rangée d'épines semble être elle-même
dédoublée.
Dans son ensemble la spinulation est remarquablement abondante. A la
face ventrale les épines des anneaux 5 à 9 forment des aires distinctes, qui
sur les anneaux 8 et 9 sont surélevées et limitées en arrière par une dépres-
sion des téguments. A la face dorsale cette disposition en aires des épines est
faiblement indiquée sur les anneaux 7 et 8.
Il ne paraît pas possible, à l'heure actuelle, de rapporter avec
quelque probabilité cette larve au deuxième stade à l'une quelcon-
que des espèces assez nombreuses de Gastrophiles décrites du zèbre
— 193 —
et qui toutes ne sont connues qu'au troisième stade. Nous avons
cependant tenu à la décrire en détail et à la figurer, car un examen
de la bibliographie permet de se convaincre que nos connaissances
des larves de Gastrophiles au deuxième stade sont extrêmement
maigres.
Apparemment Brauer ne les avait iamais vues, puisque, dans sa
Monographie de 1863, il écrit à leur sujet ce qui suit (p. 61):
« Deuxième stade. — Entre la forme précédente (premier
stade) et la larve adulte il existe selon toute probabilité et
d'après analogie encore une deuxième forme que Numan, à ce qu'il
paraît, a eue sous les yeux. En effet, cet auteur mentionne des larves
pourvues de plusieurs rangées d'épines sur chaque anneau et figure
aussi les épines qui paraissent plus tard, mais sont déjà visibles par
transparence. Il est, pour autant que je sache, le seul qui ait vu des
formes pareilles et, par suite, le premier à signaler ainsi l'existence
de mues chez les Œstrides D'après Meinert, ces larves possé-
deraient un nombre moindre d'arcades aux plaques stigmatiques. »
RouBAUD {Et. Faune parasit. Afr. Occid. franc., I, 19 14,
p. 201) figure une larve au deuxième stade (fig. 58*) qu'il rapporte
à Gasterophiitts iutestinalis (De Geer) {== equi Clark) et la décrit
comme suit :
« Les larves au deuxième stade ne présentent qu'une spinulation
tout à fait réduite, bien qu'on v reconnaisse déjà la double rangée
caractéristique. »
Il figure une abondante spinulation à la face dorsale du onzième
anneau, alors que chez cette espèce le onzième segment dorsal est
inerme au troisième stade.
Il paraîtrait que les auteurs anciens, tels Numan et Schroeder
VAN DER KoLK, n'ont pas reconnu la nature exacte de ces jeunes
larves. Dans une critique du mémoire de Schroeder van der
KoLK, Meinert [Ahitiirhist. Tidsskrift, Copenhague, (3) I, 1861,
p. 113] écrit à ce sujet : « Schr. v. d. K. (p. 87) dit que la
plaque chitineuse (la lame branchiale) (') des larves de Gastrus
(') Nos plaques stigmatiques postérieures.
— 194 —
hacinorrhuidalis est plus petite et a seulement deux paires
d'arcades plus courtes et à nombre moindre de poches aérifères.
Je n'oserais nier qu'il ait eu de pareilles larves sous les veux, mais
je me contenterai de remarquer que ces deux paires d'arcades ne
constituent pas un caractère spécifique, mais sont des marques
d'âge. J'ai moi-même trouvé trois paires d'arcades plus longues
chez les larves plus âgées de Gastrus equi et haemorrhoidalis,
tandis que je n'en ai vu que deux paires, plus courtes, chez les
larves plus jeunes de ces deux espèces ('). »
Dans son étude détaillée des organes respiratoires chez les larves
gastricoles d'Œstrides, G. Enderlein donne aussi quelques indica-
tions au sujet de ces organes chez les larves de Gastrophiles au
deuxième stade. Il fait remarquer tout d'abord que les jeunes stades
de ces parasites sont d'obtention difficile, lui-même n'avant pu se
procurer que quatre larves au deuxième stade: « Il semble que le
développement des deux premiers stades soit extrêmement rapide.
Comment pourrait-on sinon expliquer que si peu d'auteurs — parmi
eux Joyeux et Numan — aient eu sous les veux le premier stade,
quoique ces animaux soient très communs en beaucoup de régions,
se trouvent en nombre considérable, et que de nombreux cher-
cheurs et observateurs se soient occupés de leur mode de vie et de
leur développement. Numan figure aussi ce premier stade. De
même, le deuxième stade ne paraît avoir été vu que d'un petit
nombre, hormis de Numan, qui le mentionne. » iSitz. Ber. Ak.
Wiss. Wieii. math. Jiaturw. CL, CVIII, Abt. i, 1899, p. 236.)
Plus loin, parlant des plaques stigmatiques postérieures des Gas-
trophiles, Enderlein dit que le deuxième stade « possède, comme
on sait, deux arcades seulement de chaque côté. Selon toutes
apparences, le nombre des crampons dans chaque arcade doit être
le même que chez la larve adulte, du moins cela est vrai pour les
deux espèces que j'ai examinées au deuxième stade, à savoir Gas-
trus cqni et haeinonhoidalis. La largeur des crampons est ici de
0,04 mm. et leur distance l'un de l'autre de 0,03 mm. » {Op. cit.,
(') C'est évidemment à ce passage de Meln'ERT que Brauer fait allusion dans sa mono-
graphie de 1863, citée plus haut.
— '95 —
p. 263.) PI. I, fig. 6, du même travail montre une plaque stigma-
tique postérieure complète de G. hiicinorrlwidalis au deuxième
stade. PI. II, fig. 28, représente la coupe longitudinale d'un stigmate
antérieur de la même larve; l'auteur compare sa structure à celle
des stigmates antérieurs au troisième stade, où elle devient beau-
coup plus compliquée. Ces stigmates antérieurs sont extrêmement
petits, au troisième aussi bien qu'au deuxième stade, et ne fonc-
tionnent probablement pas durant la vie larvaire gastricole, étant
alors très profondément rétractés et à peu près invisibles du dehors.
Lorsque ces larves se transforment en pupes, après avoir été éva-
cuées du tube digestif de leur hôte, ces stigmates antérieurs font
saillie au dehors et leur fonction respiratoire remplace alors en
grande partie celle des stigmates postérieurs ; ces derniers ne sont
plus visibles du dehors, la cavité stigmatique s'étant fortement
contractée et ne s'ouvrant que par une fente très étroite.
J. GuYOT (^Archives de Parasitologie, Paris, IV, 1901, pp. 193-
196) figure et décrit en détail une larve à l'avant-dernier stade qu'il
rapporte à Gasterophilus intestinalis. Nous crovons utile de repro-
duire cette description in extenso, car c'est la seule publiée jusqu'ici
qui soit bien complète et qui permette une comparaison avec celle
de la larve à l'avant-dernier stade du zèbre donnée plus haut.
« Cette larve a une forme très allongée, plus large en arrière qu'en avant
et nettement divisée par des sillons profonds en douze segments. Comme
chez l'adulte, le douzième segment est formé de deux lèvres placées à l'arrière
du onzième anneau, dans lequel elles sont en partie cachées, de sorte qu'il ne
paraît v en avoir que onze. Toutefois, les lèvres, moins rentrées que chez la
larve au dernier stade, sont légèrement saillantes eu arrière. Elles limitent
la fente qui donne accès dans la cavité au fond de laquelle sont placées les
plaques stigtnatiques.
» La longueur totale du corps de la larve que j'ai étudiée était de 17 nnn.
et sa largeur de 4., 5 mm. au niveau du dixième anneau, le plus volumineux.
Ces dimensions sont considérables, parce que j'avais là une larve sur le poiut
de muer; mais j'ai eu l'occasion d'en examiner de plus petites et de plus
jeunes sous le tégument desquelles on n'a]iercevait aucune trace des épines
de la forme suivante.
» La longueur et la largeur des anneaux augmentent de la tète au dixième
anneau, qui est à la fois le plus long et le plus large. Ces deux dimensions
diraiuueut brusquement à l'auneau suivant.
— 196 —
» La couleur est d'un beau rouge sur toute l'étendue du corps, sauf à
l'extréraité postérieure, où cette teinte est plus foncée.
» Anneau céphalique. — Le premier anneau possède exactement la même
conformation extérieure que chez l'adulte. Il se compose de deux parties ;
la première porte : i" deux antennes ; 2° deux crochets mandibulaires ;
3° entre eux, deux mâchoires chitineuses. Tout à fait en avant de la deuxième
partie, le tégument est couvert de plusieurs rangées de très petites épines.
En arrière de ces épines vient une constriction à partir de laquelle l'anneau
s'élargit de nouveau. C'est la reproduction en plus petit de ce qui existe chez
la larve au dernier stade.
» Répartition des épines. — Nous venons de voir que le premier anneau
possède une première couronne de petites épines. Au bord antérieur de cha-
cun des anneaux suivants, du deuxième au huitième inclusivement à la face
dorsale, du deuxième au neuvième à la face ventrale, ou remarque un cercle
d'épines semblables disposées suivant plusieurs rangées. Les cercles, ou
couronnes, sont interrompus au milieu des deux faces par un espace nu, très
petit du côté ventral, plus large à la face supérieure, surtout aux derniers
anneaux. La face dorsale du huitième anneau ne porte que quelques épines
sur les côtés; les anneaux 10 et 11 sont entièrement nus sur les deux faces.
» Les couronnes des premiers anneaux se composent de quatre rangées
d'épines alternes et dirigées en arrière ; celles des derniers^ de trois rangées
seulement.
» On remarquera que les épines vont moins loin ici que chez l'adulte, où
on les trouve au dixième anneau du côté ventral et au neuvième du côté
dorsal. S'il existe une couronne de moins^ en revanche, le nombre des ran-
gées d'épines de chacune d'elles est plus grand.
» Forme des épines. — Les épines, extrêmement fines, à peine perceptibles
à l'œil nu, sont formées d'une base élargie, circulaire ou elliptique, adhérente
au tégument, et d'un petit aiguillon court, très pointu, placé excentriquement
et dirigé en arrière. La base est incolore et transparente, tandis que l'aiguillon
est jaune-brun, plus foncé à son point d'émergence qu'à son extrémité libre.
Les épines d'une même couronne sont d'autant plus petites qu'elles appar-
tiennent à une rangée plus postérieure.
» Plaques stigmatiqiies. — La lame stigmatique, très petite, doit être
examinée au microscope. Elle est formée de deux lames brunes, réniformes,
se regardant par leur bord concave. Chaque lame se compose de deux arcs
seulement, alors qu'au dernier stade il y eu a trois. Les deux lames sont
réunies par un encadrement chitineux très épais.
» Lorsque la larve est suffisamment âgée, on voit se dessiner sous sa peau
les épines qu'elle possédera au stade suivant. Celles-ci sont appliquées le long
du corps, la pointe dirigée en arrière, par la cuticule qui les recouvre. Plus
grandes et plus visibles qu'à la phase précédente, elles sont disposées sur
deux rangées alternes, suivant des cercles qui semblent placés au milieu des
— 197 —
anneaux. Il existe une couronne de plus qu'au stade précédent; le dixième
anneau possède, en effet, des épines au bord antérieur de sa face ventrale et
le neuvième en a du côté dorsal.
^> Si, au moyen de ciseaux, on débarrasse la nouvelle larve de son aiu^ienne
enveloppe, on a devant soi, sauf la forme et les dimensions, une larve au
dernier stade. On y retrouve les épines disposées exactement de la même
façon et ramiies à leur extrémité libre d'un renflement caractéristique ; les
arcs stigmatiques sont mainten.mt au nombre de trois à chaque lame. En
résumé, il ne lui reste plus désormais qu'à grandir pour acquérir son complet
développement.
» Pour savoir s'il existe une forme intermédiaire au premier et à l'avant-
dernier stade, il faudrait rencontrer une larve de cette dernière catégorie
avec ses triple et quadruple rangées d'épines, recouverte de son ancien
tégument, et constater que celui-ci diffère du revêtement si caractéristique
de la larve au premier stade.
» En raison de ce fait qu'il existe trois arcs à chaque lame stigmatique
chez la larve au dernier stade et deux arcs seulement chez la larve au stade
précédent, alors qu'au premier stade il n'y en a pas encore, je suis convaincu
qu'il y a une quatrième forme possédant un seul arc de chaque côté à la pla-
que stigmatique. L'évolution de la larve comprendrait dans ce cas quatre
stades séparés par trois mues. »
Cette description, toute complète et exacte qu'elle est, appelle
quelques commentaires :
I. — Nous n'avons pas modifié la numération des segments
employée par Guyot dans la citation ci-dessus, afin d'éviter des
confusions. Il est vrai que l'auteur compte douze segments au
deuxième stade, comme nous l'avons fait nous-mêmes, mais il est
important de noter que ses segments ne correspondent pas aux
nôtres. En effet, le dernier segment de nos descriptions compte pour
deux anneaux, les onzième et douzième, dans les descriptions de
Guyot. Par contre Guy'OT compte le pseudo-céphalon comme un
seul segment, tandis que pour nous il représente le premier et le
deuxième plus ou moins fusionnés. Guyot emploie le même sys-
tème dans ses descriptions des larves au premier et au dernier
stade. Voici, en effet, ce qu'il écrit au sujet du premier stade
(p. 185):
« Nombre des segments. --- Si l'on adopte la même façon de
— 198 —
compter que pour la larve au dernier stade, on trouve exactement
le même nombre de segments dans les deux cas, c'est-à-dire douze.
Seulement, chez la larve adulte, le douzième segment, peu visible
extérieurement, est représenté par les deux lèvres vésiculeuses
situées à l'arrière du onzième, ce qui réduit leur nombre à onze.
Pour faire voir qu'il v a similitude entre les deux stades, il n'y a
qu'à couper en deux le tégument de la larve mûre par un plan qui
sépare la face dorsale de la face ventrale, à étaler les deux moitiés
sur une lame de verre et à les examiner à un faible grossissement ;
la ressemblance alors s'impose. »
La question du nombre exact des segments qui entrent dans la
constitution des larves de Mvodaires est loin d'être élucidée et ce
n'est pas le moment d'en entreprendre la discussion. On pourra en
lire un résumé dans l'excellent ouvrage que C.-G. Hewitt a con-
sacré à la mouche domestique ( The House Fly. Musca doniestica
LiNN. Cambridge Eiigl., 1914, pp. 115-119). Nous voulions sim-
plement attirer l'attention du lecteur sur les différences entre notre
méthode de compter les segments et celle usitée par Guyot.
2. — La présence supposée de quatre stades larvaires chez les
Gastrophiles est une hvpothèse qui, à l'heure actuelle, n'est nulle-
ment étayée par des faits. Elle ne pourrait évidemment être
démontrée que par la découverte d'un stade intermédiaire entre le
premier et l'avant-dernier. L'existence d'un pareil stade est extrê-
mement improbable, car le nombre normal des stades larvaires
séparés par des mues paraît être de trois chez les Myodaires et il
n'v a pas de motif pour penser que le genre Gasterophilus ferait
exception à cette règle. Au premier stade larvaire de Gasterophilus ,
il existe d'ailleurs un seul orifice stigmatique à l'extrémité libre de
chacun des deux tubes respiratoires du dernier segment : il nous
paraît ainsi tout naturel que le stade suivant ait dans chaque plaque
stigmatique deux orifices dont les contours se sont modifiés de
façon à former des arcades.
3. — Nous n'avons pas rencontré dans notre matériel des larves
au deuxième stade au moment de leur dernière mue, comme celle
— 199 —
décrite par Guyot. La spinulation telle que nous l'avons décrite
appartient exclusivement aux téginnents du deuxième stade, car les
pointes de toutes les épines font nettement saillie au dehors.
Plus récemment, Mademoiselle T. Joan (1917) a donné une
courte description et quelques figures de détail d'une larve au
deuxième stade trouvée chez le cheval dans la province de Buenos-
Ayres, Argentine. Elle est rapportée par l'auteur à Gastcrophiliis
vetcrinus (Clark) = {tiasalis auct.), avant été recueillie en même
temps que des larves adultes de cette espèce. Ce parasite mesurait
8 mm. de longueur, 5 mm. de diamètre maximum et 3 mm. de lar-
geur au niveau du onzième anneau ; il était divisé en douze segments,
dont la taille allait en augmentant d'avant en arrière, les neuvième,
dixième et onzième étant les plus grands Le premier segment por-
tait les bourrelets antennaires, entourés à leur base, à la face ven-
trale, de deux petites zones d'épines très fines. Sur le deuxième
segment il y avait quatre couronnes d'épines plus fortes, placées en
arrière des crochets mandibulaires et de maxilles; en outre, à la face
dorsale, de petites épines sur un ou deux rangs interrompus sur la
ligne médiane. Les troisième et quatrièine segments avaient sur
tout leur pourtour une double rangée d'épines, celles de la rangée
antérieure les plus fortes. Les cinquième et neuvième segments
portaient ime rangée d'épines fortes, implantées au bord antérieur
de l'anneau (en réalité on pourrait aisément compter deux rangées
antérieures sur la figure à laquelle l'auteur renvoie), et deux ran-
gées de fines épines plus en arrière ; toutes ces rangées interrompues
à la face dorsale sur la ligne médiane. Le dixième anneau portait
une double rangée d'épines à la face ventrale; à la face dorsale la
rangée antérieure seule se continuait sur les côtés, le milieu étant
largement inerme. Le onzième segment, inerme à la face dorsale,
avec une seule rangée à la face ventrale ; le douzième inerme. Les
plaques stigmatiques postérieures, figurées par l'auteur, ne possé-
daient que deux arcades rectilignes.
C'est là, semble-t-il, tout ce qui a été écrit au sujet des larves de
Gastrophiles au deuxième stade. Par contre, la ponte, l'œuf et le
premier stade larvaire sont beaucoup mieux connus, du moins pour
les espèces banales, G. inîestinalis, G. vcteriiius et G. hnemorrhoi-
— 200 —
dalis, où ils ont été décrits à maintes reprises. Signalons nne étude
récente de S. Hadwen et A.-E. Cameron {Bîdl. Eut. Research,
IX, pt. 2, sept. 1919, pp. 91-106, pi. II), dans laquelle la larve au
premier stade de ces trois espèces est très bien figurée. Dans leur
description, ces auteurs comptent treize segments chez la larve
fraîchement éclose de Gasterophilus intestinalis et de G. haenior-
rhoidalis, tandis que la larve de G. veteriims n'aurait que douze
segments à ce stade. Nous avons peine à admettre que G. veteriims
diffère aussi profondément des deux autres espèces; il nous semble
que la figure 7 de Hadwen et Cameron {op. cit., p. 95) représente
une ieune larve de cette espèce à extrémité postérieure rétractée ;
si elle était en extension complète, nous pensons que l'on devrait
V compter treize segments. Les larves au premier stade de Gaste-
rophilus ont, par suite, un segment de plus qu'aux deuxième et troi-
sième stades; chez ces jeunes larves les deux segments antérieurs
sont déjà partiellement fusionnés ; cette fusion est beaucoup
plus avancée, quoique loin d'être complète, chez les larves plus
âgées (').
4. Tableau synoptique des larves de Qastrophilus
au troisième stade.
Les caractères distinctifs des larves de Gasterophilus connues à
ce jour peuvent se résumer dans le tableau svnoptique suivant,
adapté de tableaux analogues publiés antérieurement par Brauer
(^Denkschr. Ak. Wiss. Wieii. math, iiaturw. CL, LXIV, 1897,
p. 270), SjôsTEDT {Wiss. Ergehn. Zrjol. Exped. Kilimajidfaro,
C) J. GuYOT {Archives de Pai-asito/ogie. IV, 1901, pp. 184-190) a donne une description très
coraplèle et de bonnes figures de la larve au premier stade de G. intestinalis Malgré qu'il
dise que le corps de la larve est divisé en douze segments par des sillons transversaux, sa
figure en montre nettement treize et s'accorde ainsi avec ce qu'en disent Cameron et
Hadwen. Il est évident que Guyot compte les deux segments antérieurs comme un seul
anneau céphalique; il dit d'ailleurs (p. 186) que la partie postérieure de son anneau cépha-
lique est t< divisée en deux par un sillon transversal très net qui correspond à la constnction
placée au même endroit chez la larve à son complet développement »
— 20I
II, Abt. lo, 2, igo8, p. 23), Gedoelst {Revoie Zoolog. Afric, I,
1912, p. 430) et GuYOT {Archives de Parasitologie, IV, 1901,
p. 202).
I. — Anneaux 6 à 10 à la face ventrale avec une seule rangée
d'épines.
A. Anneaux 6 à 9 à la face dorsale avec ime rangée
d'épnies.
1 . Anneaux 4 à 9 à la face dorsale avec %ine rangée d'épines ;
le troisième anneau à la face dorsale avec une rangée
simulant parfois deux rangées alternantes de petites
épines; les troisième et onzième à la face ventrale avec
une rangée; l'extrémité libre des épines est pointue,
sans renflement Q. veterinus Clark (nasalis auct).
2. Anneaux 3 à 5 à la face dorsale avec deux rangées alter-
nantes ; les sixième et dixième à la face dorsale avec
une rangée; le troisième anneau inerme à la face ven-
trale Larve N° 2 d'Equus Bôhmi de Brauer (18197).
B. Anneaux 3 à 10 à la face dorsale avec deux rangées
d'épines alternantes; le troisième anneau inerme
à la face ventrale. (Les deux larves suivantes se
rapportent probablement à une seule et même
espèce.)
I. Les aires épineuses à la face dorsale des anneaux 4^9
sans interruption au milieu ; interrompues sur la ligne
médiane des anneaux 3 et 10; les segments 11 et 12
inermes .... Larve N° 3 d'Equus Bôhmi de Brauer (1897)
2 Les aires épineuses à la face dorsale des anneaux 4 à 7
avec une interruption médiane incomplète (limitée à la
rangée antérieure d'épines); avec une interruption dis-
tincte sur les anneaux (8), 9 et 10 (la plus large sur le
dixième anneau); segments 11 et 12 inermes ....
Larve N° 2 d'Equus Bôhmi de SjôSTEDT (1908).
I5-IX-18!0 14
— 202 —
II. — Anneaux 4 à lo à la face ventrale avec deux rangées alter-
nantes d'épines.
A. Rangées d'épines ininterrompues au milieu à la face
dorsale jusqu'au neuvième anneau; le dixième
spinuleux à la face dorsale, mais les épines y sont
très petites chez G. haemorrhoidalts.
1. Épines petites et sensiblement de même taille dans les
deux rangées de chaque ceinture; à la face dorsale les
rangées sont interrompues sur la ligne médiane du
dixième anneau; les onzième et dixième anneaux sont
inermes; l'extrémité libre des épines est pointue, sans
renflement Q. haemorrhoidalis L.
2. Epines relativement longues et grosses, surtout celles de
la rangée antérieure ; elles font rarement défaut sur les
côtés à la face dorsale des anneaux 10 et ii.
a) Deux rangées ininterrompues d'épines à la face dorsale
du dixième anneau; larve petite, 10 à 12 mm. de long.
Q. inermis BrAUER.
b) Une seule rangée, ordinairement largement interrompue
an milieu, à la face dorsale du dixième anneau, rare-
ment l'indication d'une deuxième ; l'extrémité libre des
épines terminée en un renflement sphérique, divisée en
deux par une fente transversale : larve plus grande,
jusqu'à 20 mm. de long . . Q. intestinalis De Geer (equi auct.).
B. Rangées d'épines de la face dorsale interrompues
au milieu déjà à partir du septième ou huitième
anneau, ou même plus en avant; sur le neuvième
on ne les trouve plus que sur les côtés et elles font
complètement défaut à la face dorsale des anneaux
10 à II.
1. Le onzième anneau à la face ventrale avec une on deux
rangées alternantes de petites épines ; larves du cheval
et de l'âne Q. pecorum Fabr.
2. Le onzième anneau à la face ventrale avec une seule
rangée espacée de petites épines; larves du zèbre . .
Q. pecorum var. zebrae RODH. et Beo.
(Nous rapportons à cette variété la larve N° i d'Equus Bôhmi de Brauer,
1897 et la larve X" i d'Equus Bôhmi de SjôsTEDT, 1908; voir plus haut.)
— 203 —
ni. — Anneaux 5 à 10 à la face ventrale avec trois rangées
d'épines alternantes.
A. Le dixième anneau à la face dorsale avec deux ran-
gées d'épines, interrompues au milieu par un
espace inerme occupant environ un quart de la
largeur de l'anneau ; le onzième avec une ou deux
rangées d'épines à la face ventrale . . Q. ternicinctus Ged.
B. Le dixième anneau inerme à la face dorsale, sauf
sur les bourrelets latéraux; tout au plus deux ou
trois petites épines dans les extrêmes angles anté-
rieurs; le onzième inerme à la face ventrale . .
Q. Qedoelsti RoDH. et Beo.
*
# *
On a déjà décrit bon nombre d'espèces de Gasterophilus ; mais, à
l'exception des espèces communément parasites des chevaux, leur
histoire est très imparfaitement élucidée. Il paraît pourtant urgent
de combler cette lacune, surtout en ce qui concerne les formes qui
vivent chez les Equidés sauvages d'Afrique; car ces mammifères
ne manqueront pas dans un avenir rapproché de subir le sort du
cheval sauvage de Russie et de X Equiis zebrae du Cap. Dans la
liste qui suit nous avons sommairement indiqué, outre la svnonv-
mie, la distribution géographique et les hôtes, ainsi que les diverses
phases connues pour chacune des espèces du genre.
GASTEROPHILUS Leach.
Gasterophilus Leach, On the Arrangement of Œstrideous Insects, 1817,
p. 2; Mem. Werner. Soc. Edinburgh, II, pt. 2, r8i8, p. 568. W. D. CoouiL-
LETT, Proc. U. S. Nat. Mus., XXXVII, 1910, p. 546. Génotype: Œstrus
intestinalis De Geer = Œstrus eqid B. Clark, désigné par Curtis.
Gastrus Meigen, Syst. Beschreib. Europ. Zweifl. Ins., IV, 1824, p. 174.
Génotype: Œstrus intestinalis De Geer.
Enteromyza RoNDANi, Dipt. Ital. Prodr., II, 1857, p. 20, note de bas de
page. Génotype: Œstrus intestinalis De Geer.
— 204 —
Gastrof>hi/us SCHWER, Wiener Entom. Monatschr , V, 1861, p. 139; Fauna
Austriaca, Dipt., I, 1862, p. 390. Génotype: Œstrus ititestinalis De Geer.
Rhinogastrof^hilus C. T. TOWNSEND, Insecutor Inscitiae Menstruus, VI,
1918, p. 152. Génotype: Œstrtis îiasalis LlNNÉ.
A. — Espèces connues a l'état adulte et a l'état larvaire.
I. Qasterophilus haemorrhoidalis (Linné).
Œstrus haemorrhoidalis LiNNÉ, Syst. Nat., éd. 10", I, 1758, p. 584; Fauna
Suecica, ad. 2*, 1761, p. 429.
Adulte 9 et cf, œuf, larves au premier, deuxième et troisième
stade, pupe. Larves chez le cheval. Assez commun en Europe et
en Amérique du Nord. Gedoe[,st (1919) le signale du Congo belge.
2. Qasterophilus inermis (Brauer).
Gastnis inermis Brauer, Verh. Zool. Bot. Ges Wien, VIII, 1858, pp. 456
et 464
Adulte 9 et c?, pnpe; l'œuf et la larve sont inconnus. Larves
chez le cheval. Europe méridionale (Autriche, Hongrie, Italie).
3. Qasterophilus intestinalis (De Geer).
Œstrus intestinalis De Geer, Mémoires pour servir à l'Histoire des
Insectes, VI, 1776, p. 292, pi. XV, fîg. 13-21 et 23 (traduction allemande de
GoEZE, VI, 17S2, p. 117, pi. XV, fig. 13-19).
Œstrus eçLiiB. Clark, Trans. Linn. Soc. Londou, III. 1797, pp. 298 et
236, pi. XXIII, fig. 7-9.
Œstrus be?igalensis Macquart, Dipt. Exot , II, y p., 1843, P- 25-
Adulte 9 et cf, œuf, larves au premier, deuxième et troisième
stade, pupe. Larves chez le cheval, l'âne et le mulet. Cette espèce
— 205 —
est de loin la plus commune; probablement originaire de la région
paléarctique, oîi elle se rencontre depuis la Suède jusqu'en Tunisie,
elle est devenue à peu près cosmopolite ; elle est fréquente en
Amérique du Nord et a été signalée en Jamaïque, Argentine,
Afrique du Sud (Hutcheon), Mozambique (Howard), Congo
belge, Côte d'Or (Gedoelst), Guinée française (Joyeux), Haut-
Sénégal-Niger, Tchad (Roubaud), Australie et Nouvelle-Zélande
(Froggatt).
Dans la région éthiopienne, cette espèce paraît être représentée
par une race particulière var. asininus Brauer, Mo7iographie der
Œstriden, 1863, p. 71. La larve de cette forme est très imparfaite-
ment connue, mais ne paraît guère différer de celle de G. intes-
timilis tvpique ; elle se rencontrerait de préférence chez l'âne.
L'adulte de cette variété a été décrit de l'Egypte (Le Caire) et de
Nubie, et a été signalé depuis du Soudan anglo-égyptien (Khar-
toum) par King, du Haut-Sénégal-Niger (Boromo) par Roubaud,
de l'Ervthrée (Chenofena) par Bezzi et de Zanzibar par Aders.
4. Qasterophilus pecorum (Fabricius).
Œstnis pecorum Fabricius, Entom. Syst., IV, 1794, p. 230, 9-
Œstnts vitidi Fabricius, Entom. Syst., IV, 1794, p. 230, c^.
Gastnis jubaruin Meigen, Syst. Beschreib. Europ. Zweifl. Ins., IV, 1824,
p. 179.
Œstrtis femiginatus Zetterstedt, Dipt. Scandin., III, 1844, p. 978.
Gastnis -bV/vsn Carlier (Mss.?).
Adulte Q et cf, œuf, larve au troisième stade, pupe. Larves chez
le cheval. Cette espèce est surtout connue de Russie, Hongrie,
Italie et Asie Mineure ; elle a été trouvée, plutôt accidentellement,
en France; Gedoelst la signale de la (]ôte d'Or en Afrique Occi-
dentale, et elle aurait été trouvée en Afrique du Sud.
4a. Var. zebrae Rodhain et Beouaert; voir plus haut.
Larve X° i à'Equus Bôhmiàe Brauer, Denkschr. Ak. Wiss. Wien^ math.
naturw. Cl., LXIV, 1897, p. 268.
— 2o6 —
Larve N° i d'Eqtms Bôhmi de Stôsteot, Wiss Ergebn. Zool. Exp. Kili-
mandjaro, II, Abt. 10, 2, 1908, p. 21.
Adulte 9 et d, larve au troisième stade, pupe. Larves chez le
zèbre {Eqiius Bôhiiti Matschie) de l'Afrique Orientale: rivière
Bubu au nord d'Irangi (Brauer); Same dans l'Usambara (Sjôs-
tedt); Namirembe, rive sud du Victoria Nyanza.
5. Qasterophilus veterinus (B. Clark).
Œstrus veterinus B. Clark, Trans. Linn. Soc. Loudon, III, 1797, pp. 312
et 328, pi. XXIII, fig. 18-19
Œstrus nasalis LiNNÉ, Sj'stema Naturae, éd. 12", I, 2, 1767, p. 969 (la
descriptioQ supplémentaire seule; la diagnose se rapporte à Cephenomyia
Trompe et l'indication de l'habitat de la larve à Rhinœstrus purpureus).
Gastrophilus nasalis Brauer, Monographie der Œstriden, 1863, p. 86 et
de la plupart des auteurs.
Œstrus saliitiferus B. Clark, An Essay on Bots ; supplementary Sheet,
1816, p. 3.
Gasteropliilus Clarkii Leach, On the Arrangement of Œstrideous Insects,
1817, p. 2; Mem. Werner. Soc. Edinburgh, II, pt. 2, 1818, p. 568.
Gastrus jumcntarum Meigen, Syst. Beschreib. Europ. Zweifl. Ins. IV,
1824, p. 179.
Gastrus salutaris Meigen, Syst. Beschreib. Europ Zweifl. Ins., IV, 1824,
p. 176.
Œstrus duodejialis SCHWAB, Die Œstraciden, 1840, p. 35.
Gastrus nigritus Zetterstedt, Dipt. Scandin., II, 1844, p. 981.
Gastrus subjacens Walker, List. Dipt. Ins. Brit. Mus., pt. 3, 1849, p. 687.
Adulte 9 et d*; œuf, larves aux premier et troisième stades, pupe.
Larves chez le cheval et le mulet, fixées plus spécialement dans le
duodénum, très rarement dans l'estomac. Cette espèce est com-
mune en Europe et en Amérique du Nord ; elle a été signalée
d'Australie et des îles Fidji par Froggatt et de la Guinée française
par Joyeux.
— 207 —
B. ^ Espèces connues a l'état adulte seulement.
6. Qasterophilus flavipes (Olivier).
Œstrus /lavipes Olivier, Encycl. Méthod., VIII, iSii, p 467, cf-
Gastrophilus pallens BiGOT, Aun. Soc. Ent. France (6), IV, 1884, Bull.
Séances, p. LVIII, Ç.
Adulte 9 et cf. La larve vivrait chez l'àne. Europe méridionale
(Dalmatie, Espagne), Afrique du Nord (Egypte), Asie Mineure
(Amasia), Soudan anglo-égvptien (Khartoum, Suakim).
7- Qasterophilus lativentris (Brauer).
Gastrus lativentris Brauer, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, VIII, 1858,
pp. 456 et 465.
Adulte 9. Couriande.
8. Qasterophilus magnicornis (Bezzi).
Gasterophiliis magnicornis Bezzi, Boll. Labor. Zool. Gen. Agrar. Portici,
X, 1915, p. 29.
Adulte 9. L'hôte est probablement le cheval ou l'àne. Erythrée
(Chenofena).
q. Qasterophilus nigricornis (Loew).
Gastrus nigricornis LoEW, Wiener Entom. Monatschr., VII, 1863, p. ^8
Adulte cf. Bessarabie.
— 208
C. — Espèces connues a i.'état larvaire seulement.
lo. Oasterophilus Qedoelsti Rodhain et Bequaert (voir plus
haut).
Larves au troisième stade. Chez les zèbres {Eqiius Bohmi
Matschie) en Afrique Orientale : Namirembe, rive sud du Victoria
Nyanza.
II. Oasterophilus ternicinctus (Gedoelst).
Gasterophilus ternicinctus Gedoelst, Revue Zoolog. Afric, I, fasc. 3,
1912, p. 426, fig. I.
Larves au troisième stade. Chez les zèbres {Eqiats Burchelli
Crawshayi àt Winton) au Katanga; à 6 milles à l'ouest du Lupuala
par lO" lat. S. ; aussi trouvées au Nyassaland: Muona, Ruo District
(Gedoelst).
12. Larve N" 2 à' Equus Bôhjui de Brauer, Denkschr. Ak.
Wiss. Wien, math, uatnrw. CL, LXIV, 1897, p. 269.
Larves au troisième stade. Chez le zèbre {Equiis liohini Mats-
chie) de l'Afrique Orientale: rivière Bubu au nord d'Irangi.
13. Larves N° 3 à' Eqtius Bohmi de Brauer, Denkschr. Ak.
IVtss. Wien, math, naturw. CL, LXIV, 1897, p. 26g.
? Larve N° 2 à.'Equ!is Bohmi de SjôstedT, Wiss. Ergebn. Zoolog. Esp.
Kilimandjaro, II, Abt 10, 2, 1908, p. 22.
Larves au troisième stade. Chez le zèbre (Eqînts Bohmi Mats-
chie) de l'Afrique Orientale: rivière Bubu au nord d'Irangi. Les
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larves décrites par Sjôstedt de l'Usambara (Same), appartiennent
sans doute à la même espèce.
? Larves au deuxième stade de Gnsterophilus sp. à' Eqmis
Ho/iiii! (voir plus haut). Ces larves, provenant de Namirembe, rive
sud du Victoria Nvan/.a, appartiennent probablement à l'une des
espèces décrites sur des larves au troisième stade de ce même
zèbre.
Nous n'avons pas inclus dans ce conspectus les larves recueillies
chez un zèbre par Reichard en Afrique Orientale (Kataui Mbuga,
Kawende, par 31" long. E. et 6° lat. S.) et décrites par Karsch en
1887 {Berlin. Entom. Zeitschr., XXXIIl, 1887, Sitz. Ber. p. 21).
La description, très tragmentaire, n'a qu'un intérêt historique,
puisqu'elle mentionne pour la première fois l'existence de larves
gastricoles chez les zèbres africains. Ces larves appartenaient évi-
demment à deux espèces de Gasterophilus,covarae on pourra le voir
par leur description : « Les exemplaires en question ont en movenne
une longueur de 1 1 mm. et ne se trouvent apparemment pas encore
au dernier stade, puisqu'ils possèdent deux ceintures d'épines à
chacun de la plupart des anneaux, et puisqu'un petit nombre de
spécimens plus grands, avant jusqu'à 17 mm. de longueur, n'ont
plus qu'une seule ceinture épineuse pareille aux parties correspon-
dantes du corps. » Karsch regarde à tort ces deux formes larvaires
comme étant des stades différents de la même espèce; mais comme
il dit expressément que toutes ses larves possédaient trois arcades
dans les plaques stigmatiques postérieures, il est évident qu'elles
étaient toutes arrivées au troisième stade. Ces parasites, au nombre
de 125, doivent sans doute être conservés au Musée de Berlin, et
il serait intéressant d'avoir des renseignements plus complets à leur
égard, car ils proviennent d'une région (rive est du lac Tanganyika)
où des larves gastricoles du zèbre n'ont plus été obtenues depuis.
Brauer {Dcnkschr. Ak. Wiss. Wien, math, natiiriv. CL, LXIV,
1897, p. 270) a aussi signalé l'existence de larves de Gasterophihis
chez l'âne sauvage {Equns hemionus Pallas) de l'Asie centrale.
Voici ce qu'il écrit à ce sujet : « Trois formes larvaires, que j'ai
obtenues par M. Reitter, furent trouvées dans l'âne sauvage
(Onagre) en Transcaspie(Aschabad). L'une d'entre elles correspond
— 2IO —
à peu près complètement à la larve de G. veteriniis, mais a aussi
parfois une rangée double d'épines au troisième anneau en dessus ;
une deuxième forme est constituée exactement comme la larve de
G. pccorum et appartient sans doute à cette espèce; la troisième
forme s'accorde avec la larve de G. eqiii, mais les épines paraissent
plus petites ( ? var. asinina) ; la première forme appartient peut-
être à G. nigricornis Lw. »
*
* *
Les larves de toutes les espèces de Gasterophilus connues jusqu'à
présent vivent normalement chez les Equidés. Aux deuxième et
troisième stades de leur développement elles sont le plus souvent
attachées aux parois de l'estomac, plus rarement à la muqueuse de
l'intestin. Le G. veteriniis fait exception à cette règle: ses larves
se rencontrent de préférence dans le duodénum, exceptionnelle-
ment dans l'estomac. Dans le rectum on ne trouve d'ordinaire que
des larves adultes, libres et prêtes à être évacuées avec les fèces.
Les larves mûres de G. haeinorrhoidalis restent souvent quelque
temps suspendues au bord de l'anus par le moven de leurs crochets
avant de se laisser tomber à terre pour se changer en nymphes.
On a rencontré à diverses reprises des larves de Gastrophiles
dans l'estomac ou l'intestin de divers carnivores; il faut admettre
que dans ces cas les larves ont été avalées avec des portions de
l'estomac de quelques Equidés. Robineau Desvoidy, en France,
signala le premier dans l'estomac et l'intestin grêle du blaireau un
grand nombre de larves d'Œstres qu'il présuma être celles d'une
espèce particulière (d'après le rapport de Duméril, C. R. Ac. Se.
Paris, m, 1836, p. 688). Kollar {Sitz. Bei . Ak. Wiss. Wien,
math, natnrw. CL, VII, 1851, p. 201) a mentionné la découverte
par Lautner de larves de Gasteropliilits intestinalis dans l'estomac
de l'hyène (Hyaena striata) en Egvpte. Colin (^Recueil vétéri-
naire, 1862, p. 343), ScHi.iEPE {Mag.f. die Ges. Thierheilknnde,
XXXII, 1866, p. 347), GuRLT {Sitz. Ber. Ges. Naturf. Fr. BerKn,
1866, p. 4) et R. MoNiEZ {Les Parasites de l' Homme, Paris, 1889,
p. 251, note de bas de page) ont tous relaté des cas de larves de
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G. iiitcstiiui/is soWdement fixées dans la muqueuse de l'estomac du
chien, où elles se creusent souvent un alvéole semblable à celui
qu'on observe dans l'estomac des chevaux.
Quoique la présence des larves de Gastrophiles chez ces carni-
vores soit purement accidentelle, il est certain qu'elles parviennent
à vivre un certain temps dans ce nouveau milieu ; mais il est extrê-
mement improbable qu'elles puissent v arriver à maturité. Rail-
LiET (1894) et M.-C. Hall (1917) ont fait quelques expériences
intéressantes, dont les résultats paraissent bien en faveur de l'expli-
cation donnée plus haut pour la présence insolite de parasites de
solipèdes chez des carnivores. Hall, en particulier, a fait avaler à
des chiens des capsules de gélatine contenant chacune une larve de
G. intestinalis, G. vetcrinns ou G. haeinorrhoidalis ; l'autopsie de
ces animaux d'expérience montra que plusieurs larves de G. intes-
tinalis avaient réussiàse maintenir pendant 35 jours dans l'estomac,
le C£ecum et la partie inférieure de l'intestin grêle. Les larves des
deux autres espèces de Gastrophiles donnèrent des résultats néga-
tifs, quoiqu'elles eussent été avalées par le même animal simulta-
nément avec des larves de G. intestinalis,(\m parvinrent à se fixer.
Déjà antérieurement, Raillet avait obtenu par une méthode quel-
que peu différente des résultats analogues à ceux de Hall.
ScHOCH {Mitt/i. Schweiz. Ent. Ges., V, fasc 5, 1877, p. 275)
a relaté en Suisse le cas d'une temme souffrant de catarrhe de
l'estomac, qui rendit par vomissement et dans les selles quelques
larves de Gastrophiles; mais c'est là évidemment un cas de parasi-
tisme accidentel ('). Par contre dans certaines régions de la Russie
et de la Sibérie, les larves au premier stade de certains Gastero-
philus provoquent assez fréquemment chez l'homme une mviase
(■) On peut même se demander si, dans ce cas, il n'y a pas eu erreur de détermination.
En etîet, ScHocH signale en même temps la trouvaille de larves de Gastrophiles de 6 mm.
de long dans le foie d'un perroquet; il semble peu douteux qu'il s'agissait ici d'un parasite
bien différent. Plus récemment Skriabin (1914; résumé dans Rcviezv of Applied Entomology,
sér B, IV. 1916, p. 24) dit avoir rencontré des larves de GastcrophiUis inerniis fixées dans le
gésier du freux fCorvus frugilcgus) ; n'ayant pu consulter le travail original, nous ne pouvons
juger jusqu'à quel point la détermination de ce parasite est correcte; mais nous ferons
remarquer que la larve de G. incriiiis est très imparfaitement connue.
— 2T2 —
sous-cutanée rampante (Creeping disease, Larva inigrans, Haut-
mauhvurf) qui a été étudiée en détail par J. Portschinsky (1907,
1910), N. Cholodkovsky (1898, 1908, 1910) et Maria Petrovskaia
(1910). Les parasites incriminés appartiennent le plus souvent à
G. haemorrhoidalis ; mais les larves de G. veterinus ont été recon-
nues dans certains cas. Dans les endroits où cette affection est
commune, des œufs vides de Gastrophiles peuvent se rencontrer
parfois fixés aux sourcils, cils et autres poils de la figure. La myiase
n'est jamais grave, quoiqu'elle produise un prurit intense; mais les
larves ne se développent pas au delà du premier stade. Cette forme
particulière de mviase sous-cutanée à Gastrophiles a aussi été
signalée au Danemark {Boas 1907) et en Allemagne, mais elle v
est beaucoup plus rare (').
Dans un travail récent, Townsend {Ijiseciitor Inscitiae Men-
strmis, VI, 1918, p. 152) propose pour « Œstrns nasaiis Linné»
^ {Gasterophilus veterimis B. Clark) une coupe générique nou-
velle, Rhinogastrophilns^ qu'il caractérise en ces termes: « Difters
from Gasterophilus in entirely lacking the rudimentarv button-like
palpi, as well as the proboscis tubercle. The female has a sharp
chitinous ovipositor, functionally distinct from that of Gasterophi-
lus. See Caii. Ent., L, 246-248 (Julv 19 18). » Il nous est impos-
sible d'accepter cette création ; la valeur du premier caractère
invoqué est infime, car toutes les espèces de Gasterophilus ont les
pièces buccales très rudimentaires, et si on les compare entre elles
on peut trouver tous les stades d'avortement des palpes et du pro-
boscis. Quant à la structure de la tarière, nous croyons que la diffé-
rence indiquée est purement imaginaire ; une étude comparative
des femelles de G. veterinus et de G. intesti)ialis ne nous a pas
permis de la découvrir. Townsend s'est évidemment laissé influen-
cer par sa prétendue découverte d'œufs de G. veterinus adhérant
à la peau de la lèvre supérieure du cheval, où ils pénétreraient
en partie par leur base aiguë. Il croit pouvoir en conclure que la
(') Ajoutons qu'une myiase rampante analogue est produite dans certaines régions par la
larve au premier stade de Hvpoiernia bovis.
21^ —
femelle de G. vetcriiius, au nionient de la ponte, perce la peau
tendre des lèvres avec la pince pointue de sa tarière, introduisant
en même temps l'extrémité anale de l'œuf dans la piqûre (').
Les prétendues observations de Townsend sont contredites par
la plupart des autres observateurs qui ont eu l'occasion d'étudier
la ponte et les œufs àtVt.veterhius; nous pensons, avec A.-E. Came-
RON {Science N. S., XLIX, 1919, p. 26), qu'elles sont erronées.
Les œufs de G. intestin alis, G. haonorrhoidalis et G. veterinus
sont attachés aux poils; ceux de G. veterinus de préférence aux
poils de la gorge, dans l'espace intermaxillaire (\ oir Hadwen et
Cameron, Bull. Entom. Research., IX, 19 18, p. 93).
R.-R. Parker {Journ. New-York Entom. Soc, XXIV, 1916,
pp. 253-255) avait déjà cru trouver des œufs, cette fois de (>. hae-
niorr/ioidalis, introduits en partie dans la peau des lèvres et des
narines des chevaux ("). Ici encore, il paraît y avoir eu quelque
erreur d'observation, car Hadwen et Cameron (1918, p. 94) ont
invariablement trouvé les œufs de cette espèce attachés aux poils
des lèvres, de préférence de la lèvre inférieure ; parfois les œufs
paraissent pénétrer dans la peau, mais un examen attentif montre
alors que l'œuf proprement dit embrasse la base d'un poil, tandis
que son pédoncule basai perce le follicule pilifère.
Dans sa note précitée {Caiiad. Entom., L, 19 18, p. 247), Town-
send va jusqu'à supposer que Linné, lorsqu'il proposa la dénomina-
(') Voici les passages les plus importants de la note en question : « i found several white
eggs with their sharp bases penetrating and adhering in the skin of the upperlip... The
chitinized clasping forceps at the end of the heavy ovipositor are quite sharp in nasalis,
while the)' are decidedly blunt in both intesiinalis and haeniorrhoidalis... The above facts
seem to indicate that nasatis oviposits about the muzzle of the horse hovering under the
throat merely as a preliininary while seeking a good opportunity to dart at the lips, and
piercing the tender skin with the sharpened forceps of the ovipositor while thrusting the
anal end of the egg into the puncture. » (Cii7iadian Entom. ^ L, 1918, p. 247.) Dans une note
ultérieure, en réponse aux critiques de Cameron (Canadian Entom., Ll, 1919, p. 120),
Townsend ne paraît plus être aussi affirmatif, car il écrit ; « I also still believe that my
tentative conclusions as to the method of oviposition are extremely probable. »
(^) « Some eggs were found thrust in but a short distance, but most of them to the full
length of the stalk. They were found principally in the upper lip, but also in the lower lip
and nostrils, and doubtless may be inserted at other points near the inouth.» (R.-R. Parker,
loc. cit., p. 254.)
— 214 —
tion « Œstrns iiasa/is », avait eu connaissance de l'habitude qu'au-
rait cette mouche de fondre sur le museau du cheval pour v pondre.
En réalité il v a longtemps que Brauer ( Wien Entom. Zeitg., V,
1886, pp. 2g7 298) a montré que Linné avait des idées extrêmement
confuses et en partie erronées sur les mœurs des Œstrides. Nous
ne crovons pas inutile de revenir sur cette question, car cela nous
permettra en même temps de justifier la préférence que nous don-
nons au nom de dasterophilus veteriniis (Clark) pour l'espèce
communément appelée « (iasterop/iihis nasalis L. ».
Dans la dixième édition du Systema Naturae (I, 1758, p. 584),
ouvrage généralement adopté comme le point de départ de la
nomenclature binaire, Linné introduit pour la première fois le nom
d'« Œstriis nasalis » et le fait suivre d'une diagnose qui s'applique
parfaitement à l'œstre cavicole du renne généralement appelé de
nos jours « Cephenotnyia Trompe L. ». Malheureusement cette
diagnose est suivie de la phrase: « Habitat in Equorum fauce, per
nares intrans », qui ne peut s'appliquer qu'à la larve de Rhinœstriis
pur pur eus Brauer. Ceci est d'autant plus étrange que Linné ren-
voie en même temps au N° 1026 de sa Faiina Stiecica (i'^ édition,
1746, p. 307), où le même insecte est dit habiter les sinus frontaux
du renne en Laponie.
U Œstrns nasalis de la deuxième édition de la Faïuia Siiecica
(1761, p. 42g) est encore CephenoinyiaTrompe: La diagnose est
une copie de celle de la dixième édition du Systema Naturae ;
l'indication erronée de l'habitat de la larve chez le cheval est sup-
primée ; en outre une description détaillée permet de reconnaître
le parasite cavicole du renne.
Linné introduit une confusion plus grande encore dans la dou-
zième édition de son Systema Naturae (I, ps. 2, 1767, p. 969), oîi
pas moins de trois insectes différents sont réunis sous la dénomina-
tion « Œstrus nasalis » : i). La diagnose est une répétition de celle
de la dixième édition et se rapporte à Cephonomyia Trompe; 2). La
larve est dite habiter « in Equorum fauce », indication qui s'appli-
que à Rhinœstrus purpureus ; 3). Enfin une courte description
supplémentaire permet de reconnaître Gasterophilus veterinus
(Clark).
— 215 —
De ce qui précède il nous paraît évident que VŒsirtis iiasa/is
Linné, 1758, n'a rien de commun avec un Gastrophile mais se rap-
porte en réalité à « Cepheiioi/iyia Trompe », espèce qui devra pour
cette raison s'appeler Ccphenomyia ii nsa/? s (Linné) (^). Le parasite
gastricole du cheval, généralement connu comme « (jastroplnlus
nasa/is», doit, par suite, porter le ncMu de (uisterophilus veterinus
(Clark) (').
*
*
Effets pathologiques des larves gastrophiles
Cette question a été surtout complètement étudiée par J Guyot,
à qui nous empruntons la majeure partie des détails qui suivent :
Les larves de Gastrophiles se rencontrent souvent en nombre
considérable chez leur hôte. Il n'est pas rare d'en trouver une
centaine à la fois; Vallisneri en a compté 600, Numan 1,013 et
mènje davantage dans le même estomac. Dans le cas de Gnstero-
phiius iiitestinalis, l'endroit de prédilection est le sac gauche de
l'estomac; les larves sont groupées sur cette portion de la muqueuse
gastrique, au voisinage de la crête qui la sépare de celle du sac
droit, le pseudo-céphalon enfoncé dans des alvéoles. On peut les
trouver exceptionnellement fixées sur la muqueuse veloutée du sac
droit.
\"oici comment Guyot décrit les lésions de la paroi de l'estomac
au niveau des alvéoles : « La lésion a la forme d'une cupule limitée
à la surface par un bourrelet circulaire. Son diamètre, qui est de
2 mm. à l'entrée, diminue ensuite progressivement jusqu'au fond
de la cavité; celle-ci a 1,5 mm. de profondeur. Mais ces dimen-
(') La paterniiè du nom spécifique « Trompe » est d'ordinaire attribuée à Linné (Fatina
Suecica, editio altéra, 1761, n° 1722) ; en réalité, Linné n'a jamais proposé le nom « Œstrus
Trompe ^^-j au passage incriminé, l'auteur donne simplement « Trompe » comme le nom
vernaculaire de son Œstrus nasalis du Renne chez les Lapons. La dénomination « Œstrus
Trompe » est due à Modeer (Aya Handl. K. Vet. Acad. Stockholm, VII, 1786, pp. 125-158.)
O Dans une note récente, \. Railliet (Bull. Soc. zool. France, XLIII, 1918, pp. 102-104)
arrive à la même conclusion.
— 2l6 —
sions peuvent atteindre 4 mm. en largeur sur 3 mm. en profondeur.
On peut même voir deu.x larves fixées dans le même alvéole;
celui-ci présente alors nécessairement une largeur plus grande. La
partie centrale du fond de la cavité offre une petite dépression à
bords surélevés, occupée par les deux mâchoires. Les parties
latérales forment deux diverticules pour loger les deux crochets
niandibulaires. Les parois de la cupule sont constituées en partie
aux dépens de l'épithélium, en partie aux dépens du derme de la
muqueuse. La couche superficielle épithéliale et le corps nuiqueux
de Malpighi, taillés en biseau, sont incomplètement détruits au
niveau de la lésion. On dirait qu'en s'enfonçant dans la muqueuse,
la larve les a entraînés à sa suite. L'épithélium a totalement disparu
dans la partie profonde de la cavité, dont le fond est formé par le
derme de la muqueuse.
» Au voisinage de la lésion, l'épithélium a conservé, sauf l'épais-
seur, les caractères qu'il possède dans les endroits sains de la
membrane; les cellules de la couche superficielle sont toutes
munies de noyaux jusqu'à la surface ; le corps muqueux de Malpighi
ne parait avoir subi aucune modification notable. C'est dans le
derme qu'il faut chercher les dégâts occasionnés par la larve : on v
remarque une abondante infiltration leucocytaire avant la forme
d'un cercle dont le centre occuperait le milieu du fond de l'alvéole
et qui serait interrompu du côté libre de la muqueuse par l'encoche
due à la larve. Le nombre des globules blancs va en diminuant
dans tous les sens, à mesure qu'on s'éloigne du centre de la lésion,
de telle sorte qu'au niveau de la sous-muqueuse il n'v a plus que
quelques rares cellules embryonnaires. La tunique musculaire est
indemne. La musculaire muqueuse, si nette dans les régions
saines, est dissociée et se relève vers le fond de la cupule; il
semble qu'elle ait été aspirée par les mouvements de succion du
parasite. Les éléments de la zone malade sont formés des leuco-
cvtes qui ont traversé par diapédèse les parois des vaisseaux des
environs, et des cellules fixes du tissu conjonctif dermique revenues
à l'état embrvonnaire. Je n'ai jamais vu la bouche de la larve
appliquée sur un vaisseau.
» Les dégâts se résument par conséquent en une destruction
— 217 —
d'une partie de la muqueuse et une petite inflammation localisée,
se traduisant par une agglomération dans le derme de nombreux
globules blancs autour du point d'implantation de la larve. C'est
une réaction inflammatoire banale, analogue à celle qui se produit
autour d'un corps étranger quelconque. On comprend dès lors
pourquoi les chevaux ne paraissent pas souffrir de la présence de
ces parasites dans un organe aussi important que l'estomac. On
s'expliquera encore mieux ce fait si l'on songe que les larves sont
en général fixées dans la partie de ce viscère où les glandes sont
absentes. Elles n'occasionnent de cette façon aucun trouble dans
la sécrétion du suc gastrique et, par suite, n'apportent pas d'en-
trave appréciable dans les fonctions digestives. »
Pour GuYOT, les larves de Gastrophiles ne se nourrissent pas du
produit de la digestion stomacale, comme le croyait B. Clark. Il
pense plutôt qu'elles trouvent leur aliment dans les produits
inflammatoires de la muqueuse gastrique. « Le mode d'implanta-
tion de la larve prouve en faveur de cette hypothèse. Le parasite
est, en effet, si intimement appliqué au fond de l'alvéole, par son
anneau céphalique, que les liquides de l'estomac ne peuvent arriver
à sa bouche; c'est, par conséquent, dans la paroi même qu'il
est obligé de chercher sa nourriture. Il m'a semblé reconnaître
entre les deux lames chitineuses du pharvnx un organe dont le rôle
serait de servir de piston lorsque la larve exerce des mouvements
de succion. Malgré mes recherches, je n'ai pu découvrir de globules
blancs ou rouges dans le pharynx, ni même entre les mâchoires.
Si ces éléments ne servent pas à la nutrition, il devient alors très
probable que celle-ci s'effectue aux dépens du plasma conjonctif
exsudé, comme cela arrive partout où il y a irritation d'un tissu
quelconque. »
Les symptômes qui annoncent la présence des larves de Gastro-
philes chez les Equidés sont d'ordinaire nuls ou inappréciables, sauf
dans le cas où leur nombre est très considérable. Quels sont alors
les effets que la présence de ces parasites produit sur leurs hôtes?
Cette question a été résolue de façons bien diverses. Bracy Clark
regardait ces larves en quelque sorte comme des symbiontes, car il
prétendait que, loin de nuire, elles stimulaient les fonctions diges-
I!-IX-|'J20 15
— 2l8 —
tives. Aucun autre observateur, à notre connaissance, n'a accepté
cette manière de voir, car il paraît impossible de fournir un
argument sérieux à son appui. Après la description que Guyot a
donnée des lésions produites par ces larves sur les parois de l'esto-
mac, il ne peut être douteux qu'elles sont de véritables parasites.
D'autre part, leurs eflfets pathogènes paraissent être bénins. On a,
il est vrai, signalé des cas de mort survenue à la suite de perfo-
rations des tuniques de l'estomac par les larves gastricoles; cepen-
dant il semble que dans ces cas l'organe perforé était déjà atteint
d'une affection morbide, grâce à laquelle les larves parvenaient à
pénétrer plus profondément dans les parois (Numan).
Les larves de Gastrophiles ont aussi été soupçonnées comme
agents de transmission du virus de l'anémie pernicieuse du cheval
(K. R. et R. Seyderhelm, 19 14). Cette affection spécifique des
Equidés, aussi connue sous le nom de « fièvre des marais », est
due à un virus ultra-microscopique filtrant présent dans le sang et
qui peut se transmettre par injection de sérum sanguin filtré. Son
symptôme le plus caractéristique est une anémie progressive sans
cause apparente, accompagnée d'une fièvre récurrente à périodes
pvrétiques de courte durée. Cette maladie est connue d'Europe,
du japon, de l'Afrique du Sud, du Canada, de Panama et du Sud
et de l'Ouest des Etats-Unis. Favero (igi6), en Italie, et Van Es
et ScHALK (iqrS), en France, ont conclu de leurs expériences que
les larves de Gastrophiles ne peuvent être incriminées comme
agents de transmission de cette affection, fj'ailleurs ces parasites
sont répandus universellement, tandis que les foyers de l'anémie
pernicieuse sont plus ou moins localisés ; en outre, il faudrait
admettre que le virus absorbé par les larves pût passer par
l'adulte dans l'œuf et arriver ainsi dans un nouvel hôte, mode de
transmission qui paraît bien peu probable.
La ponte des Gastrophiles a lieu en été, par des jours chauds et
ensoleillés, à l'air libre, dans les champs et les pâturages, jamais à
l'écurie ; c'est pourquoi dans les grandes villes les chevaux sont
d'habitude indemnes de parasites. Les œufs de Gasterop/iiliis i>ites-
tinalis sont déposés sur les poils des épaules, de la crinière et des
pattes antérieures, plus rarement des pattes postérieures, et de
— 219 —
préférence sur les longs poils qui couvrent la partie interne des
pattes antérieures. Ceux de G. vetcriniis se rencontrent le plus
souvent sur les poils de la gorge, dans l'espace intennaxillaire.
G. haemorrhoidalis pond sur les poils des lèvres, spécialement de
la lèvre inférieure. Les attaques des femelles,' lors de la ponte,
produisent chez les chevaux une frayeur nerveuse particulière, sur-
tout prononcée pour G. veteriniis et G. haemorrhotdalis, tandis
que la ponte de G. intestinalis passe souvent inaperçue. Parfois les
mouches jettent les chevaux dans une panique, qui peut amener des
accidents sérieux lorsque les animaux sont attelés. Lorsque les
mouches sont abondantes au pâturage, les animaux harcelés mai-
grissent rapidement et de plus se blessent en frottant leur gorge ou
leur museau contre des poteaux ou du fil de fer barbelé.
Quant au traitement de ces parasites, on en a été réduit bien long-
temps à des mesures préventives telles qu'un enduit de goudron
aux parties du corps les plus recherchées pour la ponte et un pan-
sage soigné et iournalier des animaux. On a aussi préconisé de
munir le museau des chevaux au pâturage de franges dont les mou-
vements continuels tiennent les mouches femelles à distance. Dans
ces dernières années, Perroncito et Bosso (1897) ont montré que
l'on peut expulser les lai^ves de Gastrophiles en faisant avaler aux
chevaux du sulfure de carbone. Voici le modus operandi préconisé
par le « Bureau of Animal Industry » du Département de l'Agri-
culture des Etats-LTnis: Une petite quantité de foin et une quantité
modérée d'orge doivent être données au matin de la veille du traite-
ment ; le même soir on ne donne pas de nourriture, mais un purgatif
consistant en 30 grammes d'aloès de Barbados ou un demi-litre
d'huile de lin crue; le lendemain, à 6 heures du matin, on admi-
nistre 12 grammes de bisulfure de carbone dans une capsule de
gélatine, et cette dose est répétée à 7 heures et à 8 heures du
matin. Les résultats de ce traitement sont surtout satisfaisants en
automne (Dove, 1918).
220
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
relatif au genre « GASTEROPHILUS »
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PP- 153-154-
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a
LE GENRE
CAMPONOTUS,, Mayr.
NOUVEL ESSAI DE SA SUBDIVISION EN SOUS-GENRES
C. EMERY
En 1896 ('), j'ai essayé de partager l'immense genre Cmnponotus
en groupes plus ou moins naturels (vingt-six manipules répartis en
trois cohortes). Je n'avais pas la prétention d'avoir accompli un
ouvrage parfait, bien au contraire; aussi je désirais la critique de
mes collègues. Je n'avais pas imposé de noms latins à mes coupes
provisoires, afin que l'on pût les remanier plus à l'aise.
Seize ans plus tard (1912), mon ami, M. le ProP Forel, a
divisé le genre en question en vingt sous-genres ("), en a formulé
brièvement les caractères et indiqué quelques espèces pour chaque
coupe. Depuis lors (1914), il a complété son ouvrage (") en donnant
la liste de toutes les espèces et en ajoutant quelques nouveaux
sous-genres aux anciens. Tout en reconnaissant que ses coupes sont
en partie artificielles, M. Forel, sacrifiant au nominalisme, en
(') Saggio di un catalogo sistematico dei generi Camponotus, Polyrliachis e affini. [Afem.
Accad. Se. Bohgna (5), vol. V, pp. 761-780 (1896).]
(^) Mém. Soc. Ent. Belgique, vol. XX, pp. 90-92 (1912).
(^) Le genre Camponotus Mayr et les genres voisins. [Revue suisse Zool., vol. XXII,
pp. 257-275(1914).]
— 230 —
vogue aujourd'hui dans l'entomologie, a baptisé de noms latins ses
sous-genres. Je ne lui en fais pas un reproche; mais il m'oblige à
le suivre dans cette voie, ce que je regrette, et à nommer les
nouvelles coupes que je me vois contraint de créer, dans le but
d'améliorer — du moins selon inon opinion — l'œuvre de mon
prédécesseur.
M. FoREi, affirme qu'il est «absolument impossible de débrouiller
la phylogenèse naturelle de ce genre ». Oui, si l'on prend pour
point de départ la morphologie seule, qui est malheureusement
trop peu avancée : on ne connaît pas beaucoup de mâles, et ce
sexe est très important pour révéler les affinités naturelles des
Formicides. Mais, si l'on prend en considération la distribution
géographique en même temps que la morphologie, c'est autre chose.
Il y a un petit nombre de sous-genres vraiment cosmopolites
parmi les Campoiiotus. Ce sont : Myrinoturba, Dinomyrmex et
une partie des Myruiamblys de Forel, dont j'ai fait un sous-genre
à part sous le nom de Mynnoteinnus . Mais, en général, mes sous-
genres ont une diflfusion limitée, soit à la région holarctique, soit à
la région néotropicale, à l'Ancien Continent ou à quelqu'une de
ses parties, ou à l'Australie.
La plupart des sous-genres de Forel, dont les espèces se trouvent
répandues aussi bien dans l'Ancien Continent qu'en Amérique
méridionale, sont des groupes hétérogènes, qui ont besoin d'être
revisés et en partie dédoublés : exemple Myrmomalis^ dont Forel
lui-même a séparé plus tard, sous le nom de Mynnoplatys, les
espèces malaises des américaines (').
Les groupes Dinomyrmex, Myrinoturba, Camponotus, Myrvio-
sericiis et Myrmothrix, tels que je les ai circonscrits, forment un
ensemble qui correspond presque exactement à la cohorte des
Cainponoti arcuati de ma classification de 1896 (^).
(') Revue suisse Zoo/., vol. XXIV, p. 460 (1916).
(^) Les caractères qui séparent les groupes en question sont, effectivement, de très peu
d'importance et ne justifient guère l'établissement de coupes subgénériques, si ce n'est par
ce que j'appelle le « critérium statistique », c'est-à-dire le grand nombre des espèces.
La même remarque peut être faite d plusieurs points de la classification des Caiiiponolus
de Forel.
— 2^i
Les groupes Myriitobrachys, Myrinorhachis, Myrmeurynota et
Myriiioinalis, dépouillés des espèces non américaines que Forel
avait placées, à tort à mon avis, dans ces coupes, sont un tout
compact qui correspond tout à fait au dernier manipule de mon
ancienne classification. Mais je remarque que quelques espèces de
Myrinainblys (groupe américain) semblent faire passage à Myrrno-
brachys.
Quatre de mes groupes me paraissent former un ensemble naturel.
Ce sont : Orthoiiotoiiiyrinex, Myrinotrema, Myr7?iepoims et Myrma-
canthus] cet ensemble habite l'Afrique, l'Inde, le bassin de la
Méditerranée et Madagascar.
J'ai détaché de Camponotus, comme genres, deux petites coupes :
Phasniotnyriiiex STrrz, fondé sur l'unique espèce C Biicluieri For.
d'Afrique, et Notustig/na n.g., type C. CVi?'rt22;z' Emery, renfermant
deux autres espèces, et une nouvelle, toutes trois d'Australie.
En somme, la classification des Camponotus que 'je propose dans
ces" pages se rapproche plus de mon ancienne classification que
de celle de Forel. Elle est essentiellement une classification
à base de distribution géographique, tandis que celle de Forei, a
un fondement simplement morphologique. Quoi qu'il en soit, j'ose
me flatter qu'au point de vue pratique, c'est-à-dire de l'utilité pour
celui qui veut se débrouiller dans le labyrinthe des espèces, ma
méthode est la meilleure.
Dans un travail sur la distribution géographique et sur la phvlo-
génie des Fourmis, qui paraîtra prochainement dans les Mémoires
de V Accademin dei Lincei, j'ai avancé la thèse que les Camponotini
dérivent d'une souche de Fourmis arboricoles, dont les ouvrières se
servaient de la soie filée par les larves pour construire leurs nids,
mode suivi par les Oecophylla, la grande majorité des Polyrhachis
et certains Camponotus américains appartenant au sous-genre
Myrmobrachys ; que par conséquent les espèces lignicoles et terri-
coles de Camponotus sont loin d'être primitives dans leur façon de
nidifier.
— 232 —
Par l'étude que j'ai faite pour le présent travail, je suis arrivé à
la conviction que le genre Camponotus a suivi une évolution indé-
pendante dans le monde néotropical et dans l'Ancien Continent, y
compris la région malaise et australo-océanienne; qu'il n'y a pas
eu de passage direct d'espèces de ce genre d'Afrique en Amérique
(ou réciproquement) par la voie de l'Archelenis, mais que les
groupes communs à l'Ancien Monde et à l'Amérique ont passé de
l'Asie ou de la Malaisie à l'Amérique par un pont transpacifique
ancien (éocène-oligocène), ou bien de l'Amérique en Eurasie par
la connexion quaternaire, admise par la géologie, à travers la mer
de Behring. Le premier itinéraire a été vraisemblablement suivi
par les Colobopsis du groupe truncatus et par les Myrmotemnus du
groupe sexguttatus et peut-être par certaines espèces de Myrmo-
turba et de Dinomyrtnex, et, à une époque plus ancienne, par les
Camponotus primitifs, d'oîi sont dérivés les Myrmobrachys et leurs
descendants américains. Le dernier par les Camponotus du groupe
herculeanus, qui, à mon avis, sont d'origine américaine et ne sont
arrivés que très tard en Europe à travers l'Asie. C. herculeanus
ni aucune espèce de ce genre ne se trouve dans les îles Britanniques.
Cela signifie que cette forme n'est parvenue dans le nord de
l'Europe qu'après que ces îles furent séparées du continent, c'est-
à-dire pas avant la période interglaciaire Mindel-Riss. Le groupe
caryae-lateralis a vraisemblablement suivi un chemin inverse.
Je pense que le sous-genre Myrmoturba est polyphylétique (').
(') Même je pense que le groupe de formes que l'on considère généralement aujourd'hui
comme espèce unique, sous le nom de C. maculatus, est une espèce polyphytétique.
Je propose donc de séparer les formes américaines de celles de l'.A.ncien Monde et de
répartir ces formes en plusieurs espèces, savoir :
1 . C. sansabeanus Buckl.
Subsp. bulimosus Vn.
— ■ maccooki For.
— vicinus Mavr.
2. C. ocreatus Emf.ry (déjà séparé par Wheeler).
Ces deux espèces doivent être rangées dans le s. -g. Campo-
notus^ car elles se rallient évidemment au C. castnneus LaTR.,
par le lobe peu saillant et arrondi de leur épistome.
— 233 —
Ses caractères sont la conséquence de l'adaptation extrême à la vie
terricole. Les espèces qui ont été classées dans ce sous-genre ont
pu se former dans différents continents, ce qui explique ses rapports
multiples. Ce sous-genre n'est donc pas un groupe primitif, mais
au contraire un groupe très différencié et qui accuse cela par la
grande taille de la plupart de ses formes. Le sous-genre Dino-
iiixruicx est un groupe encore plus différencié et sans doute dérivé
du précédent.
J'ai esquissé, dans le tableau qui est imprimé à la page suivante,
la vue d'ensemble que je me suis faite de la phylogénie du genre
Cauiponotus.
3. C. picipes Oi..
Subsp. abuniuius Mann.
— fuscocinctus Emery.
— Fryi Mann.
— guatcmalensis FoR.
— impatihilis FOR.
— janiiiicensis Wh.
— y a son For.
— Ptombeyi Nann.
— PuHicola For.
— riûgrandensis Emery.
— simillimus F. S.M.
— Spcngleri For.
— ioltecHS For.
— torluganus Emery.
— Zenon FOR., etc.
4. C. bonariensis Mavr.
Subsp. parTulus Emery.
— luteolus Emery.
5. C. Borellii Emery.
Je suis convaincu qu'en étudiant mieux qu'on ne l'a fait jusqu'ici les nombreuses formes
de l'Ancien Monde, on trouvera moyen de les distribuer en plusieurs groupes spécifiques
bien caractérisés. Jusqu'ici les myrmécologues qui ont décrit les formes se rattachant à ce
groupe ne se sont guère préoccupés que de distinguer, c'est-à-dire d'un travail d'analyse.
Il serait temps de faire un peu de synthèse. C'est ce que j'ai fait dans un travail qui paraîtra
sous peu dans le BulUttino iella Socictà Entomoiogica Italiana,
— 234
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Myrmomalis.
Myrmorhachis.
Myrmeurynota.
Paracolobopsis.
Pseudocolobopsis.
Myrmostenus.
Hypercolobopsis.
Les espèces nomiKécs
ci-dessoiis et d'aulres font
passage à Myrmoturba.
(') C. sansabeanus, Buckl.
C. castaneus,' Latr.
(') C. tenuiscapus, RoG.
C. chilensis, Si>in.
C. Bruchi, For.
etc.
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CampoQotus .
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Myrmaphaenus .
Myrmolophus .
Myrmosaga — Mayria .
Myrmonesites . . . .
Myrmopytja . . . .
Myrmentoma . .
Orthonotomyrmex
Myrmolrema . .
Myrmepomis . .
Myrmacanthus. .
Myrmosphmcta
Myrmopsamraa .
Myrmotarsus
Myrmoplatys
Myrmophyma . . .
I Myrmogonia.
Colobopsis.
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Phasmomyrmex.
Opisthopsis.
Calomyrmex.
Dendromyrmei.
Pulyrhachis.
etc.
(') C. natalensis, F. Sm.
C Roubaudi, Sant.
C. barbatus, Ro<j.
(4) C. testaceipes, F. Sm.
C. nigriceps, F. Sm.
C. aeneopilosus, Mayr.
m
— 235 —
Genre CAMPONOTUS Mayr.
CARACTÈRES DES SOUS-GENRES.
I. — S. -g. Camponotus (Forel) Emery s. str.
Ouvrière et femelle. — Je limite ce sous-genre aux grandes
espèces ayant l'épistome non caréné ou avec une carène peu appa-
rente, sans lobe antérieur ou avec un lobe peu avancé, plus ou
moins rectangulaire ( japoniciis) ou arrondi {sansabeanus) : son bord
antérieur n'est pas incisé au milieu. Tête de la grande ç et de la Q
non tronquée ou obtuse devant; peu plus large derrière que devant.
Mandibules fortement arquées, à quatre ou cinq, quelquefois
six dents. Dos du corselet arqué, continu sur le profil; dos du pro-
notum arrondi ou parfois déprimé chez les grandes ç, avec les
épaules légèrement saillantes.
Les C. ocreatiis et sansabeanus relient ce sous-genre au suivant.
Nids généralement dans le bois. Habite la région holarctique,
surtout l'Amérique du Nord, d'où je pense que le groupe est origi-
naire. Une espèce de Madagascar est probablement d'une tout
autre origine.
2. — S. -g. Myrmoturba Forel.
Ouvrière et femelle. — Epistome caréné, pourvu à son bord
antérieur d'un lobe très prononcé, ordinairement rectangulaire,
rarement d'autre forme. Tête des grandes ç, en général notablement
plus large derrière que devant, souvent échancrée à son bord posté-
rieur; celle des petites ç avec les bords latéraux parallèles ou
rétrécie en arrière, de sorte que le bord postérieur est fort réduit.
Mandibules généralement à six ou sept dents. Dos du corselet arqué
comme clans le sous-genre précédent; rarement le profil de
l'épinotum est légèrement déprimé en forme de selle. Sculpture
— 236 —
variable; chez quelques espèces de l'Amérique méridionale
(ex. C. chilensis) le gastre est couvert d'une pubescence copieuse
formant pelisse.
Nids généralement dans la terre ou sous les pierres. Dans tous
les continents et dans beaucoup d'îles. Transitions multiples,
notamment à Caniponotiis^ Myr??inmblys, Myrinotemiiics, Myrtno-
phynia, Dinomyrmex, Myrmothrix et Myri/ioscricus.
3. — S. g. Dinomyrmex (Ashmead) Forel emend.
Ouvrière et femelle. — Espèces grandes ou très grandes. Le
caractère qui distingue ce sous-genre du précédent est que, chez
les petites ç, la tête se rétrécit en arrière en un cou, ou du moins
de telle sorte qu'en dehors de l'articulation, on ne peut y discerner
de bord postérieur. Du reste comme Myrmoturha avec lequel il
se relie intimement.
Habite la zone ti'opicale de tous les continents y compris
Madagascar.
4. — S. -g. Myrmosericus (Forel) Emery emend.
Ouvrière et femelle. — Caractères de Myrmoturha. Le tégu-
ment est entièrement mat, très finement sculpture, d'aspect soveux
et plus ou moins recouvert d'une pubescence plus ou moins abon-
dante sur tout le corps, surtout sur le gastre.
Espèces plus ou moins sabulicoles. Forel comprend dans ce
sous-genre des espèces de tous les pays. Je l'ai limité aux formes
de l'Inde, du bassin de la Méditerranée et de l'Afrique.
5. — S. -g. Myrmothrix (Forel) Emery) emend.
Ouvrière et femelle. — Caractères de Myrmoturba, mais la
tête des grandes 9 est en général massive et plutôt arrondie; celle
des petites non rétrécie en arrière. Espèces grandes ou moyennes,
pourvues de soies abondantes sur le corps et, à peu d'exceptions
— 237 —
près, sur les uu'inbres. Le tégument est presque toujours mat et
quelquefois revêtu d'une pubescence soyeuse. Tarses non com-
primés.
Une espèce fait des jardins de fourmis dans les forêts du Brésil
(C\ fc)iioratus)\ d'autres des nids de carton ou nichent dans la terre
ou le bois pourri. Elles habitent exclusivement la région néotro-
picale, excepté une forme d'Afrique qui est suspecte d'avoir été
importée, j'ai éliminé de ce groupe les espèces asiatiques que
FoREL V avait mises,, et même quelques espèces américaines, cela
dans le but de lui donner plus d'homogénéité.
6. — S. -g. Myrmaphaenus n. subg.
Myrmothrix (part.) For.
Myriiiocaiiiclits (part.) For.
Dinotnynnex (part.) For.
Ouvrière et femelle. — Tête de la grande ç plus longue
que large, à bords latéraux à peu près parallèles, passablement
déprimée; le bord postérieur échancré; épistome ordinairement
sans lobe, même il est parfois échancré à son bord antérieur, avec
ou sans carène. Tête de la petite ç élargie derrière. Tégument mat,
finement sculpture, hérissé de poils grossiers et courts ou plus
longs et fins; chez une espèce (C. blatidus), revêtu de pubescence
soyeuse. Corselet comme dans les sous-genres précédents. Tibias
et tarses ordinairement comprimés.
Région néotropicale. — Sont compris dans ce sous-genre les
C. coruscus et Leydigi, que Forel a classés parmi le sous-genre
Myrmothrix, et quatre (ou cinq) autres espèces.
Type : C. Leydigi Forel.
— S. -g. Myrmolophus n. subg.
Myrmepotnis (part.) For.
J'établis cette coupe pour la seule espèce C. sericeiveiitris Guér.
- 238 -
dont l'ouvrière diffère de tous ses congénères par le pronotum
pourvu d'épaules dentiformes, la crête médiane du mésonotum et
de l'épinotum et les tarses très comprimés.
Amérique tropicale.
8. — S. -g. Myrmotarsus Forel.
Myrinophyiiia (part.) For.
Petit groupe d'espèces malaisiennes, qui ont de l'analogie avec
les sous-genres Myrmothrix et Myriiiaphaenu3 . Tète ordinaire-
ment déprimée dans sa partie antérieure; mandibules saillantes;
épistome ordinairement sans carène. Tarses antérieurs garnis d'une
brosse épaisse; tibias et tarses comprimés. Pattes et scapes plus
ou moins velus.
J'ai compris dans ce sous-genre toutes les espèces qu'y a mises
Forel, plus le tvpe du sous-genre Myrmophyma (C. quadrisectus).
Mais cette espèce ne présente pas le moins du monde la forme de
la tête, caractère essentiel de cette dernière coupe.
9. — S. -g. Myrmoplatys Forel, 1916.
Myruiomalis (part.) Forel, 19 14.
Ouvrière et femelle. — Tête encore plus déprimée en avant
que dans le sous-genre précédent, avec lequel les espèces de ce
groupe ont de la ressemblance. Pattes non poilues; tibias et tarses
non comprimés.
Malacca et Archipel indien. Espèces habitant les plantes myr-
mécophiles.
10. — S. -g. Myrmosphincta (Forel) Emery emend.
Tête des grandes ouvrières cordiforme, celle des petites arrondie
et rétrécie en arrière, chez quelques espèces, au point de n'avoir
— 239 —
plus de bord postérieur et même (C. caincliniis) de former un cou,
comme chez quelques espèces de Dinomyrmex. Corselet en général
élancé; pronotum arrondi, non bordé; une dépression plus ou
moins marquée sur le dos devant l'épinotum, qui est plus ou moins
relevé en bosse arrondie (très évidente chez C. cinerascens et
camelinus). Stigmates du métanotum visibles dorsalement. Écaille
plus ou moins nodiforme. Pattes velues (excepté chez C. aiiro-
cinctus).
Chez C. Batesi de Madagascar, le dos du corselet n'est presque
pas impressionné devant l'épinotum. Je ne connais que la petite
ouvrière.
J'ai réformé entièrement ce sous-genre, en n'y laissant que le
tvpe désigné par l'auteur et les espèces parentes qui habitent
l'Indochine, la Malaisie et l'Australie. Une espèce douteuse de
Madagascar, j'ai établi le genre Notostigma pour les espèces
C. Carazzii et Podenzanai d'Australie.
Les sous-genres Mxnnospinncta, Mvriuosaga et Mynnocainehis,
que FoREi. a établis sur des caractères plus ou moins vagues de la
forme du corselet des ouvrières, ne résistent pas à la critique.
Ce sont, à mon avis, des assemblages d espèces hétérogènes dont
j'ai de mon mieux fait l'écart.
ir. — S. -g. Myrmophyma (Forel) Emery emend (').
Myrinocamehis (part.) For.
Myrmosaga (part.) For.
Myyjiiosericus (part.) For.
Myrmeponiis (part.) For.
Je réunis sous ce nom nombre d'espèces d'Australie et terres
voisines, qui ont et n'ont pas des caractères communs à toutes.
(') Le nom de Myrmophyma date de 1912; Myrmocanielus est plus récent. Ayant inclus
le type du premier s. -g. dans le groupe Myrmotarsus, je me vois obligé de choisir un
nouveau type. J'ai exclu du s -g. Myrmocanielus les espèces américaines et madécasses
D'après le code de nomenclature entomologique américain (Washington 1912), le nom de
— 240 —
mais qui constituent un ensemble, sinon liomogène, du moins tel
que je ne saurais le partager utilement.
Chez la petite ouvrière, la tête a, en général, les bords latéraux
parallèles; le plus souvent elle est comprimée d'un côté à l'autre;
les yeux ordinairement placés fort en arrière. Chez l'ouvrière
maxima et la 9, la tête est large, souvent avec le vertex fortement
renflé (caractère du sous-genre Myriiiophymd). Epistome variable,
avec ou sans lobe et celui-ci arrondi ou carré, parfois denté ou
échancré; souvent le lobe, bien évident chez les petites ç, s'efface
chez les grandes. Mandibules fortement arquées. Le profil du
corselet est variable : tantôt il est uniformément arqué avec la face
déclive de l'épinotum plus ou moins abrupte; tantôt le pro-méso-
notum faisant une bosse, l'épinotum est peu arqué ou même
légèrement en selle (caractère du sous-genre Myrmocamelus) ; ou
bien la concavité de l'épinotum s'accuse (sous-genre Myrmosaga).
Pronotum parfois plus ou moins obtusément marginé (C innexus,
aeneopilosus, inflatiis, etc.). Ecaille plus ou moins épaisse, chez
C. hoplites armée d'une épine.
Tvpe : C. capito Mayr.
Ce sous-genre fait transition à Myrnioturba par C. testaceipes et
claripes et au sous-genre suivant par les espèces à corselet court
et uniformément arqué.
12. — S. -g. Myrmogonia Forel.
Caractérisé par le profil du corselet de l'ouvrière fortement
courbé et non interrompu. L'épinotum est comprimé et réduit sur
Myrmophyma ne pourrait pas être appliqué, détaché de son génot3'pe (art. 107 : Genot^-pes. .
are stables, and cannot be changed). Je me trouve donc en désaccord avec le dit code, ou
plutôt le principe de priorité est, dans ce cas, en contradiction avec son article 107, d'après
lequel le s.-g.en question devrait prendre le nom Ae Myrtnoca)nelus(iype C . ephippiiim F.Sm.).
Dans la désignation des types de ses s. -g., Forel m'a paru considérer l'ancienneté des
publications plutôt que l'évidence des propriétés caractéristiques sur lesquelles il a fondé
ses coupes. C'est ce qui fait que, par exemple, C. quadrisectus^ typs désigné par l'auteur
pour le s.-g. Myrtnophyma. est précisément une des espèces les plus aberrantes, tandis que
mon nouveau tj'pe, C. capito, est l'espèce où les caractères de la diagnose sont le plus accusés.
— 241 —
le dos à une arête; sa face déclive abrupte. Du reste comme les
espèces à thorax court et haut du sous-genre précédent.
Australie et Océanie.
13. — S. -g. Myrmosaga (Forel) Emery emend.
Mxriiiocanichis (part.) For.
Myr)nosphiHcta (part.) For.
Je réunis dans ce sous-genre des espèces, toutes de Madagascar,
que Forel répartit dans trois de ses sous-genres, à cause de la
forme du profil du corselet des ouvrières, mais qui me paraissent
constituer un ensemble naturel. Je connais les c? de deux espèces
que Forel place dans des sous-genres différents : (\ quadriniacu-
hitus, tvpe du sous-genre Myniiosaga et C. gihbcr qui est classé
parmi les Myrmosphincta. Tous deux ont une forme de tête que je
ne retrouve chez aucune autre espèce, avec les ocelles placés sur
une bosse du vertex, comme chez les cf de la plupart des Pheidole.
Je pense que c'est une preuve suffisante de la parenté des susdites
espèces.
La tête de la grande ouvrière est large et échancrée derrière ;
celle de la petite est tronquée derrière avec les angles postérieurs
arrondis et les côtés parallèles. L'épistome a généralement un lobe
court, arrondi ou parfois tronqué, les parties latérales ordinairement
bien distinctes. Le profil du corselet présente dans les différentes
espèces les trois mêmes conditions que dans le sous-genre Myriiio-
phyma. Le pronotum n'est jamais marginé. L'écaillé est plus ou
moins épaisse. Le tégument est toujours luisant et la sculpture fine.
14. — S. -g. Mayria Forel.
Une seule espèce de Madagascar, qui a beaucoup de ressem-
blance avec certaines espèces du sous-genre précédent (par exemple
C. pidipes). Le caractère distinctif du sous-genre, qui consiste dans
le segment basai du gastre court et déprimé, n'a pas, à mon avis,
— 242 —
grande importance et je serais vraiment tenté de fondre ces deux
groupes en un seul sous-genre (voir plus bas la description de
l'espèce nouvelle C. Sikorai).
15. - S. -g. Myrmonesites n. subg.
Je rassemble dans ce nouveau sous-genre trois espèces que Forel
a classées dans des sous-genres différents du 'genre Caniponotus
(Myrmosphincta, Myrmobrachys et Orthonotoinyrmex) et deux
dans le genre Caloiiiyrmex. Ces espèces proviennent toutes de
Madagascar. Le genre Caloniyrmcx est très homogène et composé
de formes exclusivement australiennes et papouasiennes mono-
morphes. Il devenait hétérogène par l'inclusion des espèces madé-
casses un peu dimorphes C. putatus et heteroclitus. En effet, Forel
a décrit une grande et une petite ouvrière de (\ putatus.
Pa's de grandes différences entre les ouvrières major et minor.
Tête en trapèze arrondi, plus large derrière, obtuse devant. Epis-
tome remarquablement court, son bord antérieur arrondi ; chez
C. Mocquerisi, il est étroitement entaillé au milieu. Mandibules
courtes. Corselet à sutures accusées : pronotum déprimé et ordi-
nairement obtusément bordé; une encoche plus ou moins marquée
sur le dos devant l'épinotum; celui-ci ofiVe des formes différentes
selon les espèces. Le métanotum n'est pas apparent sur le dos;
cependant ses stigmates sont visibles lorsqu'on regarde l'insecte
d'en haut. Ecaille plus ou moins épaisse et basse.
Type : C. putatus For.
Ce groupe paraît se relier au sous-genre Myrinosaga, surtout
par une espèce inédite qui ressemble à C. gihber et dont voici la
diagnose.
c. (Myrmonesites) Sikorai n. sp.
O 1 --•
— -4j —
Petite ouvrière. — Très luisante, glabre, à peine quelques
poils courts et très fins sur l'épistome et le gastre. Devant de la
tête, corselet, écaille et pattes brun-châtain ; pronotum, genoux,
tarses et antennes (excepté l'extrémité) roux; derrière de la tête et
gastre noirs. Tête plus longue que large, rétrécie devant, arrondie
derrière; yeux placés en arrière, pas saillants. Arêtes frontales peu
sigmoïdes, écartées, divergentes. Corselet large : pronotum déprimé,
pas bordé, environ de moitié plus large que long; mésonotum
voûté longitudinalement et faisant un angle rentrant d'environ 120"
avec l'épinotum. Celui-ci a la face basale voûtée, un peu plus
longue que la face déclive, qui est creusée ; la limite entre ces
deux faces forme un angle arrondi. Ecaille épaisse et arrondie
sur la tranche. Segment basai du gastre distinctement plus court
que le suivant. Long. : 3,7 mm.; sans le gastre, 2,2 mm.
Fort Dauphin, Madagascar (Sikora). Un seul exemplaire. Par le
segment basai du gastre court et bas, cette espèce a de la ressem-
blance avec C. (Mayria) repens For.
16. — S. -g. Myrmopytia n. subg.
Je fonde cette coupe pour l'espèce C. imitator For. de Mada-
gascar, qui ne saurait être associée avec aucune autre, à cause de
ses caractères singuliers, résidant surtout dans la structure du
corselet de l'ouvrière.
17. — S. -g. Myrmentoma (Forei.) Emery emend.
Camponotus (part.) For.
Je me suis décidé à séparer C. lateralis et espèces voisines de
C. sericeiis, Kieseiiwetteri, etc. J'ai donc ressuscité le sous-genre
Myrmentoma For., qui a pour tvpe C. lateralis, tandis que
Orthonotoniyrmex Ashm. a pour tvpe C. scriceus.
Les caractères distinctifs des deux séries sont : d'abord la sculp-
ture du tégument : C. lateralis est luisant, tandis que les espèces
— 244 —
de l'autre série sont mates. Puis la structure de l'épistome : celui-ci,
dans la série lateralis, est étroit; les fossettes clypéales sont pro-
fondes et occupent presque entièrement ses parties latérales; le
bord antérieur a une encoche médiane très évidente. Cette structure
n'est pas aussi marquée chez C. Gestroi. Elle est identiquement la
même chez (\ Interalis que chez C. caryae Fitch [fallax Nyl.) et
espèces voisines, chez lesquelles le dos du corselet est continu chez
l'ouvrière. Cela me porte à réunir toutes ces espèces dans un seul
sous-genre et à considérer le groupe caryae comme la souche dont
sont issues les formes à dos interrompu.
Les espèces du groupe caryae ont été classées par Forel dans
le sous-genre Catnponotus , dont elles diffèrent par la structure de
l'épistome. Les d* de C. caryae ont la tête courte et le funicule
des antennes composé d'articles courts, comme chez hiteralis et
espèces voisines, tandis que les espèces du sous-genre Caniponotus,
tel que je l'ai circonscrit, ont la tête longue et les articles du
funicule allongés, comme chez C. inaciiiatus et ses sous espèces.
Les espèces de ce sous-genre habitent les pavs tempérés de la
région holarctique, y compris le bassin de la Méditerranée.
Le seul Camponotus connu de l'Ambre, C. Mengei M.\\r, paraît
se rapporter au groupe caryae.
i8. — S. -g. Orthonotornyrmex Ashmead.
Espèces en général massives, à tégument mat, quelquefois revêtu
d'une pubescence soyeuse ou avec quelques poils courts, grossiers
et obtus. La stature de l'ouvrière est ordinairement peu variable;
la tête des grandes ç, très large en arrière, jamais tronquée devant;
celle des petites, en trapèze, élargie postérieurement. Epistome
avec ou sans lobe. Dos du corselet de l'ouvrière plus ou moins
interrompu d'une entaille au devant de l'épinotum ; quelquefois le
dos est plan et seulement la suture méso-épinotale est profondé-
ment marquée et l'épinotum même est marginé latéralement et
derrière (ex. C. robustiis); l'épinotum est ordinairement marginé,
rarement en bosse arrondie fC. Dojteiiii, JVasmanm'J ; pronotum
— 245 —
bordé ou non, parfois épaulé; chez C. WasuKvnii il est armé d'une
paire de courtes épines. Ecaille squamiforme ou nodifornie.
Les espèces de ce sous-genre ont leur centre principal en Afrique
et à Madagascar; quelques-unes habitent l'Inde et le bassin de la
IMéditerranée.
Tvpe d'AsHMEAD : C. scriceus F.
19. ^ S. -g. Myrmotrema Forel.
Stature et tète de l'ouvrière comme dans le sous-genre précédent.
Corselet avec ou sans entaille dorsale. Chez les grandes ç et les ç,
le devant de la tête est criblé de fossettes rondes, comme enlevées
à l'emporte-pièce.
Afrique et Madagascar : une espèce de l'Inde. Transition au
sous-genre précédent et au suivant.
20. — S. -g. Myrmepomis (Forel) Emery emend.
Myn/iobrachys (part.) For.
Caractères de la tête comme dans le sous-genre précédent, sauf
l'absence totale des points-fossettes sur les joues des grandes ç et
des 9. Le dos du corselet des ouvrières est continu; le pronotum
est souvent marginé et quelquefois épaulé (C. fiilvopilosiis, Ellioti,
Theniistocles) . La plupart des espèces portent des poils grossiers,
obtus, de couletir claire (blancs, jaunes ou roux) plus ou moins
abondants, quelquefois formant pelisse sur le gastre ou sur le dos
du corselet. Ce genre de poils se trouve sur quelques espèces des
deux sous-genres précédents.
Afrique équatoriale et australe et surtout Madagascar.
Je n'ai maintenu dans ce sous-genre que les espèces africaines
ou malgaches que Forel v a classées; celles d'autres provenances
m'ont paru trop hétérogènes pour pouvoir y être laissées. En
revanche, j'y ai mis les espèces malgaches et éthiopiennes que
Forel classe parmi les Myniiobrachys. Ce sous-genre, tel que je
l'ai réformé, forme une trinité avec les deux précédents.
— 246 —
21. — S. -g. Myrmacantha n. subg.
Mvrnmhrac/iys (part.) For.
Myrmorhachis (part.) For.
Ouvrière et femelle. — Tête obtusément tronquée en avant.
Corselet large et épaulé, ou bien pronotum arrondi (C. aberrans) ;
dans ce cas, l'écaillé est pourvue d'appendices latéraux. Pétiole
variable, nodiforme ou squamiforme, toujours au moins anguleux
sur les côtés. Epinotum de forme très différente.
J'ai rassemblé dans ce groupe quelques petites espèces étranges
d'Afrique, de Madagascar et de l'Inde. Peut-être est-ce un mélange
artificiel.
Type : C. aberrans Mayr.
22. — S. -g. Myrmopsamma Forel.
Pour les caractères de ce groupe, je renvoie le lecteur au
mémoire de Forel (1914).
Trois espèces de l'Afrique australe.
23. — S. -g. Myrmotemnus n. subg.
Myrina/iihlys (part ) For.
Myrniosaga (part.) For.
Myrfiiosphincta (part.) For.
J'établis cette coupe essentiellement pour les espèces du sous-
genre Myrmainhlys de Forel, qui vivent dans l'Ancien Continent,
ainsi que dans la Malaisie, l'Australie et l'Océanie, et le groupe
centro américain, C. sexgiittatus et espèces voisines, que Forel a
classé dans son sous-genre Myriiiosphiiicta.
Les espèces de ce nouveau sous-genre diffèrent des véritables
Myrmamblys néotropicaux par le tégument en général luisant,
même sur la tête des petites ouvrières, plus ou moins sculpture sur
— 247 —
celle des grandes ouvrières, des soldats et des femelles; par le
corselet des ç souvent plus ou moins impressionné sur le dos,
notamment chez les espèces de la Malaisie et chez le groupe
sexguttatus.
Ce sous-genre est difficile à caractériser. Le dimorphisme se
montre d'une façon très différente dans la forme de la tète, plus
ou moins tronquée par devant. L'épistome est toujours compris
tout entier dans la troncature. L'insertion des antennes est située
bien en avant du milieu des arêtes frontales (comme d'ailleurs dans
la généralité des Camponotus). Parfois (comme dans les véritables
Colohopsis) il n'y a pas d'intermédiaires entre les petites et les
grandes ouvrières, de sorte que l'on peut bien distinguer des
ouvrières et des soldats, comme, par exemple, chez C. etiuirginatus
de l'Afrique australe. D'après Viehmeyer, C. dolichoderoides
n'aurait pas de polymorphisme. Cette espèce est voisine de
C. exsectiis, dont on ne connaît pas la grande ç et dont la ç a à
peu près la forme de tête de la petite ç, sauf qu'elle est bien plus
grande.
Type : C. Moeschi For.
Je pense que lorsque l'on connaîtra mieux ce groupe passable-
ment hétérogène, il conviendra de le subdiviser, car il n'est en
somme qu'un résidu de classification.
24. — S. -g. Rhinomyrmex Forel.
Je place ici ce sous-genre que je ne connais pas en nature.
Forel soupçonne que ce pourrait bien être la petite ouvrière d'un
Colohopsis (et moi j'ajoute d'un Myrinoteiiiuï(s), dont le soldat est
inconnu.
25. — S. -g. Colobopsis (Mayr, Fokel) Emery emend.
Je limite le groupe subgénérique aux espèces qr.i présentent les
caractères suivants :
a) Surface tronquée de la tête, chez la grande ouvrière, le soldat
— 248 —
et la femelle, circonscrite ou non d'un bord net, laissant en
dehors de la troncature une partie de l'épistome.
b) Arêtes frontales divergentes, relativement courtes, droites ou
faiblement sigmoïdes; les articulations des antennes situées
au milieu ou en arrière du milieu des susdites arêtes.
En général, il n'y a pas d'intermédiaires entre les petites ouvrières
et les grandes ou soldats, sauf dans le groupe des grandes espèces
malaises (C cylindricus^ sauudersi, pilosiis, etc.), qui mériteraient
peut-être un sous-genre à part.
Les espèces de ce sous-genre habitent surtout la région indo-
malaise, la Papouasie et l'Australie; l'espèce type, le bassin de la
Méditerranée et le Japon ; enfin, quelques formes, qui se rapprochent
du tvpe, le Sud des États-Unis, le Mexique et les Antilles.
26. — S. -g. Myrmamblys (Forel) Emery s. str.
J'ai circonscrit ce sous-genre aux espèces néotropicales relative-
ment indifférentes, c'est-à-dire que j'en ai détaché quelques petits
groupes particulièrement différenciés surtout dans la structure de
la tête.
Dans ces limites, le sous-genre en question tient le milieu entre
les Myrmoturba massifs de l'Amérique méridionale (6'. chilensis,
tenuiscapus, Bruchi, etc.) par C. punctulatiis et le sous-genre
yiynnobrachys.
Les ouvrières présentent généralement un dimorphisme bien
accentué dans la forme de la tête. Celle-ci est souvent large et
arrondie latéralement, tronquée ou échancrée derrière et plus ou
moins obtuse par devant chez les grandes ç {C. piinctulatus,
fastigatus, etc.), ou bien longue avec les côtés plus ou moins
parallèles et parfois subtronquée par devant (C. novogranadensis,
personatus, etc.). L'épistome des petites q a généralement le bord
antérieur arrondi; celui des grandes est dépourvu de lobe. Le dos
du corselet est continu, sans échancrure. Le tégument est ordinai-
rement mat.
— 249 —
27- — s. -g. Paracolobopsis n. subg.
]\Iyrinamhl\s (part.) For., etc.
La tête de la petite ouvrière est rectangulaire, avec les côtés
comprimés comme chez nombre de Mynnohrachys; celle de la
grande q a les côtés parallèles ou convergents en avant et est
obtusément tronquée, comme chez les Colobopsts, en sorte que
l'épistome caréné, dont le profil est saillant en bosse, n'est qu'en
partie compris dans la surface tronquée. Les arêtes frontales sont
sigmoïdes et l'articulation des antennes est située bien en avant de
leur milieu. Le profil du corselet est en courbe continue; le
pronotum déprimé, plus ou moins bordé devant. Le tégument est
sculpture et au moins en partie mat; la tête des grandes ç est tout
à fait mate. Il v a des intermédiaires entre les petites et les grandes
ouvrières.
Amérique centrale et méridionale.
Type : C. Salvini For.
28. — S. -g. Pseudocolobopsis n. subg.
Myi-jnai/iblys (part.) For.
Colobopsis (part.) For.
l'ai rassemblé dans ce sous-genre la plupart des espèces néotro-
picales à tégument luisant que Forel a réparties dans ses groupes
Colobopsis et Myrmamblys.
La tête des petites ouvrières est allongée, arrondie derrière, à
bords latéraux à peu près parallèles, et luisante; celle des grandes
est plus ou moins rectangulaire, obtuse ou tronquée par devant;
parfois la surface tronquée a un bord net; elle comprend alors
l'épistome tout entier; la surface de la tête de ces ouvrières ou
soldats et des femelles est plus ou moins sculpturée, au moins dans
sa partie antérieure. Corselet à dos arqué et continu.
Type : C. macrocephalus Emery.
l-X-1920 17
— 250 —
29- — s. -g. Myrmostenus n. subg.
Myrmamhlys (part.) For.
Myrmoinalis (part.) For.
J'établis cette coupe pour les C. mirabilis, longipilis et spheno-
cephaliis du bassin de l'Amazone, dont j'ai décrit la femelle sans
l'ouvrière, et qui me paraissent former un groupe naturel, à cause
de leur corps extrêmement allongé et de leur tête déprimée.
FoREL a placé une de ces espèces dans le sous-genre Myrmomalis,
avec lequel elle n'a rien de commun, sauf la dépression du corps.
je suppose que quand on connaîtra les ouvrières, elles ressem-
bleront à celles du sous-genre précédent.
Type : C. mirabilis Emery.
30. — S. -g. Hypercolobopsis n. subg.
Colûbopsis (part.) Mayr, For.
Myrmamblys (part.) For.
La tête du soldat et de la femelle de l'espèce tvpe est tronquée
à l'excès : la face oblique antérieure est plane, contournée d'un
bord net et comprend l'épistome entier, ainsi qu'une partie des
arêtes frontales, de sorte que 1 articulation des antennes se trouve
juste à la limite de la face tronquée. La tête de l'ouvrière est
rétrécie en arrière comme chez quelques espèces de Myrmoturba
ou de Dinomyrmcx. Chez une autre espèce (C. Tonduzi) que j'ai
cru devoir associer à l'espèce tvpe, la tête de l'ouvrière est faite
précisément comme chez le tvpe, mais celle du soldat est beaucoup
plus indifférente et n'a pas de surface nettement tronquée. Une
troisième espèce a été décrite récemment par Mann {C. Burtoni);
le soldat ressemble au tvpe; l'ouvrière est inconnue.
Amérique centrale et méridionale.
Type : Colobopsis paradoxa Mayr.
— 251 —
31. — S. -g. Myrmobrachys (Forel) Emerv s. str.
J'ai exclu de la liste de Forei, les espèces de Madagascar et le
C. integellus qui v figurait évidemment par erreur. J'y ai placé
l'espèce C. abscissiis du sous-genre Myrinamblys.
Ce groupe est à présent exclusivement néotropical.
32. — S. -g. Myrmorhachis (Forel) Emery emend.
J'ai fondé le nouveau sous-genre Myrniacantlia pour les formes
asiatiques et africaines que Forel avait incluses dans ce sous-genre.
J'y ai classé en revanche les espèces C. striatus, circiilaris, scissus
et dimorphiis, qui n'étaient, à mon avis, pas bien placées dans les
sous-genres Myri/iainhlys et Colobopsis.
33. — S. -g. Myrmeurynota Forel.
J'adopte la liste de Forel.
34. — S. -g. Myrmomalis Forel igi6 (non 1914).
Je complète la diagnose de Forel : tout le corps est déprimé
chez les ouvrières et les femelles, surtout chez C. obtritus dont l'ç
a tout à fait l'air d'avoir été écrasée. La tète est rectangulaire chez
les grandes ç, en trapèze allongé chez les petites ; les veux sont
situés en arrière et latéralement. Le dos du corselet est plat et
l'écaillé basse et épaisse. Le tégument est noir, mat et poilu; les
pattes sont longues, comprimées et hérissées de poils.
Cette diagnose exclut C. mirabilis que Forel avait placé dans
ce groupe et qui est le tvpe de mon sous-genre Myrmostenus.
Amérique tropicale.
— 252 —
Je ne sais où placer le C. nasica For. de Madagascar, dont on
ne connaît que la petite ouvrière (la grande existe-t-elle?). Forfx
le classe dans son sous-genre Myrmocatiielus ; mais, à mon avis, il
n'a rien de commun avec le type australien du groupe, C. ephippium,
ni avec les autres espèces madécasses que Forel a mises dans le
même sous-genre.
Genre PHASMOMYRMEX Stitz.
Ouvrière. — Pas de dimorphisme ; taille peu variable. Tête
rectangulaire avec les angles postérieurs arrondis. Epistome plat,
sans carène et sans lobe, largement entaillé au milieu de son bord
antérieur. Corselet à dos plat, obtusément bordé : pronotum à
épaules anguleuses; métanotum limité par des sutures devant et
derrière sur le dos, ses stigmates situés au-dessous du bord qui
limite sa face dorsale ; suture méso-métanotale enfoncée ; épinotum
tronqué en arrière. Ecaille très épaisse, anguleuse sur les côtés de
son bord dorsal.
Femelle. — Tête comme chez l'ouvrière. Corselet déprimé : vu
par-dessus, le pronotum est presque aussi long que le disque du
mésonotum; celui-ci n'est que très peu proéminent sur le pronotum,
et le scutellum ne l'est pas du tout sur le postscutellum et l'épi-
notum. Ailes comme chez Camponotus.
Mâle inconnu.
Une seule espèce : Caiiiponotiis Buchneri For.
Genre NOTOSTÎQMA n. g.
Ouvrière. — Notablement dimorphe. Tète plus ou moins
allongée, arrondie et rétrécie en arrière chez les petites ouvrières,
élargie en arrière chez les grandes; veux remarquablement en
arrière du milieu; ocelles distincts chez les grandes ouvrières.
— 253 —
Mandibules saillantes, niultidentées. Epistome caréné, avec un
lobe arrondi et un peu échancré au milieu. Arêtes frontales rappro-
chées entre elles, h peu près droites, très peu divergentes en arrière.
Antennes insérées, comme chez les Ca)nponotus, de 12 articles;
scape très long, dépassant le bord occipital de plus de la moitié de
sa longueur, même chez l'ouvrière maxima. Corselet allongé avec
le dos en selle, la partie la plus basse et la plus étroite étant repré-
sentée par le métanotum, qui est largement découvert, limité devant
et derrière par des sutures et portant ses stigmates, rapprochés sur
le dos. L'épinotum est en bosse arrondie. L'écaillé est épaisse et
obtuse.
Femelle. — Ailée. Tête et antennes comme chez la grande
ouvrière. L'écaillé est plus haute et légèrement échancrée au
sommet.
Mâle. — Corps grêle. Tête allongée, avec les yeux grands, situés
très en arrière du milieu des côtés. Mandibules à bord masticateur
large et multidenté. Epistome à bord antérieur arrondi et échancré
au milieu. Corselet relativement bas et long. Ecaille nodiforme.
Armure génitale bien plus grande et plus robuste que chez les
Cainponotus : stipes triangulaires. Ailes comme chez Caniponotus.
Les ouvrières de ce genre ressemblent aux Cainponotus du sous-
genre Myrtnosphincta par le port, mais elles en diffèrent par leurs
longues antennes dont le scape dépasse ampleinent le bord occipital,
même dans les plus grands exemplaires, et les stigmates du méta-
notum rapprochés sur le dos. Gésier à peu près comme chez
Oecophylla .
Les mâles diffèrent de tous les Caniponotus par leurs mandibules
larges et niultidentées.
Tvpe : Cainponotus Carazzii Emery.
N. Foreli n. sp.
Ouvrière grande, peut-être pas maxima. — Tête rouge briique,
antennes et mandibules plus foncées ; corselet et écaille tendant au
jaune ; pattes plus claires ; gastre brun noirâtre. Sculpture et
— 254 —
pubescence comme chez JV. Podenzanai , les poils dressés des
pattes et des scapes plus abondants et un peu plus grossiers que
chez cette espèce, mais beaucoup moins que chez N. Carazzii.
La tête est moins large et plus arrondie que chez A^. Podenzajiai
Ç max. Ocelles rudimentaires. Sillon du vertex nul ; échancrure du
bordoccipital à peine distincte. Long. i6 mm. ; sans le gastre 1 1 mm.
Tête (sans les mandibules) 3,6 X 3,2.
Ouvrière minima. — Corselet, pédicule et membres d'un jaune
testacé; tête un peu plus rousse; gastre brun. Tête remarqua-
blement allongée (2,4 x 1,6), rétrécie et anondie en arrière.
Long. 11,5 mm.; sans le gastre, 7 mm.
Femelle. — Couleur uniformément rouge testacé. Sculpture et
poils comme chez l'ouvrière. Tête comme chez l'ç major, mais un
peu plus allongée (3,8 X 3,2), un peu plus étroite que le méso-
notum. Les ailes manquent. Long. 20 mm.; sans le gastre, 12,5 mm.
MÂLE. — Plus petit que le c? de A^. Podenzanai et lui ressem-
blant en tout. Couleur un peu plus rougeàtre. Ailes plus claires.
Long. 13 mm.
N. S. Wales. Une grande et une petite ç, une ç et un d', achetés
autrefois de Staudinger et Bang-Haas.
Je crois posséder un c? de A^. Carazzii. Il ressemble au <S de
N. Podenzanai, mais il est uniformément brun jaunâtre. Les pattes
sont pourvues de poils presque aussi grossiers que son ouvrière.
La liste des espèces qui suit n'a pas la prétention d'être complète.
Ce n'est que la liste des espèces de ma collection, augmentée des
espèces dont les descriptions ou les figures publiées m'ont paru
suffisantes pour la détermination subgénérique.
255 —
LISTE DES ESPECES
1. — s. -g. Camponotus.
Esp. holarctiques :
castaneus Latr.
cilickus Emerv.
herculeaniis L.
japonicus MaYR.
laevigatus F. Sm.
ligniperda LaTR.
ocreaius Emery.
petuisylvanicus D. G.
sansabeiinus BuCKl..
vagus SCOP.
Esp. de Madagascar :
gallienii For {concotor For.)
2. — S. -g. Myrmoturba.
Esp. américaines :
? acutirostris Wh.
apostotus For.
bonariensis MaYR.
Borcllii Em.
Briichi For.
Cillae For.
chilensh SpiN.
conspicut4S F. Sm.
distinguendus Spin.
fumidus RoG.
Goeldii For.
haemntoccphatus Em.
Landolti FoR.
mehinoticus Em.
nitcns Mayr.
picipes Ol.
Santosi FOR.
? Semoni FoR.
silvicola FoR.
tenuiscapiis RoG.
tepicanus Perg.
t%î FOR.
?'(2/i??- Wh.
zonalus Em.
Esp. d'autres provenances
ackwapimensis Mayr.
aethiops Latr.
atlantis FoR.
Autrani FoR.
barbatiis RoG.
Bianconii Em.
Brutus For.
Buddhae For.
crassisquamis FOR.
exloisus Mayr.
Festai Em.
festintis F. Sm.
Fieldcae FoR.
Fornasinii Em.
Friedae FoR.
glabrisquamis Em.
Habereri FoR.
Hugensi FoR.
hesperius Em.
invidus FoR.
irritans F. Sm.
Kcrsteni Gerst.
Kubaryi Mayr.
lactcipennis F. Sm.
iij'idipes Em.
niiicutatus F.
»i?<25 F. Sm.
natalensis F. Sm.
nicobarensis Mayr.
nigriccps F. Sm.
patlens Nyl.
piilpntus Em.
Perroti FoR.
Radamae FoR.
Ronbaudi Sant.
Sacchii Em.
Siemsscni FoR.
Sacrâtes FoR.
5i>/i??i For.
somalinus Ern. André.
256
thoraciciis F.
Tichomirovi Ruzsky.
t inclus F". Sm.
— S. -g. Dinomyrmex.
Es p. américaines.
agra F. Sm.
nmoris FoR.
cacicus Em.
egrcgius, F. Sm.
Lespcsi For.
macrockaeta Em.
obrcplinus FoR.
Esp. d'autres provenances
aequiitorialis RoG
augustico/lis Jekd.
Caesar For
crz^«>- Em.
cervica/is RoG.
doryciis F. Sm.
Dufonri FoR.
£;^<î5 L.^TR.
Gouldi For.
hastifer Em.
Hildebrandi FoR
Inezae FoR.
/ongipes Gerst.
Pompeitis FoR.
sesquipedaiis RoG.
sexpunctatus FoR.
siiim'/idus Mayr.
Itiipingcmis FoR.
î'rt?«.s For.
Wellmani FoR.
— S. -g. Myrmosericus.
augusticeps Em.
crue?itat!is Latr.
doUndtis Foic.
Druryt FoR.
Eiigeniae FOR.
F«rt« Em.
mozabensis Em.
Peter si Em.
rufoglaucus Jerd.
Valdeziae FoR.
Zimmermanni FoR.
5 — S. -g. Myrmothrix.
abdominalis F.
nlacer FoR.
Balzani Em.
Bugnioni FOR.
cingiilatus Mayr.
fcmoraliis f-'.
Hannani FoR.
.' immigrans Sant.
Zk/o/ For.
piilUitus Mayr.
punctatus For.
Renggeri Em.
rufipes F.
sericattis M.\yr.
socius RoG.
Wliceleri .Mann.
6. — S. -g. niyriTiaphaenus.
Bang-Haasi Em.
blandus V . Sm.
coruscus F. Sm.
Leydigi FoR.
Moczaryi FoR.
? platytarsus RoG.
rapax F.
7. — S. g. Myrmoiophus.
sericcivcntris GuÉR.
8. — S. -g. Myrmotarsus.
irritabi/is F'. Sm.
mislura F. Sm.
nigricans RoG.
ptatyptts Roc;.
pressipes Em.
qiiadrisecius F. Sm.
rufifemur Em.
9. — S. -g. Myrmoplatis.
Beccarii fÎM.
coJitractus Mayr.
hospes Em.
Korthahiae Em.
10. — S. -g. Myrmosphincta.
Esp. de la Malaisie.
aiirivoitris Em.
camelinus ^. Sm.
cinerascetis F.
holosericens. Em.
257 —
Esp. de l'Australie :
aurocinctus F. S.M.
intrepidus Kirby.
mo/ossus For.
suj/'usiis y. Sm.
Esp. de Madagascar :
liiilesi KoR.
II. - S.-g Myrmophyma {Myniwrame/us)
ar cil a lus Mayr.
cipilo Mayr.
chalceus Crawley.
cincreus Mayr.
cUripes Mayr.
tphippium F. Sm.
fieldellus For.
Froggalli For.
Giunbcyi Em.
hopliles. Eji.
mjlatus LuBB.
intie.xus For.
insipidus For.
lutciventris Em
Oxlcyi For.
rubiginosus Mayr.
scratius FoR.
sponsor uni FoR.
Tasmani For.
testaceipcs F. Sm.
Wrz/^^/-; For.
Wicderkehti FoR.
12. — S.-g MyrmogonJa.
Adami FoR.
cristal us Mayr
£'j'<!^ For.
gibhinolus For.
laminntus "ayr.
Loivnei FoR.
Michaclseni FoR.
(9//f^;7 For.
Schmelzi Mayr.
? Vichemeycri FoR.
'3- — S.-g. Myrmosaga.
Cambouei For.
Chrisli For.
dromedarius For.
KetUri For.
Lubbocki For.
pictipes For.
qiiiidriinnculiitus F(jr.
•4 — S.-g. Mayria.
refiens For
'5- — S.-g. Myrmonesites.
helcroclitiis FoR.
LmcilUi Em.
Mivquerisi ElL
pulalus For.
Reauviuri FoR.
Sikorai n. sp.
'^ — S. g. Myrmopytia.
imitai or For.
'7- — S.-g. Myrmentoma.
Esp. à dos du corselet plus ou
moins incisé :
Gesiroi Em.
hyatti Em.
interiectus Mayr.
kurdisianus Em. {l%Ci For.).
lateralis Ol.
Sicheli Mayr.
Esp. à dos du corselet continu.
anthrax Wh.
car^rt^ FiTCH. (>//«.r Nyi.)
5a>7' Em,
Schaeffcii Wh.
texanus Wh.
.^ Wroughtoni FoR.
^ ~ S.-g. Orthonotomyrmex
Groupe typique (ie;-/«?,i) :
acutisquamis Mayr.
.-Ir^/ZM/ai For. {barbarossa subsp.
Emery i. lit.).
liraunsi Mayr.
chrysurus Gerst.
Confucii For.
Dofleinz FoR.
epinotalis Sant.
erinaceus Gerst.
- 258 -
ethicus For.
Mayri For.
scaliiris For.
sericeus F .
vividus F. Sm. (Meinerli FOR.).
Wasmanni Em.
Groupe robustus :
echinophides For.
Edmondi Ern. André.
rohtslus RoG.
Sihreei For.
Groupe Kiesenwctieri.
Boghossiani FoR.
Kiesenwetteri RoG.
lihanicus Ern. André.
Fore II Em.
19. — S -g. Myrmotrema.
Bayer i FoR.
bituherculatus Ern. André.
Boitegoi Em.
crt>-^c Em.
cotnprcssisctipus Ern. André.
confluens FoR.
diplopunctatus Em
foraminosus FoR.
^rt//<2 For.
Grandidieri FOR.
//^îï For.
Olivieri FoR.
Perrisi FoR.
radiatus FoR.
Rohecchii Em.
Ruspolii Em.
troglodytes hOR et les formes énumé-
rées par M. SanTSCHI en 19 15.
20. — S. -g. Myrmepomis.
Groupe fulvopilosus.
détritus Em.
fulvopilosus D. G.
Groupe « iveosetosus.
? aurosus RoG.
Conradti FoR.
Dar-d<ini FoR.
.£'///()/! For.
Maynei FOR.
niveosetosus Mayr.
nossibensis Ern. André.
Radovae FoR.
Themistocles For.
îo-sHS For.
Voeltzkozi'i For.
21. S -g. Myrmacantha.
tiberrans Mayr.
ecliinoploidcs FoR.
polyrhachioides Em.
Selcnc Em.
22. — S. -g. Myrmopsamina.
cuneiscapus FoR.
mystaceus Em.
simu/iins FOR.
23. — S -g. Myrmotemnus
Esp. d'Asie, de Malaisie, d'Aus-
tralie et d'Océanie :
albipes Em.
aurelianus KOR.
Bedoti Em.
^f//«s For.
Binghami POR.
camelus Em.
carinatus Mayr.
conicus Mayr.
conithorax Em.
corallintis RoG.
dentatus MaYR.
dolichodcroidcs For.
exsectus Em
Greeni FoR.
7/0! For.
Mocschi For.
oceanicus Mayr.
ominosus For.
reticulatus ROG.
varions RoG.
wcdda For
Esp. d'Afrique :
Bertolonii Em.
emarginatus Em.
.? limbiventris Sant.
nasutus Em.
sitnus Em.
t/îVz Sant.
— 259
Esp. d'Amérique :
? constrtictoi' H OR.
la» ci fer Km.
se.vgultatiis K.
Urichi Fur.
2 1. — S. -g. Rhinomyrmex.
Ktacsii For.
J5. — S. -g. Colobopsis.
Groupe cylindricus :
CUrodendri Em.
cylindricus F. {Doriae Mayr.).
pi/osus F. Sm.
Saundersi Em.
Sevcrini (-OR.
sirictiis Jerd.
Groupe vitrcus :
Casser i For.
horripitus Em.
//oi^i For.
qiiadriccps F. Sm.
vilreus F. Sm.
(iroupe cotlesi :
Coticsi For.
Kutteri For.
Longi For.
Groupe typique (truncattis') :
abditus FOR.
ciihnicola. Wh.
desecius F. S.M.
fictor For.
impressus RoG.
mutilatus F. Sm.
pyliirtcs Wh.
Reepcni FoR.
iÇ/i/i// RoG.
Rothneyi FoR.
rufifrons F. Sm.
semicarinatus FoR.
Sommcri FoR.
trunciiliis Spin.
26. — S.-g. Myrmamblys
alboannutatus Mayr.
Andrei For.
Capcri ^0R. (').
Chaiiipioni FoR.
Chazaliei FoR.
conulus Mayr.
.' /«/co For.
.' fnsciatellur. D. T.
fiistigatus RoG.
frontalis Perg.
Germaini Em.
Hertiianni Em.
/«c<z Em.
Juliac Em.
Naegclii For.
novogranadensis May'R.
pcrsonatus Em.
sphenoidalis Mavr.
Tlwnuisscli For.
trapcziceps FoR.
iilcerosus Wh.
Westerinannt Mayr.
27. — S.-g. Paracolobopsis.
Cressoni lÎRX. .\ndré.
.? Helleri Em.
intcgellus FoK.
Salvmi For.
Silvestrii Em.
28. — S.-g. Psendocolobopsis.
claviscapus FoR.
ciirviscapus E.M.
fugax For.
improprius For.
macilentus F. Sm.
macrocephalus Em.
orthoccphalus Em.
? paltescens Mayr.
utvaruiii For.
«s/«s For.
(') Placé par FoREi. dans le s.-g. Myrmotkrix, par Wheeler (1917) dans Myrinobrachys.
26o
29. — s. -g. Myrmostenus.
lurigipilis Em.
miraHlis Em.
sphenocephahis Em.
30. — S -g. Hypercolobopsis.
liurtoni Mann.
paradoxiis. .\1aYR.
Toiiduti KOR.
31. — S. -g. Myrmobrachys
a/iscissus ROG.
ndpressisctofus FoR-
auricotnus RoG.
BiolUyi For.
Brettesi KoR
brevis KOR.
cancsccns Mayr.
crassus Mayr.
elevatus FoR.
excisus Mayr.
Godmani For.
Jheringi For.
Lindigi MaYR.
J//n<; For .
j««s RoG.
normatus For.
pellarius Wh.
Peperi FoR.
piccatiis NoRT.
Pittieri FoR.
planatus RoG.
riihriihorax FoR
Scipio For.
senex F. Sm.
trapezoideus MaYR.
Vezeni For.
Zoc For.
32. — S. -g. Myrmorhachis.
Groupe typique {latanguliis)
bidens Mayr.
bispinosus M.'VYR.
cal/istiis Em.
Dalmasi For.
Hedu'igne FoR.
laiangiilus RoG.
mucronatus Em.
ptanus F. Sm.
qiuxdrilaterua MaYR.
Raphaelis FOR.
reclangiilnris Em.
triparlitus MaYR.
Groupe striatus.
chcularis MaYR.
dimorphus Em.
scissui Mayr.
striaius F. Sm.
33. — S. -g. Myrmeurynota.
Christophci Wh.
atrynoliis FoR.
gilviventiis RoG.
Heathi M.\NN.
Kraepclini FoR.
Linnaei FoR.
Saussurci FoR.
sphacralis ROG.
sphacricus RoG.
Toussainti Wh.
34. — S. -g. Myrmomalis.
depressiceps FoR.
depressus MaYR.
emcryodicatus FoR.
ohtritus Em.
Genre PHASMOMYRMEX.
Buckncri FoR.
Genre NOTOSTIQMA.
Carazzii Em.
Foreli n. sp.
Podenzanai Em.
COPROPHAGA AFRICANA
GENRE NOUVEAU ET ESPÈCES NOUVELLES
A. BOUCOMONT
I. — Copridaspidus n. g.
Generis Copridis vicinus; palpis labialihus dilatatis, antennis
g-articulatis clavae articîdis ohliquis; coxis anticis conicis^ inter-
iiiediis parallclis, mesosterno disttnctû, episternis elongatis atig-iis-
tatis, prosterna sine cavatione neque carina; abdotnine brevi.
Sciitello adstante. Tarsis anticis adstantibiis, tibiis intermediis
posticisque gracilibus redis apicc patiilis nec dentatis, illorum
sectura triangulari, carina transversa anteapicali inarginein
externam praetereunte et hic in denticiilo versa. Tarsis posticis
brevibns dilatatis^ ungulis parvulis tenuibiis. Tibiis posticis singulo
calcare armatis. Elytris 8 striatis, octava stria niarginata.
Ce genre diflfère du genre Copris par la présence d'un écusson
et par la conformation des tibias postérieurs ; l'écusson est petit,
triangulaire, sa base cachée par le thorax dans la rétraction.
Les tibias postérieurs sont grêles, évasés au sommet; le sommet
est circulaire sans denticules; la carène transversale antéapicale est
prolongée au delà de la carène longitudinale externe et détermine
une dent sur cette dernière. Les articles des tarses sont prisma-
— 202 —
tiques, dilatés et explanés extérieurement, mais non triangulaires
comme chez les Copn's.
2. — C. Favareli n. sp.
Niger pernitidiis, glaher. Clypeo apice sinuato subbidentato^
capite riigato medio excepta, fronte valida brevi carnti armata,
geiiis quadratis. Pt'othorace valde convexo pertransverso elytris
milita latiore antice retuso obtuse bidentato média tenue punctulato
lateribus fortins, basi non margiiiata.
Longueur : 22 millimètres. — Congo français. Haut Chari : Fort
Sibut (G. Favarel).
Forme générale et aspect d'un Pinotus du groupe de P. fis sus
Har., noir, très luisant, glabre, bouche et pattes à poils roux.
Front armé d'une corne conique, courte, à base large sur laquelle
montent les sutures génales qui sont saillantes. Prothorax fortement
transverse, bien plus large que les élytres, très convexe latérale-
ment, rétus en avant avec deux dents larges et courtes, plates en
dessus, rapprochées, au bord de la partie rétuse; bords latéraux
largement arrondis et formant une courbe continue depuis la région
oculaire jusqu'aux angles postérieurs, qui sont insensibles; rebord
latéral légèrement relevé en gouttière, n'atteignant pas les angles
postérieurs; surface à ponctuation très fine, peu dense, plus forte
et plus serrée vers les angles antérieurs; bord postérieur sans
rebord; sillon médian et fovéoles latérales obsolètes. Elytres à
stries bicarinulées sans ponctuation perceptible : les trois premières
libres au sommet; quatrième, cinquième et sixième convergeant au
sommet sans être reliées; la sixième prolongée obliquement le
long du bord postérieur; la huitième écourtée, son bord externe
relevé sur le tiers basai. Pygidium vertical, fortement transverse à
ponctuation obsolète assez dense. Métasternum sillonné, ponctué,
séparé du mésosternum par une carinule anguleuse, mésosternum
à rides longitudinales. Cuisses à ponctuation composée de petits
traits; tibias antérieurs robustes à trois dents apicales obliques,
dessus avec une carène longitudinale et deux carinules plus ou
— 203 —
moins denticulées et sétigères, dessous avec une carène longitu-
dinale. Tarses postérieurs courts, des deux tiers de la longueur du
tibia, larges et robustes.
3. — OniticeiSus mobJîiconmis n. sp.
Piceus opacus^ protlioracc leviter aereovircseiite, elytris castancis,
suhttis niger, nntennariim clava fusca. Clypeo cornu inobih' recto
cA'lindrato brcviter apice hifiircato armato. Prothorace dnobiis
coniibus coinpressis distantibus armato cf.
Longueur : 8 '/s niillimètres. — Abyssinie : Dire-Daoua.
Epistome trapézoïdal armé en avant d'une corne mobile recti-
ligne, cylindrique, renflée à la base et brièvement bifurquée au
sommet; joues saillantes, à rebord épais, qui n'est pas dans le
prolongement du rebord de l'épistome; toute la tête finement
ponctuée, même la corne. Prothorax armé de deux cornes triangu-
laires comprimées, insérées avant le milieu du disque, à peu près à
l'alignement des veux et dirigées obliquement vers l'avant; côtés
arrondis en avant, à peine sinués en arrière, anguleux au milieu,
base anguleuse finement rebordée, sillon médian sensible à la base
seulement; toute la surface, même l'intervalle des cornes qui est
légèrement déprimé, couverte d'une ponctuation superficielle ombi-
liquée, extrêmement serrée, confluente et formant par endroits un
fin réseau de rides en saillie. Elvtres à stries bicarinulées très
larges, superficielles, intervalles plats ; les troisième et cinquième
légèrement plus élevés que les autres, surface finement alutacée et
parsemée de granules extrêmement petits, irrégulièrement répartis
et très épars. Pubescence du dessus très courte, peu visible, jau-
nâtre ; quelques soies plus fortes au sommet des élvtres. Pygidium
mat irrégulier, sans ponctuation précise. Dessous luisant, finement
ponctué, métasternum finement sillonné, épisternes et épimères
mats et granulés.
Cette espèce et la suivante sont tout à fait remarquables par la
corne mobile de l'épistome, comme chez les Odontaciis.
— • 264 —
4- — Oniticellus triacanthus n. sp.
Praecedentis vicinits , capite tJiorncequc nigrovirescentihus.
d* Clypeo cornu mobili hasi retrorsuni curvato apice trifido artnato.
Prothorace inedio geiiiinis cornibus approxhnatis armato. Q Capite
thoracequc imiticis.
Longueur : c?, 9 millimètres; 9, 6 millimètres. — Matabeleland
(ex Musaeo van de Poil).
Même forme que le précédent, coloration de l'avant-corps plus
nettement verdâtre, tête plus fortement ponctuée. Prothorax à
ponctuation ombiliquée, contiguê, non confluente ni réticulée,
points plus grands; bords latéraux du thorax rectilignes, non
anguleux, base plus anguleuse, non rebordée, avec une série de
points sur la tranche. Elytres à stries moins larges nettement
marquées de points grands, peu profonds, débordants; intervalles
à granules très fins, subsériés; les latéraux assez saillants au-dessus
des épipleures et couverts d'une ponctuation râpeuse serrée. Dessus
à pubescence très courte, peu dense, jaunâtre sur le thorax, noire
sur les élvtres. Cuisses à ponctuation oblique, forte et dense,
brièvement sétigère. Métasternum peu densément ponctué, non
sillonné. Tibias antérieurs à première dent insérée sur la tranche
apicale et dirigée obliquement en avant.
(3 . — Épistome armé en avant d'une corne mobile, cylindrique,
élargie à la base, brusquement courbée en arrière dès la base,
entièrement ponctuée, nettement trifide au sommet, la dent
médiane plus longue et crochue à son extrémité. Prothorax avec
deux longues cornes très rapprochées à leur base, contiguës au '
sommet et légèrement recourbées en avant, insérées après le milieu
du disque, perpendiculaires à la partie antérieure du thorax, qui est
légèrement déclive, subcylindriques, grêles, ponctuées; sillon
médian fin et bien marqué depuis la base jusqu'à la naissance des
cornes, prolongé en avant par une carène obsolète; une dépression
sensible entre la base des cornes et la fovéole latérale; ponctuation
peu dense et presque simple sur la moitié antérieure du disque.
— 205 —
Ç. — Tête iiierme; épistome légèrement échancré en arc de
cercle, prothorax simple, sillonné snr le tiers postérieur.
Cette femelle ressemble à O. spinipes Roth; elle en diffère par
la ponctuation de la tète homogène, non mélangée de gros points;
dessus à pubescence très courte, noire sur les élytres ; côtés du
prothorax non anguleux; ponctuation du thorax ombiliquée ; stries
des élvtres plus marquées, l'intervalle latéral formant presque un
faux épipleure.
5. — Oniticellus taurus n. sp.
Castaneus opaciis, capite thoraceque aenescentihus ^ elytris rufes-
coitibus, infiiscatis , fetnoribus testaceis, niarginibiis et suturis
viridescentihus . Clypeo acuminato rejlexo, vertice duobus gracilibiis
cotnpiessis curvatis cornibus armato.Prothorace gibbo inaequali (S .
Longueur : 13 millimètres. — Congo français, Haut Chari : Fort
Sibut.
Épistome ogival à sommet relevé, à peine sinué près des joues;
joues peu saillantes continuante peu près la courbe de l'épistome;
tête lisse en avant, finement ponctuée sur le front; sutures génales
longues, atteignant le vertex entre les yeux; vertex armé de deux
longues cornes couchées sur le thorax dont elles atteignent presque
la base, insérées derrière les veux, non renforcées à la base ; orbites
supérieures cariniformes. Thorax convexe, plus large que les élytres,
mais moins long; bords latéraux rectilignes sur la moitié antérieure
puis brusquement courbés jusqu'aux angles antérieurs, nettement
sinués en arrière et légèrement explanés près des angles posté-
rieurs; ces angles largement arrondis; base obtusément anguleuse
à rebord à peine visible, crénelé de points; sillon médian sensible
à la base; surface inégale, déclive en avant; disque avec quatre
élévations longitudinales peu prononcées, en forme de M; ponc-
tuation très irrégulière; milieu du disque à gros points ombiliqués
contigus formant un réseau de rides; ces rides deviennent fortement
granuleuses de chaque côté du milieu, partie déclive luisante à
I-X-19S0 18
— 266 —
ponctuation oblique, sétigère, légèrement râpeuse; pubescence
jaune, très fine sur la partie déclive, très grosse sur les rugosités
latérales. Elytres à stries superficielles; intervalles plats, finement
alutacés, avec quelques granules épars extrêmement fins, mélangés
de granules plus gros et plus nombreux, surtout sur les intervalles
impairs; calus humerai fortement saillant; pubescence très courte
et très fine, à peine visible; sommet avec des soies longues. Pygi-
dium mat avec quelques soies claviformes. Métasternum sillonné,
finement ponctué comme les cuisses, épimères et épisternes alutacés
et granulés; prosternum avec deux lignes de granules sétigères.
Cette espèce paraît très voisine à'O. SJostedù' d'après la descrip-
tion de Felsche et la figure {^Arkiv. for ZooL, 1904, p. 403); elle
en diffère par la couleur, par l'épistome ogival, les joues moins
saillantes, la forme des côtés du prothorax, les cornes simples à la
base, les élytres à intervalles impairs non costiformes.
6. — Oniticellus Schoutedeni n. sp.
Niger opacus, prothoracis lateribus et elytrorum apice vix
perspicue rufescentibîis ^ subtus rufomaailatiis, femoribiis obscure
rufis^ tibiis et suturis viridibtis. Capite punctato média iicmidîilo
vertice diiobiis conipressis dentibus armato. Prothorace transverso
1/tedio late sulcato, antice tuberailato, punctis umbilicatis dense
notato. Elytris tenuiter et dense granulatis, quinto interstitio
elevato.
Longueur : 8 millimètres. — Congo : kil. 300 de Kindu (Musée
du Congo belge).
Dessus plat, mat. Tête trapézoïdale couverte de points fins et
très fins, inégaux, milieu légèrement gibbeux, joues saillantes,
vertex avec deux dents comprimées, déclives en avant. Prothorax
transverse, côtés arrondis en avant, sinués en arrière, base arrondie;
sillon médian profond et large, fovéolé au milieu, limité en avant
par un petit tubercule ; surface couverte de points ombiliqués
contigus, plus petits en avant et sur les côtés, formant près des
— 267 —
angles postérieurs un réseau de rides. Stries des élvtres assez
étroites, peu profondes, la suturale crénelée par une série de points;
la septième sillonnant profondément le calus humerai; intervalles
densément couverts de granules très fins; le cinquième subcosti-
forme. Dessus presque glabre, sauf quelques poils jaunes à
l'extrémité des élvtres. Pvgidium mat, impressionné au milieu.
Métasternum finement et densément ponctué ; épisternes et
épimères granulés ; les épipleures élargis au tiers antérieur et
granulés. Antennes rousses à massue rembrunie.
7. — Onthophagus Schoutedeni n. sp.
O. BiDENTis 01. vicimis, prothorace viridi antice aurescente
tnedio coeruleo, elytris nigro-cyaneis fiavo limbatis, interdutn Jlavo
macîdatis.
Longueur : 5-7 millimètres. — Congo belge : Luluabourg
(Callewaert). Musée du Congo belge.
Très voisin d'O. bidens Ol. Prothorax vert à reflets dorés devant
et sur les côtés, devenant graduellement plus sombre sur le disque,
dont le milieu est bleu. Élvtres et épipleures d'un noir bleuâtre,
bordés d'une bande jaune allant jusqu'à la suture ; souvent de
petites taches jaunes à la base des intervalles 2, 3 et 4. Sillon
médian du thorax plus marqué, plus densément granulé. Pvgidium
couvert de poils blancs, couchés, assez longs.
cf. — Epistome à rides peu serrées; front lisse avec quelques
points épars, vertex avec une lame triangulaire effilée en corne
droite, presque perpendiculaire, peu longue. Thorax plus brusque-
ment déclive en avant, avec une aire lisse beaucoup plus étroite,
creusée légèrement derrière la corne céphalique.
cT MiNOR. — Front avec une carène, vertex avec un tubercule
transverse. Prothorax simple, entièrement granulé.
Q. — Epistome portant de petits traits transverses saillants plus
— 268 —
écartés, front avec quelques points granuleux épars, carène frontale
courbe mais légèrement anguleuse; carène du vertex non élargie
au sommet. Thorax à lobe plus étroit et plus rapproché du bord
antérieur, dépressions latérales obsolètes.
Cette espèce cohabite avec O. bidcns dans la même localité;
elle reste cependant bien tranchée.
8. — Outhophagus volsellatus n. sp.
Capite thoraceque viridibiis vel castaneis opacis, elytris flavis
nigro fnaculatis, stibtus niger, villosus; capite thorace elytrisque
puis palliais erectis parum longis vestito. Clypeo bidentato ad
gênas sinuato. Prothorace magno convexo undique granulato, basi
haud tnarginato. Elytrorum interstitiis tenuiter et dense granu-
latis s ed primo laevi costato. Pjgidio plaiio nigro tenuiter et dense
ptmctato, basi margiuato, pilis subarge7itatis inclinatis vestito.
Femoribus fere laevibus, episternis epi-inerisqiie granulatis.
Anten7iarum clava fusca. — <S Capite niedio laevi, /route latnina
quadrata, vertice lamina apice obtusa arniato. — Q Capite undique
granulato, clypeo subrugato, fronte carina obsoleta brevissima
notata, vertice repando.
Longueur : 4,5-6 millimètres. — Congo belge : Luluabourg
(Callewaert), Béni (lieutenant Borgerhoff). Musée du Congo
belge.
Cette espèce appartient au seizième groupe de d'Orbigny. Mat,
tête et thorax vert terne ou brun; élytres jaunes avec les épipleures;
l'interstrie suturai et la base étroitement noirs; une tache noire à
la base du cinquième intervalle; une humérale, deux bandes
transverses très sinueuses, l'antérieure plus ou moins reliée aux
deux taches basales, n'atteignant pas le bord latéral, la postérieure
souvent interrompue sur le sixième interstrie, atteignant le bord
latéral, souvent reliée, sur les troisième et cinquième intervalles, à
une tache apicale variable. Pvgidium noir, rebordé à la base.
Pubescence fine généralement assez courte, plus longue sur le
— 26q —
tlK)rax, dressée, d'un blanc jaunâtre ; tète pubescente. Prothorax
grand, très convexe, base formant un angle d'environ 135°, non
rebordée; sillon médian obsolète; surface entièrement couverte
de fins granules, très serrés, uniformes, sans espace lisse. Stries
des élytres assez larges vers la suture, étroites latéralement; la
septième, sinueuse; les autres, courbes; intervalles garnis de gra-
nules serrés, sauf le premier, qui est lisse et costiforme ; le second
plus large que les autres; la seconde strie continuée le long du
bord latéral, cf, tête lisse au milieu, les côtés avec une ponctuation
assez fine, dense, inégale, parfois granuleuse; front avec une lame
rectangulaire, occupant à peu près le tiers de la largeur de la tête,
un peu creusée en cuiller à la face postérieure ; base du vertex avec
une Ikme plus étroite, à sommet émoussé. Tibias antérieurs assez
longs et grêles; dents latérales robustes; arête externe denticulée
en scie, même entre les dents. Q, tête entièrement granulée comme
le thorax, base du vertex légèrement relevée en buttoir.
DESCRIPTION
D UNE
NOUVELLE ESPÈCE D'HELOTA DU CONGO
JULIEN ACHARD
Heiota congoana n. sp.
Tête et mandibules noires, palpes bruns, sept premiers articles
des antennes roux, brillants, massue noirâtre et mate. Pronotum
orné d'une large bande longitudinale noire, très étroitement liséré
de noir le long de la base et de brun sur l'extrême bord latéral.
Élytres fauves brillants dans la moitié basilaire et noirs avec un
léger reflet bronzé dans la moitié apicale, ornés en outre de deux
petites taches noires longitudinales sises l'une près de la base
entre les troisième et quatrième stries, l'autre près du milieu,
entre les cinquième et sixième stries, réunies à la grande tache
noire apicale par un mince filet qui longe la sixième strie. Dessous
fauve brillant. Pattes fauves, avec les trochanters et le sommet
des fémurs, la base et le sommet des tibias noirs, les tarses bruns.
Tête fortement prolongée vers l'avant, très aplatie et non
distinctement surélevée dans la portion médiane, irrégulièrement
couverte d'une ponctuation très grosse vers l'arrière, plus serrée
aux abords des yeux et progressivement plus fine vers l'avant.
Prothorax légèrement plus large que long à la base, rétréci vers
— 271 —
l'avant en ligne presque droite ; angles antérieurs brièvement
arrondis et légèrement proéminents, angles postérieurs très aigus
et prolongés vers l'arrière; base largement bisinuée de chaque côté
du lobe médian, qui est bien développé et arrondi, chaque sinuosité
divisée par une légère convexité du bord en deux sinuosités
concaves. Surface lisse sur la ligne médiane, marquée d'un groupe-
ment irrégulier de gros points ronds sur chaque bord de la bande
noire et d'un autre groupement de points moins profonds près du
bord latéral.
Ecusson lisse, profondément enfoncé sur la ligne longitudinale
médiane.
Élvtres parallèles, rétrécis dans le quart postérieur en ligne
légèrement incurvée, tronqués obliquement entre la suture et le
troisième interstrie, celui-ci prolongé en pointe obtuse; angle
suturai légèrement denté. Ponctuation disposée en dix lignes (')
très régulières dont les cinq externes sont faites de points un peu
plus gros; quatrième et cinquième lignes presque interrompues au
milieu devant le bord antérieur de la grande tache noire apicale.
Interstries impairs (1, 3, 5, 7 et g) relevés en côtes légères vers le
sommet, le cinquième moins que les autres; le septième plus forte-
ment et dans les deux tiers postérieurs avec une brisure au dernier
quart. En dehors des stries ponctuées, toute la surface est micro-
scopiquement alutacée.
Dessous de la tête finement et très éparsement pointillé dans
le triangle médian, grossement et densément ponctué vers les
veux. Poitrine lisse, sauf quelques points isolés sur les ailes du
métasternum. Segments de l'abdomen avec une très légère et rare
pubescence dorée sur les côtés, dernier segment arrondi sur les
côtés, tronqué droit au sommet, très légèrement déprimé sur la
ligne médiane.
Longueur : 13 millimètres.
Congo belge.
(') Xon compris la ligne scutellaire sise entre les première et seconde lignes.
— 272 —
Cette espèce est immédiatement reconnaissable entre toutes ses
congénères africaines par la présence, sur la moitié basilaire des
élytres, de deux petites macules noires dont l'une correspond à
celle de H. africana Olliff et l'autre à celle de H. LuJai'Rvvs.
L'unique individu sur lequel est basée la description ci-dessus
est une 9. Par ses élytres obliquement tronqués et dentés à l'angle
suturai, H. congoana vient se placer près de H . africana Oi.liff.
Outre la présence d'une seconde macule aux élytres, il en diffère
par les antennes rouges jusqu'au septième article inclus, la base des
fémurs rouges avec les trochanters seuls noirs, l'absence de tache
jaunâtre en avant de la tache apicale noire, la tête très plate, non
surélevée, les côtés du prosternum, de l'abdomen et les épipleures
non ponctués.
COMMENT DISTINGUEK
LES
SERPENTS DANGEREUX DU CONGO BELGE?
PAR
Qaston-Fr. de WITTE
(Suite et fin)
BIBLIOGRAPHIE ET DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
FAMILLE DES COLUBRIDÉS.
PROTÉROGLYPH ES.
SOUS-FAMILLE DES ÉLAPINÉS.
Afrique, Asie méridionale, parties méridionales de l'Amérique
du Nord, Amérique centrale et du Sud, Australie.
I. — BOULENGERINA.
DoLLO, Bull. Mus. Belg., IV, 1886, p. 159; Bouleng., Cat. Sn., III,
P- 357-
Afrique centrale.
— 274 —
1. — Boulengerina annulata.
Naia annulata Buchh. et Peters, Mon. Berl. Ac, 1876, p. 119;
Bocage, Herp. Angola, p. 137.
Boulengerina annulata BOULENG., Proc. Zool. Soc, 1900, p. 455,
pi. XXII.
Du Cameroun jusqu'au Congo.
2. — Boulengerina Stormsi.
DoLLO, t. c, p. 160, fig.; BouLENG., loc. cit.
Lac Tanganyika.
3. — Boulengerina Christyi.
BouLENG., Ann. et Mag. N. H. (4), XIV, 1904, p. 14.
Congo belge (près de Léopoldville).
2. — ELAPECHIS.
BouLENG., Cat. Sn., III, p. 358.
Afrique tropicale et du Sud.
r. — Elapechis Quentheri.
Elapsoidea Guentheri Bocage, Jorn. Se. Lisb., I, 1866, p. 70, pi. I,
fig. 3, et Herp. Ang., p. 129, pi. XIV, fig. 3.
Elapechis Guentheri BouLENG., t. c, p. 359.
Afrique tropicale, du Gabon et de l'Uganda jusqu'à l'Angola
et le Nyassaland.
— 275 —
2. — Elapechis niger.
Elapsoidea nigra GuNïH., Ann. et Mag. N. H. (6), I, i888, p. 332.
Elapechis niger B0UI.ENG., t. c, p. 359, pi. XX, fig. i.
Congo, Rhodésie N., Afrique orientale.
— Elapechis Hessii.
Elapsoidea Hessei Boettg., Zool. Ang., 1887, p. 651.
Elapechis Hessii BouLENG., 1. c, p. 360.
Congo belge (Banana).
4. — Elapechis Duttonii.
BouLENG., Ann. et Mag. N. H. (7), XIV, 1904, p. 15.
Congo belge (près de Léopoldville).
5. — Elapechis ? multifasciatus.
Naia mullifasciata Werner, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, CIII, 1902,
P- 347-
Elapechis ? multifasciatus Bouleng., Proc. Zool. Soc, 1915, p. 219.
Congo (Haut-Maringa).
3. — NAIA.
Laur., Syn. Rept., p. 90; Bouleng., Cat. Sn., III, p. 378.
Afrique, Asie méridionale.
— 276
I. — Naia melanoleuca.
Naia haie, var. melayioleuca Hallow, Proc. Ac. Philad., 1857, pp. 61
et 72; Bocage, Herp. Ang., p. 132.
Naia melanoleuca BouLENG., t. c, p. 376.
Afrique tropicale, de la Côte de l'Or et de l'Uganda jusqu'à
l'Angola et le Nyassaland.
2. — Naia nigricoilis.
Reinh., Vid. Selsk. Skrift., X, 1843, P- 269, pi. III, fig. 5-7; Bocage,
Herp. Ang., p. 135; BouLENG., t. c, p. 378.
De la Sénégambie et de la Haute-Egypte jusqu'au Bechuanaland
et le Natal.
3. — Naia Anchietae.
Bocage, Jorn. Se. Lisb., VII, 1879, pp. 89 et 98, et Herp. Ang.,
p. 133, pi. XVI, fig. 2; Bouleng., t. c, p. 387.
Angola et Ovamboland.
4. — Naia Goldii.
Bouleng., Ann. et Mag. N. H. (6), XVI, 1895, p. 34, et Cat. t. c,
p. 387, pi. XX, fig. 2.
Naia Guentheri Bouleng., Cat. t. c, p. 388, pi. XXI.
De Sierra-Leone jusqu'au Congo (Kassaï, Ituri).
277
4- — DENDRASPIS.
ScHLEG., Versl. Zool. Gen. d'Amsterd., 1848; BouLENG., Cat. Sn.,
III, p. 434.
Afrique tropicale et méridionale.
1. — Dendraspis Jamesonii.
Elaps Jamesonii ïraill, dans ScHLEG., Phys. Serp , Engl. Transi.,
p. 179, pi. II, fig. 19 et 20.
Dendraspis neglectus BocAGE, Herp. Ang., p. 138, pi. XV, fig. 2.
Dendraspis Jamesonii BouLENG., t. c, p. 436.
Afrique tropicale, de la Nigérie et de l'Uganda jusqu'au Congo
et l'Angola.
2. — Dendraspis angusticeps.
Naia angusticeps A. Smith, 111. Zool. S. Afr., Rept., pi. LXX.
Dendraspis angusticeps BoCAGE, Herp. Ang., p. 140, pi. XV, fig. 3;
BoULENG., t. C, p. 437.
Afrique orientale et centrale, Angola, Afrique du Sud.
FAMILLE DES VIPERIDES.
SOUS-FAMILLE DES VIPÉRIDÉS.
Europe, Asie, Afrique.
I. — CAUSUS.
Wagl., Syst. Amph., p. 172; Bouleng., Cat. Sn , III, p. 465.
Afrique tropicale et méridionale.
— 278 —
I. — Causus rhombeatus.
Sepedon rhombeatus Licht., Vere;. Doiibl. Mus. Berl., p. io6.
Cousus rhombeatus BouLENG., t. c , p. 467; Bocage, Herp. Ang.,
P- 145-
Afrique tropicale et du Sud.
2. — Causus resimus.
Heterophis resimus PeTERS, Mon. Berl. Ac, 1862, p. 277, pi.
fig- 4-
Causus resbyius BouLENG., t. c, p. 46S; Bocage, op. cit., p. 148.
Afrique orientale et centrale, Angola.
3. — Causus Defilippii.
Heterodon Defilippii Jan, Arch. Zool. Anat. Phys., II, 1862, p. 225.
Causus Defilippii BouLENG., t. c, p. 469.
Afrique orientale et centrale, Rhodésie S., Transvaal.
4. — Causus Lichtensteinii.
Aspidelaps Lichtensteinii Jan, Rev. et Mag. Zool., 1859, p. 511.
Causais Lichtensteinii BouLENG., t. c, p. 470.
Afrique tropicale, de la Côte de l'Or et de l'Uganda jusqu'au
Congo.
— 279 —
2. — BITIS.
Gray, Zool. Miscell., p. 69; Bouleng., Ciit. Sn., III, p. 492.
Afrique.
I. — Bitis arietans.
Vipera arietans Merr., Dent., p. 152; Bocage, Heip. Ang., p. 149.
Bitis arietafis Bouleng., t. c, p. 493.
Afrique tropicale et méridionale, Arabie méridionale.
2. — Bitis Peringueyi.
Vipera Peri?igiieyi Bouleng., Anu. et Mag. N. H. (6), II, il
p. 141.
Vipera heraldica BoCAGE, Herp. Ang., p. 151, pi. XVI, tig. i.
Bitis Peringueyi BouLENG., t. c, p. 495.
Angola, Damaraland, Kalahari.
. — Bitis caudalis.
Vipera ca^idalis A. Smith, III. Zool. S. Afr., Rept., pi. VII; Bocage,
Herp. Ang., p. 450.
Bitis caudalis Bouleng., t. c, p. 498.
Angola et Afrique du Sud.
4. — Bitis gabonica.
Echidna Gabonica DuM. et Bibr., Erp. Gén., Vil, p. 1728, pi. LXXXô.
Bitis Gabonica BouLENG., t. c, p. 499.
Vipera rhinocéros BoCAGE, Herp. Ang., p. 149.
Afrique tropicale.
— 28o —
5. — Bitis nasicornis.
Coluber 7xasicornis Shaw, Nat. Miscell., III, pi. XCIV.
Bitis nasicornis BouLENG., t. c, p. 500.
Afrique tropicale.
3 — ATHERIS.
CoPE, Proc. Ac. Philad., 1862, p. 337; BouLENG., Cat. Sn., III,
p. 508.
Afrique tropicale.
I . — Atheris squamiger.
Echis squajnigera Hallow, Proc. Ac. Philad., 1854, p. 193.
Atheris squamiger BouLENG., t. c, p. 509; BoCAGE, Herp. Ang.,
p. 152.
Afrique occidentale, du Calabar jusqu'à l'Angola, Afrique cen-
trale et Uganda.
2. — Atheris Nitschei.
ToRNiER, Zool. Jahrb. Syst,, XV, 1902, p. 589, fig.
Atheris Woosnami BouLENG., Ann. et Mag. N. H. (7), XVIII, 1906,
P- 37-
Congo belge, N.-O. du lac Tanganvika, Mont Ruwenzori, parties
occidentales de l'Est africain (ex-allemand).
— 28l —
4. — ATRACTASPIS.
A. Smith, 111. Zool. S. Afr., Rept. ; Bouleng., Cat. Sn., III, p. 510,
Afrique tropicale et du Sud.
I. — Atractaspis congica.
Peters, Mon. Berl. Ac, 1877, p, 616, pi. - , hg. 2; BOCAGE, Herp.
Ang., p. 142; Bouleng., t. c, p. 513.
Congo, Angola.
2. — Atractaspis irregularis.
Elaps irregularis Reinh , Vid. Selsk. Skrift., X, 1843, p. 264, pi. III,
fig- 1-3-
Atractaspis irregularis BoULENG., t. c, p. 513; Bocage, op. cit.,
P- 143- ■
Afrique occidentale et centrale, de la Côte de l'Or et de
l'Uganda jusqu'au Congo.
3. — Atractaspis heterochilus.
Bouleng., Ann. Mus. Congo, Zool., III, 1901, p. 13, pi. V, fig. i.
Lac Tanganvika, Ituri, Cameroun.
4. — Atractaspis corpulenta.
Brachycranium corpulentum Hallow, Proc. Ac. Philad., 1854, p. 99.
Atractaspis corpulenta Bouleng., Cat. Sn., III, p. 514.
Afrique occidentale, de Libéria jusqu'au Congo (Ituri).
— 282 —
5- — Atractaspis Bibronii.
A. Smith, 111. Zool. S. Afr., Rept., pi. LXXI; Bouleng., t. c, p. 515;
Bocage, Herp. Ang., p. 141.
Congo, Angola et Afrique du Sud.
6. — Atractaspis katangae.
Bouleng., Anu. Mus. Gnigo, Zool., II, 1901, p. 13, pi. V, tig. 2
Katanga, Afrique orientale (ex-alleraande).
7. — Atractaspis Coarti.
Bouleng., t. c, p. 14, pi. V, fig. 3.
Lac Tanganyika.
8. — Atractaspis microiepidota.
GuNTH., Ann. et Mag. N. H.(3), XVIII, 1866, p. 29, pi VII; Bouleng.,
Cat. Su., III, p. 517.
Afrique orientale et centrale (lac Tanganyika).
TABLE DES MATIÈRES
PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'AUTEURS
Pages.
ACHARD, J. — Description d'une nouvelle espèce d'Helota du
Congo 270
Benderitter, E. — Description d'Orphnus nouveaux du Musée
du Congo belge 107
Idem. — Description d'un Rutelinoe nouveau du Congo belge . 114
Idem. — Description d'un Ochodaeus nouveau de l'Afrique
orientale 116
Bequaert, J. — Végétation du Bas-Chiloango et limite occiden-
tale de la forêt du Mayumbe. . ■ B 21
BoucoMONT, A. — Coprophaga Africana (genre nouveau et
espèces nouvelles) 261
BouLENGER, G. -A. — Poissons de la Mission Stappers, 1911-1913,
pour l'exploration hydrographique et biologique des lacs
Tanganyika et Moéro I
Idem. — Descriptions de deux Poissons nouveaux de l'Ituri . . 148
DE WiLDEMAN, E. — Decades specierum novarum Florae Congo-
lensis B i et B 25
DE WiTTE, Gaston-Fr. — Comment distinguer les Serpents
dangereux du Congo belge ? 58 et 273
Emery, C. — Le genre Camponotus Mayr., nouvel essai de sa
subdivision en sous-genres 229
— 284 —
Pages.
Lallemand, V. — Description de Cercopides nouveaux du Congo
belge 165
Leriche, Maurice. — Notes sur la Paléontologie du Congo
(planches I-IV) 67
RODHAIN, J. et Bequaert, J. — Œstrides d'Antilopes et de
Zèbres recueillis en Afrique orientale avec un conspectus du
genre Gasterophilus 169
Santschi, F. — Fourmis nouvelles du Congo belge 118
Schouteden, h. — Prionides du Congo belge des collections du
Musée du Congo 121
Strand, E. — Notes sur quelques Apides du Congo belge ... 87
ToNNOiR, A. — Notes sur quelques Psychodidae africains ... 127
Villeneuve, J. — Etude de quelques Myodaires supérieurs,
recueillis par le D"^ Brauwns, à Willowmore, Cap .... 151
Idem. — Note sur deux Myodaires africains 163
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES
, l'agcs.
PHANÉROGAMES.
DE Wii.DEMAN, E. — Decades specierum novarum Florae
Congolensis , B i et B 25
GÉOGRAPHIE BOTANIQUE.
Beouaert, J. — Végétation du Bas-Chiloango et limite occi-
dentale de la forêt du Mayumbe B 21
BIOLOGIE.
DE WlTïE, Gaston-Fr. — Comment distinguer les Serpents
dangereux du Congo belge 58 et 273
RoDHAiN, J. et Beouaert, J. — Œstrides d'Antilopes et de
Zèbres recueillis en Afrique orientale avec un conspectus
du genre Gasterophilus . . .■ 169
PALÉONTOLOGIE.
Leriche, Maurice. — Notes sur la Paléontologie du Congo
(planches I-IV) 67
HÉMIPTÈRES.
Lallemand, V. — Description de Cercopides nouveaux du
Congo belge 165
COLÉOPTÈRES
AcH ARD, J . — Description d'une nouvelle espèce d'Helota du
Congo 270
— 286 —
Pages.
Benderitter, E. — Description d'Orphnus nouveaux du
Musée du Congo belge 107
Idem. — Description d'un Rutelinoe nouveau du Congo
belge 114
Idem. - Description d'un Ochodaeus nouveau de l'Afrique
orientale 116
BoucOMONT, A. — Coprophaga Africana (genre nouveau et
espèces nouvelles) 261
Schouteden, h. — Prionides du Congo belge des collections
du Musée du Congo 121
DIPTÈRES
RODHAIN, J. et Bequaert, J. — Œstrides d'Antilopes et de
Zèbres recueillis en Afrique orientale avec un conspectus
du genre Gasterophilus 169
ToNNOiR, A. — Notes sur quelques Psychodidae africains . . 127
Villeneuve, J. — Etude de quelques Myodaires supérieurs,
recueillis par le D^ Brauwks, à Willowmore, Cap. . . 151
Idem. — Note sur deux M3'odaires africains 163
HYMÉNOPTÈRES
Emery, C. — Le genre Camponotus Mayr., nouvel essai de
sa subdi\ision en sous-genres 229
Santschi, F. — Fourrais nouvelles du Congo belge .... 118
Strand, E. — Notes sur quelques Apides du Congo belge . . 87
POISSONS
BoULENGER, G. -A. — Poissons de la Mission Stappers, xgii-
1913, pour l'exploration hydrographique et biologique
des lacs Tanganyika et Moéro i
Idem. — Descriptions de deux Poissons nouveaux de l'Ituri. 148
ANIMAUX ET VEGETAUX NOUVEAUX
DECRITS DANS LE
TOME VIII DE LA REVUE ZOOLOGIQUE AFRICAINE
PHANÉROGAMES
firaehystephanus Bequacrti De Wild. b 36
Br. velutinus De Wild b 37
Ceropegia Bequaerti De Wild. . . . b i
Cer. glabripedicellata De Wild. . . b 2
Cardia Bequaerti De Wild B 43
Cycnium Bequaerti De Wild. ... b 44
C. brevifotitim De Wild b 45
C. rubrum De Wild b 46
Cynoglossttm Bequaerti De Wild. . B 18
Didymocarpus Bequaerti De Wild. . B 40
Echinops Bequaerti De Wild. . . . b 3
Erythrina Bequaerti De Wild. . . B 15
Garcinia Bequaerti De Wild. ... b 20
G. sordido-luteola De Wild. ... b 19
Hebenstreitia Bequaerti De Wild. . B 4 1
Hypericum Bequaerti De Wild. . . b 4
H. ruxvenzoriense De Wild b 5
Kniphofia Bequaerti Dk\Nvlv>. . . . 817
Lobelia Bequaerti Xi^\S\ls> B31
Lob. butaguensis De Wild B 25
Lobelia ianuriensis De Wild. . . . b 29
Lob. mokuluensis De Wild b 26
Lob. rubescens De Wild b 27
Lob. violaceo-aurantiaca De Wild. . b 28
Maesa Bequaerti De Wii.d b 32
Pepcromia Bequaerti De Wild. . . b 6
P. butaguensis De Wild B 7
P. emarginata De Wild B 9
P. gracilipetiolata De Wild. . . . b 8
P. subdichotoma De Wild B 9
Piper Bequaerti De Wild B 10
Schefflcra acutifoliolata De Wild. . B 14
Scli. Bequaerti De Wild B 1 1
Sch. congesta]d^\^\\,D B 12
Sch. tridentata De Wild. . ; . . B 13
Sclerochiton albus De Wild. ... b 33
5c/. Bequaerti De Wild b 35
Sel. cyaneus De Wild b 34
Streptocarpus Bequaerti De Wild. . B 38
Str. masisiensis De Wild b 39
HÉMIPTÈRES
Abalomba Schoutedeni Lallem.. . . 165
Clovia Brunnea Lallem 166
Clovia Minuta Lallem.
Literna Cazioti Lallem.
167
167
— 288 —
COLÉOPTÈRES
Copridaspidus n. gen., Favareli
BoucoM 262
Helota congoana AcH 270
Oniticellus ntobilicornis BoucoM. . 263
Onit. Schoutedeni BoucOM. . . 266
OnUicellus taitrus BoucOM 265
Otiit. triacanthus BoucOM 264
Onthophagus Schoutedeni BoucOM. 267
Ont. volsellatus BoucOM 268
DIPTÈRES
Besseria ca^rn Villen 155
Brunettia Grahami ToNN. . . . 143
B. splendens ToNN 140
Clytocerus africanus ToNN. ... 137
Gasterophilus Gcdoelsti RoDH. et Beq. 188
G. pecorum Fabr. var. zebrae RoDH.
et Beq 181
Hoplocephalella ano-rtibraYlïA.^ïi. . 157
Leucostoma africnnum ViLLEX.
Podoicxia denudata VlLLEN.
Rhynchomyia Braunsi Villen.
R. interclusa Villen
R. (Beria) lanata Villen. .
Sycorax africanus ToNN.
Tachinomima maculipes? ViLLEN.
Telmatoscopus fuscipennis Tonn. .
155
.56
158
i6o
162
146
154
1.^6
HYMÉNOPTÈRES
Catautacus pitosus Santschi.
Coelioxys ateneata Strand .
Crocisa congocola Strand
Hyperco/obopsis n. subg. Emery.
Myrmicaria exigua var. pulla Sant,
M. exigua var. obscura Santschi
Myrniacantha n. subg. Emery
Myrmolophus n. subg. Emery
Myrmonesites n. subg. Emery
Myrmaphaenus n. subg. E.mery
Myrmopytia n. subg. Emery .
Myrmostemis n. subg. Emery
118
104
98
250
119
120
246
237
242
237
243
250
Myrniotemnus -a . i,\x\>a^. Emery' . . . 246
Nomia kabindana StraND .... 92
N. kinduna Strand 89
A^. lemba Strand 91
N. Schoutedeni Stkand 88
N. tsavoênsis Strand 93
Notostigma n. g. Foreli Emery . . 253
Paracolobopsis n. subg. Emery . . . 249
Pseudoco/obopsis n. subg. Emery . 249
Xylocopa Lepelletieri var. ruboris
Strand ........ 95
POISSONS
AUstes Bequaerti Boulkwg. .
148 I Synodontis pantheyitius BoULENG. . . 149
15 Mai 1920. VOL. VIII. FASC. i.
SUPPLÉMENT BOTANIQUE
Pages Bi à B34.
Revue
Zoologique
Africaine
Publiée sous la direction
du
D"^ H. SCHOUTEDEN
(Bruxelles)
BRUXELLES
HAYEZ, Imprimeur de l'Académie royale
Rue de Louvaln, ii3
1920
DECADES
SPECIERUM NOVÂRUM FLORAE CONGOLENSIS
(Coll. D>^ J. BEQUAERT)
Ém. DE WILDEMAN
(Bruxelles)
I. — Ceropegia Bequaerti De Wild., n. sp. {Asckpia-
daceaé) (').
Plante à tige dressée, velue, atteignant 5o cm. de haut, tubercule subglo-
buleux pouvant atteindre 3,5 cm. de diamètre; feuilles herbacées, velues
sur les deux faces, opposées, courtement pétiolées, à pétiole de 2-5 mm. de
long, velu; limbe ovale ou elliptique-lancéolé, cunéiforme ou arrondi à la
base, courtement aigu au sommet, de î,5-8 cm. de long et de 2,5-22 mm. de
large, les sujjéneures les plus étroites, les médianes les plus longues; fleurs
(') Ceropegia Bequaerti; ramis erectis, velutinis usque 50 cm. longis, foliis herbaceis,
supra et infra velutinis, breviter peliolatis, petiolo 2-5 mm. longo, lamina ovata vel
elliptico-lanceolata, 3,5-8 cm. longa et 2,5-22 mm. lata, floribus umbellatis, axillaribus
3-12-fioris, bracteis linearibus cire. 5 mm. longis, pedicello 4-7 mm. longo, calyce profunde
5-lobato, 5-7 mm. longo, lobis linearibus, corollae tubo cire. 7 mm. longo e.xtusglabro, lobis
apice connatis, 7-8 mm. cire, longis, glabris.
Revue Zool. Afric., VIII. — Suppléincnl Botanique. I
— B 2 —
axillaires formant des ombelles réduites parfois à 3 fleurs, parfois à plus de
13 fleurs, à pédoncule commun atteignant au maximum 2 mm. de long,
velu; bractées linéaires, d'environ 5 mm. de long, ciliées, pédicelle de
4-7 mm. de long, velu-cilié; calice de 5-7 mm. de long fendu jusqu'à la base
en 5 lobes linéaires velus-ciliés; corolle verdâtre, veinée de rouge violacé, à
tube d'environ 7 mm. de long et d'environ 2 mm. de large vers la base,
subcylindrique ou légèrement renflé dans son tiers inférieur, légèrement
contracté vers la gorge, glabre, lobes soudés au sommet de 7-8 mm. de
long, dressés, glabres, colorés; couronne naissant à moins de i mm. au-
dessus de la base de la colonne staminale.
Entre Bogoro et Mboga, 10 juillet I9i4(j. Beouaert, n"4975. —
Savane herbeu.se); entre Kabare et Rutshuru, 2 septembre, 1914
(J. Beouaerï, n° 5531. — Steppe à Andropogon).
Observ' AXIONS. — Par ses tiges dressées cette espèce se rap-
proche du C. ahyssiiiica Decne, mais elle se difï'érencie par les
feuilles pouvant être plus larges (feuilles inférieures) et plus
longues (feuilles médianes); le tube de la corolle est plus allongé
dans la plante de l'Abvssinie que dans celle de l'est du Congo.
2. — Ceropegia glabripedicellata De Wild., n. sp. {Ascle-
piadaceaé) (').
Plante a tiges grimpantes s'enroulant autour d'un support; souche ,
tiges de 3 mm. de diamètre, glabres, sans côtes apparentes ; feuilles herbacées,
opposées, pétiolées. a pétiole de 3-ii mm. de long, velu-cilié; limbe ellip-
tique-lancéolé, arrondi à la base, assez brusquement et courtement acuminé,
de 2,5-S.5 cm. de long et 3,5-i2 mm. de large, glabre sur la face supérieure,
éparsement poilu sur la face inférieure, cilié sur les bords; inflorescences
axillaires simples ou ramifiées, uni- ou pluriflores, à pédoncule commun
glabre, atteignant ? cm. de long; bractées de 1-2 mm. de long, subulées,
glabres; pédicelle de 4-7 mm. de long, glabre; calice fendu jusqu'à la base
(') Ceropegia glabripedicellata ; scandent, ramis glabris; foliis herbaceis, oppositis, petio-
latii>, petiolo 5-1 1 mm. longo, velutino-ciliato; lamina elliptico-lanceolata, basi rotundata,
apice abrupte et bieviter acuminata, 2,5-5,5 cm. longa et 3,5-12 mm. lata, bupra glabra,
infra sparse pilosa, margine ciliata; inflorescentiis axillaribus, bracteis 1-2 mm. longis,
glabris, pedicello glabro, cal)ce profunde 5-lobato; coroUaetubo recto val leviter recurvato,
glabro, medio contraclo apice ampliato; lobis apice connalis, ciliatis, cire. mm. lungis.
— B3 —
en S lobes linéaires de 2-? mm. de long, glabres; corolle d'un pourpre noir,
a tube glabre extérieurement, droit ou légèrement courbé, de i5-i8 mm. de
long et d'environ 4 mm. de large vers la base, légèrement renflé vers la
base, rétréci vers le milieu, élargi vers la gorge, où il atteint 7 mm. de
large; lobes soudés au sommet d'environ 6 mm. de long, dressés, ciliés;
couronne naissant a environ i mm. au-dessus de la base de la colonne
staminale.
Kasonsera, vallée de la Semliki, 17 juillet 1914 (J. Bequaert,
n' 5044. — Cailloutis raviné, savane herbeuse. Liane herbacée à
Heurs d'un pourpre noir).
Observations. — Par l'ensemble de ses caractères, cette espèce
se range, d'après l'étude de M. N.-E. Brown, dans le voisinage
du C. [uluisoiii N.-E. Br., mais tandis que chez cette dernière
les fleurs sont velues, dans la plante nouvelle elles sont glabres.
Elle formerait donc un passage entre les n° 25, d'une part, et les
n"" 10, II et 42, d'autre part, dont les inflorescences sont sessiles
(N.-E. Br. in FI. oftrop. Afr., t. IV, \, p. 438).
3. — Echinops Bequaerti De WiLD., n. sp. (Co/zz/oi/Zcirc-Cf/t') (').
Tige dressée, , rameaux cotonneux-blanchâtres, atteignant 20 mm.
de diamètre; feuilles de la tige de 4-3^ cm. de long, lancéolées, plus ou
moins profondément primatifides, cotonneuses sur la face supérieure, deve-
nant glabres, blanchàtres-tomenteuses en dessous, rétrécies à la base en un
pétiole garni de folioles spinescentes, lobes des feuilles spinescents; nervures
proéminentes sur la face inférieure se terminant dans la pointe du lobe,
partie centrale du limbe entière d'environ 2 cm. de diamètre. Inflorescences
partielles atteignant 4,5 cm. de long, réunies en capitules globuleux de
lo-ii cm. de diamètre. Soies plus ou moins aplaties, réunies a plusieurs et
garnissant le pédicelle du capitule partiel sur environ 3 mm. de long.
(■) Echinops licquacrti; ramis erectis, albido-pilosis, striatis; foliis ramealis plus minus
profunde pinnatifidis, supra albido-pubescentibus demuin glabris, infra persistante albido-
tumentosis, basi attenuatis. spinescentibus ; inHorescentiis usque 4,5 cm. longis, capitulatis,
capitulo globuloso usque 11 cm. lato, bracteis variabilis 8-20 mm. longis; achaeneis dense
velutinis, apice ciliatis; coroUae tubo 15 mm. cire, lungo, lobis 15-16 mm. longis; antheris
10 mm. cire, longis.
— B4 —
passant insensiblement aux bractées de 8 mm. environ de long plus ou
moins irrégulièrement pennées, celles-ci passant aux bractées médianes,
lancéolées-aiguës, scarieuses, denticulées-ciliées sur les bords atteignant
20 mm. de long et i,5-2 mm. de large, portant au sommet i ou 2 verticelles
d'épines ciliolées; bractées internes non garnies d'épines. Akène densément
velu, surmonté d'une collerette de soies élargies, ciliées, de 2-3 mm. de
long; tube de la corolle de i5 mm. environ de long, à lobe.s de i5-i6 mm.
de long; anthères d'environ 10 mm. de long, aiguës au sommet, à lobes
basilaires divergents ciliés.
Irumu, 4 mars 1914 ([. Beouaert, n°2j2j. — Savane herbeuse,
fleurs blanches).
Observations. — Cette espèce est. comme on pourra s'en rendre
compte, très voisine de notre £. Sereti décrit et figuré dans nos
Etudes sur la Flore du Bas- et Moyen-Congo, vol. II, p. 215.
pi. LXII; elle est dans toutes ses parties plus réduite.
4. — Hypericum Bequaerti De Wild.. n. sp. {Hyperi-
caceae) (').
Petit arbre ou arbuste à tiges glabres; rameaux jeunes 4-angi.ilaires et
légèrement ailés, à écorce s'exfoliant ultérieurement; entrenœuds de
3-8 mm de long; feuilles réunies, surtout vers l'extrémité des ramifications,
elliptiques- lancéolées, glabres sur les deux faces, sessiles, éparsement glan-
duleuses sur le bord, glandes noirâtres, nervures longitudinales seules
marquées, 2 ou 3 plus marquées de chaque côté de la nervure médiane,
limbe de 2,5-6 cm. de long et 3-i3 mm. de large; fleurs jaunes solitaires
terminant la tige ou les rameaux, d'au moins 5,5 cm. de diamètre: sépales
elliptiques, coriaces, glabres sur les deux faces, obscurément denticulès sur
les bords; pétales dépassant les sépales, largement obovales, d'environ
32 mm. de long et 23 mm. de large, sans glandes noirâtres sur les bords;
étamines en 3 phalanges, à filets soudés sur environ 5 mm. de long, fila-
(~) Hypericum Bequaerti; ramis glabris, juvenilis i-angularis et leviter alatis. intemodiis
3-8 mm. longis. foliis elliptico-lanceolatis, supra et infra glabris, sessil-.bus, margine sparse
glandulosis, nervis longitudinalibus, lamina 2,5-6 cm. longa et 5-13 mm. lata; tionbus
luleis. terminalibus, sepalis ellipiicis, coriaceis, glabris, obscure denticulatis, petalis late
obovatis non glandulosis; staminum filamentis basi cire. 5 mm. connatis. apice liberis
17-20 mm. longis; ovario ovoidso, glabro, sij'lis coalitis.
— B5 —
ments libres de 17-20 mm. de long; ovaire glabre d'environ 10 mm. de haut
et 5-6 mm. de large, ovoïde, à styles soudés en une colonne de 11 mm. de
long, libres seulement vers le haut, plus courte que les étamines.
Kuwenzori (Butagii), 17 avril 19 14 (}. Bequaert, n" 3757. —
\'ers 3,800-4,200 m. — Arbuste à fleurs rouge-écarlate vernissé sur
fond iaune-oranajé).
Observations. — Cette espèce rappelle par la structure de ses
feuilles V H. rwwenzorïense, décrit ci-après; mais chez cette der-
nière espèce le limbe est moins développé, comme d'ailleurs la
corolle; elle se range comme VH. rinvcnzoriense dans le même
groupe que X H . lanceo/atum Lam.
5. — Hypericum ruwenzoriense De Wild., n. sp. {Hyperi-
caceae) (').
Petit arbre ou arbuste de 5-4 m. de haut, à tiges glabres; rameaux jeunes
obtusément 4-angulaires, écorce s'exfoliant avec l'âge; entrenœuds de 4 mm.
à 3 cm. de long; feuilles plus ou moins nombreuses, réunies surtout vers
l'extrémité des ramifications, opposées, sessiles, elliptiques-lancéolées; ner-
vures longitudinales partant de la base bien marquées; nervures latérales très
peu marquées, visibles vers le sommet du limbe seulement, celui-ci à glandes
noirâtres sur le bord, de 14-35 mm. de long et 2,5-5 mm. de large; fleurs
jaunes, solitaires, terminant la tige ou les ramifications, mesurant environ
4 cm. de diamètre: sépales coriaces de 12 mm. environ de long, glanduleux
sur les bords et de 7-8 mm. de large; pétales dépassant les sépales, ellip-
liques-obovales, d'environ 22 mm. de long et d'environ 11 mm. de large;
étamines réunies en 5 phalanges, les filets soudés à la base sur environ
I mm. de longueur, filets libres atteignant environ 10 mm. de long; ovaire
glabre, ovoïde, de 5 mm. environ de haut, à 5 styles soudés de 8 mm. environ
de long.
(') Hypericum ru-j.-enzoriense ; arbusculus cire. 3-+ m.; ramis glabris, juvenilis obtuse
4-angularis, internodiis usque 30 mm. longis; foliis sessilibus, elliptico-lanceolatis longitudi-
naliter nerviatis, 14-35 mni. longis et 2,5-5 mm. latis; floribusluteis, cire. 4 cm. latis: sepalis
coriaceis, cire. 12 mm. longis margine glandulosis, petalis elliptico-obovatis cire. 22 mm.
longis, et M mm. latis, filamentis basi i mm. connatis, ovario glabro ovoideo, cire. 5 mm.
longo, stylis coalitis cire. 8 mm. longis.
— b6 —
Ruwenzori, 15 avril 1914 (J. Bequaert, n° 3705. — Arbuste de
3-4 m., à fleurs d'un jaune d'or, vers 3,000 m. d'altitude).
Observations. — Cette espèce se range dans le voisinage de
\H. lanceolatum Lam.; elle s'en difterencie, entre autres, par ses
feuilles dont la nervation se caractérise par des veinules longitudi-
nales bien visibles surtout sur la face inférieure et principalement
en transparence. Les nervures latérales transversales sont rares et
très peu visibles.
6. — Peperomia Bequaerti De Wild., n. sp. (Piperaceae) (').
Plante herbacée à rhizome rampant, s'enracinant aux nœuds, atteignant
environ î mm. de diamètre, à rameaux plus ou moins dressés, simples ou
plus ou moins ramifiés, de 2-4 mm. d'épaisseur et de 20- 40 cm. de long, épis
compris, courtement ferrugineux-brunâtres et tomenteux; feuilles opposées
ou verticillées par 3, pétiolées, à pétiole de 2-10 mm. de long, velu comme les
tiges; limbe elliptique ou obovaie, cunéiforme à la base, arrondi ou cunéi-
forme-obtus au sommet, à poils denses, apprimés sur les deux faces; nervures
principales basilaires au nombre de 3, peu proéminentes: nervures latérales
principales peu nombreuses, mal visibles sur les deux faces; limbe sub-
coriace à l'état sec de i3-40 mm. de long et de 6-26 mm. de large; pédoncuk-
de 5-1 5 mm. de long, courtement tomenteux, inflorescence terminale et
axillaire, généralement solitaire à l'aisselle d'une feuille, à pédoncule simple
ou ramifié; chatons de 2-7,5 cm. de long et d'environ i mm. d'épaisseur;
rachis glabre, fleurs lâches, bractées subcirculaires d'environ o,5 mm. de
diamètre, ovaire glabre.
Entre Béni et Kasindi, 6 août 1914 (J. Bequaert, n° 5173. -
Ravin caillouteux en savane, sur sol ombragé); Angi, 19 septembre
1914 (J. Bequaert, n" 5768. — Galerie forestière, bord de la
rivière); Béni, 7 avril 1914 (J. Bequaert, n° 3449. — Savane her-
(') Peperomia Bequaerti: herbacea, ramis erectis, simplicibus vel ramosis usque 40 cm.
longis, dense brunneo-ferrugineo-tomentosis ; foliis oppositis vel verticillatis, petiolatis,
lamina elliptica vel obovata, basi cuneata, apice rotundata vel cuneato-obtusa, supra et infra
dense appresse pilosa, 13-40 mm. longa et 6-26 mm. lata; amentis axillaribus vel termina-
libus, solitaribus vel geminatis, 2-7,5 cm. longis et cire, i mm. latis.
— B7 —
beuse à l'ombre des pierres); Béni, 3 mars 1914 (J. Beouaert,
n" 3299. — Galerie forestière dans la savane ; sur rochers ombragés).
Observations. — Par ses feuilles opposées et parfois verticillées
par trois, cette espèce appartient au groupe du P. elliptica
A. DiETR. ; elle se caractérise par la villosité très nette de ses tiges
et de ses feuilles. Elle paraît assez répandue dans la région.
7. — Peperomia butaguensis De Wii.d., n. sp. {Pipe-
raceaé) (').
Plante herbacée épiphyte, à rhizome rampant, s'enracinant aux nœuds,
atteignant environ 3 mm. de diamètre; rameaux plus ou moins dressés de
2-1 mm. d'épaisseur, glabres à l'état jeune, atteignant ?o cm. de long;
feuilles alternes, pétiolées, a pétiole de 2 mm. a 2 cm. de long, glabre ou à
quelques poils épars: limbe elliptique ou ovale-elliptique, plus ou moins
cunéiforme à la base et au sommet généralement subobtus, glabre sur la
face supérieure, sauf sur la nervure médiane à poils épars; poils épars sur
la face inférieure devenant glabre; une nervure principale ba'^ilaire de chaque
côté de la nervure médiane, peu accusée; nervures latérales principales assez
nombreuses de chaque côté de la nervure médiane, peu visibles, formant
réticulation; limbe coriace- papy racé à l'état sec de 18 4^ mm. de long et de
lo-lo mm. de large; inflores :ences solitiires, bifurquées, à pédoncule com-
mun ou particulier de 4-8 mm. de long, terminales ou axillaires; chaton de
17-60 mm. de long et de 1-1,7!) mm. d'épaisseur, rachis glabre, fleurs lâches,
espacées, bractée d'environ o,5 mm , ciliolée, ovaire ellipsoïde, a stigmate
courtement ciliolè.
Ruwenzori (Butagu), 14 avril 1914 (J. Bequaert, n° 3672. —
Epiphvte, vers 2,300 m. d'altitude).
Observations. — Cette plante appartient au groupe du P. ahys-
(') Peperomia huiagiietisis ; herbacea, epiphytica, raniis erecUs glabris, usque 30 cm. longis;
faliis plus minus longe petiolatis, lamina elliptica vel ovato-elliptica, basi plus miuus
cuneata apice cuneato-obtusa. nervis basilaribus utrinque solilaribus, nervis lateralibus
numerosis, reticulatis, lamina coriaceo-papyracea, 18-45 mm. longa et 10-30 mm. lata;
inflorescentiis solilaribus, amentis 17-60 mm. longis, rachide gtabro, floribus Iaxis, bracteis
0,5 mm. lalis, ciliolatis; ovario ellipsoideo, stigmatis breviter ciliolatis.
— p. 8 —
sinica DC. (Cf. Prodr. syst. nat. Regn. veget., t. XVI, T,
p. 405).
8. — Peperomia gracilipetiolata De Wild., n. sp. {Pipe-
raceae) (').
Plante herbacée, épiphyte, grêle, a rhizome rampant, s'enracinant aux
nœuds, atteignant environ 1 mm. de diamètre, à rameaux plus ou moins
dressés, grêles, simples ou plus rarement divisés, de moins de i mm.
d'épaisseur, atteignant au maximum 7 cm. de long, épis compris, glabres;
feuilles alternes, rarement opposées, pétiolées, à pétiole grêle de 3-6 mm. de
long, glabre; limbe elliptique ou plus généralement obovale, cunéiforme à
la base, cunéiforme-obtus ou arrondi au sommet, glabres sur les deux faces;
nervures latérales principales au nombre de 2 ou 3 de chaque côté de la
nervure médiane, peu visibles sur les deux faces, visibles par transparence;
limbe mince papyracé, translucide à l'état sec, de 4-16 mm de long et
4-12 mm. de large; inflorescences généralement terminales, pédonculées, a
pédoncule de 3-5 mm. de long, glabre, simple; chaton de 7-10 mm. de long
et de 0,7 mm. environ d'épaisseur, rachis glabre, fleurs assez denses,
bractées subcirculaires de moins de o,5 mm. de diamètre, ciliolées; ovaire
glabre.
Ruwenzori (Lamia), 17 mai 1914 (J. Beouaert, n°4323. — Epi-
phyte; vers 2,000 m. d'altitude).
Observations. — Cette plante appartient au groupe du P. j/ias-
carena C. DC. ; elle s'en différencie par ses feuilles plus déve-
loppées en général très nettement obovales.
(') Peperomia gracilipetiolata ; herbacea, gracili, ramis plus minus erectis, simplicibus vel
raro ramosis, max. cire. 7 cm. longis; foliis alternis vel raro oppositis, petioiatis, glabris,
lamina elliptica vel obovata, basi cuneata, apice cuneato-obtusa vel rotundata, nervis latera-
libus I utrinque 2-3, papyracea, translucida, 4-16 mm. longa et ^-^2 mm. lata, amentis
7-10 mm. longis et cire. 0,7 mm. latis, rachide glabro, floribus densis, bracteis subcircu-
laribus infrao,5 mm. latis, ciliolatis; ovario glabro.
— B9 —
9- — Peperomia emargmata 13e VVild., n. sp. {Pipc-
raceaé) (').
Plante herbacée, épiphyte, à rhizome rampant, s'enracinant aux nœuds,
de 2-3 mm. de diamètre; rameaux plus ou moms dressés, atteignant avec
l'épi terminal plus de 20 mm. de long et 3 mm. environ d'épaisseur,
glabres; feuilles alternes, pétiolées, a pétiole de 3-6 mm. de long, glabre;
limbe elliptique, cunéiforme-aigu à la base, cunéiforme obtus et brièvement
émarginé au sommet; nervures principales basilaires au nombre de 3, peu
marquées, un peu plus visibles sur la face inférieure, plus pâle que la
supérieure; nervures latérales principales peu nombreuses de chaque côté
de la nervure médiane, peu visibles; limbe papyracé à l'état sec, glabre sur
les deux faces, de 23-53 mm. de long et de 1 1-2 1 mm. de large; inflorescences
terminales et latérales; pédoncule de 16-20 mm. de long, glabre, simple;
chatons de 5-8,5 cm. de long et i-i,5 mm. d'épaisseur; rachis glabre, fleurs
lâches, bractées subcirculaires ciliolées sur le bord, ovaire glabre.
Riiwenzori (Butagu), 14 avril 1914 (J. Bequaert, n" 367:
Épiphyte, vers 2,300 ni. d'altitude).
bis
Observations. — Cette espèce est voisine du P. butaguense,
que nous décrivons en même temps. Elle se caractérise par ses
chatons toujours solitaires, jamais bifurques mais très allongés.
10. — Peperomia subdichotoma De Wied., n. sp. {Pipc-
raceae) (").
Plante herbacée, épiphyte, de 7-8 cm. de haut, à rameaux ramifiés, plus
ou moins dichotomes, de i mm. environ d'épaisseur, glabres; feuilles
('j Peperomia cnuirginata ; herbacea, ramis erectis usqiie 20 cm. altis, 3 mm. cras.sis,
glabris; foliis alternis petiolatis, petiolo glabro, lamina elliptica, basi cuneato-acuta, apice
cuneato-obtusa, breviter emarginata, nervis basilaribus 3, lamina papyracea, supra et infra
glabra. 23-53 mm. longa et 11-21 mm. lata, amentis 8-8,5 cm. longis et 1-1,5 mm. crassis,
pedunculo glabro, rachide glabro, floribus Iaxis, bracteis subcirculanbus, ciliolatis ovario
glabro.
(^) Peperomia subdichotoma ; herbacea, epiphytica, 7-8 cm. alt2, ramis plus minus ramoso-
dichotomis. glabns; foliis alternis, oppositis vel verticillatis, peiiolatis, petiolo glabro,
1-2 mm. longo, lamina obovata, basi cuneata, apice rodundata, papyracea, uninervia,
3-6 mm. longa et 2-4 mm. lata; inflorescentiis terminalibus et a.xillaribus, siinplicibus,
amentis 6-12 mm. longis et i mm. cire, crassis. rachide glabro, Horibus Iaxis, bracteis
subcircularibus, infra 0,5 mm. latis.
— B lO —
alternes, opposées ou verticillées par 3, pétiolées. a pétiole court, glabre, de
1-2 mm. de long, limbe obovale, cunéiforme a la base, arrondi au sommet,
papyracé, nervure médiane seule bien visible, limbe de S-6 mm. de long et de
2-4 mm. de large; pédoncule glabre de 5-6 mm. de long, chatons terminaux
et axillaires, simples, de 612 mm. de long et d'environ i mm. d'épaisseur,
rachis glabre, fleurs lâches, bractées subcirculaires. légèrement ciliolées sur
le bord, de moins de o,5 mm. de diamètre: ovaire glabre.
Entre Tongo et Mokule, dans la plaine de lave, sur un arbuste.
25 septembre 1914 (J. Beouaert, n° 5867).
Observations. — Cette espèce est difficile à classer par suite
de la disposition très irrégulière de ses feuilles : alternes, opposées
et même verticillées. Elle forme probablement sur son support de
petites souffes et ce doit être grâce à ce genre de vie, que ses rami-
fications sont plus ou moins régulièrement dichotomes. Elle rap-
pelle le P. 7nascarena C. DC, dont les feuilles disposées le long
de tiges longues et plus ou moins traçantes sont toujours alternes,
et un peu le P. reflexa A. Dietr., dont les feuilles coriaces sont
toujours opposées et verticillées.
II.
II. — Piper Eequaerti De Wild.. n. sp. {Piperaceaè) (').
Plante à souche : tiges dressées atteignant plus de 5o cm. de long,
et jusque g mm. de diamètre, un peu renflées aux nœuds, striées longitudi-
nalement à l'état adulte, non ailées, courtement tomenteuses à l'état jeune ;
teuilles alternes, assez longuement pétiolées, a pétiole velu comme les tiges,
de i5-35 mm. de long, embrassant ia tige a la base, atteignant environ 2 mm.
d'épaisseur, limbe ovale profondément cordé à la base, inéquilatéral.
(») Piper Bequaerti; ramis erectis usque ultra 50 cm. longis. longitudinaliter stn'atis, non
alatis, juvenilis breviier tomentosis; foliis ahernis, plus minus longe petiolatis, petiolo
i5-?5 mm. longe, lamina ovata. basi profunde cordata. inaequilateralia. apice acuminato-
acuta, infra sparse pilosa, supra glabra, nervis basilanbus 7-9; inflorescemiis a^illaribus vel
terminalibus. pedunculo sparse velutino, amentis 2-3 cm. longis, bracieis orbicularibus
cire. I mm. latis: ovario glabro.
■ — H I 1
acuminé-aigu au sommet, de b i5 cm. de long et 3-i2 cm. de large, éparse-
ment poilu sur la face inférieure, au moins sur les nervures, glabre sur la
face supérieure, nervures basiiairts au nombre de 7-q, les deux latérales
médianes se terminant dans l'acumen, les autres s'anastomosant avec des
nervures latérales en arc vers le bord de la feuille. Inflorescences axillaires
ou terminales, pédonculces, pédoncule de 2-î,S cm. de long, éparsem^ent
velu, chatons de 3-3 cm. de long et 3-b mm. de large, denses, bractées orbi-
culaires d'un peu moins de 1 mm. de diamètre ciliolées; ovaire glabre.
Kuwenzori (Biitagu), 11 avril iqi4 (J. Beouaert, n" 3553. —
Vers 1,600-1,800 m. d'altitude; ravin boisé, tiges dressées, chatons
blanchâtres); Mboga, 19 juin 1914 (J. Beouaert, n° 4815. —
Galerie forestière à la lisière de la forêt en contact avec la savane
herbeuse).
Observations. — Cette espèce paraît devoir se ranger dans le
du P. Molleri C. DC. ; elle se caractérise par ses feuilles profon-
dément cordées, légèrement inéquilatérales, par la villosité de
diverses de ses parties.
12. — Schefflera Bequaerti De Wii.d., n. sp. {Araliaceae){').
Plante à liges grimpantes, rameaux ligneux, atteignant vers le sommet
S-6 cm. de diamètre, écorce brunâtre, striée longitudinalement à l'état sec,
glabre, a lenticelles blanchâtres, éparses: feuilles pétiolées réunies vers
l'extrémité des branches, à pétiole strié a l'état sec, subcylindrique d'environ
i6cm.de long et d'environ 4 mm. d'épaisseur a la base; stipule interpétiolaiie
d'environ 3,5 cm. de long, embrassante, folioles au nombre de 6, petiolule
de 3-6 cm. de long, limbe arrondi a la base, acuminé longuement au som-
met, coriace, à bords entiers, épaissis, nervures latérales principales nom-
breuses, se terminant dans le bord épaissi du limbe, celui-ci de6,5-iq cm.
de long et i,5-8 cm. de large; inflorescence formant une ombelle terminale
('1 Schefflera Beqvaerti ; scandens, raniis lignosis apice cire. 5-6 cm. crassis, cortice
brurineo, longitudinaliter striato. albido lenticellaio, foliis petiolaiis. petiolo siriaio. sub-
cylindrico, stipulis interpetiolaris cire. 3,5 cra. longis. foliolis 6. petiolulalis. lamina basi
rotundaia, apice longe acuininaia, margine intégra: infloreseentiis late umbellatis, pedieellis
2-5 mm. longis; ealvce ondulato-denticulato, petalis caducis. staniinum filamentis cire.
I mm. longis, antheris 1,5 mm. cire, longis.
B 12 —
atteignant 24 cm. de haut et plus de 3o cm. de large, lâche, ramifications
principales au nombre de 4, pédoncule principal glabre, de 8-1 1 cm. de long,
a pédoncules secondaires bractéolés à la base atteignant 6 cm. de long, pédon-
cules tertiaires d'environ 2 cm. de long, pédicelles de 2-3 mm. de long;
bractées de la base de l'ombelle et de l'ombellule réduites; calice ondulé-
denticulé sur les bords, pétales calyptnformes, rapidement caducs, de
2-2,5 mm. de long, étamines à filet d'environ i mm. de long, à anthères de
1,3 mm.; ovaire à style non divisée l'état jeune, plus court que les étamines
Ruwenzori (Lanuri), 21 mai 19 14 ,J. Beouaert, n° 4405. —
Liane à fleurs vertes, vers igoo m.).
Observations. — Cette espèce se caractérise, comme la suivante
(.S. congesta) par ses feuilles à limbe épaissi au bord. Elle se diffé-
rencie comme nous le disons à propos de cette espèce, par ses
inflorescences plus grandes, plus lâches. Les caractères différen-
tiels que l'on pourrait trouver dans le stvle sont peut-être dus au
stade de développement; l'espèce décrite ci-dessus est en fleurs,
celles-ci jeunes; l'aiitre est au stade de début de la fructification.
13. — Schefflera congesta De Wild., n. sp. {Araliaceae) (').
Plante a tiges grimpantes, rameaux ligneux atteignant vers le sommet
environ 8 mm. de diamètre, a écorce brunâtre, striés longitudinalement a
i'état sec, lenticdles proéminentes, éparses ; feuilles pétiolées, réunies souvent
vers l'extrémité des branches, pétiole de 20-22 cm. de long, subcylindrique,
épaissi à la base, d'environ 6 mm. d'épaisseur; stipule axillaire, engainante,
atteignant environ 4 mm. de long; folioles au nombre de 6, pétiolule de
2,5-6.5 cm. de long et environ 2 mm. d'épaisseur; limbe arrondi ou légère-
ment subcordé a la base, coriace, à bords entiers, épaissis, de 11-24 cm. de
long et de 6-10 cm. de large, nervures latérales principales se terminant
(■) Schefflera congesta; scandens, ramis lignosis versus apicem cire. 8 mm. latis, cortice
brunneo, striato, lenlicellatu. foins petiolatis, petiolo 20-22 cm. longo, subcylindrico, basi
incrassalo; foliolis 6, peiiolulatis, lamina basi rolundata %'el leviter subcordata, coriacea,
intégra, margine incrassata, inflorescentiis densis 8-10 cm. longis et usque 15 cm. latis,
umbellis ^-y-floris. flonbus pedicellatis, pedicello 3-5 longo, corolla. .. . ; uvario glabro,
stylo cire, i mm. longo, stigmatis 5 recurvatis, fructibus subglobulosis 5-costatis, 4 mm.
cire, latis.
— B 13 —
toutes dans le bnrd épaissi; inflorescences de 8-10 cm. de haut et jusque
i5 cm. de large, terminant les rameaux, ramifications principales de l'inflo-
rescence au nombre de 2-5 atleig:nant au maximum ^ cm. de long, glabres,
pédoncules secondaires une ou plusieurs lois ramifiés, ombelles terminales a
4-7-fleurs, pédicelles de l-b mm. de long, glabre; fleurs , bractées
caduques, calice ondulé, corolle rapidement caduque; ovaire à style d'environ
1 mm. de long à 5 stigmates recourbés environ aussi longs que le t-tyle;
fruits subglobuleux à 5 côtes, d'environ 4 mm. de diamètre.
Riiwenzori, 15 avril 19 14 (J. Beouaert, n° 3721. — Grosse liane
à fleurs vertes, vers 2,200 à 2,600 m. d'altitude).
Observations. — Cette plante dont nous n'avons pu étudier les
fleurs, et dont les fruits ne sont peut-être pas arrivés à maturité
complète, se rapproctie de celle que nous venons de signaler sous
le nom de S. Bcqiiaerti; ces deux plantes se différencient par le
développement de leurs inflorescences, ces dernières compactes
chez le 6". congesta par suite de la réduction en longueur des rami-
fications de l'ombelle.
Les deux plantes possèdent l'ourlet caractéristique du bord de la
i'euille.
14. — Schefflera tridentata De Wild., n. sp. {Araliaceae) (').
Plante grimpante, rameaux ligneux de i,5 cm. de diamètre environ vers
les extrémités, écorce très irrégulière par les traces foliaires épaissies; feuilles
pétiolées réunies en général vers l'extrémité des branches, pétiole atteignant
S3 cm. de long, sillonné, subcylindrique, renflé a la base et y atteignant
8-9 mm. d'épaisseur; stipules d'environ 2 cm. de long, folioles au nombre
de 7-10, pétiolule de 3,5-7,5 cm. de long, limbe largement cunéiforme à la
base, a 3 dents terminales subobtuses, apiculées, lame coriace à bords laté-
raux entiers ou ondulés vers le sommet, légèrement épaissis, glabre, de
(') Schefflera tridentata; scandens, ramis lignosis apice usque 1.5 cm. crassis, foliis
petiolatis. petiolo usque 33 cm. longo, subcylindrico basi inflato, foliolis 7-10, petiolulatis,
lamina basi late cuneata. apice tridentata, dentibus subobtusis, apiculatis, margine intégra
vel undulata, incrassata, glabra, nervis lateralibus I utrinque cire. 8; inflorescentiis 3-5,
spicatis, 9-14,5 cm. longis, floribus umbellatis, pedicellis gracilibus, calyce margine
undulato, petalis caducis, staminum filamentis 3 mm. cire, longis, stylo brevi vel nullo.
— B 14 —
11-18 cm. de long et 4,5-8,5 cm. de large, nervures principales latérales an
nombre de 8 environ se perdant dans le bord de la feuille 011 s'anastomosant
irrégulièrement avant de l'atteindre; inflorescences terminant les rameaux,
en épis au nombre de ?-5, de 9-14,5 cm. de long, fleurs disposées presque
jusqu'à la base du rachis. celui-ci squameux, en ombelles plus ou moins
rapprochées, sessiles ; fleurs pédicellèes, a pédicelle grêle de 2-4 mm. de long,
a bractées barilaires d'environ i mm. de long, calice ondulé sur les bords;
pétales rapidement caducs, étamines à filet de 3 mm. environ de long;
ovaire à style très court ou nul.
Angi, 20 septembre 1914 ([. Bequaert, n" 5790. — Galerie fores-
tière ^des bords de la rivière ; liane à fleurs vertes).
Observations. — Cette espèce appartient au groupe caractérisé
par ses fleurs en ombelles sessiles, groupées le long d'un rachis et
formant épi. Elle se fait remarquer par la tridentation terminale
des folioles, et par l'absence de dents le long des bords latérau.x
à ondulations peu marquées; le bord de la feuille est épaissi, mais
moins que citez les S. Beqiiaerti et coiigesta.
La nervation foliolaire sépare également ces deux groupes.
15. — Scheffiera acutifoliolata Di^ Wild., n. sp. {Ara-
liaceae) (').
Arbre d'environ 10 m. de haut, rameaux ligneux d'environ 1,2 cm. de
diamètre vers le sommet, ècorce grisâtre, relativement peu épaisse, irrégu-
lièrement plissée; feuilles pétiolées réunies souvent vers l'extrémité des
branches, pétiole atteignant 22 cm. de long, sillonné à l'état sec, glabre,
subcylindrique plus ou moins applati vers la base, d'environ 4-5 mm. d'épai-
seur, folioles au nombre de 6 ou 7, pétiolule de 3-7,5 cm. de long, grêle,
atteignant environ 2 mm. de diamètre, glabre, lisse; limbe arrondi ou légè-
rement subcordé à la base, assez longuement acuminé au sommet, papyracé
(') Scheffiera acutifoliolata ; arbor lo m. cire, altus; ramis lignosis, apice cire. 1,2 cm.
crassis, corlice griseo; foliis petiolatis, petiulo usque 32 cm. longo, glabi'o. foliolis 6-7,
petiolulatis, peliululo 3-7,5 cm. longo, lamina basi rotundata vel leviter subcordata, apice
longe acuminata, margine dentata, nervis lateralibus I utrinque cire. 14; infioreseentiis 9-10,
spiciformibus, flonbus umbellatis, umbellis cire. 15-20 mm. pedonculatis, et cire. 2o-tioris,
pedicello glabro. corolla caduca. biaiiununi filamciiiis 2,3-3 nim. lungis.
— H 15 —
à l'état sec, à bords dentés, a dents arrondies, assez rapprochées, de q, 5-23 cm.
de long et ?,S-io cm. de large; nervures principales latérales au nombre de
14 environ s'anastomosant plus ou moins réi^ulièrement en arc vers le bord
de la feuille sans atteindre directement celui-ci; inflorescences au nombre
de 9 ou 10, en épis; fleurs disposées en ombelles pédicellées le long du rachis
laissant un pédoncule nu ou éparsement bractéolé atteignant 5-6 cm de
long, bractéoles linéaires de 3-4 mm. de long, ombelles à pédoncule glabre
de i5-20 mm. de long bractéolé à la base, bractcole triangulaire atteignant
environ > mm. de long, fleurs généralement à plus de 20 par ombelle, pédi-
ci.lle glabre de 3-5 mm. de long, calice ondulé sur les bords, corolle calyptri-
fcrme rapidement caduque d'environ i mm. de long, étamines à filet grêle
de 3,5-3 mm. de long, anthères d'environ i mm.; ovaire à style glabre,
conique dépassant le disque d'environ i mm.
Rtiwenzori (Lamia), 16 mai 19I4(J. Beouaert, n° 4310. — Arbre
d'environ 10 m. de hauteur à fleurs vertes; vers 2,000 m. d'alti-
tude).
Observations. — Espèce affine du 5. abyssinien Hochst.)
Harms, mais à inflorescences plus réduites, à fleurs plus petites.
Nous pouvons difierencier les 4 espèces décrites ici comme suit :
Folioles entières sur les bords latéraux, ceux-ci plus ou moins épaissis.
Folioles longuement acuminées aiguës.
Inflorescence compacte de 8-10 cm. de haut et i5 cm. environ de
large S. coiigesta.
Inflorescence lâche de 24 cm. de haut et plus de
3o cm. de large 6'. Bequaerli.
Folioles à acumen court apiculé; limbe iridenté,
dents obtuses apiculées 5. tridentata .
Folioles denticulées sur les bords 6". acutifoliolata.
16. - Erythrina Bequaerti De Wild., n. sp. {Lcgiun.uo-
saceae) (').
Arbre de b-H m. de haut, rameaux éj-'ineux, courtement tomentcux-
grisâtres a l'état sec, épines aplaties latéralement, velues-grisâtres à l'état
(») Erythrina Bequaerti; arbor 6-8 m. altus; lamis breviter tomentosis, spinosis; stipulis
inanguUribus, foliis tnfoholalis, fuhulis lateralibus late ovatis, basi rotundato-subcordatis,
B l6
jeune, droites; stipules triangulaires d'environ 7 mm. de long et 4-5 mm. de
large, velues; feuilles trifoliolées à pétiole velu devenant plus ou moins
glabre, de 9-17 cm. de long, épineux, folioles latérales largement ovales,
arrondies-subcordées a la base, arrondies au sommet, pétiolulées, à pétiolule
glanduleux à la base, velu de 3-i2 mm. de long, courtement et éparsement
velues sur la face supérieure au moins sur les nervures, densément tomen-
tcuses sur la face inférieure, nervures latérales principales au nombre de o
environ de chaque côté de la nervure médiane, plus en relief en dessous
qu'au dessus, de 4-i5 cm. de long et de 4-14 cm de large, souvent inéquila-
térales ; foliole terminale largement ovale distante des latérales de 4,5-10 cm.,
bjglanduleuses au bas du pétiolule, atteignant 10 mm. de long, limbe régu-
lier atteignant 17 cm. de long et 21 cm. de large, indûment semblable à
celui des folioles latérales; inflorescences latérales longuement pédonculées,
pédoncule velu comme les tiges et devenant, avec l'âge, plus ou moins glabre
et noirâtre, atteignant 21 cm. de long rachis non compris, épi atteignant
14-15 cm. de long, inflorescences partielles basilaires parfois distantes de
12-1? mm., rachis densément velu, brunâtre, fleurs par i-3 sur un pédon-
cule de 2-3 mm. de long, velu, accrescent, calice a tube ovoïde-elliptique de
i5 mm. environ de long, fendu unilatéralement, densément velu-brunâtre,
lobes libres linéaires, de ?2-?8 mm. de long et au maximum 2 mm. de large,
plus ou moins glabres intérieurement, corolle d'un rouge de sang, étendard
de 35-38 mm. de long et environ 11 mm. de large, étamines toutes soudées
à la base, la vexillaire se libérant à environ 8 mm. de la base, les autres sou-
dées sur environ 20 mm., filets libres atteignant environ 12 mm. de long;
ovaire allongé, densément velu; style glabre vers le sommet environ aussi
long que les étamines. Fruit ligneux a articles en nombre variable, pédon-
cule velu, devenant glabre, articles globuleux plus ou moins distants, attei-
gnant i5-iq mm. de diamètre (mûrs?).
Ruwenzori (Butagu), 26 avril 1914 (J. Beouaert, n°3948. — Vers
1,800 m. d'altitude; arbre de 7-8 m. de haut à fleurs rouge sang) ;
Irumii, 4 mars 1914 (J. Beouaert, n° 272g. — Savane herbeuse;
arbre de 6-8 m. à fleurs écarlates).
Observations. — Cette espèce est indiscutablement affine de
apice rotundatis, petiolulatis, supra brevitei' et sparse velutmis infra dense tomentosis ;
inflorescentiis lateralibus longe pedunculatis, pedunculo velutino demum glabro et nigres-
cente, spicis usque 15 cm. longis, calycis tubo ovoideo-elliptico unilateraliter fisso, dense
velutino; lobis linearibus usque 38 mm. longis; corolla usque 38 mm. longa; legumine
lignoso, articulisglobulosis. velutinis. demum glabris.
— B 17 —
VE. tomentosa R. Br., dont elle se diflférencie entre autres par les
lobes beaucoup plus allongés de son calice.
17. — Kniphofia Bequaerti De Wild., n. sp. {IJliaceae) (').
Plante a souche ligneuse, racines longues atteignant 3 mm. de diamètre,
feuilles linéaires, aiguës au sommet, atteignant jusque 17 mm. de large vers
la base, engainantes à la base, plurinerviées, à bords denticulés-spinescents,
pédoncule floral atteignant plus de go cm. de long, portant vers le sommet,
à une certaine distance de l'inflorescence, de i à 3 bractées papyracées, semi-
embrassantes; inflorescence dense de 10-12 cm. de long et de 6-8 cm. de large;
fleurs supérieures non ouvertes dressées, les moyennes ouvertes d'un rouge-
orange, étalées, les inférieures réfléchies après anthèse; fleurs pédicellées,
pédicelie grêle de 3-4 mm. de long, glabre, accrescent après l'anthése, brac-
téolé à la base, bractée linéaire, de 3-q mm. de long, persistante, scarieuse,
trinerviée; périgone de 26-29 mm. de long, glabre, légèrement contracté
au-dessus de l'ovaire, cylindro-claviforme, droit, atteignant 4-6 mm. de
diamètre, lobes ovales, subobtus, d'environ 3 mm. de long, étamines dépas-
sant la corolle d'environ 6 mm., anthères de 1,7 mm. de long environ, style
grêle persistant longtemps et dépassant la corolle de 10-12 mm.
Tshitsirunga, 7 octobre 19 14 (J. Bequaert, n° 6028. — Sur
ancienne lave; fleurs d'abord rouge-orangé puis jaunes).
Observations. — Cette espèce se range dans le groupe Uvaria
A. Berger, et paraît se classer dans le voisinage du K. linearifolin
Baker par le développement du périgone, l'exsertion des étamines
et la présence des denticules sur le bord des feuilles.
(') Kniphofia Bequaerti; basi lignosa, radicibus elongatis, usque 3 mm. crassis, foliis
linearibus, apice acutis, basi vaginantibus, plurinerviatis, margine denticulato-spinescentis,
pedunculo usque 90 cm. longo, apice 1-3-bracteato; inHorescentiis densis 10-12 cm. longis
et 6-8 cm. latis, floribus breviter pedicellatis, corolla glabra, cylindrico-claviformi, erecta,
lobis ovaUs, subobtusis, cire. 3 mm. longis, staminibus cire. 6 mm. exsertis, stylo persistent!
et longe exserto.
Revue Zoo/. Aft., V'III, — Supplément Botanique,
— B I« —
l8. — Cynoglossum Bequaerti Df. Wti.i)., n. sp. {Bnrragi-
jiaceac) (').
Plante à tige dressée atteignant plus de 40 cm. de haut, plus ou moins
ramifiée; rameaux dressés, courtement velus; feuilles caulinaires alternes;
feuilles basilaires très longuement pétiolées, à pétiole atteignant 27 cm. de
long et environ 3 mm. d'épaisseur, courtement velu, limbe ovale largement
cunéiforme, arrondi ou subcordé à la base, aigu au sommet, atteignant
20 cm. de long et 1 1 cm. de large, à poils épars sur les deux faces, à environ
5 nervures latérales principales de chaque côté de la nervure médiane;
feuilles caulinaires plus réduites, subsessiles, rétrécies en pétiole, élargies à la
base, cunéiformes au sommet, atteignant au maximum 5,5 cm. de large et
10 cm. de long, passant le long des ramifications de l'inflorescence aux
bractées florales; fleurs bleues plus ou moins longuement pédicellées; pédi-
celle de 2-5 mm. de long, densément velu, accrescent sous le fruit; calice
d'environ 2 mm. de long, fendu presque jusqu'à la base, accrescent sous le
fruit, à lobes velus extérieurement, ciliés sur les bords, glabres à l'intérieur;
corolle d'environ 5 mm. de diamètre; fruit porté par un pédicelle grêle,
généralement réfracté, atteignant jusque i5 mm. de long, soutenu par le
calice atteignant 7 mm. de diamètre; lobes de 2-^ mm. de large; nucules 4,
ellipsoïdes-ovoïdes, applatis, garnis sur toute la surface d'épines, sauf sur la
partie en contact avec le réceptacle, également de forme ovale, atteignant
8 mm. de long, 6 mm. de large et environ 2 mm. d'épaisseur.
Ruwenzori, 12 avril 1914 (J. Bequaert, n° 3590. — Vers
2,000 à 2,200 m. d'altitude).
Observations. — Cette espèce se rapproche indiscutablement
du C. amplifoliuin Steud. Elle se différencie par ses feuilles basi-
laires très développées et les nucules non globuleux mais ellip-
soïdes-ovales, nettement aplatis.
(') Cynoglossum Bequacrii ; herba erecta plus minus ramosa, ramis erectis breviter
velulinis, foliis basilaribus longe petiolatis, petiolo usque 27 cm longo, lamina ovata, apice
acuta usque 20 cm. longa et 11 cm. lata, caulinaribus subsessilibus, usque 5,5 cm. longo;
floribus cyaneis, pedicellatis, pedicello accrescenti; calyce cire. 2 mm. longo, calycis lobis
extus velutinis, ciliatis, intus glabris; nuculis ellipsoideo-ovoideis, non globulosis, dense
spinulosis, cire. 8 mm. longis, 6 mm. latis et 2 mm. crassis.
— B rg —
19. — Qarcinia sordido=luteola De Wiid., n. sp. {Giittife-
raceac) (').
Arbuste à rameaux glabres, à entre-nœuds très variables, n'atteignant
parfois que i cm. de long; feuilles opposées, pétiolées, pétiole canaliculé,
atteignant 12 mm. de long; limbe elliptique ou obovale-elliptique, plus ou
moins longuement cunéiforme à la base, acuminé plus ou moins longuement
au sommet, à acumen subaigu de lo-iS mm. de long; limbe de 8-12 cm. de
long et 3-6 cm. de large; nervures latérales principales assez nombreuses, à
plus de 12 de chaque côté de la nervure médiane, peu proéminentes et
visibles sur les deux faces, irrégulièrement anastomosées vers le bord de la
feuille, se perdant dans le bord sous forme de nervure intramarginale;
nervures secondaires réticulées; fleurs d'un jaune pâle sale, solitaires ou
paucifasciculées à l'aisselle de feuilles présentes. Fleurs mâles ; fleurs
femelles courtement pédicellées; pédicelle de 2 mm. environ de long; sépales
externes courts, cucullés, d'environ 3 mm. de long; pétales elliptiques-
obovales, obtus, de 10 mm. de long et d'environ 5 mm. de large; ovaire
subovoïde; stigmate en plateau, gluant, subquadrangulaire, subquadri-
lobulé. Fruit globuleux atteignant 4 cm. de diamètre, à 4 graines de i5 mm.
environ de long et 8 mm, de large.
Avakubi, 13 janvier 1914 (J. Bequaert, n° 1971. — Arbuste de
la forêt à fleurs jaune pâle sale).
Observations. — Cette espèce se range dans le groupe A. b. a.
de la section Taginanthera Pierre, si l'on tient compte des don-
nées du Prof Engler; nous n'en connaissons que les fleurs femelles
et les fruits. Ce Garcinia se différencie d'une plante que nous
décrirons sous le nom de G. Lujai, par l'absence d'une nervure
intramarginale à arcatures bien marquées, très bien visible chez
cette dernière espèce.
(') Garcinia sordido-luicola ; arbusculus, ramis glabns, foliis oppositis, petiolatis, lamina
elliptica vel obovato-elliptica, basi cuneata, apice acuminata. nervis lateralibus I ultra 12;
floribus axillaribus solitaribus vel paucifasciculatis, masculis , femineis breviter
pedicellatis, sepalis cire. 3 mm. longis, petalis elliptico-obovatis, cire. 10 mm. longis; ovario
subovoideo, stigmate subquadrilobulato ; fructibus globulosis usque 4 cm.diam., seminibus 4,
cire. 15 mm. longis et 8 mm. latis.
— 15 20 —
20. — Qarcinia Bequaerti De Wii.d., n. sp. {Guttiferaceaè) (').
Arbre de 8 à lo m. de haut, à rameaux glabres, entre-nœuds de 1-4 cm.
de long; feuilles opposées, pétiolées; pétiole canaliculé de 5- 10 mm. de long;
limbe elliptique, cunéiforme à la base, acuminé plus ou moins longuement
au sommet, à acumen subaigu atteignant 12 mm. de long; limbe de 5-io cm.
de long, acumen compris, et de 1,7-4 cm. de large; nervures principales
obliques, au nombre de 10 environ de chaque côté de la nervure médiane,
formant un angle de 1o-45°, légèrement proéminentes sur les deux faces,
anastomosées vers le bord de la feuille; nervures secondaires réticulées;
fleurs blanches, terminales ou axillaires, solitaires ou paucifasciculées; fleurs
mâles à calice à 4 sépales, les externes d'environ 3 mm. de long, les internes
de 4 mm. environ de long; pétales elliptiques de lo-ii mm. de long et
4-4,5 mm. de large; étamines en 4 phalanges de 5-6 mm. de long et environ
0,5 mm. de large, portant au sommet, serrées les unes contre les autres,
environ 7 anthères. Ovaire rudimentaire tronqué.
Avakubi, 14 janvier 1914 (J. Bequaert. — Forêt. Arbre de
8-10 m., à fleurs blanches).
Observations. — Cette espèce nouvelle appartient à la section
Tagmanthera Pierre et doit se ranger dans la sous-section carac-
térisée par le Prof Engler par la diagnose :
B. Nervi latérales I angulo cire. 30-40° adscendentes.
A ce propos, il y a à faire remarquer que le G. Gilletii De Wild.,
classé par le Prof Engler dans la section A. Nervi latérales
I jiiunerosi angulo cire. 6o-8o' patentes, ne peut y être conservé;
il se range dans le voisinage du G. Bequaerti et dans le groupe :
a. Arbores vel frutices de la sous-section B. des Tagmanthera.
(■) Garcinia Bequaerti; arbor 8-10 m. altus, ramis, glabris, foliis oppositis, petiolatis,
lamina elliptica, basi cuneata, apice acuminata, 5-10 cm. longa, nervis I obliquis utrinque
cire. 10; floribus terminalibus vel axiUaribus, solitaribus vel paucifasciculatis, masculis
4-sepalis, sepalis e.xternis 3 mm. cire, longis, internis cire. 4 mm. longis, petalis ellipticis,
phalangiis staminiferis cire. 5-6 mm. longis, 7-antheris; ovario abortivo truncato.
VÉGÉTATION DU BAS-CHILOANGO
ET LIMITE OCCIDENTALE
DE LA FORÊT DU MAYUMBE
PAR
le l)^ J. BEQUAERT
L'esquisse suivante est basée en majeure partie sur les notes
prises durant mon séjour à Landana et mon voyage de Landana à
Lukula par Luali, au mois d'août 1913.
A l'embouchure du Chiloango, on trouve la végétation typique
de la mangrove des estuaires maritimes de la côte occidentale
d'Afrique. Cette mangrove est très pauvre en espèces. Rhizophora
Maiiglc V prédomine, mais ce palétuvier n'y atteint jamais les
belles dimensions des individus de la même espèce dans le delta du
Congo ; dans cette dernière région, ce Rhizophora devient un arbre
de 20 à 25 m. de haut et de 60 cm. de diamètre. Vers les limites de
la mangrove, on trouve souvent en mélange avec les Rhizophora
des Avicennia nitida, des Conocarpus erectus et des Hibiscus
tiliacetis. Un grand Loranihus {Ruchneri EtiGi..!), à larges feuilles
et à fleurs d'un rouge écarlate, croît fréquemment sur les branches
des Rhizophora et Avicetinia. Pour le surplus, on ne trouve pas
d'épiphytes dans la mangrove ; mousses et lichens sont aussi
absents ; mais le tronc des arbres est très souvent couvert d'un
B 22
enduit ocre-orangé d'algues microscopiques. La plante la plus
remarquable de la mangrove est une fougère de grande taille,
Acrostichum aureuni, dont les rhizomes épais rampent sur la vase
entre les échasses des palétuviers ; ses frondes élégantes, portées
sur un pétiole de 75 cm., se dressent fréquemment jusqu'à 2 m. ou
2°'5o de hauteur.
La mangrove ne remonte pas au delà de 8 à 10 km. de l'embou-
chure du Chiloango. Elle disparaît alors pour donner place à une
galerie forestière assez dense par endroits, mais qui ne s'étend
jamais bien loin de la rive. Au delà le pays est couvert en majeure
partie par la savane habituelle du Bas-Congo. Cette galerie fores-
— R 23 —
tière se continue jusqu'à Luali ; sa composition est assez variée,
mais les espèces banales prédominent. Parmi les arbres et arbustes
signalons: Syinphonia globulifera, Alhizziasp., Elaeis guineen-
sis, des Anthocleista, Ouratea, Xylopia, Vitex, Cola, Ficus, Dra-
caena, etc. Plus près de l'eau, Hibiscus tiliaceus, Alchornea
cordifolia, Phœnix spinosa. Comme dans toutes les forêts inondées
périodiquement, les fougères et autres plantes terrestres, ainsi que
les épiphvtes sont rares; Culcasia scandeiis est la seule espèce fré-
quente le long des troncs d'arbre. Par contre, les lianes et buissons
à branches ascendantes sont extrêmement nombreux et ils recou-
vrent souvent la végétation arborescente d'un manteau complet.
L'ensemble de cette flore aérienne est rendu très attravant par des
fleurs ou des bractées de couleurs éclatantes et variées.
La petite liste suivante de ces lianes est loin d'épuiser la série :
Landolp/iia florida (à fleurs blanches), Flagellaria indica
var. guiiieensis (à feuilles se terminant en vrilles et à baies
rouges), Covibretum raceiiiosuin (à bractées d'un rouge écarlate),
Heteropteris africana (à fleurs d'un jaune d'or), Cainoeiisia
maxima (à grandes fleurs blanches tachées de jaune), un Mus-
saenda (à petites fleurs jaunes et à grandes bractées d'un blanc
jaunâtre), un Ereiiiospatha (probablement ctispidata), un Clero-
detidroji (à fleurs blanches), Mucana flagellipes, Tetracera sp.,
Lygodimn sp., etc.
Aux environs de Luali, la forêt a tous les caractères d'une for-
mation secondaire. Les Elaeis guiiieensis, Musanga Sniithi,
Vernonia conferta, etc., sont communs. Caloncoba Welwitschii
est aussi abondant; dans le sous-bois croissent des Ananas, des
Canna indica. On rencontre même dans cette forêt des Manguiers
et des Papayers.
Lorsqu'on se rend de Luali à Lukula, par Kungo-Duango, Chi-
pondo et Boma-Sundi, on traverse une succession de savanes, de
galeries forestières, de lambeaux de forêt secondaire ; mais seule-
ment en certains endroits, près de Lukula, la forêt rappelle quel-
que peu les conditions primitives. Sur tout ce parcours, la savane
prédomine, couvrant les croupes des collines, car le pays est très
— B 24 —
accidenté ; les bas-fonds et les vallées sont boisés ; le caractère
secondaire de cette végétation forestière est attesté par la présence
de nombreux Elaeis, Miisanga, etc., et l'abondance des lianes
ubiquistes, Olyra îatifolia, Schria Barteri^ etc. Il faut cependant
noter que les lambeaux de forêt deviennent plus étendus à mesure
que l'on se rapproche de Lukula ; il y a encore des clairières her-
beuses avec Alloua, Hymenocardia et autres arbustes xérophytes
dans la savane. Ce caractère de forêt et savane en mélange est
tout le long du chemin de fer de Lukula à Luki. Au sud de Luki
jusqu'à Borna, le pays est uniquement couvert de la savane her-
beuse, à baobabs, tvpique de cette partie du Bas-Congo.
En somme, la limite de la forêt du Mayumbe donnée sur la carte
forestière du Bas- Congo {^Bulletin Agricole du Congo belge, V,
n° I, mars 19 14), me paraît tracée trop loin vers l'ouest et le sud.
Pour la forêt primitive continue, je ferais passer cette limite par
Kutu, Boma-Vonde et la rive nord de Lukula. Au delà s'étend
une bande de transition dont la largeur varie entre 40 et 50 km.,
et où la savane alterne avec de la forêt presque partout de nature
secondaire.
DECADES
SPECIERUM NOVARUM FLORAE CONGOLENSIS
(Coi.L. D'^ J. BEQUAERT)
Ém. DE WILDEMAN
( Bruxelles)
m
21. — • Lobeiia butaguensis De Wild., sp. n. {Lnheliaceae) (').
Plante à tiges dressées ou plus ou moins couchées à la base, ne s'enracinant
pas aux nœuds; tiges atteignant 50 cm. de haut, plus ou moins fortement
ailées, à ailes atteignant i mm. de large; feuilles alternes membraneuses,
ovales-lancéolées, elliptiques-lancéolées ou lancéolées, de 2,5-4,5 cm. de long
et 3-25 mm. de large, peu profondément dentées sur les bords, à dents
apiculées, plus ou moins rétrécies à la base, à pétiole ailé, obtuses-apiculées
au sommet, à poils épars sur les deux faces; fleurs axillaires, solitaires, à
pédoncule atteignant 12 mm. de long; calice glabre, à tube de 3-4 mm. de
long sous la fleur, accrescent, lobes linéaires-aigus, de 3 mm. environ de
(■) Lohelia butaguensis : ramis erectis vel plus minus procumbentibus, non radicantibus,
usque 50 cm. longis, alatis; foliis alternis, membranaceis, lamina ovato-lanceolata, elliptico-
lanceolala, vel lanceolata, 2,5-4,5 cm. longa et 3-25 mm. lata, margine dentata, apice obtusa,
sparse pilosa; floribus axillaribus, solitaribus, pedunculatis, pedunculo glabro usque 12 mm;
longo, calyce glabro, tubo 3-4 mm. longo et accrescenti, lobis lineari-acutis, ciliatis; corolla
alba fissa, lobis laiera'iibub acutis plus minus divergentibus, antheris anterioribus albido-
pilosis; capsula 7-8 mm. longa.
Revue ZooL Afric, VUl. — Supplément Botaniqtie. 3
— B 26 —
long, ciliés; corolle blanche à tube d'environ 3 mm. de long, glabre, fendu
jusqu'à la base, à lobes latéraux aigus, plus ou moins divergents, un peu plus
courts que les lobes centraux arrondis, d'environ 2 mm. de long; anthères
d'un peu plus de i mm. de long, les antérieures portant un pinceau de poils
blancs; capsule de 7-8 mm. de long, à côtes plus ou moins marquées.
Ruwenzori (Butagu), 25 avril 1914 (]". Beouaert, n° 3910. —
Entre 1,800 et 2,000 mètres ; ravin humide, sur terre fraîche; fleurs
blanches); Ruwenzori (Butagu), 11 avril 1914 (|. Bequaert,
n° 3564. — Entre 1,600 et 1,800 mètres; fleurs blanches).
Observations. — Cette espèce rappelle le /.. lunbrosa Hochst.,
dont elle difi'ère par les pédoncules plus courts que les feuilles,
les lobes du calice égalant en longueur le tube de la corolle; elle
rappelle également le L. chireensis Rich., de la région nilienne.
Chez le L. iimhrusa le calice serait muni de soies, tandis que chez
le L. hatagiiensis le calice est nettement glabre, les lobes seuls
étant ciliés sur les bords.
22. — Lobelia mokuluensis De Wild., n. sp. {Lobeliaceae){').
Plante à tiges grêles, dressées ou plus ou moins couchées à la base,
s'enracinant aux nœuds, atteignant 40 cm. de long, à poils courts, épars,
non ou obscurément ailées, plus ou moins ramifiées; feuilles opposées,
elliptiques-lancéolées, de 8-30 mm. de long et 2,5-7 mm. de large, peu
profondément dentées sur les bords, à dents apiculées, plus ou moins rétrécies
vers la base en un court pétiole plus ou moins ailé, aiguës au sommet, glabres
ou à poils épars sur les nervures et vers le bord du limbe; fleurs axillaires,
solitaires, à pédoncule de 10 mm. environ de long, accrescent sous le fruit et
atteignant 25 mm., couitement velu; calice florifère à tube velu, d'environ
(') Lobelia )nohuluensis; ramis gracilibus, erectis vel decumbeiitibus, radicantibus, usque
40 cm. longis, sparse pilosis, non alatis, plus minus ramosis; foliis oppositis, elliptico-
lanceolatis 8-30 mm. longis et 2,5-7 n^™- latis, dentatis, breviter petiolatis, glabris vel sparse
pilosis; floribus axillaribus, solitaribus, pedunculo cire. 10 mm. longo et accrescenli,
breviter velutino; tubo calycis velutino, cire. 3 mm. longo, lobis linearibus 3-5 mm. longis;
corolla aurantiaca lobis medianis 3 coalitis, lobis lateralibus liberis cire. 7 mm longis;
antheris velulinis et apice pilosis.
— B 27 —
3 mm. de long, à lobes linéaires, étalés ou réfléchis pendant l'anthèse, velus,
d'environ 3 mm. de long, accrescents sur le fruit et atteignant 5 mm. ; corolle
orangée à lobes antérieurs soudés par trois sur environ 3 mm. de longueur
formant gouttière velue extérieurement, les extrémités libres elliptiques de
4 mm. de long et jusque 1,5 mm. de large, lobes postérieurs libres velus, de
7 mm. environ de long; tube staminal de 4 mm. environ de long, à anthères
de 1,5 mm., ciliées sur les bords, à pinceaux de poils au sommet; capsule
velue extérieurement, de 8 mm. de long sur 4 mm. de large.
Mukuki, 27 septembre 1914 (J. Beouaert, n° 5922. — Steppe
à Acanthus; fîeiirs orangées).
Observations. — Cette espèce est naturellement voisine du
L. violacco-auratitiaca que nous décrivons plus loin et par suite
du L. stellaiioidcs Benth. et Hook.
Nous ne pouvons insister ici sur les diflférences d'avec cette
dernière, pas plus que nous ne pouvons établir des caractères précis
pour séparer L. stcllarioidcs et L. violaceo-aurantiaca.
Mais les deux plantes nouvelles, qui, à premier aspect, sont très
semblables, se différencient très nettement par :
Pétales antérieurs soudés par trois sur 3 mm.
en\nrou de long L. mukuluensls.
Pétales antérieurs soudés à peine sur i mm. de
long à la base, tous nettement spatules . . . L. violaceo-aurantiaca.
23. — Lobelia rubescens De Wild., sp. n. {Lobeliaceae) (').
Plante à tiges dressées, plus ou moins couchées à sa base, s'enracinant aux
nœuds; tiges atteignant 40 cm. de long, plus ou moins ramifiées, plus ou
moins fortement ailées, surtout dans leur partie médiane et supérieure, à
Ç) Lobetta rubescens; ramis erectis vel decumbentibus, radicantibus, usque 40 cm. longis,
plus minus ramosis, alatis; foliis alternis, ellipticis vel obovatis, petiolatis, 5-40 mm. longis
et 4-17 mm. latis, margine leviter dentatis, supra et infra sparse pilosis; floribus axillaribus,
solitaribus, pedunculo 12-21 mm. longo accrescenti; calycis tubo 3 mm. longo, lobis linea-
ribus, acutis, corollae tubo usque ad basin fisso, lobis lateralibus styliformis, lobo médiane
trilobulato, lobulis 2,5 mm. longis et 1,5 mm. lalis, antheris anterioribus albido-penicillatis;
capsula cire. 7-8 mm. longa.
— B 28 —
ailes atteignant i mm. de large; feuilles alternes, elliptiques ou obovales,
rétrécies en pétiole ailé à la base, de 5-40 mm. de long et 4-17 mm. de large,
peu profondément dentées sur les bords, à dents arrondies apiculées, plus ou
moins acuminées au sommet, à acumen obtus, à poils très épars sur les
deux faces ;lleurs bleues axillaires, solitaires, àpédicelle atteignant 12-21 mm.
de long, accrescent sous le fruit; calice glabre, à tube de 3 mm. environ de
long, accrescent, lobes linéaires, aigus, de 5-6 mm. de long et d'environ
0,5 mm. de large, ciliés éparsement sur les bords; corolle à tube d'environ
5 mm. de long fendu longitudinalement jusqu'à la base, à lobes latéraux
stj^liformes d'environ 2 mm. de long, lobe médian bleu violacé, trilobulé, à
lobules elliptiques, subégaux, de 2,5 mm de long sur environ 1,5 mm. de
large, anthères ne dépassant guère la gorge de la, corolle, colonne glabre,
anthères antérieures portant un pinceau de poils au sommet; fruit capsulaire
de j-8 mm. de long, déhiscent, à graines nombreuses brunâtres de 0,5 mm.
de long.
Ruwenzori (Butagu), 25 avril 1914 (J. Beouaert, n' 390g. —
Entre 1,800 et 2,000 mètres; ravin humide sur terre franche; fleurs
bleues); Kabanga, 4 novembre 1914 (J. Beouaert, n° 6181. —
Steppe à Acanthus; fleurs bleues, en mélange avec quelques brins
de L. violaceo-durdiitiaca).
Observations. — Espèce affine, senible-t-il, du L. umhrosa
HocHST. de l'Abyssinie, à tube corollin et lobes calvcinaux
subégaux, à pédicelles plus courts que les feuilles.
24. — Lobelia violaceo=aurantiaca De Wild., n. sp. {Lobe-
liaceae (').
Plantes à tiges grêles, dressées ou plus ou moins couchées à la base,
s'enracinant aux nœuds; tiges atteignant 40 cm. de long, à poils courts épars,
(') Lobelia violaceo-auraniiaca ; ramis erectis vel decumbentibus, radicantibus et usque
40 cm. longis, sparse pilosis, obscure vel non alatis; foliis oppositis, elliptico-lanceolatis
6-25 mm. longis et 2-6 mm. latis, denlatis, petiolatis, glabris vel sparse pilosis; floribus
a.xillaribus, solitaribus, pedicello usque 2,5 cm. longo; calycis tubo velutino cire. 3 mm.
longo, lobis linearibus cire. 3 mm. longis; coroUa violaceo-aurantiaca, 5-lobata, lobis usque
ad basin liberis, 8-10 mm. longis, spatulatis et usque 3 mm. latis, colomna veluiina cire.
5 mm. longa, antheris apice pilosis, capsula ultra 7 mm. longa et 3 mm. lata.
— R 29 —
non ou obsourénieiit ailées, plus ou moins ramifiées; feuilles opposées,
membraneuses, elliptiques-lancéolées, de 6-25 mm. de long et 2-6 mm. de
large, peu profondément dentées sur les bords, à dents apiculécs, plus ou
moins rétrécies en un court pétiole plus ou moins ailé à la base, aiguës au
sommet, glabres ou à poils très épars sur les deux faces, surtout sur les
nervures et vers le bord; fleurs axillaires, solitaires, à pédoncule atteignant
sous le fruit 2,5 cm. de long, courtement velu; calice florifère à tube velu de
3 mm de long, à lobes de 3 mm. environ de long, accrescents et atteignant
5 mm., linéaires, aigus, étalés ou réfléchis pendant l'anthèse, velus; corolle
d'un violet orangé ou orange, à lobes tous libres presque jusqu'à la base, de
8-10 mm. de long, spatules plus ou moins velus, violets sur l'onglet, orangés
sur le limbe, atteignant 3 mm. de large; tube staminal velu d'environ 5 mm.
de long, anthères d'environ 1,7 mm. de long, ciliées sur les bords, à touffe
de poils blancs au sommet; capsule velue de plus de 7 mm. de long et 3 mm.
de large.
Ruwenzori (Butagu), 12 avril 1914 (J. Beouaert, n. 3588. —
Entre 2,000 et 2,200 mètres; fleur violet orangé).
Observations. — Cette espèce se range dans le groupe du
L. stellarioides Benth. et Hook. Elle partage avec elle les carac-
tères : feuilles opposées, étamines à anthères munies d'un pinceau
de poils; mais la description du L. stellarioides, d'après laquelle
les fleurs sont plus grandes que celles de notre plante, ne nous dit
pas si les lobes de la corolle sont libres presque jusqu'à la base ou
soudés sur une certaine longueur seulement comme dans la plante
que nous avons décrite ci-dessus sous le nom de L. iiiukuluensis'i '
25. — Lobelia lanuriensis De Wild., sp. n. {Lobeliaceae) (').
Plante à tige ; feuilles paraissant réunies vers l'extrémité de
la tige, les supérieures sessiles, lancéolées-linéaires, de 27 cm. de long et
(') Lobelia lanuriensis ; foliis superioribus sessilibus, lanceolato-linearibus, 27 cm. cire,
longis et 2,5 cm. latis, breviter denticulatis, nervis dense reticulatis, supra et infra glabris,
margine levissime ciliolatis; inflorescentiis ultra 60 cm. longis, glabris, bracteis lanceolato-
linearibus usque 5 cm longis et 7 mm. latis ; corolla viridi, calycis tubo subglobuloso cire.
6 mm. longo et lato, lobis lanceolato-subfalciformibus, glabris, acutis, 22-26 mm. longis et
4-5 mm. latis. corolla 4-4.5 cm. longa, tubo fisso cire. 17 mm. longo, lobis linearibus cire.
2 mm longis ; antheris apice albido pilosis.
— R30 —
environ 2,5 cm. de large, passant insensiblement aux bractées florales,
courtement denticulées sur les bords, plus ou moins élargies et embrassantes
à la base, aiguës au sommet, nervures latérales très nombreuses, réticulées
avec les nervures secondaires, glabres sur la face supérieure comme sur la
face inférieure, courtement' ciliolées sur les bords; fleurs en inflorescences
spiciformes de plus de 60 cm. de long, glabres; bractées de la base de
l'inflorescence glabres, lancéolées-linéaires, aiguës de 5 cm. de long et 7 mm.
de large dépassant les fleurs jeunes, dépassées par les fleurs durant l'anthèse,
plus petites vers l'extrémité de l'inflorescence; fleurs vertes courtement
pédicellées, à pédicelle glabre atteignant 7-8 mm. de long, bibractéolé vers
le milieu, à bractéoles de i à 2 mm. de long; calice à tube subglobuleux
d'environ 6 mm. de long et 6 mm. de large; lobes lancéolés-subfalciformes,
glabres, aigus, de 22-26 mm. de long et 4-5 mm. de large à la base, entiers
sur les bords; corolle verte de 4-4,5 cm. de long à lobes soudés à la base sur
17 mm. environ de longueur, tube fendu latéralement jusqu'à la base, à
5 lobes linéaires, aigus, d'environ 2 mm. de large dans leur partie médiane;
tube staminal divisé à la base, de 25-27 mm. de long courtement et éparse-
ment velu, anthères d'environ 11 mm. de long, les inférieures munies
d'une touffe de poils blancs au sommet; ovaire glabre.
Ruwenzori (Lanuri), 2q mai 1914 (J. Bequaert, 11° 4518. —
Entre 3,200 et 3,500 mètres; fleurs vertes).
Observations. — M. Bequaert ne nous a pas fourni d'indications
sur la nature de cette plante ; nous ne connaissons pas les dimen-
sions des feuilles de la base de la touffe, ni celles de l'inflorescence.
Par les caractères floraux rappelés dans la description, elle
devrait, en tenant compte des données de la Flora of trop. Africa,
se ranger dans le voisinage du L. Deckenh Hemsl. , se caractérisant
par des fleurs glabres, des lobes calycinaux du tiers environ de la
longueur de la corolle.
Dans notre plante les lobes calvcinaux ne possèdent pas ce
caractère, qui est, nous semble-t il, plutôt de valeur secondaire.
Mais ce qui permet de diflférencier le L. laiiuriensis^ c'est d'abord
le fait que la corolle est fendue en cinq lobes très allongés, et que
le tube staminal est plus court que la corolle, lobes compris.
- B3I —
26. — Lobelia Bequaerti De Wii.u., sp. ii. {Lobcliaccdc) (').
Plante à tige dressée ; feuilles paraissant réunies vers l'extrémité
de la tige, les supérieures sessiles, rapprochées, ovales-lancéolées, d'environ
20 cm. de long et 5 cm. de large, très légèrement dcnticulées sur les bords,
plus ou moins embrassantes à la base, plus ou moins arrondies et apiculées
au sommet, glabres sur la face supérieure comme sur la face inférieure,
courtement ciliolées sur les bords, passant insensiblement aux bractées;
fleurs glabres, d'un bleu foncé; bractées de la base de l'inflorescence,
obovales, d'environ 8,5 cm. de long et 4,5 cm. de large, plus ou moins
brusquement et longuement acuminées-aiguës au sommet, dépassant les
fleurs, plus petites vers l'extrémité de l'inflorescence de plus de 40 cm. de
long; fleurs courtement pédicellées, à pédicelle glabre, atteignant 10-12 mm.
de long, bractéolé vers le milieu, calice à tube longuement campanule,
atteignant 10 mm. de haut et 13 mm. de large ; lobes ovales-lancéolés glabres,
éparsement ciliolés sur les bords, arrondis au sommet, apiculés, de 1 1-13 mm.
de long et 5-6 mm. de large à la base; corolle glabre extérieurement ou très
éparsement poilue, de 37-40 mm. de long, fendue longitudinalement jusqu'à
la base, divisée en 5 lobes lancéolés, atteignant 20 mm. de long, velus
intérieurement, surtout le long de trois lignes longitudinales; tube staminal
glabre ou à poils épars de 27 mm. environ de long, à étamines libres à la
base sur environ 14-15 mm. de long, anthères de 9-1 1 mm. de long, les
antérieures munies d'un pinceau de poils blancs; ovaire glabre, st3'le glabre,
à stigmates velus divergents, atteignant le sommet des étamines.
Ruwenzori (Lanuri), 29 mai 1914 (J. Beouaert, n" 4519. —
Vers 4,300 mètres d'altitude; fleurs d'un bleu foncé).
Observations. — Cette espèce est indiscutablement voisine du
/,. Dcckenii Hemsl. ; mais, comme nous l'avons dit à propos du
L. laiiHiieiisis, ce L. Dcckenii se caractériserait par une corolle
(') Lobelia Bequaerti; foliis sessilibus, dense approximatis, ovato-lanceolatis, subobtusis,
cire. 20 cm. longis et 5 cm. latis, margine leviler denticulatis, ciliatis, supra et infra glabris;
floribus cyaneis, bracleis obovatis cire. 8,5 cm. longis et 4,5 cm. latis, plus minus abrupte et
longe acuminalis, acutis, floribus pedicellatis, pedicello 10-12 mm. longo, bracteolato,
calycis tubo late campanulato, lobis ovato-lanceolatis, 11-13 mm. longis et 5-6 mm. latis;
corolla usque 40 mm. longa, lobis 5, lanceolatis usque 20 mm. longis et 3 mm. latis, stami.
nibus basi liberis, antheris anterioribus albido-pilosii, ovario glabro, stylo glabro, stigmatis
velutinis.
H 32 —
non lobée, ce qui est loin d'être le cas pour notre plante. Les
L. lanurieiisis et L. Beqiiaerti sont, comme on peut le voir par
les descriptions, très différents l'un de l'autre; par la forme des
bractées, le L. Bequaeriz rappelle davantage le L. Deckeiiii Hemsi,.
27. - Maesa Bequaerti De Wild., sp. n. {Myrsinaceae) ('),
Arbuste parfois lianiforme, à rameaux cylindriques, à écorce brune, velue,
à lenticelles blanchâtres; feuilles pétiolées, à pétiole de 5-25 mm. de long,
velu; limbe elliptique ou obovale, de 1,5-8,5 cm. de long et 1-5 cm. de large,
plus foncé au-dessus qu'en dessous, à poils épars sur les deux faces, devenant
plus ou moins glabre, cunéiforme-subaigu au sommet, cunéiforme à la base,
à bords peu profondément dentés, à dents souvent apiculées, nervures
latérales principales au nombre de cinq à sept de chaque côté de la nervure
médiane; inflorescences axillan-es plus ou moins ramifiées, de 4-8 cm. de
long, à fleurs plus ou moins espacées, souvent à plus de quarante par inflo-
rescence, pédicellées, à pédicelle de 1-3 mm. de long, velu, bractéolé à la
base, bractéoles lancéolées-linéaires, ciliées, d'environ i mm. de long; calice
généralement bibractéolé à la base, à bractéoles ciliolées, à cinq sépales
velus-ciliés, d'environ i mm. de long, triangulaires; corolle blanche à tube
plus court que les lobes, lobes ovales, appendiculés latéralement, d'environ
I mm. de long, linéolés de brun, étamines à filet court, plus court que le
tube de la corolle, anthères d'environ 0,5 mm. de long, ovaire infère à style
court ne dépassant guère le tube de la corolle, à stigmate capité ou légère-
ment lobule; fruit globuleux de 3 mm. environ de diamètre (raùr?), couronné
par les lobes du calice, souvent à une graine.
Irumr., 12 mars 1914(1. Beouaert, n" 2940. — Galerie forestière,
dans la savane; arbuste à fleurs blanches); Béni, 30 avril 1914
(J. Bequaert, n° 3460. — Galerie forestière de la savane; liane à
fleurs blanches).
(') Maesa Bequaerti; arbusculus erectus vel scandens. ramis velutinis, albido-lenticellatis;
foliis petiolatis, petiolo velutino, lamina elliptica, 1,5-8.5 cm. longa et 1-5 cm. lata, apice
cuneato-subacuta, basi cuneata, margine profunde dentata, dentibus apiculatis, nervis
lateralibus I utrmque 5-7 ; inflorescentiis axiUaribus, 4-8 cm. longis, floribus pedicellatis,
pediceUo 1-3 mm. longo, velutino, bracteolato, calycis basi bibracteolato, lobis 5. velutino-
ciliatis, coroUa albida, lobis cire, i cm. longis, Imcoîatis staminibus brevibus: ovario infero,
stylo brevi, stigmate capitato vel lobulato, capsula globulosa cire. 3 mm. lata (matura.').
— «33 —
Observations. — Cette espèce paraît devoir se ranger dans le
voisinage du M. alnifolia Haw., tel que le D' C. Mez le comprend ;
mais la feuille n'est pas aussi nettement tronquée au sommet, les
inflorescences sont à plus de dix fleurs et ramifiées plus ou moins
fortement.
28. — Sclerochiton albus Di-: Wii.d.. sp. n. (Acanthaceae) (').
Arbuste à tiges glabres, peu ou pas contractées aux nœuds à l'état sec,
entre-nœuds de 1-7 cm. de long, feuilles de 4,5-20 cm. de long et 2-7 cm. de
large, limbe décurrent jusque vers la base du pétiole, cunéiforme au sommet,
plus ou moins longuement acurainé au sommet, à acumen obtus; épis termi-
nant la tige et ses ramifications, courts, pauciflores, à deux et trois fleurs,
pédoncule commun très court, bractées d'environ 2 mm. de long et i mm.
de large, carénées; bractéoles d'environ 8 mm. de long, carénées, et de
2,5 mm. de large, glabres, aiguës; calice à cinq segments, le postérieur de
20-22 mm. de long sur 3,5 mm. de large, lancéolé, aigu, glabre, à neivures
longitudinales bien marquées, à segments latéraux et antérieurs, un peu plus
courts que le postérieur et plus étroits, n'atteignant pour les plus petits que
16 mm. de long et 1,5 mm. de large; corolle blanche d'environ 2,-/ cm. de
long, à tube d'euviron 13 mm. de long, à cinq lobes peu profonds d'environ
3 mm. de long; étaraines à filet glabre, dépassant d'environ 5 mm. la gorge
de la corolle; anthères d'environ 3 mm. munies d'une touffe de poils blancs
à la base.
Lubutu-Kirunda, g février 19 r5 (J. Beouaert, n^ôSyg. — Forêt
vierge; arbuste à fleurs blanches).
Observations. — Espèce affine du S. cyaneus Noa. et par suite
des 5. Vogelii T. Anders. et 6'. Holstii C.-B. Clarke. Le lobe
(') Sclerochiton albus; arbusculus; ramis glabns; foliis 4,5-20 cm. longis et 2,7 cm. latis,
basi cuneatis apice longe acuminatis, inflorescentiis spiciformibus, breiris, paucifloris, bracteis
carinatis, bracteolis cire. 8 mm. longis et 2,5 mm. latis, glabris, acutis; calyce 5-lobato, lobo
posteriori 20-22 mm. longo et 3,5 mm. lato, lanceolalo-acuto, lobis lateralibus et anterio-
ribus brevioribus, usque 16 mm. longis; coroUa albida, cire. 2,7 em. longa, tubocirc. 13 mm.
longo, lobis cm. 3 mm. longis, filamenlis glabris, exsertis, antheris cire. 3 mm. longis basi
albido pilosis.
— B34 —
postérieur du calice est beaucoup plus réduit que dans le. S', cyanens,
ce qui rappelle le S. Vogelii. Dans nos deux espèces, la corolle
est plus petite que dans celles citées ci-dessus.
29. ' Sclerochiton cyaneus De Wild., sp. n. {Acanthaceae) (').
Plante ligneuse à tiges glabres non contractées aux nœuds à l'état sec;
entre-nœuds de 3,5-6 cm. ; feuilles de 11-30 cm. de long et 4-9,5 cm. de large,
à limbe décurrent jusque vers la base du pétiole, glabre sur les deux faces ou
à quelques poils très courts sur les nervures, longuement cunéiforme; acuminé
au sommet, à acumen obtus; épis terminant la tige et ses ramifications,
courts, subglobuleux, à trois à cinq fleurs bleues, pédoncule courtement velu,
bractées ovales, carénées, aiguës, à quelques poils épars sur le dos, de 6-7 mm.
de long et environ 4 mm. de large; bractéoles ovales, aiguës, d'environ
12 mm. de long et 6,7 mm. de large, à nervures longitudinales assez nom-
breuses; calice à cinq segments, segment postérieur de 30-35 mm. de long et
5-6 mm. de large, lancéolé, aigu, glabre, nervures longitudinales marquées;
segments antérieurs lancéolés d'environ 23 mm. de long et 5 mm. de large,
les latéraux de même forme, un peu plus petits, de 20 mm. environ de long;
corolle d'environ 2,6 cm. de long, glabre extérieurement, sauf sur les lobes
éparsement velu également sur la face interne, cinq lobes d'environ 2-3 mm.
de long, arrondis; étamines plus courtes que la corolle, à filet éparsement
velu-glanduleux, anthères ciliées antérieurement, à touffes de poils blancs à
la base, de 4 mm. environ de long; ovaire gla'ore, style glabre un peu plus
court que les étamines.
Penghe, 26 janvier 1914 (J. Bequaert, n° 21 17. — Forêt
ombragée; fleurs bleues).
Observations. — Par la forme du segment postérieur du calice^
cette espèce se rapproche des S. Vogelii T. Anders. et S. Holstii
(') Sclerochiton cyaneus; ramis lignosis, non contractis, internodiis 2,5-6 cm. longis: foliis
1 1-30 cm. longis et 4-9,5 cm. latis, lamina basi et apice cuneata, apice acuminata, 1 1-30 cm.
longa et 4-9,5 cm. lata; inflorescentiis spiciformibus, brevibus 3-5-floris, floribus cyaneis,
bracteis ovatis, carinatis, acutis, bracteolis ovato-acutis, cire. 12 mm. longis et 6-7 mm. latis;
calice 5-lobatis, lobo posteriori 30-35 mm. longo et 5-6 mm. lato, lanceolato, acuto, glabre,
segmentis anterioribus et lateralibus lanceolatis; coroUa cire. 2,6 cm. longa; staminibus
inclusis, antheris basi ciliatis, ovario glabro.
— "35 —
C.-B. Ci.ARKE, que l'on considère comme très affines si pas iden-
tiques. Dans la première, le segment postérieur du calice mesure
3 nnn. de diamètre; dans la seconde, 6 mm., ce qui est la mensu-
ration observée chez le 5. cyaiicns dont les bractées sont beaucoup
plus courtes.
30. — Sclerochiton Bequaerti De Wilu. , sp. n . (J cant/ujceae)^).
Arbuste assez bas, ligneux, ramifié, rameaux glabres non contractés aux
nœuds; feuilles de 3,5-8,5 cm. de long et 1,2-3,2 cm. de large, à limbes
décimant légèrement jusque vers la base du pétiole qui atteint 10 mra. de
long, cunéiforme à la base, acuminé au sommet, à acumen obtus, glabre
sur les deux faces ou à poils très épars sur les nervures, surtout vers la base
de la feuille; épis terminant les tiges et leurs ramifications, d'environ
4-5 cm. de long et 4 cm. de large, généralement à plus de dix fleurs bleues,
opposées, pédoncule courtement velu, bractées elliptiques, aiguës, de
12-14 mm. de long et 4-5 mm. de large, à poils courts et épars sur le dos;
bractéoles de même forme que les bractées, triuerviées, carénées, de
15 mm. environ de long, aiguës, éparsement poilues sur le dos et courtement
ciliées; calice à cinq segments, segment postérieur longuement obovale-
elliptique, arrondi-cunéiforme au sommet, souvent légèrement émarginé, de
25 mm. environ de long sur 6 mm. de large, courtement velu sur les deux
faces, plus développé que les autres, à quatre nervures longitudinales;
segments latéraux et antérieurs de 12-18 mm. de long et 2-3 mm. de large,
aigus, velus éparsement sur le dos; corolle d'environ 3 cm. de long à
cinq lobes d'environ 5 mm. de profondeur; anthères d'environ 3,5 mm. de
long, munies à la based'une touffe de poils blancs, à filet courtement poilu-
glanduleux; ovaire glabre.
Entre Kilo et Irumu, 30 juin 1914 (J. Beouaert, n° 4878. —
Forêt vierge; arbuste à fleurs bleues).
(') Sclerochiton Bequaerti: ramis glabris; foliis 3,5-8,5 cm. longis et 1,2-3,2 cm. latis, basi
et apice cuneatis, apice acuminatis, supra et mfra glabris vel sparse et leviter pilosis;
nflorescentiis cire. lo-floris, cire. 4-5 cm. longis, tloribus cyaneis, oppositis; pedicellis
velutinis, bracteis ellipticis, acutis. 12-14 mm. longis et 4-5 mm. latis, bracteolis 3-nerviis,
carinatis, cire. 15 mm. longis, acutis; calyce 5-lobato, lobo posteriori longe obovato-elliptici,
apice rotundato vel leviter emarginato, cire. 25 mm. longo et 6 mm. lato, lobis lateralibus
et anterioribus cire. 12-18 mm. longis et 2-3 mm. latis, acutis, dorso sparse pilosis, corolla
cire. 3 cm. longa; ovario glabro.
— B36 —
Observations. — Espèce affine du S. Boivini C.-B. Clarke,
se séparant de cette dernière par la dimension de ses fleurs plus
petites et par les anthères munies à la base d'un pinceau de poils
blancs.
IV
31. — Brachystephanus Bequaerti De Wild , sp. n. {Acan-
thaceae) (').
Plante à rameaux atteignant plus de 35 cm. de long, s'enraciuant aux
nœuds inférieurs, à tiges glabres, renflées au-dessus des nœuds, à entre-nœuds
de 1,5-8 cm. de long; feuilles longuement cunéiformes à la base et acuminées
au sommet, atteignant, pétiole compris, S-19 cm. de long et 2-5 cm. de large,
pétiole pouvant atteindre 4 cm. de long; limbe à cj'stolithes bien marqués,
glabre sur les deux faces, sauf sur les nervures de la face inférieure plus ou
moins velues, ondulé sur les bords, à nervures latérales principales au nombre
de dix environ de chaque côté de la nervure médiane ; épis terminant les
tiges et leurs ramifications, de 4-12 cm. de long et "j-?! mm. de large, fleurs
non comprises, strobilacés; bractées florales elliptiques-ovales, acuminées,
de 6-9 mm. de long et 3-6 mm. de large, velues à l'état jeune, devenant
noirâtres à l'état glabre; fleurs solitaires, bractéoles linéaires-lancéolées de
3 ram. environ de long et i mm. de large, plus courtes que les sépales,
ceux-ci au nombre de cinq dépassant la bractée, d'environ 11 mm. de long,
linéaires, velus-ciliés, glanduleux au moins sur les bords, accrescents sous le
fruit; fleurs d'un rouge violacé, tube de la corolle courtement et éparse-
ment velu, d'environ 25 mm. de long, de i mm. environ de large, labelle
d environ 15 mm. de long et 6 mm. de large; filaments staminaux exserts de
35 mm. environ de long, anthère de 3 mm., glabre; ovaire oblong glabre, à
disque court; stjde à stigmates capités dépassant les étamines ; capsule
(') Brachysteplianus Bequaerti: ramis ultra 35 cm. longis, basi radicantibus, glabris, inter-
nodiis 1.5-8 cm. longis, foliis basi longe cuneaUs, apice acuminatis, lamina supra et infra
glabra val infra ad nervos sparse velutina, margine undulata, nervis lateralibus I ulrinque
cire. 10; inflorescentiis spiciformibus 4-12 cm. cire longis et 7-8 mm. lalis. coroUae
exceptae, strobilaceis, bracteis elliptico-ovatis, acuminatis, 6-9 mm. longis et 3-6 mm. latis,
bracteolis lineari-lanceolatis, sepalis 5, cire. 1 1 cm. longis, linearibus, ciliatis, accrescentibus;
floribus rubro-violaceis, corollae tubo cire. 25 mm. longo, labellum cire. 15 mm., ovario
glabro.
— B37 —
d'euviron ii mm. de long, glabre, entourée par les lobes calicinaux
accrescents atteignant 17 mm. de long et près de 2 mm. de large à la base, à
quatre graines rugueuses, jaunâtres, de 2,5 mm. de long.
Masisi, 24 tlécembrc 1914 ([. Bequaert, n" 6374. — Forêt mon-
tagneuse; tieiirs rouoe violacé); Rutshuru, 9 septembre 1914
(|. Bequaert, n" 5603).
Observations. — Cette espèce du même groupe que le B. velu-
tinus s'en différencie par ses bractées florales glabres à l'état adulte
et de forme diflerente, par le calice plus long que les bractées et
par l'accrescence de ces deux organes après l'anthère et durant la
fructification; calices allongés communiquant à l'inflorescence un
aspect caractéristique.
32. — Brachystephanus velutinus De Wild., sp. n. {Acan-
thaceae.) (').
Plante ; rameaux glabres à entre-nœuds supérieurs de 2-3 cm.
de long; feuilles cunéiformes à la base et aiguës au sommet, atteignant,
pétiole compris, 14 cm. de long et 6 cm. de large, pétiole mesurant environ
3 cm. de long; limbe glabre sur les deux faces, sauf sur les nervures de la
face inférieure, à poils apprimés courts; C3'stolithes visibles sur les deux faces;
nervures latérales principales au nombre de dix au moins de chaque côté de
la nervure médiane; épis terminaux, pédoncules, de 8-18 cm de long et
0,8-1,2 cm. de large, fleurs non comprises, strobilacés; bractées florales de
15-23 mm. de long et 4-7 mm. de large, elliptiques-obovales, assez nettement
velue, généralement à une fleur à leur aiselle; bractéoles linéaires-lancéolées
d'environ 6 mm. de long et moins de i mm. de large, ciliées; sépales au
(') Brachystephanus vehitintis : ramisglabris, internodiis 2-3 cm. longis, foliis basi cuneatis,
apice acutis, usque 14 cm. longis et 4 cm. latis, lamina supra et infra glabra sed nervis infra
sparse appresse pilosis, nervis lateralibus I utrinque cire. 10; inflorescentus spicitormibus,
strobilaceis, 8-18 cm. longis et 0,8-1,2 cm. latis; bracleis 15-13 mm. longis et 4-7 mm. latis,
elliptico-obovatis, cuneatis, bracleolis lineari-lanceolatis cire. 6 mm. longis; sepalis 5 linea-
ribus cire. 9 mm. longis, acutis; corolla violacea, tubo cire. 30 mm. longo, i mm. lato,
labello cire. 13 mm. longo, slaminibus exsertis cire. 3 cm. longis, ovario glabro, stigmate
longe exserto.
- B38 —
nombre de cinq, d'environ 9 mm. de long, linéaires, ciliés sur les bords,
aigus, subégaux, fleur violacée, à tube de la corolle d'environ 30 mm. de
long, de I mm. environ d'épaisseur, labelle d'environ 13 mm. de long et
6 mm. de large, filaments exserts d'environ 3 cm.; anthère de 3 mm. de long,
glabre; ovaire oblong, glabre, à disque court, style à stigmate capité,
dépassant les étamines et la gorge de la corolle d'environ 4 cm.
Masisi-Walikale, 3 janvier 1915 (J. Bequaert, n° 6470. — Forêt
vierge; fletirs violacées).
Observations. — Cette espèce est voisine du B. africanas
S. MooRE, dont elle diffère surtout par la villosité des bractées
florales; le B. africanas a été signalé au Congo.
33. — Streptocarpus Bequaerti De Wild., sp. n. {Gesiie-
raceae (').
Plante à tige dressée atteignant plus de 50 cm. de haut, glabre, sauf à l'état
très jeune, feuilles plus ou moins longuement pétiolées, à pétiole plus ou
moins densément velu, atteignant 4 cm. de long; limbe velu sur la face
supérieure comme sur la face inférieure, arrondi ou cordé à la base, assez
fortement inéquilatéral, de 3-9 cm. de long et 1-5 cm. de large, à bords
entiers, ciliés; nervures principales latérales au nombre de dix à douze de
chaque côté de la nervure médiane; inflorescences dichotomes, axillaires à
l'aisselle des feuilles, solitaires, à pédoncule épaissi à la base, atteignant
jusque 19 cm. de long, fleurs parfois à plus de quatorze par dichotomie, à
pédicelle velu-glanduleux, atteignant 18-29 mm. de long; bractées de la base
des pédicelles linéaires, plus ou moins rapidement caduques; calice de
3-4 mm. de long, à lobes libres presque jusqu'à la base, linéaires, velus,
glanduleux, aigus, apiculés; corolle bleue, à tube de 2 cm. environ de long.
(') Streptocarpus Bequ.itrii; ramis erectis, ultra 50 cm. longis, adultis glabris; foliis petio-
latis, petiolo 4 cm. longo, lamina 3-9 cm. longa et 1-5 cm. lata, margine intégra, basi
rotundata val cordata, basi inaequilateralia, supra et infra velutina, nervis lateralibus I
utrinque 10-12; intlorescentiis axillaribus, dichotomis, pedunculo usque 19 cm. longo,
floribus pedicellatis, pedicello velutino-glanduloso usque 29 mm. longo; calyce 3-4 mm.
longo, lobis linearibus, velutino-glandulosis usque ad basin liberis; coroUae tubo cire. 2 cm.
longo, extus velutino, lobis rotundatis; ovario velutino stylo velutino, capsula contorta
usque 6,5 cm. longa, velutina.
— B39 —
élargi au sommet, velu extérieurement, à lobes arrondis de 5 mm. environ
de long et 8 mm. de large; ovaire velu, à style courtement velu, à stigmate
légèrement élargi atteignant la gorge de la corolle, étamines incluses à
anthères divergentes à la base; capsules velues, tordues, atteignant 6,5 cm.
de long.
Ruwenzori (Butagu), 11 avril 1914 (J. Beouaert, n° 3554. —
Entre 1,600 et 1,800 mètres d'altitude; fleurs bleues).
Observations. — Cette espèce du groupe Caiilescentes se
fait remarquer par ses longs pédoncules floraux, latéraux, épaissis à
la base, se ramifiant parfois à 19 cm. seulement de leur point de
naissance. Elle rappelle le S. Volkensii Engler dont les fleurs
sont plus courtement pédicellées; le style n'est pas glabre chez
le S. Bequacrti.
34. — Streptocarpus masisiensis De Wild., sp. n. {Gcsue-
raceae (').
Plante à tige relativement peu développée, atteignant au maximum 10 cm.
de long jusqu'à la naissance des premières feuilles, deusément tomenteuse-
brunâtre; feuilles supérieures subsessiles, en une ou deux paires opposées
ou parfois obscurément verticillées par trois, passant aux bractées, ovales,
atteignant 8,5 cm. de long et 5,5 cm. de large, dentées sur les bords, les
inférieures plus ou moins longuement pétiolées, à pétiole densément velu,
atteignant 8 cm. de long; limbe velu densément sur la face supérieure comme
sur la face inférieure, arrondi ou cordé à la base, plus ou moins inéquilatéral,
à bords très denticulés, à dents arrondies, de 12 à plus de 35 cm. de long et
2,2-11 cm. de large, nervures principales au nombre de plus de trente-six de
{') Streptocarpus masisiensis ; ramis brevibus, foliis superioribus sessilibus, ovatis, usque
8,5 cm. longis et 5,5 cm. latis, dense velutinis, margine dentatis ; inferioribus plus minus
longe petiolatis, petiolo dense velutino usque 8 cm. longo, lamina supra et infra dense
velutina, basi rotundata vel cordata, plus minus inequilateralia, margine dense denticulata,
nervis lateralibus usque utrinque ultra 36, usque ultra 35 cm. longa et li cm. lata, inflores-
centiis 7-11 cm. pedunculatis, pedicellis 3-10 mm. longis, calyce 4-5 mm. longo, lobis
5 liberis; corolla alba, tubo cire. 10 mm. longo; capsula velutina contorta, usque 3,5 cm.
longa.
— B 40 —
chaque côté de la nervure médiane; inflorescences dichotomes, solitaires
à l'aisselle des feuilles ou parfois en fausses ombelles à l'aisselle de feuilles
faussement verticillées; pédoncule de 7-11 cm. de long, velu, pluriflore,
fleurs en dichotomie, à pédicelle velu de 3-10 mm de long; bractées de la
base des pédicelles linéaires, plus ou moins rapidement caduques, calice de
4-5 mm. de long, à lobet libres presque jusqu'à la base, linéaires, velus,
apiculés, ciliés; corolle blanche à tube de 10 mm. environ de long, droit ou
très légèrement coudé à la base, velu extérieurement, à lobes arrondis, peu
étalés, d'environ 3 mm. de long; ovaire velu, style courtement pubescent,
plus court que le tube de la corolle; stigmate légèrement capité, étamines à
anthères divergentes à la base, plus courtes que le tube de la corolle;
capsule velue atteignant 3,5 cm. de long, très tordue.
Masisi, 26 décembre 19 14 (J. Bequaert, n° 6400. — Forêts
montagneuses; fleurs blanches).
Observations. — Cette plante paraît être très variable quant à
la nature de la souche ; nous croyons devoir la ranger dans le
groupe Caulescentes, bien que la tige soit courte et que ses feuilles
rappellent, très fortement, celles des Unifoliate.
Par son ovaire velu, les inflorescences multiflores, la corolle
petite, elle se rapprocherait du S. ruiveiizoriensis Baker, dont
nous n'avons pas vu d'échantillon, et dont les feuilles seraient
beaucoup plus réduites. Il est probable, d'ailleurs, que cette espèce
est toute différente.
35. — Didymocarpus Bequaerti De Wild., n. sp. {Gesne-
raceae) (').
Plante à tiges dressées, mais couchées à la base, s'enracinant plus ou moins
fortement aux nœuds, atteignant plus de 30 cm. de long et parfois 5-6 mm.
(') Didymocarpus Bequaerti; ramis erectis, basi decumbentibus et radicantibus, usque
30 cm. longis et 6 mm. latis, plus minus ramosis, foliis oppositis, petiolo 8-45 mm. longo,
longe piloso, lamina late ovata, basi plus minus cordata, maequilateralia, margine intégra,
apice cuneata vel apiculata. supra et infra sparse et longe pilosa, nervis lateralibus I
utrmque 7-10; infiorescentiis breviuscule pedunculatis, brevibus, floribus 6-8 mm. pedicel-
latis, calyce 5-6 mm. longo, lobis linearibus cire. 6 mm. longis, coroUa alba, extus velutina;
ovario glabro, 2,5-4 cm. longo et cire, i mm. crasso, non contorto.
— B 41 —
d'épaisseur, plus ou moins ramifiées, rameaux glabres ou plus ou moins
fortement et courtement. velus, surtout vers le sommet des entre-nœuds qui
peuvent atteindre 25 cm. de long; feuilles opposées, pétiolées, à pétiole assez
densément velu, à poils allongés, de 8-45 mm. de long; limbe de 1,8-8,5 cm.
de long et 1,2-6,5 cm. de large, largement o.dk plus ou moins cordé à la
base, plus ou moins inéquilatéral, entier sur les bords, cunéiforme au sommet,
parfois courtement apiculé, velu sur les deux faces, à poils allongés, épars;
nervures latérales principales au nombre de sept à dix de chaque côté de la
nervure médiane, plus velues en dessous qu'au-dessus ; fleurs axillaires ou
terminales, eu inflorescences plus ou moins dichotomes, plus courtes que les
feuilles, à pédoncule commun court, de 2 mm. au maximum de long, pédicelle
éparsement velu, atteignant 6-8 mm. de long; calice de 5-6 mm. de long,
fendu jusqu'à la base en lobes linéaires d'environ 0,6 mm. de large, velus,
ciliés, à poils blanchâtres à l'état sec; corolle blanche, velue extérieurement;
ovaire glabre, non contourné, fruit glabre de 2,5-4 cm. de long et d'un peu
plus de I mm. de diamètre, terminé par un stigmate plus ou moins capité,
déhiscent longitudinalement, à graines petites, nombreuses, brunâtres.
Mokoto-Masisi, 22 décembre 1914 (J. Beouaert, n° 6556. —
Ravin ombragé; fleur blanche); Ruwenzori (Butagu), ig avril 1914
(J. Beouaert, n" 3812. — Aux environs de 1,800 mètres d'altitude,
bords d'un ruisseau ; fleurs blanches) ; Irumu, 13 mars 19 14
(J. Bequaert, n° 2956. — Savane herbeuse; fleur blanche).
Observations. — Nous ne connaissons le D. kamerunensis
Engler (cf. Flora of trop. Africa, IV, 2, p. 503), espèce voisine,
que par sa description et la figure publiée par le professeur Engler.
La plante du Congo paraît plus développée; mais elle paraît aussi
très variable, variation due sans doute aux conditions de milieu.
36. — Hebenstreitia Bequaerti De Wild., sp. n. {Selagi-
naceae) (').
Plante buissonnante, à tiges atteignant plus de i mètre de haut, plus ou
moins fortement ramifiées, rameaux glabres, feuilles en spirale dense, sessiles,
(') Hebenstreitia Bequaerti; ramis lignosis, erectis, ultra i m. longis, glabris, foliis spiraliter
ordinatis. densis, sessilibus, lineari-lanceolatis usque 6.5 cm. longis et 6 mm. latis, dentatis,
Revue Zool. Afr., VIII. — Supplément Botanique. 4
— B 42 —
linéaires-lancéolées, de 3-6,5 cm. du long et 2-6 mm. de large, dentées, à
dents aiguës divergentes, rétrécies à la base, aiguës au sommet, glabres sr,r
les deux faces ou à poils courts épars, ciliolés très courlemeut sur les bords.
Épis terminant la tige et ses ramifications, denses, multiflores, de 8-12 cm.
de long; bractées ovales-lancéolées, aiguës-acumiuées, plus ou moins
scarieuses sur les bords, de 8-12 mm. de long et d'environ 4 mm de large,
carénées, plus longues que le calice spathacé, glabre, de 4-6 mm. de long;
corolle blanche, de 15-17 mm. de long, à tube fendu jusque vers 8 mm.
au-dessus de la base, à gorge à tache rouge vermillon, lobes antérieurs au
nombre de trois, arrondis; le médian d'environ un peu plus de i mm de
long; anthères de 1,5 mm. environ de long, glabres.
Ruwenzori (Laniiri), 29 mai 1914 (J. Heouaert, n° 4504. —
Vers 3,000 mètres d'altitude ; fleurs blanches à gorge tachée de
rouge vermillon).
Observations. — Cette espèce est indiscutablement voisine de
V//. dentata L., qui, d'après M. Rolfe, existerait non seulement
dans le Sud de l'Afrique, mais jusque dans r.'\ngola et le Mozam-
bique. Il considère cette espèce comme très variable et lui accorde
des fleurs à corolle variant de 8,5 à 12 mm. de long; dans notre
plante du Ruwenzori elles sont plus développées. Dans cette
dernière, les bractées sont également plus longues, n'atteignant pour
M. Rolfe, dans V H. dentata, que 5 mm. de longueur.
Malgré l'appréciation de M. Rolfe sur la très grande variabilité
de \ H. dentata, nous avons tenu à insister sur la plante du
Ruwenzori, qui nous semble présenter un aspect assez difi"érent
du type.
supra et infra glabris vel sparsissime pilosis, margine breviter ciliolatis; inflorescentiis
spiciformibus, densis, multiHoris, usque 12 cm. longis . bracteis ovato-lanceolatis, acuto-
acuminatis, margine plus minus scariosis 8-12 mm. longis et 4 mm. latis; calyce spathaceo
4-6 mm. longo, glabro; coroUa albida fissa, labro rubro-maculato, 15-17 mm. longo, lobis
anterioribus rotundatis cire, i mm. longis. antheris glabris.
— «43 —
37- — Cordia Bequaerti Dk Wh.d., n. sp. {Boiragïnaceae) (').
Arbuste à rameaux velus à l'état jeune mais assez rapidement glabres, à
écorce grisâtre; feuilles alternes ou subopposées, courtement pétiolécs,
pétiole de 5-8 uan. de long, velu, articulé à la base, limbe longuement obovale
ou elliptique-allougé, longuement aigu au sommet, cunéiforme vers la base,
à base plus ou moins arrondie, irrégulièrement et peu proufondément denté
dans sa moitié supérieure, de 6-17 cm. de long et 2-5 cm. de large, à poils
épars sur les deux faces, plus ou moins scabres, plus nombreux sur les
nervures, nervures latérales principales au nombre de sept environ de cbaque
côté de la uervure médiane, en creux au-dessus, assez fortement en relief
en dessous, anastomosées en arc avec des nervures secondaires vers le bord
du limbe; cymes terminales courtes, subglobuleuses, d'environ 3,5 cm. de
diamètre; fleurs subsessiles, à bouton obovale longuement apiculé; calice à
côtes longitudinales très marquées, courtement et densément velu-brunâtre,
d'environ 10 mm. de long et 6 mm. de large, tubuleux-campanulé, irrégu-
lièrement denté, corolle tubuleuse, jaune, à cinq lobes étalés d'environ
5-7 mm., à lobes apiculés, ondulés; étamines à filet dépassant la gorge de la
corolle de 3-5 mm., anthères d'environ i mm. de long, style plus court que
les étamines.
Walikale-Lubutu, 17 luin 1915 (J. Beouaert, n" 6649. — Forêt
vierge; arbuste à fleurs d'un jaune orangé).
Observations. — Cette plante est indiscutablement voisine de
celle que nous avons décrite antérieurement sous le nom de
C. Dewcvrei De Wild. et Th. Dur., et qui provenait de Vieu.x-
Kasongo. Quand on compare les deux plantes, on remarque que la
villosité est beaucoup moins accusée dans la plante des récoltes de
M. J. Beouaert, tant sur les tiges que sur les pétioles on le limbe
foliaire, ce qui pourrait être dû, il est vrai, à la station de cette
dernière plante en forêt vierge.
( ) Cordia Bcqiuiciti; arbusculu.--, raniis juvenilis velutinis deinum glabris, foins allemis
vel sub.)|>pi)Sitis, lireviler pt-tiolatis, lamina ubuvata vel elliptico-elongata, apice acula, versus
basin coniracia, basi plus minus roiunJaia, niàrgine irregulariter dentata, 6-17 cm. longa et
2-5.5 cm. lata, nervis latcialibus 1 utrinqut: cire. 7; inHorescenliss terminalibus, subglobu-
losis; fluribus subsessilibus, calycc longitudinaliler costato, hrunneo-velutino, corolla
tubulosa, lutea, 5-lobata, lobis ainculatis, 'undulatis, slaminibus exsertis.
— B44 —
Cette différence dans l'indument communique déjà un faciès
particulier aux deux plantes. Mais ce qui saute également aux veux,
et ce qui nous a amené à décrire la plante de M. Bequaert comme
type nouveau, c'est la forme des feuilles, plus cunéiforme à la base,
la plus grande largeur se trouvant au-dessus du milieu, la base de
la feuille étant étroite, tout en présentant un limbe arrondi ou plus
ou moins subcordé à la base.
38. — Cycnium Bequaerti De Wild., sp. n. {Scrophula-
riaccae) (').
Plante à tiges dressées, ou plus ou moins couchées à la base, plus ou moins
fortement ramifiées, atteignant plus de 60 cm. de long, plus ou moins densé-
ment velues-scabres, à poils blancs, entre-nœuds courts ou atteignant plus de
6 cm. de long, toute la plante noircissant à la dessiccation ; feuilles opposées,
courtement pétiolées, à pétiole de 2-3 mm. de long, velu, à limbe elliptique
ou ovale, de 2-4 cm. de long et 8-25 mm. de large, plus ou moins velu sur
les deux faces, surtout sur les nervures, plus ou moins fortement denté, à
dents divergentes, plus ou moins aiguës, les inférieures atteignant parfois
5 mm. de long; fleurs asillaires solitaires, à pédicelle de 25-45 cm. de long,
velu comme les tiges; bractéoles sous-calycinales linéaires, atteignant 5 mm.
de long, assez longtemps persistantes, velues ; calice à tube largement cam-
panule de 6-7 mm. environ de long pendant l'anthèse, accrescent fortement
après l'anthèse, à côtes plus ou moins marquées, plus ou moins densément
velu-scabre, à lobes lancéolés, triuerviés, à nervures bien marquées,
velus, aigus, d'environ 10 mm. de long et 3-4 mm. de large; corolle blanche
ou légèrement violacée, à tube légèrement courbé, de 16-20 mm. de long et
2 mm. de large, courtement velu extérieurement, légèrement élargi à la
gorge, à lobes libres atteignant 10 mm. de long et 12 mm. de large, arrondis
au sommet; ovaire glabre, capsule d'environ 10 mm. de diamètre.
(■) Cycnium Bequaerti ; ramis erectis, basi plus minus decumbentibus, plus minus ramosis,
ultra 60 cm. longis, velutinis; foliis oppositis, petiolatis, lamina elliptica vel ovata, 2-4 cm.
longa et 8-25 mm. lata, velutina. dentata. fioribus axillanbus. solitaribus. pedicellatis. pedi-
cello 25-45 mm. longo, velutino, bracteolis linearibus, cahxe tubuloso-campanulato. 6-7 mm.
longo, lobis lanceolatis, 3-nervis, cire. 10 mm. longis; corolla alba vel albido-violacea, tubo
leviter curvato 16-20 mm. longo, lobis usque 10 mm. longis et \2 mm. lalis; ovario glabro,
capsula cire 10 mm. lata.
— B45 —
Ruwenzori (Bntagu), 26 avril 1914 (j. Bf.ouaert, n" 3940. —
Vers 1,800 mètres d'altitude; fleurs d'un blanc sale); entre Irunni
et M.'Boga, 15 mars 1914 (J. Bequaert, n° 3082. — Savane
herbeuse, tiges couchées ; fleurs blanches à teinte violacée) ;
Rutshuru, II septembre 1914 (J. Bequaert, n° 5638. — Steppe à
Andropugou ; fleurs blanches).
Observations. — Par son calice non fendu unilatéralement,
ses fleurs en tube de moins de 24 mm. de long, cette plante se
rapproche du C. Oucstieanxianmn De Wild., dont elle se diff"é-
rencie très aisément par la forme de ses feuilles, la longueur des
pédicelles et les dimensions des diverses parties de la fleur.
39. — Cycnium brevifolium De \Vild., sp. n. {Scrop/mla-
riaceaé) (').
Plante à tiges plus ou moins dressées, en touffes, plus ou moins ramifiées,
atteignant 24 cm. de long, plus ou moins densément velues, souvent plus
fortement le long de lignes longitudinales; entre-nœuds atteignant au
maximum 3 cm. de long; feuilles opposées ou alternes, rétrécies vers la base
en un pétiole peu marqué, à limbe elliptique ou subhasté, de 5-22 mm. de
long et 3-6 mm, de large, plus ou moins profondément denté, à dents diver-
gentes, plus ou moins aiguës, les inférieures formant parfois un lobe de
4 mm. de long et 1,5 mm. de large; fleurs asillaires, solitaires, à pédicelle
de 15-20 mm. de long, velu comme les tiges, bnictéoles sous-calicinales
linéaires-filiformes, parfois assez distantes du calice, de 2-4 mm. de long,
velues, et de moins de 0,5 mm. de large; calice à tube campanule, velu, de
5 mm. environ de long pendant l'anthèse, à lobes elliptiques-lancéolés, aigus,
accrescents après l'anthèse, à trois nervures vers la base, velus, de 5-10 mm.
de long et environ 2 mm. de large; corolle rouge-carmin à tube légèrement
recourbé, de 20-30 mm. de long, velu extérieurement, légèrement élargi à la
(') Cyc7iijim brevifolium; raniis erectis usque 24 cm. longis, plus minus dense velutinis,
foliis oppositis vel alternis, basi in petiolum conlractis, lamina elliplica vel subhastata,
5-22 mm. longa et 3-6 mm. lata, dentata, dentibus divergentibus, acutis; floribusaxillaribus,
solitaribus. pedunculo 15-20 mm. longo, velutino, bracteolis lineari-filiformibus; calycis tubo
campanulato, velutino, lobis ellipiico-lanceolaiis, acutis, 3-nerviis, velutinis; coroUae tubo
leviter recurvato, 20-30 mm. longo, lobis patuliscirc. 2 cm. latis, rolundatis.
— B 46 —
gorge, à limbe étalé de 4-4,5 cm. de diamètre, à lobes libres, atteignant
20 mm de diamètre, arrondis au sommet.
Entre Béni et Kasindi, 8 août 19 14 (f. Bkquaert, n° 5189.
Steppe à Acacia; fleurs ronge-carmin).
Observations. — Cette espèce est très voisine de celle que nous
décrivons ci-après sous le nom de C. rtibruin. Les feuilles sont
plus réduites, comme d'ailleurs toute la plante, mais les fleurs
conservent de grandes dimensions; la diminution de grandeur des
feuilles communique à la plante un faciès tout à fait particulier.
Ce qui frappe également, c'est la très grande différence dans la
dimension des bractées sous-calvcinales chez les deux plantes, chez
le C. ruhriuii elles peuvent atteindre la longueur du calice, tube
et lobes réunis.
40. Cycnium rubrum De Wii.d., sp. n. {Scrophulariaceae) (').
Plante à tiges dressées en touffes, plus ou moins ramifiées, atteignant 26 cm.
de long, plus ou moins densément velues, surtout suivant des lignes longi-
tudinales; entre-nœuds atteignant 5 cm. de long; feuilles opposées ou
alternes, courtementpétiolées ou sessiles,rétréciesà la base, à limbe elliptique
ou subhasté, de 12-45 i^^™- ^^ long et 4-12 mm de large, plus ou nmius
profondément dentées, à dents divergentes plus ou moins aiguës, les
inférieures formant parfois un lobe de 6 mm. de long et de plus de 2 mm.
de large; fleurs axillaires, solitaires, à pédicelle de 5-7,5 cm. de long, velu
comme les tiges; braotéoles sous-calycinales lancéolées-linéaires de 7-16 nnn.
de long et de 0,7-3 nim. de large, velues; calice à tube campanule, velu de
6-7 mm. environ de long pendant l'antbèse, accrescent après l'anthèse, à
côtes plus ou moins marquées, velu, à lobes elliptiques-lancéolés, nervure
C) Cycnium rubrum: ramis erecus usque 26 cm. longis, velutinis; foliis uppositis vel
alternis, sessilibus vel breviter petiolalis, lamina elliptica vel subhastala, 12-45 '""i- longa
et 4-12 mm. lata, dentaia, vel basi sublobata; floribus axillaribus, 5-7.5 cm longe pedicellalis;
bracteulis linean-lanceolatis, 7-16 mm. longis et 0,7-3 mm. latis. calycis tube 6-7 mm. longo
denium accrescenti, velutino, lobis lanceolato-ellipiicis, acutis 9-14 mm. longis et 2-6 mm.
latib; corollae lubu 2-3 cm. longo, extus velutmo, lobis cire. 20 mm. latis; slaminibus
inclusis; ovario glabro.
— R47 —
médiane bien marquée, aigus, de 0-14mm.de long et 2-6 mm.de large, velus;
corolle rouge, légèrement violacée, à tube légèrement courbé de 2-3 cm. de
long, velu extérieurement, légèrement élargi à la gorge, à limbe étalé de
4-4,:; cm. de diamètve, à lobes libres d'environ 20 mm. de large, arrondis
au sommet ; quatre étamines à filets plus courts que le tube, à anthères de
2-T, mm. de long, velues à la base; ovaire glabre.
Kabare, iS août 1914 (J. Bequaert, n° 5332. — Steppe basse
au bord du lac; fleur rouge légèrement violacée).
Observations. — Par son calice non fendu unilatéralement,
cette espèce, de par la longueur de sa corolle, se rapproche du
C. Questieauxiamim De Wild., et s'en différencie par des feuilles
plus longues et plus larges, par le calice à lobes plus développés.
La forme des feuilles rappelle celles de la plante que nous avons
décrite plus haut sous le nom de C. Bequaerti ; mais les fleurs
sont beaucoup plus développées chez le C. ruhrtim que chez le
C. Bequaerti.
-•SaYA-"^
15 Mai 1920. VOL. VIII. FASC. i.
Zoologie : Pages i à lao.
Botanique : Pages bi à sa^.
Revue
Zoûlûgique
Africaine
(Avec Supplément Botanique)
Publiée sous la direction
du
D"^ H. SCHOUTEDEN
(Bruxelles)
BRUXELLES
HAYEZ, Imprimeur de l'Académie royale
Rue de Louvain, lia
1920
SOMMAIRE
I BouLENGER, G.-A. — Poissous dé la Mission Slappers, 1911-1913, pour
l'exploration hydrographique et biologique des Lacs Tanganika et Moéro . 1-5;
2. DE WiïTE, Gaston-Fr. — Comment distinguer les. Serpents dangereux du
Congo belge? (suitct. ". 5S-66
3. i^ERicHK, Maurice. — Xoles sui l.i . .,;v ■..-■ i-.f^.ij du Congo. (Planches 1-IV) . 67-86
4. Strand, Rinbrik. — Notes .sur qucUjues Apides du (Ongo belge
5. Bendeuittek, K. - Description d'0>/>knus nouveaux du Musée du Congo
belge 107-11, îl
5. Le MÈMK. — Description d'un /v'r//^'//;;^ nouveau du Congo belge 114-115
7. Le MÊ.ME. — Description d'un Oc/;(7a'rzc«s nouveau de l'Afrique orientale . . 116-117
8. Sant.schi, F. - Fourmis nouvelles du Congo belge 11S-120
Supplément Botanique.
9. De \ViLut.M.\N, Érn. — Décades specieruni novarum Florae congolensis. . . B1-B20
10. Bequaert, J. — Végétation du Bas-Chiloango et limite occidentale de la
forêt du Mayumbe B21-B24
15 Novembre 1920. VOL. VIII. FASC. 2.
Zoologie : Pages lai i aSS.
Botanique : Pages b as à a 47 .
Revue
Zoûlûgiqùe
Africaine
(Avec Supplément Botanique)
Publiée sous la direction
du
D'^ H. SCHOUTEDEN
(Bruxelles)
BRUXELLES
HAYEZ, Imprimeur de l'Académie royale
Rue de Louvaln, lia
1920
SOMMAIRE
Pages,
1. ScHOUTEDEN, H. — Prioaides du Congo belge des collections du Musée du
Congo , I2I-U6
2. ToNNOiR, A. — Notes sur quelques Psychodidae africains 1J7-147
}. BouLKNGKR, G.-A. — Descriptions de deux Poissons nouveaux de l'Ituri . . 148-150
4. Villeneuve, J. — Étude de quelques Myodaires supérieurs, recueillis par le
D' Braitwns, à Willowmore, Cap 151-162
5. Le MÊME. — Note sur deux Myodaires africains 163-164
6. Lallemand, V, — Description de Cercopides nouveaux du Congo belge. . . 165-168
7. RoDHAiN, J., et Bequaert, J. — Œstrides d'Antilopes et de Zèbres recueillis
en Afrique Orientale avec un conspectus du genre Gasterophilus .... 169-228
8. Emerv, C. — Le genre Camponotus Mayr.' Nouvel essai de sa subdivision
en. sous-genres 229-260
9. BoucoMONT, A. — Coprophaga AJricana, genre nouveau et espèces nouvelles. 261-269
10. AcHARD, Julien. — Description d'une nouvelle espèce d'Helota du Congo . . 270-272
11. DE WiTTE, Gaston-Fr. — Comment distinguer les Serpents dangereux du
Congo belge? (suite et fin) 273-282
Supplément Botanique.
12. De Wildeman, Ém. — Décades specienim novarum Florae congolensis. . . b 25-B 4"
15 Novembre 1920. VOL. VIII. FASC. 2.
SUPPLÉMENT BOTANIQUE
Pages 1135 à U47.
Revue
Zoologique
Africaine
Publiée sous la direction ~
du
D"^ H. SCHOUTEDEN
(Bruxelles)
BRUXELLES
HAYEZ, Imprimeur de l'Académie royale
Rue de Louvain, \\i
1920
La lievuc zoolcj^ique afrleaine est consacrée a l'étude de la faune
éthiopienne, et plus spécialement de la faune de l'Afrique centrale, envisagée
sous tous ses aspects. Les, questions de systématique, de biologie, de distri-
bution géographique des Animaux, tant Vertébrés qu'Invertébrés, y rece-
vront un développement particulier, et l'étude du plancton de-^ lacs et cours
d'eau y sera également abordée. Le Nuppirmcnt Botanique qui lui a
été adjoint, à partir du tome VI, étudie particulièrement la flore de l'Afrique
tropicale a ces mêmes points de vue.
En outre, la Revue publiera des notes de zoologie et de botanique écono-
miques, traitant des .Animaux et Végétaux utiles et nuisibles, ainsi que des
études pi us générales sur les Animaux supérieurs, destinées plus spécialement
aux agents séjournant en Afrique. Sous une rubrique spéciale il sera rendu
compte tout au moins des principaux mémoires relatifs à la faune et à la
flore africaines qui auront été remis dans ce but à la Direction de la Revue.
Il y sera également donné des notes au jour le jour de nature à intéresser
les lecteurs et à les renseigner notamment sur les résultats obtenus par
les expéditions scientifiques ou de chasse parcourant l'Afrique.
La Revue zoolog;lf|ue africaine est polyglotte. C^haque tome com-
prendra plusieurs fascicules et formera un volume de 3oo à 400 pages,
édité avec tous les soins désirables, abondamment illustré et accompagné
de planches hors texte. Son Sopplément Botanique porte une pagi-
nation spéciale.
Par suite de l'autsuirutation couttldérablc dea fraiii d'int-
preskioH, le prix de souHcriptIon an volume ettt fixé, à partir
du tome VI, à eO francK, payable» anticipativcment. Ce ciiiiTre
sera porté à tt& franc* aprca aclièvenient du volume.
Les auteurs de travaux insérés dans la Revue reçoivent gratuitement
5o tirés à part, dg leurs travaux.
Toutes communications relatives à la Revue mooloKique africaine
doivent être adressées à
U. le W H. ISCHOUTKDKN, rue Salnt-Miebel, A, à Vt'olnwe
(Relgiqne).
-*
La Uevue Koologlque «friealne est consacrée a l'étude de la faune
éthiopienne, et plus spécialement de la faune de l'Afrique centrale, envisagée
sous tous ses aspects. Les questions de systématique, de biologie, de distri-
bution géographique des Animaux, tant Vertébrés qu'Invertébrés, y rece-
vront un développement particulier, et l'étude du plancton des lacs et cours
d'eau y sera également abordée. Le Supplément Botanique qui lui a
été adjoint, à partir du tome VI, étudie particulièrement la flore de l'Afrique
tropicale a ces mêmes points de vue.
En outre, la Revue publiera des notes de zoologie et de botanique écono-
miques, traitant des Animaur et Végétaux utiles et nuisibles, ainsi que des
études plus générales sur les Animaux supérieurs, destinées plusspécialement
aux agents séjournant en Afrique. Sous une rubrique spéciale il bera rendu
compte tout au moins des principaux mémoires relatifs à la faune et à la
flore africaines qui auront été remis dans ce but à la Direction de la Revue.
Il y sera également donné des notes au jour le jour de nature à intéresser
les lecteurs et à les renseigner notamment sur les résultats obtenus par
les expéditions scientifiques ou de chasse parcourant l'Afrique.
La Revae zoologique afrlcitine est polyglotte. Chaque tome com-
prendra plusieurs fascicules et formera un volume de 3oo à 400 pages,
édité avec tous les soins désirables, abondamment illustré et accompagné
de planches hors texte. Son Supplément Botanique porte une pagi-
nation spéciale.
Par suite de l'augmentation considérable des frais d'im-
presxion, le prix, de souscription au volume est llxé, à partir
du tome VI, à SO francs, payables antlelpativemeut. Ce ciiiffre
sera porté à tta francs après acbèvcment du volume.
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3o tirés à part de leurs travaux.
Toutes communications relatives à la Hevuc coolugique africaine
doivent être adressées à
H. le D' H. SCHOWTliDKIV, rue Salnt-Mlchel, 6, h IfAluwe
(Belgique).
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